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Les festivités battent leur plein sur la place du Trocadéro où l'on fête en grande pompe l'arrivée des extraterrestres, les nouveaux héros aux dires du journaliste, et la rencontre tant attendue entre deux civilisations. Christian rejoint sa mère dans le salon, un plateau de gâteaux et de thé dans les mains, et éteint tout de suite la télé. Ras le bol de ces conneries! Il n'en a rien à faire de tout cela. Après avoir couché sa mère, il s'en va boire un coup au bar. Une discussion s'engage avec un autre client. Énervé de toute cette agitation, Christian est certain que l'arrivée de ces imbéciles en scaphandres, dans leurs ridicules galettes volantes, ne changera rien. le lendemain, l'un d'eux entre dans son magasin de vinyles, lui demandant un disque de musique terrienne. Ce sera "Ascension" de John Coltrane...

Quelque peu réfractaire à cette invasion d'extraterrestres, Christian, un brin grincheux et râleur, va devoir composer avec ces nouveaux individus qui ont décidé de s'installer pour un temps sur notre planète bleue. Lui qui pensait ne rien avoir de commun avec eux va bien changer d'avis. Et, ce, grâce à cet étrange individu qui va l'aider à s'ouvrir aux autres. Arnaud le Gouëfflec nous offre un album original et plein de fraicheur qui fait la part belle à la tolérance et l'ouverture d'esprit. Autour de Christian, à qui l'on finit par s'attacher, gravite une galerie de personnages haut en couleurs et étonnants: une mère vieillissante, une maîtresse pressante, une épouse résignée, une tante shootée à l'opium et, évidemment, un extraterrestre curieux. Un album à la fois touchant et drôle, décalé et tout en légèreté. le dessin un brin rétro et en numérique d'Obion est magnifique: un trait expressif tout en rondeur et charmant, des jeux d'ombre et de lumière, une atmosphère très années 50 et des couleurs passéistes.
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Si un extraterrestre en scaphandre débarquait chez vous et vous demandait de lui présenter de la musique représentative de la race humaine, que lui proposeriez-vous. Christian, disquaire de profession, désabusé et aigri de caractère, va lui choisir “Ascension” de John Coltrane, autant dire, c'est par pure provocation : “Et bien tenez ! Vous n'allez pas être déçu du voyage…”. Mais cet extraterrestre reviendra le lendemain en lui disant qu'il a trouvé ça joli ! Pour ceux qui connaissent cet album de Coltrane, ils sauront apprécier cette pointe à sa juste valeur. Ces extraterrestres sont venu étudier les humains, en mission ethnographique. C'est bourré de gags, de quiproquos, agrémenté du cynisme de Christian : “Tous ces siècles d'attentes et de conjectures pour tomber sur des abrutis en scaphandre.” Et puis Christian à ses problèmes, alors les soucoupes volantes, il n'en a que faire. Les silhouettes des soucoupes volantes réapparaissent au fil des pages comme un leitmotiv, souvent dans la forme des tétons féminins et sous cet humour noir, parfois grivois se dévoile au fil des pages une belle sensibilité, un ode à la vie. Derrière ce nihilisme apparent se cache un véritable petit bijou sur l'art de vivre. On s'en doute un peu au vu de la référence à John Coltrane, mais la surprise est au rendez-vous : beaucoup d'éclats de rire pour une belle leçon. J'ai adoré !
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Une couverture un peu rétro et un titre qui ne laisse pas du tout présager de ce qui va se passer dans cette BD qui apporte le sourire et, au delà de ça, une réelle réflexion sur tout un tas de sujets.
L'improbable amitié entre un disquaire misanthrope et un extraterrestre curieux fait voyager le lecteur dans son propre monde et invite gentiment à l'analyse de son quotidien.
Le propos est agréablement mis en valeur par un dessin léger et agréable qui contribue à apporter de la fraicheur à une BD qui est déjà, en elle même, rafraichissante.
Craignant de passer à côté de quelque chose, je me suis penchée sur Ascension de Coltrane...et bien je comprends que Christian soit surpris par le qualificatif de "Joli"
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Un coup de coeur proposé sur le challenge BD, et me voilà à lire un livre que je n'aurais même pas regardé sans cela.
Les histoires d'extraterrestres ne me passionnent pas.
Là en fait, c'est plutôt une histoire d'humain qui devient sujet d'étude ethnologique d'un extraterrestre.... mais ça m' beaucoup fait pensé à ces occidentaux des siècles passés qui au contact de nouvelles civilisations, essayaient des les étudier, de leur apporter la technologie occidentale comme solution à tous leurs supposés problèmes, et qui parfois les emmenait en voyage en occident.... où ils étaient exhibés comme des animaux.

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Rassurons déjà les lecteurs potentiels qui seraient un peu rebutés par l'aspect science-fiction, extraterrestres, tout ça, ce n'est pas du tout une histoire de science-fiction. On ne sait pas comment ni pourquoi les extraterrestres sont là, mais en fait, on s'en fout, ce n'est pas le fond de l'histoire. le héros reste notre Christian qui voit un de ces "abrutis en scaphandre" se pointer dans sa boutique de disques qui périclite. du coup, voilà, un étranger qui se pointe quelque part, comment va réagir l'autre devant l'inconnu, qui va apporter à l'autre, quelles vont être les relations entre les deux, etc., vous avez vite deviné que derrière cette histoire légère parle la tolérance. Oh, rassurez-vous, c'est léger, ce n'est que mon interprétation, ce n'est pas non plus prégnant, on peut se contenter d'une lecture très premier degré. A noter également la petite originalité des échanges entre Christian et l'extraterrestre. Jamais un son ne sort de la machine et pourtant, le héros arrive à le comprendre. On ne sait pas comment ça marche mais on s'en fout un peu, ça marche et c'est tout ce qui compte.

Le dessin est quant à lui tout à fait charmant et un peu rétro. de fait, au vu d'un écran de télévision dans les premières pages, l'action semble se dérouler dans les années 50 ou 60 et le dessin colle parfaitement à cette atmosphère. Chaque lieu de l'intrigue a son ambiance, sa couleur spécifique et bien appuyée. Les personnages sont expressifs et les décors sobres, bref, il n'y a pas grand chose à jeter dans le dessin.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Soucoupes peut certes induire le lecteur en erreur. On s'imagine les enlèvements par les extraterrestres comme la soeur de Mulder à la seule vue de la couverture. Non, on n'est pas dans ce registre là ! C'est justement ce qui va rendre cette petite bd finalement assez originale.

Nous avons l'histoire d'un homme dépressif qui va reprendre le goût à la vie grâce à un ami extraterrestre. C'est un disquaire assez névrosé qui fait la rencontre d'un sociologue étranger à notre monde.

Après un début un peu loufoque, c'est assez léger avec un humour parfaitement dosé. Au final, la lecture va se révéler assez plaisante. Il y a comme un parfum de poésie dans cette bd résolument vintage. le charme a opéré. Et dire que je n'aime généralement pas les récits fantasques !
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Joli objet aux couleurs douces et au regard tendre des auteurs sur un personnage, français moyen qui réagit le plus simplement du monde à l'arrivée des extra-terrestres. Il y a un peu du Tim Burton de Mars Attacks dans cette vision d'E.T. faits de scaphandres métalliques directement issus des visions kitsch de la SF des années 50. Sauf qu'ici les psychopathes criard laissent la place à de gentils observateurs ethnologues qui renvoient à ceux de Duval dans son Renaissance. Disquaire dépressif, le personnage principal est d'abord soupçonneux de ces gens étrangers puis entreprends de montrer la vie moyenne d'un humain moyen: les crises de couple, le sexe, la musique, l'art... On sent un esprit de court métrage animé dans ce petit album très vite lu et qui manque sans doute un peu de substance. Mais la lecture reste agréable, on sourit et profite de la jolie palette d'Obion qui maîtrise ses planches malgré un style désuet qui fait par moment penser à Colas Gutman, l'auteur de Chien pourri.
Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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Soucoupes avec Arnaud le Gouëfflec au scénario et Obion à l'illustration est une bande-dessinée un brin philosophique. J'ai beaucoup aimé.
Christian est malheureux. A cause de son mariage, de sa mère atteinte d'Alzheimer, de sa maîtresse qui souhaite qu'il quitte sa femme, de son magasin de disques qui ne marche plus si bien. Christian est malheureux. Même s'il aime bien se prendre un petit verre au bistrot, feuilleter des magazines de charme aux toilettes, rêvasser devant un divin tableau au musée. Christian est malheureux mais il l'ignorait jusqu'à ce qu'un des nombreux extraterrestres qui ont envahi notre planète ne lui fasse ouvrir les yeux...
J'ai beaucoup aimé cette bande-dessinée. C'est une belle réflexion sur la quête du bonheur, sur le désir profond de s'accomplir et la peur de passer totalement à côté de sa vie. L'homme qui ne croit en rien incarné par le personnage de Christian, qui ne croit surtout pas à l'influence bénéfique des extraterrestres sur l'humanité, va devenir malgré lui un objet d'étude pour l'un d'entre eux, une remise en question va alors s'imposer à lui.
Le dessin m'a beaucoup plu dans son originalité, sur le travail expressif du personnage principal, sur les couleurs et les jeux de lumières qui traversent tout l'album.
Soucoupes est une bande-dessinée surprenante dans le bon sens du terme, je ne m'attendais pas à trouver une telle histoire entre ses pages.
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Vous vous souvenez peut être, il y a une dizaine de jours, on a chroniqué un album uchronique où les extraterrestres étaient venus envahir la (s'incruster sur) Terre ? Et bien nous y revoilà, dans la même situation, mais sur un ton beaucoup plus fun ! Soucoupes, c'est un peu comme si Jacques Tati avait réalisé les Envahisseurs. Des E.T aux combinaisons folklo (qui ne sont pas sans rappeler celles de Planète Interdite, en plus « phallique » !) ont établi le contact et cherchent à apprendre les us et coutumes de la Terre. Tout ceci n'est pas pour plaire à Christian, notre anti-héros par excellence, qui va pourtant, bien malgré lui, sympathiser avec l'un des nouveaux venus métallique, curieux de musique (Christian est disquaire). le ton de l'album est donc à la comédie, et il est très réussi sur ce plan. de situations cocasses (les films X) en clins d'oeil sympathiques (le petit jeu des pochettes de disques par exemple), Soucoupes a en plus la chance de bénéficier du trait délicieusement old school, aux couleurs superbes, d'un Obion plus qu'inspiré. Une des jolies découvertes de la saison.. A lire, of course, en musique:http://bobd.over-blog.com/2015/04/envahisseurs-groovy-soucoupes-vs-signe-arsene-lupin.html
Lien : http://bobd.over-blog.com/20..
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Le premier contact humains-extraterrestres a été fait. Toute la France est en joie. Toute ? Non, car Christian, disquaire de son état, refuse de s'émerveiller. Ses problèmes (sa femme, sa maîtresse, sa mère) font de son existence, un sisyphe « moderne ». Un jour, un extraterrestre entre dans sa boutique pour lui demander de la musique terrienne…

Le premier album entre Obion et Arnaud le Gouëfflec avait été Vilbrequin. L'écriture et le dessin se répondaient dans un concept amusant et artistique. Ce deuxième album partait du même jeu. Placer des soucoupes dans l'album et jouer avec les formes graphiques. Entre le concept et la réalisation, le projet a bien évolué. le résultat est saisissant ! Si l'écriture est d'Arnaud le Gouëfflec, si Obion est au dessin et à la couleur, qu'en est il de la mise en scène ? C'est un jeu ininterrompu entre les deux auteurs. Images et textes se répondent dans un déluge artistique aussi magnifique que délirant !
Arnaud le Gouëfflec propose une galerie de personnages étonnants. Autour de Christian, misanthrope et quelque peu réac, on rencontre une opiomane, un extraterrestre féru de culture, des savants ayant perdu leur logique et des femmes amoureuses. Pour les habitués du monde littéraire d'Arnaud, ils n'ont rien de particulier. Mais ici, nous sommes dans une bande dessinée. Au texte, doit répondre une image. L'auteur se met au défi de ne pas faire parler l'être venu d'ailleurs. Défi largement réussi puisqu'en plus d'être muet, son expression est neutre ! Débrouilles toi avec çà Obion !
Obion. Auteur aux multiples talents et expert es-jeux de mots. S'il a laissé le langage à Arnaud, il a pris ses logiciels pour nous faire un album 100% numérique. le résultat est bluffant ! Jeux de lumières, jeux d'ambiances, c'est toute une atmosphère, une palette graphique qui est à chaque case revisitée. Chose étonnante, il réussit à donner des émotions au personnage extraterrestre. Une gageure quand on voit le personnage (un godemichet sur pattes, avec un design des années 50).
Sans le nommer, les auteurs ont choisi un lieu particulier pour Soucoupes : La ville de Brest. Elle est à la pointe du Finistère (fin de la terre). Une rencontre inter-espèces ne pouvait avoir lieu que là-bas. Les auteurs aiment leur ville et à travers plusieurs cases, on reconnaîtra différents quartiers et places chers aux brestois. Il n'est pourtant pas question de montrer Brest ou de faire un album carte-postale. Alors Obion la change. le lieu de l'action est alors entre Brest et ailleurs, mais ce mixte est tout à fait réussi. Un repérage photographique sur les lieux serait intéressant à faire.
La musique est importante dans cet album. On connaît le talent d'Arnaud le Gouëfflec pour jouer et chroniquer de la musique. Obion est féru de musique, lui aussi. Il suffit de suivre de son blog pour s'en apercevoir. Quand le duo se rassemble, la musique ne peut qu'être présente. Si le métier de Christian est disquaire, les genres rencontrés sont éclectiques. On passe de John Coltrane à Debussy. On « écoutera » aussi une version remixée de Flying saucers rock'n'roll (un morceau de Billy Lee Riley).
Obion et Arnaud sont aussi de joyeux trublions. Ils ont truffé Soucoupes de références : brestois, personnalités, artistes… Personnellement, j'aime beaucoup la référence à Martin Vidberg. Saurez-vous toutes les retrouver ?

Cette bande dessinée est éditée dans la collection 1000 feuilles. Un catalogue « à part » des éditions Glénat. A chaque nouvel album, c'est la surprise. Format, pagination, tout change à chaque parution, mais l'ensemble est toujours travaillé avec qualité. Une collection à effeuiller avec plaisir.

Soucoupes est une jolie fable qui permettra de dire à certains « biologiquement, je ne suis pas fait pour vivre sur terre ». Les auteurs nous interrogent sur des concepts humains (culture, amour, etc.). Délirant et fascinant, le duo Obion-Le Gouëfflec fonctionne bien. Cet essai pour le catalogue Glénat est une réussite totale !
Lien : https://tempsdelivresdotcom...
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