L'ange déchu - Intégrale

Si j'ai décidé de sortir L'ange déchu de ma PAL (pack Plume Blanche 2019), c'est sous l'impulsion d'Ophélie Duchemin qui avait l'air tellement captivée par sa lecture !
Je donc dépoussiéré ce beau pavé de 723 pages (c'est une intégrale) afin de m'y frotter. Malgré l'appréhension (du sujet et du volume de la bête), la magie a tout de suite opérée et j'ai eu un coup de coeur pour l'univers et la plume de Marion Obry.
L'objet livre est également superbe, avec ses illustrations de Jean-Mathias Xavier à chaque nouvelle partie du roman, et sa galerie de personnages. Seul petit bémol, je me suis auto spoilée en regardant les dessins en avance. Ne le faites pas !
Cet avis est très difficile à écrire car je n'arrive pas à ordonner ma pensée et mettre des mots sur ce que j'ai ressenti à la lecture. Pourtant, Dieu sait que ça a bouillonné dans ma poitrine !
Marion Obry construit son univers fantastique autour d'un socle de croyances. La théologie, et plus particulièrement la religion chrétienne, est au coeur de son histoire. Elle nous y révèle des mythes, parfois cachés par l'église, et remanie à sa sauce les différents évènements contés par les textes sacrés. J'ai d'ailleurs particulièrement apprécié le lien fait entre le récit et des extraits de textes religieux, tels que l'évangile, le livre de l'Apocalypse ou encore l'Exode. Et c'est extrêmement bien mené, c'est extrêmement bien écrit, c'est un régal pour l'esprit. Les descriptions sont hyper précises et détaillées, on sent que tout est très bien documenté.
Dans l'ange déchu, il est perpétuellement question de la frontière bien / mal, amour / haine ou de l'absence d'émotions… Tout est histoire de point de vue ou d'interprétation et cela, Marion nous le démontre fort bien. Un meurtre est un meurtre, mais tuer un démon peut être pardonné non ? parce que par ce geste, on protège la population humaine. Il serait donc plus acceptable de tuer un individu, tout maudit soit-il, plutôt qu'un autre ? A quel moment franchit-on la ligne ? Si, on conserve malgré tout une certaine conscience, on ne peut nier la facilité qu'il peut y avoir à basculer dans les ténèbres. Après tout, pourquoi souffrir alors qu'en passant de l'autre côté la vie est si simple. Même si se "sauver" c'est condamner les autres.
L'Amour est une variable prépondérante dans cette quête vers la lumière ; amour fraternel, amour charnel, amour de son prochain. Est-il possible de sacrifier l'Amour de sa vie pour sauver le reste de l'humanité ? Manigances et coups bas sont au programme ; on se retrouve embarqué dans une immense partie d'échecs dont on ne sait pas très bien qui sont les pions… C'est parfois très dur à concevoir pour nos petits coeurs fragiles, pourtant, ça nous force également à ouvrir notre réflexion. L'évolution de la pensée de certains personnages est vraiment intéressante et nous permet de saisir que tout est éphémère.
Mais ce qui est le plus spectaculaire dans l'Ange déchu, c'est quand on prend conscience que tout ce qu'on a lu n'est peut-être pas ce qu'il y paraissait au premier abord. Il faut peut-être lire entre les lignes ou voir les choses sous un autre angle. C'est vraiment machiavélique et ça confirme le talent de Marion dans toute la construction de son oeuvre.
Les évènements de l'Ange déchu se déroulent dans un futur plus ou moins lointain de notre époque (j'ai d'ailleurs beaucoup aimé le lien et le petit clin d'oeil qui est fait à notre temps et nos démons modernes). Qu'on se le dise, c'est un roman sombre et sanglant. Il y a peu de lumière, et les ténèbres progressent chaque jour un peu plus sur Terre. L'espoir de l'humanité, ce sont les Hunters ; ces surhommes qui chassent les créatures du diable, afin de protéger les humains. Ils sont organisés en Guilde et ont leurs propres codes, leur propre mode de vie et leur propre façon d'appréhender le monde. Ils forment une grande famille unie, qui côtoie la mort en permanence. Vampires, loups garous, goules, wendigo, sorcières et autre démons sont également de la partie. Côté céleste, nous côtoyons anges et Archanges. Enormément de personnages, énormément d'actions en parallèle, mais un seul fil conducteur. On rentre directement dans le vif du sujet, en suivant deux Hunters en pleine chasse, à des kilomètres de distance ; et on ne reprend son souffle qu'à la toute dernière page (et encore, le coup final a plutôt tendance à nous le couper).
Si je ne me suis identifiée à aucun personnage en particulier, j'ai tous (ou presque) su les apprécier pour une raison ou une autre. Les interactions sont parfois détonantes et les répliques bien senties pour notre plus grand plaisir. J'ai eu un petit faible pour Sébastian, l'un des Hunter du départ, et son côté solitaire, froid, qui ne veut pas s'attacher parce que… Il ne vit que pour sa mission : tuer tous ses démons qui envahissent la terre. J'ai également adoré la Païenne, que l'on ne rencontre que plus tard, cette sorcière, qui préfère rester neutre, parle un peu comme une prophétesse, à la troisième personne, et semble connaitre l'avenir.
Qu'on se le dise tout de suite, L'Ange déchu n'est pas un livre où tout est bien qui finit bien (enfin, ça dépend de quel point de vue on se place ^^), c'est un livre qui heurte (c'est gore par moment), un livre qui, sous couvert de fiction et de croyances, fait ressortir la vraie nature humaine. Et ce n'est pas l'altruisme qui prime !
En fait, je pense qu'il faut le lire pour en saisir toutes les nuances et subtilités, chacun aura probablement une manière différente de le déguster. Jusqu'à plus soif, en mastiquant avec soin ou en une seule bouchée.
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A travers l'Ange déchu, Marion Obry nous dépeint la lutte intemporelle entre le Bien et le Mal. Une réécriture des textes bibliques enrichie de légendes traditionnelles et de créatures mythologiques, un récit qui oscille entre la fantasy, le fantastique et l'uchronie. Alors que les démons préparent l'avènement de l'Apocalypse, une poignée d'humains au parcours atypique, appelés Hunters, font au péril de leur vie, tout pour entraver l'avancée des ténèbres qui menacent l'humanité. L'auteure imagine un ensemble de personnages aussi détestables que fascinants, chacun ayant en lui, une part d'ombre comme de lumière. Tous auront un destin particulier et un rôle à jouer dans les événements et tous verront leur existence brisée ainsi que leurs croyances fragilisées. Ils ne sont en fait que des pantins aux service des ambitions de puissances supérieures qui les manipulent cyniquement. L'auteure décline sont récit en trois parties distincts qui nous dispensent différents points de vue à travers trois univers aux visées autant 'ambigus que spécifiques.
La première partie pose le décor de l'intrigue, présente les personnages, les enjeux et les prérogatives de chacun. L'action est omniprésente, sans concessions, avec une profusion de détails, parfois sanglants, mais d'où les sentiments ne sont pas forcement absents. On découvre le quotidien des Hunters, leur combat, la genèse de leur vocation.Une relecture originale, inventive et des plus intéressante de la bible et des croyances païennes.
Le second volet nous transporte en alternance dans l'Éden céleste, sur Terre et aux Enfers. Marion Obry revient plus explicitement sur ses personnages, détaillant leur passé, leur conscience, leurs desseins. Un contexte plus équivoque et une trame qui gagne e n profondeur et se complexifie avec cependant de larges parenthèses sans réelles adéquations avec le sujet.
Contre toute attente, la dernière partie glisse substantiellement vers l'absurde et le stéréotype affichant une faiblesse notable dans le propos. Entre les incessants et fastidieux combats sans grand intérêt, les intrigues annexes sans objet véritable, les tergiversations des uns et des autres le récit perd toute envergure et s'étire longuement dans d'inutiles bavardages. le final hypothétique et vide de sens par rapport au thème central, est décevant et laisse un regrettable sentiment d'inachevé.
L'idée générale était excellente et pleine d'originalité, malgré un style parfois maladroit et répétitif, le sujet était passionnant, riche de personnages mythiques et séduisants emplis de violence et d'amour, mais la vision de l'auteure ne correspond pas vraiment à l'attente suscité par la thématique qu'elle aborde. Un ouvrage assurément plaisant mais avec beaucoup trop de longueurs et qui manque de pertinence.

J'ai craqué sur ce livre pour sa couverture d'abord, son résumé ensuite et ses illustrations enfin. Je l'ai trouvé magnifique et moi qui suis fascinée par tout ce qui a trait aux anges et aux démons, je me suis lancée avec grand enthousiasme.

La magie n'a pas totalement opéré, et je suis la première à le regretter. J'ai eu un mal fou à entrer dans l'histoire, j'ai même pensé que la période n'était pas la mieux choisie pour lire cette intégrale. Cependant, une fois les premières pages passées, j'ai aimé cet univers assez particulier et plutôt atypique.

L'auteure nous offre plusieurs points de vue ; dans la première partie, nous suivons l'avancée d'un groupe de Hunters : des chasseurs de démons. Si leur cause est noble, leur vie est loin d'être facile. J'ai trouvé les personnages attachants bien que la romance présente ait été trop rapide. Néanmoins, essentielle au déroulement de l'histoire.

Dans la deuxième partie, l'intrigue se scinde en trois : le paradis d'un côté, la Terre, et les Enfers. On côtoie les Archanges, les Démons les plus puissants et on plonge dans une partie d'échecs dont seul Lucifer a la mainmise. Lucifer... ou Dieu ?

Dans la troisième partie (et ma préférée), on plonge dans les Ténèbres, les sept Plaies se déversent, l'Antéchrist prend le pouvoir, l'Archange Gabriel renie Dieu... J'ai adoré tous les passages où Gabriel (renommé Bélial) traverse les Enfers. Je n'ai pas compris la fin, elle m'a laissé un sentiment d'amertume.

Malheureusement, bien que l'univers m'ait beaucoup plu, j'ai eu énormément de mal à accrocher à la plume de l'auteure que j'ai trouvée maladroite à certains moments. Et qui a rendu le tout assez long.

Cette intégrale offre aussi tous les ingrédients de la bit-lit : des loups-garous, des vampires... Ce qui peut déstabiliser au départ quand on s'attend à y voir des Anges et des Démons. Cependant, le mélange de toutes les espèces se fait plutôt bien. Alors si vous cherchez des créatures, des anges, des démons ou la foi (qui sait ?), je vous le recommande !

(Retrouver tous mes avis lectures sur mon instagram : @ocean.ofbooks)


"La guerre. La Mort. La Peste. Le Cavalier blanc. Conséquences directes de tous les maux de l'univers? Ou création cachées de Dieu? Les cavaliers annoncent la fin du monde. Ils sont également le commencement d'une ère nouvelle."

Dans cette histoire nous suivons Cal et Sébastian, deux hunters hors du commun, appartenant à la même Guilde, et avec des caractères bien différents. L'un est doux et compatissant tandis que l'autre est froid et sans pitié pour ses ennemis. Une nuit, après avoir sauvé un homme d'un terrible Wendigo, Cal décide de s'arrêter dans un petit village afin de s'y reposer, c'est en tout cas ce qu'il espérait mais c'était sans compter sur des villageois en colère et fermement décidé à brûler deux femmes pour sorcellerie. Comprennant qu'elles ne sont en rien ce dont on les accuse il décide de leur venir en aide mais ne parvient malheureusement à n'en sauver qu'une seule, Sceza. Elle deviendra un compagnon de route aux capacités plus que bienvenues, car le porteur de lumière, l'archange déchu, a décidé de prendre sa revanche sur l'humanité et sur le ciel.

J'ai adoré cette histoire, et surtout tous ces personnages (Sébastian!), ni tout blanc, ni tout noir mais tout en nuances, évoluant savamment sous la plume de Marion (merci pour la dédicace au fait). J'ai aimé cette ambiance sombre, parfois glauque car soyez avertis chers lecteurs ici les démons, quel qu'ils soient, ne sont pas tendre du tout, d'ailleurs certaines scènes peuvent clairement choquer les plus sensibles (viol, meurtre très sanglant,..) mais elles sont utiles à l'histoire, aident à bien faire comprendre l'horreur que porte ce monde et que les apparences sont horriblement trompeuses. 

Avis de lecture: 💟 Coup de coeur pour l'ange déchu de Marion Barril Obry.
Je vous avoue que j'ai ce livre depuis près de 2 ans chez moi. Mais les 750 pages me freinaient un peu voir m'inquiétaient.
Bref, il a fait chaud, très chaud et vu que j'avais 15 jours de vacances, je me suis lancée dans cette lecture. Ouf, whoua, 😳🥺😱☠💘💝, désolée pour tous ces emojis, mais sincèrement il y a tant de choses à lire, à ressentir.
Ce livre parle tout d'abord de 2 groupes, le groupe de Lucifer avec ses démons, ses loups garous, ses vampires et le groupe de Dieu, des archanges, des anges et autres ecclésiastiques.
Ces 2 ennemis jurés se font la guerre pourquoi? Pour les Hommes qui sont sur Terre.
Dans ces humains, il y a les chasseurs de démons, les Hunters.
Alors pour ne pas vous noyer dans cet intégrale de l'ange déchu, je vais vous faire un raccourci. Ce livre est un livre fantasy, vous pourrez retrouver un peu de the Witcher, Constantine, Angel fall...Mais c'est surtout un livre sur la genèse et l'apocalypse.
Dans tout le travail d'écriture de Marion Obry, il est évident que des recherches sur la demonologie, les extraits de la bible, mais aussi sur de la philosophie ont été nécessaires.
C'est une grande fresque avec beaucoup d'hémoglobine, il faut bien avouer. Généralement, je ne suis pas très fan des romans sanguinolant, voir très violent. Cependant, j'ai apprécié largement cet oeuvre car il fait largement réfléchir au bien, au mal mais aussi au devenir de l'être humain.

Marion Obry est une jeune autrice Correzienne, elle est également la dirigeante des éditions Plume Blanche qui se situe sur Varetz. Je l'ai rencontré plusieurs fois sur différents salons du livres et j'apprécie sa gentillesse et surtout la façon dont elle s'occupe de ses auteurs qui sont ces petits protégés.
Je vous souhaite de belles lectures et de bonnes vacances.