One Piece, tome 4 : Un chemin en pente raide

Dans ce tome 4 le fourbe Krapador dresse toute la population de l'île machin 4 contre la brave Pipo, qui n'a plus d'autre choix de se battre seul contre l'invasion pirate à venir. N'écoutant que son grand coeur, la team Luffy se rend sur la plage sud pour lui prêter main forte… Sauf que les pirates débarque sur le plage Nord ! (on les entend arriver de la plage sud : les personnages ont vraiment l'ouïe très fine ^^).

Tout le monde arrive sur place, mais comme Pipo et Nami arrive bien avant leurs compères le premier se fait passer à tabac et la deuxième se fait pousser par terre (c'est vraiment dur d'être une fille dans un shonen nekketsu ^^). Heureusement, Luffy et Zorro arrivent quand même à temps pour latter tout le monde en 2 secondes !
Jango l'hypnotiseur fait alors appel à ses deux lieutenants : Tigré et Siam, les hommes-chats… (Soupirs)
Je n'avais jamais vu d'antagonistes aussi ridicules de ma vie de lecteur de shonens : autant le premier est un détournement des créatures cartoonesques de la saga vidéoludique "Dragon Quest" designées par Akira Toriyama, autant le deuxième ne ressemble à rien du tout (un travelo habillé comme un pinpin qui a voulu se déguiser en chat ?). Mais cela permet au mangaka de nous gratifier de jeux de mots sur les chats durant un tome, avec des répliques genre « Gare à toi vilain ! Je vais te griffer partout ! ».
La connerie des personnages reste le moteur principal des péripéties :
- Pipo choisit de protéger la plage sud juste parce qu'il a vu Jango et Crow y discuter
- Zorro est bloqué par une pente huilée sur laquelle l'a poussé Nami (pourquoi ? on n'en sait rien, mais ça marche parce que sur l'île machin 4 les textures sont lisses contre dans les jeux vidéos de la fin des années 1990 !)
- Luffy se perd parce qu'il ne connaît pas les points cardinaux
- Luffy se fait hypnotisé par Jango l'hypnotiseur (2 fois)
- Jango oublie que ses 2 champions sont restés à bord
- Tigré et Siam oublient qu'une bataille se déroule au pied du Chat Noir
- quand le capitaine Crow réapparaît, la première chose que font ses hommes c'est se mutiner…

Car oui les masques tombent, et cela pleure à chaudes larmes du côté de la maisonnée de Kaya, qui se met martel en tête de châtier elle-même le traître quitte à se jeter dans la gueule du loup…

Luffy et ses amis se liguent contre les pirates du capitaine Jango, hypnotiseur a ses heures, mais surtout professionnel du moonwalk. J'ai adoré ce capitaine qui est une magnifique caricature de Michael Jackson.
Tout ceci pour éviter que le village qu'aime Pipo ne soit dévasté par ces pirates.De nombreuses bagarres s'ensuivent.

Toujours un amour un peu décalé et un régal pour l'histoire. Vu le nombre de protagonistes dans les histoires il faut reconnaître une superbe imagination à l'auteur

Ça y est les pirates arrivent !
Après s'être fait rejeter par les villageois, Usopp se donne pour mission de sauver son village surtout la princesse Kaya de leurs griffes... Heureusement que Luffy et compagnie lui donnent un petit coup de main...
Toujours beaucoup d'humour : Usopp oublie qu'il y a deux plages, ce qui donne des scènes assez hilarantes. (Je me suis bien marrée aussi avec Zorro étonnamment bloqué dans une situation grotesque qui contraste un peu avec sa force et son agilité au combat). Les pouvoirs d'hypnotiseur de Django sont aussi très impressionnants ! Et Luffy? Toujours fidèle à lui- même...
Un bon moment de rigolade mais l'intrigue avance trèèès lentement avec tous ces combats (on comprend les plus de 70 tomes !). À poursuivre, sûr !

J'hésite entre génie et mascarade à la lecture de ce tome de One Piece. Les trois quarts de se tome se déroulent sur un espace de quelques mètres carrés, l'intrigue avance au ralenti et on n'apprend quasiment rien sur aucun des personnages présents, "gentils" comme "ennemis".

Alors c'est vrai qu'il faut un talent certain pour animer les différentes cases, garder tout de même un rythme, varier les angles, faire malgré tout quelques rebonds d'action, et quelques phrases d'humour... mais au final, que reste-t-il ? On n'est pas plus avancé à la fin du tome qu'au début, on se demande si l'auteur avait une panne sur l'issue qu'il comptait donner à la confrontation qu'il présente ici. Il attend peut-être l'inspiration pour le prochain tome.

Après, je ne suis pas totalement néophyte, je sais bien que ces combats scénarisés sont habituellement traités ainsi dans les mangas comme dans leurs adaptations animés. Mais sur tout un tome, on finit par se lasser de ce suspense... en suspens. Si l'expérience se renouvelle trop souvent au fil de la saga, je pense que je mettrais longtemps avant d'avancer sérieusement dans l'intrigue !

En voyant certains avis, je suis plutôt ravi de débuter la lecture de One Piece avec la nouvelle traduction de Djamel Rabahi et non celle de la première édition, un peu trop "francisé" à la limite parfois du ridicule en matière de noms.

Ce volume 4 est plutôt bon. Nous sommes dans un arc narratif mené par, selon moi, le plus redoutable antagoniste depuis le début de l'aventure. Plus stylé, plus fourbe, je trouve le capitaine Kuro ( alias Crow dans la 1ère traduction ) assez classe. Un personnage graphiquement plus fin que les autres, un style presque yakuza, c'est un antagoniste qui contraste un peu avec la jovialité graphique des précédents antagonistes. Il ressemble d'ailleurs plus à l'univers formel et brave d'un Roronoa Zorro.
C'est un opus doté d'un bon rythme dans lequel chaque protagoniste est employé à bon escient. Je trouve qu'Eiichiro Oda a un bon sens de l'équilibre et du rythme dans cette confrontation.
Autre bon point, le courrier des lecteurs. Si je ne me trompe pas, je crois que One Piece est l'un des premiers mangas à avoir introduit cette correspondance suivie entre Oda-san et son lectorat. C'est assez sympathique de suivre cette correspondance que l'édition française a choisi de conserver. Cela accentue le caractère jovial qui entoure ce titre tout en apprenant, mine de rien, certaines choses . Par exemple, la ceinture large que porte Roronoa Zoro s'appelle un haramaki ou encore le fait qu'Eiichiro Oda a notamment travaillé comme assistant de Nobuhiro Watsuki (Kenshin le vagabond).
En somme, ce volume 4 est jusqu'à maintenant l'un des mes tomes préfères. Certes, l'aventure est très loin d'être terminée mais Eiichiro nous entraîne dans un jubilatoire combat mêlé tout en introduisant un réjouissant et charismatique antagoniste.