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EAN : 9782352946212
480 pages
Bragelonne (25/01/2013)
3.53/5   30 notes
Résumé :
LE DESTIN D'UN EMPIRE REPOSE SUR UN SEUL HOMME : UN ASSASSIN LÉGENDAIRE...

Sur les berges du Nil, depuis un palais somptueux, le jeune calife Rachid al-Hasan tente de contrôler un empire corrompu. Le roi chrétien de Jérusalem, un homme à l'insatiable cupidité, a envoyé des représentants du célèbre ordre des Templier au cœur de la ville pour exécuter ses instructions dans un bain de sang. Dans les souks bondés et les ruelles étroites, des factions s'af... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Premier roman traduit en français de l'auteur américain Scott Oden, « Le lion du Caire » nous entraîne au coeur de l'Égypte médiévale, et plus précisément au Caire, ville cosmopolite en pleine ébullition dans laquelle un certain Assad, redoutable assassin au service du célèbre Vieux sur la Montagne, se voit confier une délicate mission. L'association d'idées est peut-être facile mais difficile de ne pas penser ici au célèbre jeu vidéo « Assassin's creed » mettant également en scène un assassin héritier des traditions d'Alamut, ce qui, à défaut d'être très originale, n'est pas pour me déplaire. Globalement, l'ambiance dans laquelle nous plonge l'auteur est agréable et plutôt réussie bien que le début souffre à mon goût de petits problèmes de rythme qui rend difficile l'immersion dans le roman. L'intrigue pour sa part se suit avec intérêt mais sans réelle passion car trop peu ambitieuse et manquant surtout souvent de subtilité si bien que l'on s'attend à chaque retournement de situation que l'on sent même parfois venir longtemps à l'avance. L'action est cependant menée tambour battant et il faut bien avouer qu'une fois la situation posée, on ne s'ennuie pas une seconde.

Les défauts dont souffrent l'intrigue s'appliquent cependant également aux personnages qui se révèlent sans réelle profondeur et dont les réactions manquent souvent de naturel. Difficile ainsi d'avaler que des hommes tels que le médecin personnel du calife ou encore le chef de ses troupes d'élite, hommes supposément rompus aux intrigues de la cour, aient pu être totalement aveugles aux machinations de l'ambitieux vizir et aient pris conscience de la gravité de la situation de façon aussi subite et tardive. de même, difficile de comprendre la profonde dévotion de Parysatis pour un calife qu'elle n'a quasiment jamais vu de sa vie et qui la retient enfermée loin des siens dans son harem depuis des années. Malgré ces quelques incohérences (qui peuvent devenir parfois un peu gênantes), les personnages demeurent pour la plupart sympathiques à défaut d'attachants, à deux exceptions près : le fameux Émir du Couteau, le protagoniste, qui se révèle beaucoup trop froid et calculateur pour susciter une quelconque empathie de la part du lecteur, et le vizir Jalal dont les machinations à la Iznogoud visant à le faire calife à la place du calife manquent grandement de subtilité.

Malgré tous ces défauts, « Le lion du Caire » n'en reste pas moins un roman agréable et qui remplit parfaitement son rôle de divertissement (une fois passé les cent cinquante premières pages en tout cas). Je n'en garderai toutefois pas un souvenir impérissable.
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Pas sûr que les comparaisons à "Assassin's Creed" et à "Prince of Persia" permettent de bien cerner ce bon roman d'aventures orientalisantes.
Commençons par mettre les choses au point : contrairement à ce qu'on peut lire, ce n'est pas un roman fantasy, même si sa suite, si suite il y a, pourrait le devenir comme le suggère l'épilogue. Il n'y a que 2 éléments fantastiques, et on ne peut pas dire qu'ils soient très présents : le Marteau du Mécréant, lame maudite faisant office de mimi Stormbringer et le nécromant présumé Ibn Shar qui effectue de mystérieuses recherches dans les catacombes du Caire.
Le 1er n'apporte presque rien à l'Emir du Couteau, le 2e n'apporte presque rien à l'Hérétique, de plus ambiguïté sur leurs natures surnaturelles est bien maintenue et pour tout le reste
Djinns, efreets, goules & cie appartiennent aux légendes, Shéhérazade et Sinbad aux contes... Bref peu de chose par rapport au cadre historique, aux personnages historiques et aux événements historiques.

En 2011 Fabrice Colin avait ressuscité Elric de Melniboné dans le très vintage "Les Buveurs d'Âme". L'entreprise de Scott Oden est autrement plus ambitieuse puisqu'il s'agit d'invoquer les mânes de R.E. Howard et d'Harold Lamb dans un roman qui approche les 500 pages ! On reconnaîtra donc de forts belles inspirations howardiennes (les connaisseurs apprécieront les clins d'oeil). Et force est de constater que le pari relevé est une franche réussite (gageons que la qualité de la traduction réalisé par le très howardien Patrice Louinet y est pour quelque chose y est pour quelque chose !).

Nous retrouvons avec la plume de Scott Oden l'Orient des croisades et les derniers feux du califat fatimide coincé entre les maîtres de Damas et les maîtres de Jérusalem… Mais entièrement narrés du point de vue musulman. La démarche est originale, l'auteur s'inspirant des "Croisades vues par les Arabes" d'Amin Maalouf.
De nombreux partis convoitent le contrôle du Caire, Mère du Monde, et donc de l'Egypte et de ses richesses : un crevard carriériste qui veut devenir calife à la place du calife, un autre crevard carriériste qui veut devenir vizir à la place du vizir, les généraux arabes, mamelouks et soudanais qui se disputent la préséance, les Syriens de Nur ad Din, les Nazaréens d'Amaury… et une autre faction dont je tais le nom pour maintenir le suspens.
Dans ce nid de vipères le jeune calife Rashid serait une victime expiatoire sans l'intérêt que lui porte le jeune Shayk d'Alamut qui lui envoie un Emir du Couteau qui a fort à faire pour lui éviter un sort funeste.
Et passé le prologue et la 1ère partie, on retrouve de jolies unités de lieu (la capitale fatimide), de temps (tout se déroule en quelques jours) et d'action (contrer l'infâme vizir, protéger le calife, sauver la ville du Caire)

Les personnages sont bien campés :
- l'Emir du Couteau est bien plus qu'une machine à tuer
- le Prince des Croyants est bien plus qu'une marionnette
- les généraux sont bien plus que des gros bourrins ambitieux
- le Prince des Voleurs et ses subordonnées apportent un autre éclairage sur les luttes de pouvoirs
- on nous offre 3 personnages féminins de belle facture avec la Gazelle, Parysatis et Yasmina
- vizir & courtisans sont monolithiques, mais c'est compensé sur d'autres points comme la figure d'Al-Gid
Enfin c'est assez classe de retrouver Saladin en guest star dans la dernière partie du roman : on sent que la passation de pouvoir entre Zenguides et Ayyoubides est assez proche !

L'intrigue avance plutôt lentement, pourtant on n'a jamais d'impression de lenteur car Scott Oden a clairement bien construit son roman : le rythme est bien dosé et bien maîtrisé et l'intrigue est dynamisée par la brièveté des chapitres, modernisé par l'alternance des pov.
Bref on reste dans la grande tradition pulpienne où 1 chapitre équivaut à 1 péripétie, 1 intrique ou 1 révélation qui nous amènent aux péripéties / intrigues / révélations des chapitres suivant. le plaisir de la ligne droite quoi. Pourtant on n'a jamais d'impressions de répétitivité ou de précipitations. Ce qui ne gâche rien c'est que c'est stylistiquement bien travaillé : les descriptions courtes mais riches et les dialogues nombreux mais bien troussés apportent une jolie plus value. Et cela fait plaisir de revoir les expressions : tel un félin, gracile comme le roseau, noirceur stygienne… le riche vocabulaire renforce le sentiment d'immersion et le recours fréquent aux noms et aux mots arabes renforcent très agréablement l'ambiance orientalisante du roman.

Les points faibles ? Difficile de prendre le travail de Scott Oden en défaut :
- j'aurais aimé que la magnifique ville du Caire embellie par une succession de richissimes califes fatimides soit encore plus exploitée : je me suis senti un peu frustré malgré le bon travail de reconstitution effectué
- la fin du roman est un peu décevante tant la tension retombe après l'affrontement entre les 2 principaux antagonistes : la bataille tant attendue est presque zappée alors que les close combats et les escarmouches qui ont précédé étaient très efficaces ; la quête de vengeance d'Assad envers les bouchers d'Ascalon, pourtant évoquée en filigrane au fil des pages du roman, arrive presque comme un cheveu sur la soupe
- enfin il est vrai que les personnages manquent de tonalité sinon de consistance mais était-il possible de les faire gagner en profondeur avec une intrigue aussi ramassée dans le temps ?

Un (très ?) bon roman qui suit des chemins peu usités, mais défrichés par de valeureux explorateurs et un (très ?) bon roman qui marrie parfaitement les qualités du roman historique et du roman d'aventure.
Lien : http://www.chemins-khatovar...
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XI eme siècle AP JC
Al-Mustansir Billah est le VIII calife fatimide d'une dynastie musulmane qui aura régné sur un Empire immenses s'étendant de l'Afrique du Nord jusqu'au Moyen-Orient.
Pendant les événements du roman, celui-ci n'est plus que l'ombre de lui-même et se réduit pour l'essentiel à l'Égypte ...

Les Fatimides sont chiites et par conséquent considèrent que le peuple musulman ne peut être dirigé que par des descendants de Mahomet, et cela en opposition avec les Abbassides sunnites (Syrie, Damas) qui sont pour eux des usurpateurs.
À cette époque, les vizirs sont les véritables dirigeants politiques de l'Empire fatimide, le calife assumant pour l'essentiel le rôle d'Imam religieux.

À la mort du calife Al-Mustansir Billah, le vizir régent soutient l'accession au pouvoir de son fils cadet aux dépens de l'héritier légitime Mustapha Li-Din Allah (Nizar), l'ainé des frères.
Hassan ibn al Sabbah (le vieux de la montagne) qui était un proche du défunt calife, soutient par convictions religieuses la cause de Nizar.
À la mort de ce dernier (exécuté par son frère), Hassan ibn al Sabbah s'installera durablement à Alamut où il y exercera un mouvement sectaire appelé Nizârites (courant Chiite qui soutient l'idée d'un pouvoir aux mains de dirigeants descendants légitime, en l'occurrence de Nizar).

Un conflit opposera pendant des décennies les Nizâristes aux partisans du pouvoir en place les Mustaliens, ces derniers soutiendront les descendants de la branche au pouvoir en Égypte.
Et c'est ainsi que les califes (Mustaliens) se succèdent au Caire où réside l'autorité Chiite, sous l'administration de vizirs exerçant un pouvoir quasi despotique.

Les disciples d'Alamut (Chiites), considèrent Hassan ibn al Sabbah comme le dernier vrai prophète, dans ce sens ils ne cesseront de contester le pouvoir Chiite Mustalien en place au Caire et s'opposeront tout autant aux autres menaces du vrai islam représentée par la Syrie Sunnite de Damas et le royaume franc chrétien de Jérusalem.
Les disciples d'Alamut sont considérés comme de véritables assassins fanatiques (hashshâshin), ils agissent dans l'ombre pour déstabiliser les entités politiques dirigeantes des grandes nations du Moyen-Orient. L'histoire leur attribuera entre autres l'assassinat de califes du Caire mais également d'un roi franc de Jérusalem.

XII AP JC (époque de notre roman)
Sous le règne d'Al-Adid, le quatorzième et dernier calife fatimide, l'opposition des vizirs Dirgham et Shawar fragiliseront un peu plus le califat en le rendant plus que jamais vulnérable aux ambitions des rois Amaury de Jérusalem (chrétien) et Nur al Din de Damas (musulman Sunnite).
En confiant ses armées au général Kurd Shirkuh, épaulé par son neveu Yusuf (Saladin), le Roi de Damas Nur al din ne se doute pas un instant que la prise du Caire et l'effondrement des Fatimides permettront l'avènement d'une nouvelle puissance Sunnite sous l'autorité de Saladin. Une nouvelle fois le visage géopolitique du Moyen-Orient en sera irrémédiablement bouleversé.

Pour en revenir au roman, Scott Oden a délibérément pris le parti de synthétiser bon nombre d'événements se déroulant sous le règne d'al Adid (Rachid al Hassan), et bien qu'il reprenne certains personnages historiques, assez souvent on est loin de la réalité des faits historiques.
Finalement ce n'est pas si important, le rythme du roman n'en est que plus rythmé et savoureux (très cinématographique à la manière de kingdom of heaven), tout en ne dénaturant pas les éléments-clefs du contexte historique.

Tour à tour, l'auteur nous dépeint une cité du Caire dirigé d'une main de maitre par des vizirs avides de pouvoir, prêts à toutes les alliances pour se maintenir en place.
Ainsi Dirgham (l'ancien vizir) sollicite l'aide du Roi de Syrie afin de l'aider à retrouver son rang, ce dernier voit lui l'opportunité de reprendre aux chiites le contrôle de l'Égypte.
Jalal le vizir en place appelle au secours le Roi Amaury de Jérusalem afin de l'aider à affronter l'armée Sunnite en mouvement, le Roi franc y voit l'opportunité d'écraser une fois pour toute la menace Syrienne tout en prenant le contrôle du Caire.

Alamut, qui voit par ses événements un risque d'un renforcement de l'influence Sunnite sur le monde musulman (ou de l'expansion de la chrétienté dans la région), estime que le temps de la réconciliation est venue avec leur frère chiite d'Égypte, mais pour cela ils doivent soustraire le faible calife du Caire de l'emprise de son vizir Jalal.

L'émir aux couteaux, le maitre assassin d'Alamut est envoyé au Caire afin de protéger le calife dont la vie est menacée par les ambitions croissantes de son vizir Jalal. Il a pour mission également de lui redonner autorité sur l'Égypte tout en favorisant la réconciliation avec les nizarites en concluant une alliance.
Mais une autre force oeuvre dans l'ombre, elle est menée cette fois par des disciples fanatiques de Massaif ( une branche dissidente d'Alamut), de tous les maux dont souffre l'Égypte, cette secte d'assassins pourraient bien en être la plus nocive.

Le lion du Caire est un roman rafraîchissant de part le cadre choisit par l'auteur pour y développer son histoire.
L'Égypte du moyen-age en pleine âge des croisades nous offre un décor quasi inédit pour ce type de fiction littéraire.
En cela on retrouve des influences certaines aux nouvelles de Howard qui empruntait beaucoup à ces contrées pour y puiser la matière à ses nouvelles .
En revanche la forme narrative employée par Scott Oden est beaucoup plus subtile et sophistiquée que son mentor, elle rappelle d'autres auteurs contemporains, Conn Iggulden, Guy gabriel Kay et Steven Erikson entre autres...

Assad le personnage principal nous apparaît dans un premier temps comme un ange de la mort indéfectible, un assassin dénué de tous états d'âme tandis qu'il applique à la lettre les conditions de sa mission.
Le fil du roman nous fera découvrir une personnalité plus complexe et plus amicale, il nous dévoilera un homme torturé par un passé brulant, un héros plus maitre de son destin qu'esclave d'une doctrine religieuse.
À l'instar d'autres héros de fantaisie, Assad est à la fois prisonnier de ses démons intérieurs autant que d'un artefact maudit.
Il s'agit en l'occurrence d'un salawar, un long poignard maudit qui exacerbe ses appétences aux meurtres, tout en le galvanisant d'une rage indéfectible.

Le rythme du roman est soutenu, les événements relatés se déroulent sur une poignée de jours et donnent un souffle haletant à l'évolution de l'intrigue qui est pour le coup généreux en rebondissements, complots et autres trahisons.
Les scènes de combat ne sont pas légions mais elles sont toujours savamment orchestrées.
À ce titre le style martial des assassins d'Alamut et de massaif rappelle les plus beaux duels de films de sabre japonais.
Ce qui marque particulièrement dans ce roman, c'est l'ampleur du travail de recherche de l'auteur qui se matérialise par un souci constant du détail pour ce qui a trait à la reconstitution visuelle de la ville du Caire à cette époque, à la description des différentes ethnies cohabitant ensemble.
les ajouts ici et là de textes en arabe, nous permettent tout autant une plus grande immersion encore.

Le Lion du Caire est un livre à la fois fascinant, intelligent et instructif, il ravira autant les fans de littérature fantaisie que de romans historiques.
Son final, bien que vite expédié (petit bémol) ne clos pas pour autant l'inertie du roman.
Certains ennemis ne sont pas totalement défaits... bien au contraire, un événement en particulier suggère une inspiration directe à l'univers de George Lucas et de ses Siths.

"Toujours par deux ils vont. Ni plus, ni moins. le maître et son apprenti."
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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Le Caire, nid d'espions ? Cette fiction historique nous entraîne dans les intrigues politiques de l'Egypte médiévale où nous suivrons de nombreux personnages tentant d'empêcher l'assassinat du calife.

Assad, notre anti-héros, est un tueur redoutable, membre de la secte des Assassins d'Alamut et bras armé de son Maître. Ce dernier cherche à nouer une alliance avec le calife fatimide du Caire et va envoyer Assad dans la cité tentaculaire afin de déjouer le complot impliquant de nombreuses puissances politiques, dont les Croisés. Ici, pas de héros, seulement des scorpions évoluant dans un nid de serpents. le venin coulera autant que le sang.

Combattant fanatiques, mendiants estropiés, filles de harems ou encore vizir ambitieux… Voilà une partie du casting de ce roman mêlant habilement polar historique et aventure exotique.
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le jeune Calife du Caire, Rachid al-Hasan, se retrouve impuissant, plus ou moins prisonnier de son palace. Son propre vizir joue contre lui en prétextant être de son coté tout en essayant de le renverser pour prendre sa place. Les partisans d'Alamut, la redoutée al-Hashishiyya (les Assassins) envoient un de leurs hommes, le très célèbre et redouté Émir du couteau, Assad, pour tenter une approche auprès du Calife et réconcilier les deux peuples.
Et celui ci arrive juste à temps, le vizir a fait alliance avec les templiers tenant Jérusalem, dans le dos du calife, pour soit disant les défendre d'une armée l'invasion venant de Damas, qui va bientôt arriver. L'armée des Francs approche donc aussi de la ville et celle ci sera bientôt assiégée des deux cotés ...

Seul l'intelligence d'une jeune femme du Harem du Calife, témoin des agissement du vizir, sauve la partie. Assad aura bientôt fort à faire si il veut sauver non seulement le Calife pour son maître, mais aussi la ville entière. Seulement il n'est pas seul sur le coup, les frères ennemis d'al-Hashishiyya vont tout faire pour lui barrer la route et empêcher l'influence des siens de prendre place au Caire ...


Si tout peut sembler assez clair quand on lit ce résumé, ce n'était pas vraiment le même constat dans le livre. On se retrouve avec une intrigue qui se joue entre six différentes factions, dans une ville qui croule sous les intrigues : alliés, trahisons, complots, assassinats, innocents prit dans l'affaire ... Complexe au premier abord pour rentrer dedans.
Dans l'ensemble je dirais que c'était une bonne lecture, pleine d'action. On est vraiment sur un livre d'aventure/complots qui a un bon rythme. Pas le temps de s'ennuyer, il se passe toujours quelque chose d'important à tout moment.

Après ce n'est pas le roman le plus profond de la terre. Les personnages sont très nombreux pour un oneshot, du coup on n'a pas trop le temps de les approfondir. Tout est dans l'intrigue et l'action, plus que dans les personnages. Je pense que pour un livre d'action/aventure fait pour être divertissant, il joue bien son rôle, mais il aurait peut être pu être plus développé.

Je classerais ce livre en fantastique. En plus de l'épée maudite d'Assad il y a de la nécromancie avérée même si ça reste très mystérieux (certains autres personnage n'y croient pas vraiment). Au final on est peut-être moins dans le fantastique que la momie par exemple mais c'est assez proche.

Finalement le seul reproche que j'ai a faire au roman est la fin. Il y a deux solutions, soit l'auteur comptait faire une suite et ne l'a jamais fait, soit il a "oublié" (?) une partie, parce qu'il reste pas mal de questions sans réponses et de sous intrigues secondaires non résolues une fois le livre refermé. Certes la partie attaque de la ville et la mission de Assad auprès du Calife sont terminée, et c'est le principal, mais c'est dommage pour le reste.

Et bizarrement après y avoir repensé, ce sont les intrigues concernant les personnages féminins qui ne sont pas close. Il n'y a que deux femmes dans l'intrigue à la fin du roman et sur aucune des deux on a de final.
Une des deux sous intrigues aurait pu se résoudre en quelques lignes, du coup c'est bizarre qu'elle s'arrête comme ça. Par contre pour l'autre ça aurait été un tout autre problème vu que ça concerne un ennemi qu'ils n'ont ont laissé s'échapper pour s'occuper de problèmes plus pressants et qui du coup reste libre à la fin et a la ferme intention de se venger. A moins de faire une vrai suite je ne vois pas comment on aurait pu régler ce problème en quelques lignes (quoi que ...).

C'est un peu bête parce que du coup je sors avec un avis un peu plus négatif que durant la très grande majorité du livre que j'ai beaucoup apprécié.

Au final une lecture très sympa, malgré une fin un peu trop en suspend pour moi.


16/20
Lien : https://delivreenlivres.blog..
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critiques presse (2)
SciFiUniverse
27 mars 2013
Le lion du Caire développe une écriture « punchy » et dynamique qui colle de manière idoine à ce roman inspiré des blockbusters américains et des contes des 1001 nuits.
Lire la critique sur le site : SciFiUniverse
Elbakin.net
24 janvier 2013
Le Lion du Caire constitue une lecture divertissante, voire réjouissante, mais pas décérébrée pour autant, au contraire.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
-Oh, mon maître pourrait faire quelque chose de grand avec toi, mon garçon ! Il pourrait te forger en une arme qui irait frapper les ennemis de l'Islam de terreur, de l'intérieur comme de l'extérieur. Il pourrait te donner un but tel que tu n'en as jamais rêvé.
-Qui est ton maître ?
-Un jeune shaykh issu d'une illustre lignée, et qui habite au sommet d'une montagne près des rives de la mer Caspienne...
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Comme tout bon Égyptien, Assad avait appris dans son enfance que le Nil était la jugulaire de l’Afrique, qui apportait le limon noir nourricier depuis le cœur du pays jusqu’à sa tête. Au sud, le Nil était une bande fertile, une oasis longue et étroite bordée de chaque côté par des escarpements et le désert implacable. Au nord, le fleuve s’évasait en six affluents qui venaient alimenter les lacs et les zones marécageuses du delta avant de se jeter dans les eaux claires de la Méditerranée. Le Caire se trouvait là où le nord rencontrait le sud, au point de confluence.
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La rage de l'Assassin submergea sa douleur, lui offrant un instant de lucidité absolue. Les rumeurs au sujet de la cruauté de Baber Khan, de sa folle témérité, du pacte que les chefs de son clan avaient conclu avec les djinns des montagnes, tout cela prenait désormais sens. Ce ne pouvait être que le salawar. Il n’aurait su dire par quels arts diaboliques, mais la morsure de l'arme emplissait sa tête de visions, des scènes de carnage, de massacre, de trahisons, aussi anciennes que sanglantes. La lame l'appelait...
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Mais c’est un homme avant tout, mon cher, et les hommes sont mon domaine, pas le tien. Je les connais mieux qu’ils se connaissent eux-mêmes. Deux choses seulement leur importent : leur virilité et leur fierté. Caresse l’une ou l’autre et il te considérera avec beaucoup d’égards, mais si tu caresses les deux… Ah, si tu parviens à faire cela, alors il n’est aucun secret qu’il ne serait prêt à divulguer, qu’il ne serait prêt à trahir.
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Là où son père ne voyait rien d’autre en toi qu’un bras armé, il prétend percevoir quelque chose de plus. Un homme capable, un homme en qui il a confiance pour mener à bien une mission délicate.
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