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Agnès Wisniewski (Traducteur)Charles Zaremba (Traducteur)
EAN : 9782743618711
121 pages
Payot et Rivages (01/10/2008)
3.29/5   19 notes
Résumé :
Le funeste été 1939 est, pour le jeune Marek, idyllique mais empreint de nostalgie pour un voyage à Venise qu’il aurait dû faire cet été-là avec sa mère. Mais Marek entend les premiers mots évoquant la guerre, qui viennent troubler le rythme des occupations des vacanciers : l’atmosphère et la tension de ce début de guerre vibrent de sons de mauvais augure, mais aussi d’espoir, même si les signes de l’horreur à venir sont déjà perceptibles. La vie suit son cours quan... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
C'est comme un moment suspendu, le temps d'arrêt avant le déferlement de la catastrophe, sorte de calme avant la tempête, plombé d'expectative angoissée…
Pologne, 1939. Marek a dix ans, et se réjouit d'aller enfin pour les grandes vacances à Venise, lieu de villégiature familiale depuis au moins deux générations, et dont il a tant entendu parler…

Mais la menace de la guerre bouleverse ces projets, remplacés par un séjour à la campagne chez la tante Weronika, où vont et viennent d'autres tantes, la cousine Karola, que Marek se réjouit de retrouver, et d'autres enfants eux aussi en vacances chez les familles voisines.

Le garçon oublie vite sa déception, passe de la découverte des sentiments contradictoires qu'éveillent en lui la présence des filles à la curiosité vaguement inquiète mais finalement fugace que suscitent les conciliabules et la mine préoccupée des adultes. L'absence de sa mère, partie « aider » il ne sait qui à quoi, le perturbe davantage, par sa dimension inhabituelle.

Un événement lui aussi surprenant, mais à l'inverse jubilatoire, disloque pour un moment la tension ambiante. Marek trouve une source dans le sous-sol de la maison, qui bientôt est inondé au point de pouvoir y naviguer sur des gondoles improvisées. Car voilà l'occasion de se rendre, finalement, à Venise, recréée à renforts de lampions, de quelques meubles flottants et d'un piano que l'on installe sur une plateforme que l'eau rend quelque peu bancale !

Salvatrice inconstance de l'esprit humain, qui trouve dans le retour à l'émerveillement propre à l'enfance les ressources pour surmonter l'angoisse, oublier ne serait-ce qu'un instant la tragédie qui s'approche… Marek lui, du haut de ses dix ans, s'adonne à la joie que procure le pouvoir de l'imagination. Mais en même temps, le rappel d'une scène d'horreur (celle d'un bombardement dévastateur auquel il a assisté en se rendant en ville), brutale et précise, donnant corps à la menace qui jusqu'alors restait vague, le hante, peuple ses nuits de cauchemars.

Au-delà d'un moment charnière au niveau historique, c'est donc aussi celui du point de bascule entre l'innocence de l'enfance et l'apprentissage de la violence.

C'est bref mais très habile, peut-être trop bref d'ailleurs, car bien qu'ayant trouvé la lecture plaisante, il me reste l'impression de ne pas avoir vraiment eu le temps de m'y installer…
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Marek, jeune polonais, rêve et se réjouit d'un été à Venise mais c'est 1939 et la guerre qui s'annonce. Les avions meurtriers traversent le ciel et la cave de la maison familiale, inondée par ce que chacun veut croire une source thermale, se révèle une Venise fantasmée et poétique. Un petit livre à la fois drôle et tragique, un moment d'histoire et les souvenirs dans les yeux d'un enfant.
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D'un sujet que certains traitent de façon larmoyante et barbante au possible, Wlodzimierz Odojewski tire une fable enfantine exquise, délicate et pétillante. Marek est un intarissable bavard, aux phrases biscornues (et à rallonge) évoluant au fil de sa pensée d'enfant, ce qui est particulièrement réjouissant. Une saison à Venise plonge le lecteur dans ce monde enchanteur qu'est l'enfance, où l'imagination n'a pas de limite et où un piano désaccordé, quelques bougies et un radeau de fortune s'allient pour constituer cette atmosphère si particulière à Venise, empreinte de romantisme, de sérénité et d'une pointe de fébrilité (oui, parce que les gondoliers sont loin de murmurer quand ils se croisent au gré des canaux et ils sont nombreux à les arpenter !). Une saison à Venise nous offre une bulle pétillante et délicate, un peu de grâce et de poésie,alors Wlodzimierz Odojewski, je vous remercie bien bas d'avoir de ne pas avoir écrit un tire-larmes ! Une saison à Venise est un petit régal à lire sans modérationet cela tombe plutôt bien car il se dévore très rapidement ; Une saison à Venise fera très certainement partie de ma sélection de Noël pour vous aider à trouver des cadeaux pour tous vos proches (oui, la liste "idées cadeaux" est en train de mûrir et ne devrait plus tarder).
Lien : http://www.carozine.fr/cultu..
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En 1942, Waldek, petit garçon polonais devait aller en voyage à Venise. Mais la guerre est déclaré, il part à la campagne chez sa tante Weronika avec sa grand-mère, ses tantes et ses cousines. Une inondation envahit les immenses caves de la grande maison. Toute la famille imagine se retrouver dans la cave sur les canaux à Venise et crée un univers fascinant avec concert et lampions en dehors des horreurs de la guerre. Un mini roman bien sympathique
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Petite perle de littérature qui raconte en une centaine de pages l'histoire de Waldek petit garçon à qui ses parents ont prévu d'aller àVenise. Mais la guerre est déclarée et les projets changent. On se dit que l'histoire sera triste mais dans une maison avec ses tantes, ses cousines, sa grand-mère, toutes ces femmes, une autre histoire se fait, et on rit avec une infinie tendresse.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Il suffit d'imaginer qu'il y a des choses durables, immuables, et d'autres qui passent. Quels que soient les vents qui soufflent ou les tempêtes qui se déchaînent. Imaginer que, même au milieu d'une tempête, on peut trouver de l'aide dans les choses immuables. L'imagination peut apporter le salut, même dans les pires instants...
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D'ailleurs, nous pourrions ensuite appeler notre pension Venise..."Tout ce qui se passe dans cette maison c'est de la folie", dit madame Liliane, estimant manifestement que c''était le meilleur moment pour briller par sa maitrise du français. Et brusquement, tous en même temps, ils se mirent à parler haut et fort de Venise, avec enthousiasme et force rires, et même Wiktor se laissa séduire par le projet.
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