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Critique de Malice


Mitsu est le narrateur, il a vingt-sept ans il est le père d'un enfant anormal comme sa soeur qui s'est suicidé avant de rentrer dans l'âge adulte. Mitsu ne se remet pas du suicide de son meilleur ami. "À la fin de cet été, mon ami s'est pendu, la tête et le visage peints en rouge, tout nu, un concombre dans l'anus." C'est une image récurrente que l'on retrouve à plusieurs reprise tout au long du roman. Taka est de retour des États-Unis, c'est le frère cadet de Mitsu. " Même d'un point de vue physique, mon ami me ressemblait plus que Takashi. Mon frère et moi n'avons aucun point commun." Taka conseil à son frère de commencer une vie nouvelle et retourner à Shikoku le village dont leur famille est originaire, au sud-ouest du Japon. Taka a l'espoir de suivre le destin d'un de ses ancêtres son arrière grand-père leader d'une révolte paysanne en 1860. Leur arrière-grand père n'était pas un paysan mais un administrateur du village. Taka séduit la population du village en créant un club de football. " J'espère que Taka n'imite pas le frère de mon arrière-grand-père."Jin, une paysane, gouvernante de Taka et Mitsu, et elle devient la femme la plus grosse du Japon à l'âge de quarante-cinq ans. " Les gens ont mis en elle un immense espoir religieux : un être atteint, comme Jin, d'un mal incompréhensible et désespéré, c'est peut-être le bouc émissaire qui prend en charge tous les malheurs du village."
Dans ce roman de Kenzaburô Ôé tout les grands thèmes liés à la culture japonaise sont présent : le suicide, le rapport à la nature la forêt (avec Gii, l'ermite), la neige, le racisme avec les Coréens, l'alcoolisme, la musique (gros tambour), vouloir faire revivre le passé, la danse des morts. "-S'il est certain que Taka s'intéresse à divers faits ou secrets concernant les morts de notre famille, je doute que cet historien régional satisfasse sa soif d'héroïsme."
Un roman assez déconcertant voir ardu, le climat est dur et violent, intéressant malgré tout car il évoque le Japon son histoire et ses légendes mystérieuses, tout tourne autour de l'imaginaire cher à l'auteur. le Jeu du siècle est considéré comme étant son grand roman paru en 1970.
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