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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est en toute discrétion que Poppo s'est unie à Mitsurô, un beau jour de printemps, celui-là même où QP fait son entrée à l'école primaire. Là voilà donc épouse et mère, heureuse mais remplie de questions et d'incertitudes. Les jeunes mariés n'ont prévenu personne mais Poppo envoie à tous leurs amis un faire-part confectionné avec soin et amour, comme elle seule en est capable. Sa nouvelle vie se partage donc entre son travail d'écrivain public à la papeterie Tsubaki et son apprentissage de la vie de famille.

Quel beau cadeau nous offre Ito Ogawa avec cette suite de la papeterie Tsubaki ! On y retrouve la jolie ville de Kamakura, la douce Poppo, ses amis, ses voisins, ses clients et bien sûr son époux tout neuf et la petite QP. Pour la jeune fille, élevée sévèrement par l'Ainée, c'est une vraie découverte que cette vie de famille qui s'ouvre à elle. Elle prend à coeur son rôle de mère, soucieuse d'éduquer QP dans le partage, l'amour, la bienveillance et la joie. Car Poppo est quelqu'un d'exceptionnel qui enchante le quotidien par petites touches, toujours émerveillée des petits bonheurs de la vie qu'elle partage avec les siens. Un goûter préparé à quatre mains avec la petite fille, une promenade au temple entre amis, un repas en famille sous la chaleur du kotatsu, la première prière au temple de l'année, la contemplation d'un prunier en fleurs sont autant de moments simples dont elle jouit profondément, consciente de la chance que lui a offert la vie.
Oui, Ito Ogawa nous a fait un beau cadeau avec cette République du bonheur. C'est plein de beauté et de bonté, de lumière, de chaleur. C'est une ode à l'amour, à la famille, au partage. C'est l'idée que nous sommes les artisans de notre propre bonheur, qu'il faut savoir apprécier les petits plaisirs, s'accommoder des petites contrariétés et continuer à vivre malgré les pertes et les deuils. Une belle philosophie de la vie.
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Suite de la papeterie Tsubaki qu'il vaut mieux lire avant puisque de nombreux rappels sur la vie des différents personnages. Notre écrivaine se marie avec un homme père d'une petite fille qui la fera grandir en se comparant avec l'éducation de 'l'aînée'. Sa vie est partagée entre les clients et les lettres calligraphiées qu'elle leur rédige, à partager de bons moments en famille, l'élaboration de plats qui nous font saliver, les paysages, les amitiés et son fabuleux faire-part de mariage. Bref, ça ne se raconte pas, ça se lit avec délicatesse. Une savoureuse évasion.
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Un de mes auteurs japonais préféré, Ito Ogawa réussie avec La république du bonheur nous emporte dans un monde de douceur, de délicatesse et de bonheur. Une belle histoire de l'évolution d'un nouveau couple mais surtout une famille, avec la petite fille de son nouvel amoureux. Un livre qui fait du bien en cette période, pas d'intrigue, pas de méchant, pas de meurtre, pas de stress, juste un histoire de relation avec les vivants, mais aussi avec les morts, par leurs souvenirs qui les accompagnent dans leurs pensées. Mais, la nourriture prend beaucoup, beaucoup, de place. Chaque repas est décrit en détails, comme les achats tout au long de cette histoire presque au deux pages, de quoi donner l'appétit tout le long de la lecture. Ce livre risque de vous faire prendre du poids. Un livre pour se calmer et apprécier la magie de chaque instant de la vie et de nos relations.
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La République du bonheur est la suite de la Papéterie Tsubaki, il faut les lire dans l'ordre sous peine de ne rien comprendre...

Je suis de retour à Kamakura, au Japon, je pousse la porte de la papéterie , Hatoko m'attend, elle va bien, je suis rassurée....
Dés les premières pages , elle se marie à Mitsuro dont la femme est décédée dans d'affreuses conditions, elle est devenue la belle-mère de QP dont elle s'occupe comme si c'était sa fille.
Hatoko (Poppo) écrit des lettres, cuisine, regarde un prunier en fleurs, va au restaurant, va au temple, achéte de la nourriture, cuisine (je l'ai déjà dit...).
Il ne se passe pas grand chose dans la vie de Poppo, mais elle est heureuse et prend soin des siens. Dénuée de toute jalousie vis à vis de l'ancienne femme de Mitsuro, elle pense beaucoup à elle, lui est très reconnaissante pour QP...
Une vie simple. Une sobriété heureuse...
Sans doute que le fait que cette histoire se passe au Japon et soit exotique à mes yeux, contribue à ce que cette histoire me plaise, m'appaise.
Zen attitude, délicatesse, pudeur, reconnaissance.
Le style est ultra simple, le charme est dans le voyage, dans le dépaysement. Sans doute que si je ne lisais que ce type de littérature , j'en aurais vite marre, mais là , entre deux romans plus speed, ça fait du bien cette petite pause.
Baloo chantait ♫ Il en faut peu pour être heureux ♫ . juste être entourés comme Poppo.
Je la quitte, en la sachant heureuse.
Retourner à ma vie, admirer les derniers camélias du jardin, les érables ont bien poussé , le céanothe croule sous les fleurs, les azalées aussi ; ça va bientôt être le tour des rhodos, le rose fushia a déjà commencé...
Quelques grammes de douceur ...
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Hatoko, dont vous avez peut-être fait la connaissance dans La papeterie Tsubaki, vient d'épouser Mitsurô. Elle a choisi avec soin le papier du faire-part dont elle a fait un avion. Il a été signé par Mitsurô, QP (la fille de Mitsurô) et elle-même.

Chaque geste, chaque moment de la vie est prétexte à voir le bonheur, même si des ombres planent sur la vie d'Hatoko et mettent sa sérénité à dure épreuve. Petit à petit, elle comprend pourquoi sa grand-mère, L'Ainée a été aussi sévère avec elle. Elle ne veut pourtant pas reproduire la même chose avec QP.

Le roman se déroule de nos jours à Kamakura, une petite ville japonaise où se trouvent beaucoup de temples. Comme dans le premier opus, vous irez vous recueillir dans nombres d'entre eux, Hase-dera, Hongaku-ji Myôryû-ji ou encore Myôhon-ji.

Hatoko évoque son passé de ganguro, sa vie avec l'Ainée, sa grand-mère et le bonheur qu'elle éprouve avec Mitsurô et QP. Comme dans le premier tome, le livre m'a laissée sur ma faim, j'aurais tellement aimé en savoir plus.

Lien : https://dequoilire.com/la-re..
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Quelques grammes de finesse dans un monde de brutes. C'est l'effet que m'a produit la lecture de ce roman.
On retrouve l'univers et les personnages de "La papeterie Tsubaki". L'héroïne Poppo, continue de travailler à la papeterie, elle rédige les lettres qu'on lui demande, c'est très varié. le grand changement dans sa vie, c'est qu'elle a épousé un cuisinier qui est veuf, il s'agit du papa de la petite QP. Progressivement, ils vont apprendre à mieux se connaître, à vivre ensemble pour former une véritable famille. Elle qui a été élevée (à la dure) par sa grand-mère, n'a jamais connu la douceur d'une famille, elle apprécie donc grandement la complicité et la chaleur qui règnent dans sa belle-famille.
Comme dans le roman précédent, la nature et la nourriture occupent une place importante. Les descriptions des plats et des restaurants sont très appétissants.
Une lecture apaisante, pleine de douceur, qui met du baume au coeur.
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Eh oui "la papeterie Tsubaki" a désormais une suite. Hatoko est toujours écrivain public, dans sa boutique qu'on pourrait qualifier de "papeterie aux coeurs meurtris"
Elle vient de se marier avec Mitsuro qui a une petite fille, Haru mais qu'on connaîtra mieux sous le pseudo de QP.
Un nouveau roman sous le signe de la féminité, eh oui ici peu d'hommes s'affirment et la famille est aussi à l'honneur.
C'est toujours agréable de tourner les pages d'un roman d' Ito Ogawa, avec sa plume d'une délicatesse exceptionnelle.
Un bon moment de détente meme si j'ai trouvé que ce nouveau roman reste bien en dessous de tous ses autres précédemment écrits.
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Quelle est la différence entre la douceur et la mièvrerie ? L'une est réconfortante et apaisante, l'autre dégoulinante et écoeurante. Les définitions valent pour la cuisine comme pour la littérature et s'il est une romancière experte pour être l'une (douce) plutôt que l'autre (mièvre), c'est bien Ito Ogawa laquelle, après La papeterie Tsubaki, nous offre une nouvelle succulente friandise intitulée La République du bonheur, qui porte bien son nom. Cette suite (mais pas fin ?) reprend les mêmes ingrédients mais comme pour la confection de plats, tout est dans le dosage et surtout dans le tour de main. Hatoko, l'héroïne du livre, est irrésistible, avec ses doutes, ses blessures passées, son altruisme et sa capacité de jouir du moment présent. Si elle séduit tant les lecteurs, c'est sans doute parce qu'on l'admire et aussi qu'on aimerait lui ressembler, un peu, beaucoup, passionnément. Pour son art d'écrivain public qui remplace joliment les psys de tous acabits, pour sa capacité à confectionner des boissons sophistiquées adaptées à toutes les circonstances, pour son aptitude à écouter les autres et à en tirer des leçons de vie. Il y a chez Hatoko une sérénité que l'on peut envier mais attention, celle-ci n'est pas niaise, elle est même inquiète, en alerte et jamais acquise. Tout comme la République du bonheur n'a rien d'une dictature, elle ne s'offre qu'à ceux qui la recherchent dans les petits moments de joie et de plaisir de la vie. Pour un programme pareil, la République du bonheur mérite de recueillir tous les suffrages.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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J'ai lu, il n'y a pas très longtemps, « La papeterie Tsubaki » et lorsque j'ai vu sur Babelio que l'auteure venait de sortir une suite à cette belle histoire, je me suis précipitée, ravie, à la librairie de mon quartier. Chaque fois que j'ouvre un livre d'Ito Ogawa, c'est toujours le même plaisir. Ses romans ont la tendresse et le réconfort des oursons à la guimauve fondant dans la bouche. J'ai ouvert le livre et un sentiment de quiétude et de douceur m'a envahie et je me suis surprise d'avoir le sourire aux lèvres.

*
Hatoko, la jeune femme de « la papeterie Tsubaki » assume avec générosité et empathie son rôle d'écrivain public dans la papeterie que lui a légué sa grand-mère. Elle vient de se marier avec Mitsurô, papa d'une petite fille pour laquelle Hatoko va se prendre d'affection.
Sa relation avec la fillette va s'épanouir et s'enrichir grâce à des moments de partage, de connivence et de bienveillance autour d'activités simples et quotidiennes comme la cuisine ou la calligraphie. L'occasion pour Hatoko de revenir sur sa relation complexe avec son Ainée et comprendre que les sentiments sont parfois difficiles à formuler et que l'amour peut s'exprimer de différentes façons. Devenue « mère », elle comprend sa responsabilité envers la fillette, et celle de sa grand-mère qui voulait faire de sa petite-fille une jeune femme autonome.

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Ce deuxième tome est donc plus orienté sur sa vie de femme mariée et son nouveau rôle de mère qu'elle prend très au sérieux. Elle n'en néglige pas moins ses amis et son travail à la papeterie car Hatoko est une personne « lumineuse ». Chaque jour est pour elle l'occasion de moments spéciaux et privilégiés avec un inconnu, un ami, un membre de sa famille. Hatoko a gardé l'accueil chaleureux de sa grand-mère en offrant une tasse de thé ou une limonade à chaque visiteur.

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Pour l'autrice, c'est l'occasion de nous rappeler que le bonheur est à portée de main pour chacun d'entre nous. Un bonheur simple, qui ne coûte pas grand chose, qui se construit dans sa relation avec autrui : quelques mots échangés, une prévenance, une balade, un petit cadeau pour rappeler sa présence et dire que l'on pense toujours à elle. La cuisine est aussi au coeur de ce roman, apportant convivialité, partage et réconfort. J'ai imaginé les parfums délicieux envahir sa cuisine avec des plats comme le curry de chinchard, le miso de pétasite ou les boulettes à l'armoise. Des saveurs qui me sont inconnues que j'aurais aimé goûter.

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Dans ce roman, la douceur de la vie a aussi son revers d'amertume, de tristesse, de souffrance et de décès. La vie n'est pas toujours un long fleuve tranquille. Mais le bonheur n'est jamais très loin auprès des gens qu'on aime.

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Les saisons se suivent, rythmant le quotidien de cette petite famille reconstituée, la saison des prunes, celle des mille-pattes qui m'a fait rire, la tournée des sept divinités ou bien l'adieu aux lettres.
On retrouve les anciens personnages du tome 1, et nous faisons la connaissance de nouveaux clients qui amènent leur part d'infortunes, avec parfois des demandes étonnantes ou singulières. Hatoko recueille leurs confidences les plus intimes avec simplicité et convivialité. Elle a cette qualité rare de savoir écouter sans porter de jugement et sans commérage. Les lettres qu'elle écrit sont souvent magnifiques, profondes de sincérité et d'empathie, sa main étant le prolongement des émotions de la personne qu'elle remplace. J'ai beaucoup aimé regarder les lettres manuscrites en japonais, toutes différentes, par le choix de la plume, de la calligraphie, de l'orientation du texte.

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Si vous avez aimé le magnifique roman d'Ito Ogawa intitulé « La papeterie Tsubaki », précipitez-vous sur « La république du bonheur », ce roman est une très belle suite. Au coeur de cette histoire, amitié, amour, partage, transmission, et bien sûr la cuisine. C'est un roman qui fait du bien et qui nous rappelle que la vie vaut le coup d'être vécu. Carpe diem.


« Les sucreries, c'est la nourriture du coeur. »
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Après avoir ressenti un vrai coup de coeur pour Hatoko et son quotidien il était impensable pour moi de passer à côté de cette "suite".
Je me suis plongée avec grand plaisir dans le récit d'une nouvelle année de la vie de Hatoko, qui s'est très récemment mariée et est devenue la seconde maman de la petite QP.
Mariage qui semble s'être déroulé dans la plus grande intimité et discrétion. Tradition japonaise ? du mari on sait très peu, il est quasi absent tout le long du récit, sauf pour quelques moments importants. Pudeur japonaise de l'écrivaine ou de son héroïne ? Cela m'a quelque peu mise mal à l'aise, avec l'impression que cet homme n'a servi qu'à lui donner un enfant tout fait. Car, cette fois, le récit tourne essentiellement autour des activités communes de l'écrivaine publique et de la petite orpheline : cuisine, balades, apprentissage de la calligraphie.
Quasi effacés aussi les amis et la voisine de Hatoko.
Restent malgré tout quelques incursions dans l'activité de l'écrivaine avec la rencontre de quelques clients et de leurs désirs de lettres. Ces moments sont toujours très intéressants et délicats, on y sent toute la culture et la tradition japonaise, difficile parfois de réaliser que l'action se déroule au temps des ordinateurs et des smartphones.

L'auteure a clairement le don de créer une atmosphère, de nous emmener dans les rues de la ville, de nous décrire la saveur des plats typiques (sans ketchup ni mayonnaise pour moi, merci), de transcrire tout l'héritage religieux. Elle décrit le travail d'écrivain public avec beaucoup d'émotion et de sensibilité.
Dommage que ces moments ne soient pas plus présents et soient un peu mis de côté au détriment de la relation belle-maman/fille qui prend énormément de place.

Cette lecture demeure très agréable mais sans magie.
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