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4,16

sur 2665 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Bonheur, délicatesse, finesse, sont les mots qui me viennent en tournant, avec regret, la dernière page. Il m'est revenu à l'esprit, tout le long de la lecture, une phrase d'une jeune amie qui relevait mon courrier le temps de mes vacances : - Tu as plusieurs lettres manuscrites, quelle chance !
L'histoire d'une jeune japonaise écrivain public qui a repris le flambeau derrière sa grand-mère qui l'a élevée. En fonction des lettres demandées, elle choisit bien sûr ses mots, mais surtout le papier, l'encre, le timbre et la calligraphie. Elle est entourée de personnages atypiques comme sa vieille voisine et le baron autour de plats qui font saliver, sans oublier les cerisiers en fleurs.
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Ce roman, c'est l'image d'un Japon apaisant, serein, traditionnel. Une philosophie ancestrale.
Tranquillement, on y découvre l'art de profiter de l'instant présent. Chaque détail est simple mais essentiel, chaque moment est délectable. On lit ce livre comme un retour en arrière rassurant, comme un présent apaisant et comme un futur assumé. En refermant ce livre, je me suis sentie sereine. Avec l'envie d'ouvrir un beau cahier, prendre le stylo plume Waterman de mon enfance pour y écrire de jolies choses... Envie d'écrire une lettre aux personnes à qui l'on tient. Envie de recevoir du courrier personnel, et non pas des factures ou de la publicité.
Un roman qui fait du bien et qui donne envie de découvrir cette culture japonaise. On y ressent le respect des ainés, le respect des autres, cette sensation de retrait mais aussi cette attention de tous les instants, cette implication dans les petites choses de la vie. Une histoire qui semble être peu de chose, mais qui renferme beaucoup de qualités et d'intensité.
Une belle découverte que m'a conseillée ma bibliothécaire. Merci Florence.
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Le titre de ce roman m'a interpellée parce que les papeteries, comme les librairies ont toujours exercé une certaine attraction sur ma personne. J'ai donc décidé de m'investir dans cette lecture. Je pensais tout de même entrer dans un roman qui renfermerait une certaine action, et c'est le cas, toutefois ce n'est pas ce que j'attendais, je pensais plutôt à une intrigue qui me mènerait jusqu'au bout du récit, il n'en fut rien. Mais aucune importance, car l'action, elle est disséminée dans tout le roman, elle émane d'Hatoko notre héroïne, écrivain public que l'on vient voir quand on veut offrir ses voeux, se marier, faire passer un message important, et même envoyer une lettre de rupture. L'autrice raconte toute la petite vie de cette jeune femme disciplinée, consciencieuse, qui vit dans l'ombre de l'aînée, cette grand-mère défunte qui l'a élevée, formée à son métier et pour laquelle elle se montre respectueuse tout en livrant un ressenti mitigé en se rappelant l'extrême sévérité de cette aïeule, son exigence quant à la calligraphie, son attitude autoritaire face à une enfant qui n'a pas connu ses parents. Hatoko, la douceur incarnée exprime tout de même une certaine amertume.

Ce roman, c'est aussi l'histoire d'un quartier de Kamakura où les voisins ont créé des liens rassurants et où règne une paix reposante, c'est une belle promenade dans le Japon et sa culture, avec quelques-unes de ses habitudes alimentaires, un pique-nique au milieu des cerisiers en fleurs, ses temples, ses fêtes, ses saisons…

C'est aussi l'histoire d'une papeterie où il fait bon s'arrêter pour prendre le thé, sentir les odeurs d'encre, de papier, acheter des crayons et discuter. On y apprend tout le cérémonial à respecter quand on est écrivain public et que l'on rédige des lettres et que l'on envoie du courrier : choix du papier, qui déterminera celui du crayon ou de la plume, choix du timbre en fonction de l'objet de la missive et de son destinataire, formules diverses, calligraphie...

Les relations d'Hatoko avec les personnes qui passent dans la papeterie sont très intéressantes à observer, Hatoko, souveraine dans son commerce et clairvoyante, saura adapter son comportement et ses réponses en fonction de son interlocuteur, pour nous faire découvrir toutes ses facettes.

Un roman très lent, très zen qui fait du bien et qui fournit une paix intérieure.

La fin est très belle, je n'en dirai pas plus. J'ai commencé ce roman, hésitante et mitigée, je le termine charmée et convaincue qu'il s'agit d'un très bon roman.
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Depuis combien de temps n'ai-je pas écrit de lettre ?

Je veux parler d'une vraie lettre, manuscrite, de celles qu'on écrit sur du beau papier, avec un beau stylo et une belle écriture, et qu'on glisse dans une enveloppe assortie au papier, sur laquelle on colle un timbre avant de la déposer dans une boîte postale.

Vingt ans au moins...

A l'ère d'internet, des courriers électroniques et autres messageries instantanées, la lenteur de la plume et du courrier postal semble totalement dépassée : "Mais il paraît que maintenant, même un courrier aussi simple, les gens trouvent ça fatigant à écrire. D'ailleurs, le papier à lettres lui-même commence à être frappé d'obsolescence, et il y a des employés de bureau qui n'ont jamais écrit une lettre de leur vie. de nos jours, tout se fait par mail".

Et pourtant.

Hatoko est écrivain public à Kamakura, une petite station balnéaire au sud de Tokyo. Un métier qu'on penserait tombé en désuétude, exercé par une vieille personne qui s'accrocherait obstinément au passé.

Il n'en est rien.

Hatoko a 25 ans, et elle vient d'hériter de la papeterie de sa grand-mère, ainsi que de son métier d'écrivain public. Aussi surprenant que cela paraisse, la demande pour un tel office existe et les clients se succèdent dans la petite boutique. Ils viennent souvent en dernier recours, poussés par le besoin d'écrire à leur destinataire mais sans parvenir à trouver eux-mêmes les mots qui transmettraient précisément leur pensée.

Initiée par sa grand-mère ("l'Aînée") à la calligraphie dès son plus jeune âge, Hatoko a connu une période rebelle à l'adolescence, s'insurgeant contre cet apprentissage contraignant et codifié, contre la sévérité de l'Aînée, qui l'a élevée seule. de retour au bercail après ses vagabondages à l'étranger, elle reprend pourtant le flambeau, avec professionnalisme, coeur et talent.

Il en faut, pour saisir l'enjeu de la tâche que lui confie chaque client, pour comprendre sa personnalité et celle du destinataire, la teneur du message à transmettre, les attentes de chacun. Puis arrive le moment délicat où choisir l'alphabet, l'écriture, le papier, la couleur de l'encre, l'outil (plume, stylo), l'enveloppe, le timbre. Un travail qui demande de la méticulosité, de la patience, de l'empathie, du raffinement jusque dans le moindre détail. En fait c'est moins un travail qu'une vocation : "Je suis écrivain public, c'est vrai. J'écris tout ce qu'on me demande, c'est sûr. Mais c'est pour venir en aide aux gens qui en ont besoin. Parce que je veux leur apporter du bonheur".

Du bonheur, c'est ce qui ressort de la lecture de ce petit roman, léger et délicat. le bonheur qu'Hatoko ressent une fois son travail accompli, mais aussi celui qu'il y a à se laisser vivre et à profiter de la vie dans ce petit quartier tranquille. Entre visites de temples bouddhistes, rencontres chaleureuses entre voisins et découverte savoureuse de la ville à travers ses restaurants, on se laisser porter dans un univers à la fois hors du temps et ancré dans son époque, où la lenteur et les traditions l'emportent haut la main sur la précipitation de la modernité. Je crois qu'il n'y a que les auteurs japonais pour réussir à installer une telle atmosphère subtile et surannée. Ici, l'ambiance est un peu trop doucereuse à mon goût, mais ce texte au style lent, poétique et contemplatif donne envie de respirer profondément pour trouver calme et sérénité.
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La papeterie Tsubaki offre un moment de douceur, une pause. Entre le papier, l'encre, l'enveloppe, le timbre et la calligraphie, on entre dans l'univers des mots posés avec délicatesse, l'univers d'un écrivain public.
Hatoko, une jeune fille de vingt-cinq ans, va tenter un nouveau départ entre les lignes qu'elle dessine. Elle offre les mots et le thé sur un plateau, elle reçoit de la gratitude, des sourires.
Le roman va au-delà. On tourne les pages, avec un brin de monotonie parfois, et on découvre un passé, une ombre, une lueur d'espoir.
De sa plume, Hatako relie les autres et renoue les liens avec sa grand-mère.

Un roman léger, les sentiments des personnages sont à peine effleurés, de simples instants de vie, l'art de l'écriture mêlé à l'art culinaire et aux rituels japonais.
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Hatoko vient de rentrer d'un long voyage et reprend la papeterie que lui a léguée sa grand mère.
On est à Kamakura , au Japon, et Hatoko met beaucoup d'application dans ses deux métiers : tenir la papeterie et écrire pour les autres, ceux qui n'ont pas les mots , pas le courage ou pas la force.

C'est un roman tout en finesse qui traverse les quatre saisons avec beaucoup de pudeur et de tendresse à travers la vie de Hatoko.
Tout semble patiné, polie par la mansuétude , la bienveillance et le respect de l'autre. C'est super mais...
J'ai eu l'impression d'avoir déjà lu ce livre avec le restaurant de l'amour retrouvé.
Alors , cela reste très bien, le poids accordé à l'écrivain public qui règle les tracas quotidien de ses compatriotes est admirable , le souci du détail dans la description des ingrédients d'une belle lettre remarquable...mais j'ai eu une impression de déjà lu, ce qui a nuancé mon plaisir et en tous les cas gommé l'effet de surprise.
Pour autant, c'est un livre extrêmement apaisant, faisant la part belle aux coutumes , mais aussi à la gastronomie , japonaises .
Hatoko et ses ami(e)s sont des vecteurs de bonheur .
Une livre d'une douceur et d'une quiétude étonnantes.
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Ce livre, j'ai eu envie de le lire il y a déjà longtemps.... Je l'ai acheté et au final il est allé sur l'étagère des "livres achetés" qui y traînent plus longtemps que ceux présents sur "l'étagère des livres empruntés qu'il faudra rendre".
Mon mari l'a sorti et lu. Lui le fan d'Heroïc fantasy et en ce moment de Pendergast, a apprécié ce roman. Ce livre a ensuite fait un tour dans la chambre de ma fille aînée qui s'est régalée...
Heureusement le challenge "50 objets" (dont l'échéance est proche) m'a donné un prétexte pour aller prendre et découvrir ce roman.
*
Désormais il peut entrer dans la catégorie "pourquoi avoir attendu si longtemps pour découvrir ce livre ?". Je me suis régalée, j'ai aimé ce livre, un livre d'atmosphère, de sensation (même gustative !). On y suit une jeune femme qui vient d'hériter de la papeterie familiale. Outre cette boutique elle exerce aussi le métier d'écrivain public. C'est cette partie qui est la plus fascinante, permettant des rencontres et des échanges uniques.
Outre cet aspect, j'ai aimé voir paraître les lettres en japonais, j'ai aimé la description des plats.
Un très joli livre, tout doux, une caresse....
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En lisant le récit d'Hatoko, je retrouve l'ambiance de mes séances de calligraphie. Je retrouve le soin que nous avons à fabriquer notre encre avec ce bâton noir, que l'on frotte sur la pierre.

La calligraphie c'est aussi le papier, sa couleur, sa texture, et sa façon de boire l'encre du pinceau. On ne refait pas le geste, il doit être parfait du premier coup. C'est toute la magie de cette école de patience qu' Ito Agawa a réussi à traduire avec tant de finesse.
La papeterie Tsubaki, est un lieu magique, car il est capable de transmettre, par ses lettres une multitude de pensées, de témoignages et surtout de belles et nobles nouvelles


Écrire à l'encre, dessiner les idéogrammes procède d'une gestuelle fascinante. Poser le pinceau, faire une boucle puis descendre monter en appuyant mais pas trop de façon à garder une ligne bien nette, puis remonter avant d'effectuer une dernière pirouette.
Doucement, doucement me dictait mon professeur, car pour cette gestuelle un peu comme pour la danseuse sur ses pointes, le geste doit être fluide, et montrer beaucoup d'élégance dans sa finition, le pinceau à la verticale.


Certains disent c'est le pinceau, d'autres c'est l'encre, d'autres c'est le geste ou la position de la main et du bras, c'est le souffle enfin pour que le geste ne s'arrête pas. La calligraphie est une école de patience, une discipline exigeante, mais sa finalité est si magique qu'on oublie les heures passées à se perfectionner.


Les merveilleuses traditions japonaises se retrouvent dans ce texte de Ito Agawa, à commencer par le respect du à chaque visiteur. Pour sa grand-mère, l'Ainée, la beauté de l'écriture devait se placer au-dessus de tout, elle y est restée attachée jusqu'à son dernier souffle. Elle disait, "si tu utilises une belle plume mais que personne n'arrive à te lire, cela n'a rien d'élégant c'est juste impoli martelait-elle."


C'est cette politesse et cette élégance que l'on retrouve tout au long des 380 pages de ce roman qui se lit comme une fable, comme un conte d'une époque révolue et pourtant, Hatoko n'a que 25 ans.


Autour de la jeune femme, la papeterie s'ouvre peu à peu à toutes les personnes qui viennent demander de l'aide, comme pour sortir d'un mauvais pas ou d'un funeste pressentiment.
Comme s'ils avaient une dette, ils veulent verser une offrande, demander à la toute jeune Hatoko de leur permettre par une lettre écrite dans la pure tradition des lettrés, d'offrir à une veuve, à une fiancée éconduite, à un ami un cadeau d'une valeur inestimable car unique.


La calligraphie porte en elle le charme de la personne qui a tracé toutes les lignes et les courbes, son âge, et le charme de sa vieillesse ou le charme de sa beauté, comme le charme de sa vivacité.


Enfin quand on lit le texte en français nous sommes littéralement pris par la puissance évocatrice que Hatoko est capable de porter pour le compte de ses clients.
Quand elle retrouve une lettre calligraphiée de sa grand-mère, et adressée à elle, « à ma petite toko », elle ne peut repousser l'émotion que l'Ainée a fait naître en elle, par des mots aussi simples "que vivre n'est pas une mince affaire."


La petite Toko comme bien des enfants a eu sa période de révolte. C'est peut-être l'un des moments les plus émouvants de ce récit.


Lire, écrire pour le compte d'un tiers, rédiger un mot de condoléances pour le décès d'un singe, ou pour une carte de voeux est un métier bien compliqué, pour lequel toute la politesse et tout le respect qui se dégage de la calligraphie sont capables de sublimer en bonheur.


La générosité du don s'exprime par la lettre, où chaque élément le papier, le pinceau, l'enveloppe, les dégradés, la texture, la couleur de l'enveloppe puis le timbre, adressée à une unique personne ; ce quelqu'un recevant un présent d'une telle finesse, lui, exprimera sa gratitude.



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À vingt-cinq ans, Hatoko a repris la papeterie de sa grand-mère, l'Ainée, ainsi que son métier d'écrivain public. Il n'y a pas vraiment d'intrigue, La papeterie Tsubaki s'apparente à une méditation sur les petites joies, manger, boire du thé, réussir son travail, voir les gens qu'on aime, suivre les traditions japonaises. La mort est présente : tout ce qu'on n'a pas compris des proches qui sont partis, tout ce qu'on ne leur a pas dit. C'est un livre apaisant, vous n'en lirez peut-être pas d'autres de ce genre, mais ce sera une jolie expérience.

Le livre se déroule de nos jours à Kamakura (Japon). À l'ère des e-mails et des SMS, Hatoko est pourtant écrivain public. Ses clients prennent le temps de faire composer une lettre où tout est pensé, la qualité du papier, le stylo ou la plume, la couleur de l'encre, jusqu'au timbre.

Il y a de nombreuses descriptions des temples et des traditions japonaises. C'est délicat et lent.

Lien : https://dequoilire.com/la-pa..
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Quand Hatoko hérite de la papèterie de sa grand-mère, elle décide de changer de vie et s'installe dans la petite ville de Kamakura.
Les ventes d'articles de bureau n'étant plus vraiment rentable, la jeune femme décide de transformer son magasin en atelier d'écriture, pour y exercer son nouveau métier d'écrivain public.
La transformation est radicale. La papèterie devient peu à peu un lieu incontournable, celui des rencontres, des belles histoires, des confidences, de l'amitié et de l'amour des lettres sous toutes leurs formes.

Comme dans son précédent roman « le restaurant de l'amour retrouvé », Ito Ogawa s'intéresse à des gens simples et raconte leurs vies avec douceur et poésie.

Ce roman m'a procuré un immense plaisir, tout en grâce et délicatesse.
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