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3,88

sur 451 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le Ruban de Ito Ogawa, premier livre d'une auteure japonaise que je lis,
une superbe découverte - lu en octobre 2017.
Sumire adore les oiseaux, la première phrase de cette histoire m'a déjà fait fondre, les oiseaux, je les aime autant que Sumire et Hibari (Sumire veut dire Violette et Hibari veut dire Hirondelle), Sumire la grand-mère et sa petite-fille Hibari. Nous sommes transportés dans un monde de douceurs, mais aussi de chagrins, nous voyageons au Japon, mais aussi à Berlin au temps maudit de la construction de ce mur de la honte. Tout cela grâce à un petit oiseau prénommé Ruban qui a eu le bonheur d'être couvé dans le chignon de Sumire et d'éclore dans la petite main d'Hibari alors écolière.
Ruban, une belle perruche calopsitte, un jour prend son envol, et cause un chagrin immense à Sumire et Hibari, mais il va semer la joie à gauche et à droite, comme un long ruban sans fin, tissé de fils de bonheur. C'est une histoire touchante, tout en douceur, un livre qui nous enchante et nous apporte de belles émotions dans ce monde pas trop gai.
Je n'en dirai pas plus, lisez les critiques de mes prédécesseurs, elles sont très bonnes. Merci aussi à Krout qui m'a suggéré un jour de lire ce livre.
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" Oui, désormais, j'allais vivre tournée vers l'avenir.
Je n'avais plus peur.
Puisque nos âmes étaient liées pour l'éternité par un RUBAN invisible...."
Tout a été dit déjà , bien sûr mais.....
Voici un drôle de roman japonais délicat et lumineux, original, délicieusement murmuré à nos oreilles tels des chants d'oiseaux susurrés sous forme de petites histoires qui commencent comme un conte joué par une petite fìlle et une grand- mère fantasque , passionnée d'oiseaux ...
Elle trouve un oeuf tombé du nid, le met à couver au sein de son chignon blanc, au creux d'un pompon rose pâle .
Éclos , elle lui donne le nom de RUBAN. " Car il est celui qui nous relie pour l'éternité ...."
Cette jeune perruche calopsitte jaune magique apportera "joie et sérénité" à tous ceux qu'elle croisera ...
Mais n'en disons pas plus ....
Cet ouvrage merveilleux tisse une trame légère , aérienne , sensible et pudique , profonde discrètement présente .....filée par un "oiseau messager" au sein d'histoires poétiques qui entremêlent souvenirs et larmes, deuils , profonds chagrins , naissances et belles rencontres dans un univers flou et feutré où les bonheurs sont attrapés au vol, tels des messagers d'espoir , de consolation vibrants, et surtout d'insatiable liberté .....
Cet ouvrage doux , poétique, gourmand , voluptueux nous apporte une évasion bienvenue .IL laisse entendre une voix inusitée , une musique qui fait le pari de la vie, toujours, en donnant du bonheur aux autres ....inlassablement .C'est l'oiseau le fil du récit ....
La couverture nous apporte beaucoup : plumes colorées, captées , attrapées , photographiées lors d'un instant grave comme fixé : semblable à une minute d'éternité ....
Où l'on fait connaissance avec" Sumire " qui veut dire Violette et "Hilari " qui veut dire Alouette ....
" Ruban était là quelque part dans les cieux ."je n'arrivais pas à empêcher mes larmes de couler ..."
"Il était vivant et il le resterait ....."
Ce récit m'a fait penser à "Petits oiseaux "de Yoko Ogawa .
Traduit du japonais par Myriam Dartois - Ako .
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N'avez-vous jamais eu l'impression étrange que tout était lié, peut-être par un fil invisible ?
Eh bien dans ce roman lumineux, c'est un oiseau qui unit les âmes, tel un ruban soyeux.

Au départ, nous accompagnons pour un bout de chemin Sumire, la vieille dame au passé tumultueux, dans sa couvaison. Sa couvaison ? Oui ! Elle a recueilli trois petits oeufs d'oiseaux et les a tout simplement nichés dans son chignon volumineux. Un seul éclot, et la petite fille chez qui Sumire vit se charge de l'élever avec elle. C'est doux, c'est tendre. Jusqu'au moment où la petite perruche s'envole pour vivre son destin.
Nous croisons alors toute une série de personnes pour aborder avec elles leur rencontre avec l'oiseau. Marquées par un évènement douloureux, elles accueillent avec émotion sa venue, comme un petit miracle.
Et puis nous revenons à Sumire, à la fin du roman. Sumire et son passé tumultueux...

Atmosphère feutrée, délicate, alliant de sages réflexions à des petits plats odorants, et aussi à du thé préparé avec soin. Les cerisiers en fleurs, l'étreinte douloureuse du malheur passé et présent, la mort et l'amour, tout concourt à nous plonger dans cette ambiance si particulière aux romans japonais.
La sagesse nous enveloppe, comme cette pensée : « Ne m'oublie pas, d'accord ? Mais si tu es heureux, je veux bien que tu m'oublies ».

Ce roman va me marquer durablement, et je peux faire mien cet extrait : « Sa simple présence suffisait à m'emplir d'énergie. S'il s'envolait en cours de route, eh bien tant pis. La décision lui revenait. J'en ai pris mon parti sereinement ».

Merci à toi, Pierre, pour ce cadeau délicat. Un jour, tu as rêvé être un oiseau...Je partage ce rêve.
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Ruban, c'est le nom que Sumire, vieille dame élégante et un peu fantasque a donné à l'oisillon qu'elle a couvé dans la chaleur de son chignon, sous l'oeil attentif de sa petite-fille Hibari. Entouré de soins constants, Ruban grandit et devient une magnifique perruche calopsitte qui fait la joie de la grand-mère et de la jeune écolière. Pendant quelques mois, l'oiseau partage leur quotidien, apprend quelques tours, berce leurs journées de chants mélodieux. le jour où il profite d'une fenêtre ouverte pour s'envoler vers la liberté, Sumire est effondrée, Hibari en larmes. Mais Ruban va continuer à apporter bonheur et apaisement aux personnes qui ont besoin de lui. Témoin des chagrins, des deuils et du mal de vivre de ceux qui vont croiser sa route, Ruban fait le lien entre l'âme et le coeur de tous ces malheureux qui, à son contact, retrouvent une certaine douceur de vivre.

Tout commence comme un merveilleux conte pour enfants, doux et tendre où l'amour que se portent une grand-mère et sa petite fille se renforce encore par leur projet commun de couver, nourrir et élever un oisillon abandonné par ses parents. le lien très fort et très beau qui les unit est un enchantement pour le lecteur qui peine à les quitter quand l'oiseau s'envole. Alors le conte devient recueil de nouvelles. Les histoires se succèdent, émouvantes, nostalgiques, d'autres personnages apparaissent dont on partage l'intimité le temps que Ruban s'arrête à leurs côtés. C'est toujours triste mais la perruche donne la touche d'espoir et de lumière qui fait avancer les êtres en peine. Ce compagnon, présent sans être invasif, sait consoler et guérir les blessures de l'âme. Dans ces existences douloureuses, il est le grain de fantaisie qui aide à avancer.
Roman tendre et doux, le ruban sait aborder des sujets graves avec beaucoup de poésie et d'optimisme et porte le message que tout est possible pour peu qu'on croit en soi et en ses capacités. A lire pour être touché par la grâce de ces histoires qui vont droit au coeur.

Un grand merci à Babelio et aux éditions Philippe Picquier.
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Le ruban est d'abord un nom propre, Ruban, celui d'un tout petit oiseau jaune, plus précisément une perruche callopsite un peu magique, venue au monde dans le chignon de la vieille Sumire et apportant un moment de joie et d'apaisement à tous ceux qu'elle croise : enfant rêveuse, femme malheureuse, jeune paumé, vieille artiste malade...

Le ruban, c'est ensuite un drôle de livre japonais, plein de délicatesse et de fantaisie, mi-roman, mi-recueil de nouvelles, et poétique tout du long. J'avoue que je n'ai au depart pas tout compris aux rapports entre les histoires, cherchant à y retrouver des personnages qui ne s'y trouvaient pas et refusant de laisser â Ruban ce rôle de seul lien entre les intrigues, les gens, les lieux et les époques...

Je n'ai pas tout compris, donc, mais j'ai été très touchée par la beauté et la grâce du texte, que je vois comme un long haïku de presque 300 pages, un peu à la manière d'Aki Shimazaki. C'est en effet, en tout cas à mes yeux de novice de la culture nippone, un concentré de ce que j'y apprécie : une forme de légèreté sereine, l'amour des oiseaux, des cerisiers en fleur et des gens de coeur, un style lumineux avec des comparaisons sensuelles ou gastronomiques, la poésie plus forte que la vraisemblance ou les conventions, et l'espoir plus fort que la noirceur, mais souvent sous des apparences loufoques...

Si le fond du livre est poésie et allégorie, si un chignon y ressemble à un nid ou à de la crème fouettée et un oiseau à l'optimisme personnifiê, les thèmes traités restent sérieux et graves, dans le désordre : l'amour, le mur de Berlin, la difficulté de devenir adulte, la fin de vie, les délices de la cuisine japonaise ou encore le deuil.

Je n'aurais jamais lu ce livre si je ne l'avais reçu en cadeau et suis donc enchantée de cette belle découverte. J'envisage même d'acheter une petite mangeoire pour tous les rubans de mon quartier qui se perchent sur ma fenêtre, et évidemment de dévorer bientôt un repas de nouilles udon suivies de marshmallows grillés.
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Avec quelle intensité, quelle émotion j'ai suivi le fil ténu qui relie les âmes, le Ruban incarné en un si délicat oiseau!

Ito Ogawa a vraiment l'art de faire vivre pour nous tendrement, en nuances douces et subtiles, ses personnages. Nous découvrons tout d'abord Sumire, grand-mère originale, à la forte personnalité, et sa petit-fille, Hibari, à laquelle elle est très attachée, et qui le lui rend bien. Sumire observe passionnément les oiseaux, depuis le balcon de la vieille maison qu'elle habite avec Hubari et ses parents. On comprendra plus tard pourquoi elle est aussi attirée par ces animaux...

Et un jour, Sumire décide de couver trois oeufs abandonnés dans son chignon! Hibari la secondera dans cette couvaison.Un seul oeuf donnera naissance à une perruche calopsitte, un mâle qui sera nommé Ruban. Un lien fusionnel se nouera entre ces trois êtres.

Un lien rompu par l'envol au loin de Ruban... Un lien qui se perpétue, à travers les rencontres que fera l'oiseau merveilleux: comme dans un conte, il redonnera joie et espoir à ceux qui croiseront sa route...et les révèlera à eux-mêmes...

" Avec son plumage couleur jaune d'oeuf pâle, de loin, on aurait dit une flaque de soleil" Pour chacun des personnages qui l'aimera, l'oiseau sera une lumière en effet, un apaisement face à la maladie, un répit pour oublier les souffrances, les soucis, un appel au renouveau.

La fin m'a fort touchée. Comme un retour au point de départ, une boucle bouclée, une plume restituée, au-delà de la mort. Des âmes" liées pour l'éternité par un ruban invisible."...

Inoubliable envol dans l'azur, en compagnie de Ruban! Coup de coeur ailé dans l'air libre pour cet oiseau solaire!
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(A Rose, ma grand-mère, qui avait soigné un rouge-gorge. Avec mon grand-père ils l'avaient baptisé Gustave : il revint souvent la voir...)

La photo aussi est écriture. Elle dévoile tout : plumes légères, entremélées, captées dans un instant de gravité.

Solennité. Sobriété. Sérénité .
Regardez cette couverture. Souffle d'éternité. Emotion. Envolez-vous. Suivez cet oiseau du ciel, Ruban, lien éthéré d'amitié. Alors la belle plume d' Ito Ogawa vous emportera vers des rencontres d'une insoupsonnée richesse pleine de grandeur, de fragilité et de tendresse.

Sumire... C'est un prénom que je connais.(*) Mais il y a plus d'une Sumire, comme il y a plus d'une Ogawa. Sumire, je ne savais pas que cela veut dire violette. Moi je veux bien en voir un plein bouquet qui regarderaient le ciel se laissant doucement bercer au grès du vent et de mes souvenirs.
Comme quoi, un prénom c'est important. Quand Sumire impose celui d'Hibari (Alouette) pour la fille de l'orphelin qu'elle avait recueilli jadis, elle fait au bébé la promesse d'être amies pour l'éternité...

Hibari a grandit et revient de l'école le jour où Sumire l'appelle à l'aide pour prendre soin de trois oeufs dans son chignon ... Hi,hi ! Dans son chignon.
De cette expérience une petite perruche est née. Et une grande amitié...Après mûres réflexions, elles l'ont baptisée Ruban.

Mais l'oiseau suit sa propre destinée et une trajectoire elliptique durant laquelle d'autres l'appeleront autrement. Il nous donnera de ses nouvelles à travers ses rencontres. Autant d'histoires, la plupart intergénérationnelles, remplies de tendre humanité.

Hibari m'a confié :
"La Sumire que je vois en songe est toujours celle de ce temps-là.
Elle porte un chapeau rouge cramoisi, sous lequel se cachent des oeufs d'oiseau. Lorsque je l'appelle, Sumire!, elle me répond sans faute d'une voix douce et calme, Hibari! Et puis, je ne sais pas pourquoi, elle pose son doigt sur ses lèvres et sourit. Au coin de ses yeux se déploie une jolie courbe en forme de tobbogan.
Sumire et Hibari sont liées à tout jamais" p.299
... dans mon esprit aussi.

Bien sûr quelques larmes, comme pour ma toute première critique, le chardonneret de Donna Tart. Ces trois oiseaux sont différents, leurs histoires aussi, touchantes, éblouissantes, inaltérables, pour chacune : cinq étoiles assurément.


(*) Les amants du Spoutnik : Murakami
J'ai approché Yôko Ogawa par La formule préférée du professeur
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A travers Ruban, perruche Calopsitte que Sumire a trouvé à l'état d'oeuf et qu'elle va couver au sein de son doux chignon, coiffé d'un chapeau, on va découvrir les liens qui lient Sumire, (qui veut dire violette) à sa petite-fille Hibari, (qui veut dire alouette).

Mais pas seulement. Ruban va s'échapper et au gré du vent va faire d'autres rencontres. On fera un petit bout de chemin ensemble, juste ce qu'il faut pour que l'on s'attache à chacun d'eux. Quiconque la rencontrera ne peut rester insensible à son contact. Elle apporte l'apaisement et la sérénité.

« La houppette de la Calopsitte laisse deviner son humeur. En effet, lorsqu'elle est paisible ou concentrée sa huppe érectile est plaquée en arrière. A l'inverse, elle se dresse pour marquer la surprise ou la crainte. Lorsqu'elle a froid, la Perruche gonfle ses ailes. Elle possède une longue queue effilée. Il arrive aussi de rencontrer des sujets qui disent quelques mots. Cousine du cacatoès la Calopsitte possède la capacité de reproduire des sons et des mélodies à la perfection ! » Voilà les informations que l'on trouve sur la Calopsitte si vous consultez Internet.

Personne ne reste indifférent à Ruban, petit être si sensible. Vous aussi vous verserez votre petite larme.

Je vous souhaite de prendre votre envol et comme une plume au gré du vent, de profiter d'un petit moment de bonheur, emplit de sérénité, en lisant ce roman.

Ah ! Chut ! J'entends un léger bruissement… Je vous laisse.
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Je viens de finir une petite pépite qui m'a enchantée...Je ne connaissais pas cette auteure japonaise qu'est Ito Ogawa, et quand je suis allée à sa découverte, ce n'est pas ce roman que je recherchais d'elle.
Bref, son écriture est d'une douceur à l'extrême, son approche de la mort est exactement la mienne aussi et d'ailleurs merci à la culture asiatique pour cela et de nous transmettre ces croyances via les métaphores les plus naturelles que sont celles des oiseaux qui partagent le quotidien de nos personnages féminins dans ce roman.
Un grand merci à l'auteure aussi de nous faire partager le destin et chemin des âmes de chacun des protagonistes ce qui en fait une histoire tellement proche de la réalité que ma larme a coulé à la fin de ce livre.
Un vrai moment de plaisir à l'état pur, de la spiritualité tellement agréable qu'on aurait pas envie de refermer ce livre...
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Avez-vous eu la chance d'avoir une grand-mère ?
Si la réponse est : oui, quelle chance alors pour vous.

Moi, j'aurais voulu avoir Sumire comme grand-mère.
Petite femme forte mais fragile, avec des mains de fées, habillée chaque jour comme pour une fête et un chignon vaporeux et neigeux, doux à nul autre pareil où se nicheraient des oeufs d'oiseau ; dont, un, éclos deviendra un ravissant oiseau nommé Ruban.

Ruban, messager céleste qui tisse le fil d'histoires de belles rencontres, de profonds chagrins mais aussi de bonheurs saisis au vol.

Roman merveilleux, grave et lumineux où les oiseaux libres ont une place de choix ; où l'on déguste le thé mais aussi des chamallows grillés sur un feu de bois.

Ruban qui tisse un lien pour l'éternité entre une petite fille et sa grand-mère.

Ruban, oiseau magnifique qui devient un signe d'espoir, de consolation et de liberté.

Douceur et poésie m'ont envahie mais aussi des battements de coeur légers et intenses comme l'envol d'un oiseau.
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