AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,85

sur 2224 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un jour, en rentrant du travail, Rinco constate que son petit ami indien a vidé les lieux. Disparus les couteaux, les casseroles, les ustensiles qu'elle avait soigneusement choisis. Hors de vue les meubles, la télévision, les rideaux, le paillasson. Envolés les millions de yens prévus pour ouvrir leur propre restaurant. Parti le gentil fiancé indien qui partageait son futon et sa vie. Seule rescapée, la jarre à saumure rangée près du compteur à gaz, dernier souvenir de sa grand-mère adorée...Sous le choc de cette sordide rupture, Rinco perd sa voix, incapable désormais de prononcer le moindre mot. Elle décide alors de retourner dans son village natal, auprès de la mère qu'elle avait quittée sans regret dix ans plus tôt. Celle-ci l'héberge à condition qu'elle accepte de s'occuper d'Hermès, sa truie apprivoisée. Tous les jours donc, Ringo prépare la pitance de l'animal, tout en aménageant le local où elle souhaite ouvrir son restaurant. Et bientôt, L'Escargot ouvre ses portes; un endroit cosy où elle prépare une cuisine raffinée et personnalisée. Très vite les villageois se bousculent pour s'assoir à l'unique table du restaurant où paraît-il on peut trouver l'amour, résoudre ses problèmes, réaliser ses voeux.

Ito OGAWA est un peu la Audur Ava Olafsdottir japonaise. On retrouve dans ses livres la même douceur, la même naïveté que dans ceux de l'islandaise. Ce restaurant de l'amour retrouvé est une parenthèse de tendresse que l'on déguste d'autant plus qu'il s'agit ici de gastronomie. Des recettes cuisinées avec amour pour oublier un chagrin d'amour. Une cuisine qui évoque les souvenirs d'enfance, la transmission et le partage. Rinco, personnage en plein doute, va se reconstruire en donnant du plaisir aux autres. Ce retour aux sources sera aussi l'occasion de se rapprocher d'une mère qu'elle jugeait sans la connaître. Sans voix, Rinco s'exprime au travers de ses plats et trouve une consolation dans le bonheur de ses convives.
Un roman tout en émotions, mais aussi en retenue, en pudeur qui raconte les choses de la vie avec simplicité et candeur. Un conte de fée réconfortant, plein de bons sentiments qui fait autant de bien qu'un repas bien préparé. A savourer.
Commenter  J’apprécie          12410
C'est l'histoire d'une fée protégée par les divinités de la cuisine.
Un prestigieux pouvoir que Rinco découvre après bien des malheurs : la trahison de l'être aimé, un avenir radieux qui tourne le dos à cette jeune fille fragile, et cet immense chagrin qui emprisonne sa voix fluette.
Comme la plupart des êtres vaincus par la vie, Rinco éprouve ce besoin impérieux de retourner vers les lieux de son enfance. Sans trop d'illusions ! Elle sait qu'elle retrouvera Ruriko, sa mère, qu'elle n'a jamais vraiment aimé.
Deux femmes du même sang et pourtant si dissemblables. Ruriko est aussi charnue que Rinco est maigre, aussi goulue qu'elle est frugale, aussi trépidante qu'elle est paisible.
C'est pourtant au milieu de ce désert affectif que Rinco, aidé par le fidèle Kuma, monte le restaurant de ses rêves qu'elle nommera « L'escargot ». Elle veut en faire « un lieu à part, comme un lieu déjà croisé, mais jamais exploré. Comme une grotte secrète où les gens, rassérénés, renoueraient avec leur vrai moi ».
Un restaurant pas comme les autres !
C'est sa vie entière, sa raison de vivre que jette sans retenue Rinco dans « L'escargot ». C'est tout son amour, toute sa tendresse, toute sa sensibilité à fleur de peau qu'elle épand sans parcimonie dans les mets savoureux qu'elle offre aux convives.
Peut-être pour faire la nique à la détresse et au désarroi qui l'accable !
En tous les cas, sa cuisine rend les gens heureux. Elle devient très vite une petite légende dans son village perché à flanc de montagne. Une faiseuse de rêves ! Combien de passions se sont révélées en humant la senteur douce et pénétrante de sa « soupe d'amour » ? Combien de voeux se sont exaucés autour de l'unique table de « L'escargot » ?
Et même l'irréductible Ruriko, la mère distante et incomprise, finit par tendre les bras vers Rinco. En apparence rude et dédaigneuse, elle agit en sous-main dans le seul but d'aider sa fille sans rien demander en retour que de la voir enfin heureuse et apaisée.
Que j'ai aimé ce comte onirique !
Les mots simples, sans fioriture, de Ito Ogawa se sont adressés à mon coeur et à mon ventre. Je me suis laissé doucement embarqué par la triste histoire de la fée Rinco qui donne élégance, pureté et charme à tout ce qu'elle effleure du regard ou du bout des doigts.
Commenter  J’apprécie          604
Attention coup de coeur ! J'ai ce livre depuis très longtemps dans ma PAL et je regrette vraiment de ne pas l'avoir lu avant.

On rencontre Rinco, qui rentre chez elle un beau jour, et son compagnon et parti avec la totalité de leur appartement. Il ne lui reste plus rien ou presque. Elle décide donc de retourner chez sa mère et d'ouvrir un restaurant dans la grange. La cuisine est sa grande passion et elle cuisine pour rendre les gent heureux :
"Si tu cuisines en étant triste ou énervée, le goût ou la présentation en pâtissent forcément. Quand tu prépares à manger, pense toujours à quelque chose d'agréable, il faut cuisiner dans la joie et la sérénité."

C'est avec plaisir que l'on découvre au fil du livres, les petits plats que mijotent Rinco :
"J'ai fait mon choix dans les légumes que j'avais à la cuisine, je les ai taillés en julienne et fait revenir dans du beurre, en commençant par ceux qui mettent le plus longtemps à cuire. du potiron, pour l'écharpe de Satoru, d'un beau jaune moutarde vif, car elle était jolie. Des carottes aux couleurs du soleil couchant qui emplissaient le ciel de l'autre côté de la fenêtre. Et pour finir, des pommes, parce que c'est ce que m'évoquaient les mignonnes joues rouges de Momo.
Dans la cocotte, un tas d'images se superposaient, fusionnaient au fur et à mesure. On aurait dit un peintre qui choisit d'instinct ses couleurs. Je cuisinais sur le vif, en me fiant uniquement à mon intuition."

L'écriture d'Ito Ogawa m'a beaucoup plu, et j'ai hâte d'en découvrir plus. C'est une jolie histoire avec une petite pointe de magie qui fait forcement rêver le lecteur. On passe par tous les sentiments, j'ai ris, j'ai été touché, triste, en colère. Bref c'est une réussite.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
Commenter  J’apprécie          592
Dans ma famille, la cuisine et les plaisirs du palais sont plus qu'une institution, un Art de vivre. En 2010, l'UNESCO classe le repas gastronomique des français au patrimoine culturel immatériel de l'Humanité. Cette inscription de nos repas sur la liste représentative d'un patrimoine d'exception rend un hommage vibrant à nos " pratiques, représentations, expressions, connaissances et savoir-faire que les communautés se transmettent de génération en génération, qui leur procure un sentiment d'identité et de continuité, contribuant ainsi à promouvoir le respect, la diversité culturelle et la créativité humaine ». Rien de moins! Alors, lors de votre prochain dîner, arborez fièrement la cocarde tricolore, coquelinez avec force car, sans vouloir exercer sur vous la moindre pression, votre assiette est emblématique de la France.

Pour ma part, je suis française avec des racines méditerranéennes bien ancrées. Donc, un énorme merci à mes grand-mères, à mon grand-père, à mon père... et surtout à ma mère pour les moments d'Eden vécus grâce à leur savoir-faire, leur générosité et leur talent. Vive les passatini, les tortelloni, les lasagnes al forno, l'osso-buco, les tomates à la provençale, le gâteau aux fruits rouges et autres merveilles !

Est-ce par atavisme que je ne sais jamais résister à un roman qui s'adresse à mes papilles ? Les romans dont la matière brute est le plaisir des sens et du partage sont ceux que je dévore avec le plus d'appétit et de jubilation. le magnifique roman d'Ogawa Ito n'y fait pas exception.
Commenter  J’apprécie          549
Ce livre coup de coeur m'a profondément émue, en particulier les dernières pages.
Après une rupture, une jeune cuisinière japonaise revient, à son corps défendant, vivre chez sa mère dans le village de laquelle elle ouvre un restaurant.
Sa cuisine est faite avec tant d'amour qu'elle répare les âmes meurtries, de qui que se soit, femme, homme, enfant ou animal et sa réputation s'étend, quitte à susciter quelques jalousies.
L'histoire se dévoile peu à peu, les description de paysages ou de préparations culinaires sont minutieuses.
Ce livre est d'une rare humanité.
Un bémol, je ne vais pas le conseiller à mes végétariennes de filles !
Commenter  J’apprécie          543
Je ne me laisse pas décourager par la profusion des critiques de ce livre irrésistible... et je reste sur le grand plaisir de cette lecture... d'autant plus que je vais offrir mon exemplaire , en surprise complémentaire pour l'anniversaire d'une amie, qui a lieu ce dimanche 14 octobre ...Amie qui a aussi la passion de la cuisine comme la passion d'accueillir....Un petit livre qui j'espère l'enchantera autant que moi...
avec en plus le dépaysement offert par la description de paysages et traditions culinaires japonaises...

Enthousiasmée par ma lecture de "La Papeterie Tsubaki" avec laquelle je découvrais pour la première fois cette auteure japonaise, je me suis précipitée sur ce précédent roman poétique et généreux, qui met en scène une jeune femme, brisée par un chagrin d'amour, tant qu'elle en a perdu l'usage de la parole...

Elle retourne après plus de 10 années dans son village où vit encore sa mère, avec qui elle a des rapports difficiles... alors qu'elle était très attachée à sa grand-mère maternelle, qui lui a transmis sa passion de la cuisine... Notre "héroïne" décide de créer son restaurant,et d'exercer la même passion que son aïeule: CUISINER....
Elle va concocter des repas, des menus des plus soignés et élaborés selon les circonstances et les personnalités de ses clients... pour leur offrir momentanément réconfort, plaisir et harmonie...
jusqu'à un sauvetage irrésistible d'un "lapin anorexique"... confié par une petite fille désespérée de voir son petit protégé, aussi mal en point !!

Elle appellera son lieu "L'Escargot"..." En quelques secondes à peine , la certitude m'a envahie: le nom de mon futur restaurant ne pouvait être que l'Escargot. (...)
Désormais, avec ce restaurant posé sur mon dos, j'avancerais, lentement. le restaurant et moi, nous ne formerions plus qu'un.
Si je me repliais dans ma coquille, j'y trouverais un paisible lieu de retraite" (p. 68)


"Cela faisait une éternité que je n'avais pas mangé un repas préparé par quelqu'un d'autre. (....)
C'était parce que la mère de Kuma les avait préparés avec soin, en pensant à nous. J'avais l'impression de manger non pas des grains de riz, mais l'amour d'une mère. "(p. 165)

« Cuisiner était, dans mon existence, comme un arc-en-ciel fragile qui flotterait dans la pénombre. » (p. 13)

Ce roman fait la part belle au don, au plaisir de DONNER, d'exprimer des émotions, des attachements à travers la préparation attentive d'UN REPAS... pour QUELQU'UN D'AUTRE.

Cela me fait sourire, car ayant vécu une partie de mon adolescence dans le monde de la restauration, pour ma part, la nourriture a été longtemps associée , aussi à cause de rapports conflictuels avec ma mère
qui cuisinait parfois mais pas avec l' idée de Don ou de Cadeau aux autres !!!, à un envahissement, à une violence inouïs... Voilà un livre qui me réconcilie quelque part avec La Nourriture..En dépit des chagrins décrits , vécus par notre héroïne, cette fiction est jubilatoire...

"Je ne devais pas abandonner la cuisine.
Cette certitude m'habitait.
Alors, j'ai décidé de recommencer à cuisiner pour de bon.
De cuisiner pour faire plaisir à ceux qui m'entourent.
De cuisiner pour apporter la joie.
De continuer à rendre les gens heureux, même un petit peu."

Il est temps que je me hâte, l'amie à qui est destiné ce petit bijou de livre ... m'attend. Cette dernière ayant préparé sûrement" un joyeux repas, fort coloré ...!!!

Commenter  J’apprécie          483
A son retour chez elle, Rinco se rend compte que tout a disparu. Son petit ami indien est parti en emportant tout sauf une jarre contenant la saumure, précieux souvenir de sa grand-mère.
Rinco en perd la voix. Plus un son ne sort de sa bouche. Elle décide alors de retourner vivre dans son village natale avec sa mère, mais à contre coeur, car elles ne se sont jamais vraiment bien entendues.
Rinco ne perd cependant pas tout espoir, elle a un projet. Elle souhaite ouvrir un petit restaurant et ainsi mettre à contribution ses années d'expérience dans la restauration.
Pour communiquer avec ses clients et ses proches, elle choisit d'écrire sur un petit carnet, ou bien encore d'envoyer des fax ou des mails.
Peu à peu, sa réputation grandit, et certains affirment que de petits miracles se produisent après avoir mangé les plats préparés tout spécialement pour eux.

Je poursuis ma découverte des oeuvres d'Ito Ogawa et je suis toujours aussi conquise. J'aime particulièrement cette lenteur si caractéristique à la littérature japonaise où le temps semble suspendu et cette écriture aux accents poétiques.
Mais avant tout, ce roman m'a fait l'effet d'un petit bonbon sucré acidulé. Bref, il m'a procuré quelques instants de bonheur et c'est à reculons que j'ai terminé cette histoire. J'avais envie de découvrir les plats inventés pour ses convives et d'y goûter...
Commenter  J’apprécie          450
Silence, je lis..... mes narines frémissent, mes papilles se réjouissent , Rinco cuisine, Rinco prépare les mets qui rendent ses hôtes heureux ...Pause je savoure, je déguste ce petit roman d'Ito Ogawa le restaurant de l'amour retrouvé , ne pas déranger , manger bouchée après bouchée, lentement, laisser fondre en bouche ces plats préparés avec les légumes introuvables, des herbes et épices plus rares les unes que les autres, ces plats préparés avec Amour.....
Rinco, après avoir vécu10 années loin de son village natal y retourne le coeur brisé, son amoureux indien l'a abandonnée, vidant au passage leur petit nid d'amour , rien , il ne lui a rien laissé même pas une petite cuillère. Brisée , elle repart chez sa mère , sans un sou, avec juste la jarre de saumure héritée de sa grand-mère et ses talents de cuisinière . le choc lui a fait perdre la voix et c'est avec des fiches qu'elle communique avec son entourage ....
Le retour est douloureux, sa mère et elle ne se sont jamais bien entendues , alors rentrer au bercail humiliée, sans un sou et sans voix imaginez !! Mais Rinco est une battante et cuisiner est pour elle une passion , un plaisir sans fin alors si en plus elle peut apporter de la joie et du bonheur en réalisant des mets adaptés aux uns et aux autres quelle aubaine !
Hymne à la vie, à l'amitié, à l"amour, au partage. Une écriture tout en douceur , un phrasé mélodieux , un amour de la nature et du genre humain Madame Ito Ogawa est vraiment une grande dame de la littérature japonaise , à noter la très bonne traduction de Myriam Durtois-Ako
Commenter  J’apprécie          451
" Tout ce que tu donnes fleurit, tout ce que tu gardes pourrit. " pourrait être le résumé de le restaurant de l'amour retrouvé.

Ce très beau roman a pour toile de fond la campagne japonaise contemporaine et nous offre un récit dans la même veine que le destin de Babette, avec la culture japonaise et pas mal de tsunamis émotionnels en sus.

Je ne m'attendais pas du tout à un texte aussi agréable et poétique, à une réflexion intime de cette teneur. Véritable hymne à la cuisine et aux pouvoirs de l'esprit, ce livre m'a ravie. Réellement.

Les divinités protectrices de la cuisine ainsi que le pouvoir des saisons s'encanaillent pour habiller l'héroïne d'un engagement dans son art et d'une empathie à l'égard des autres tout à fait pétillants.

La langue utilisée épouse magnifiquement le récit. Tout y délicat, touchant. Sans oublier la place faite à la nature et à la simplicité des mets.

A des années lumières des romans feel-good à la mode, ce délicieux (forcément !) et subtil roman évite toute mièvrerie et personnages stéréotypés. Un vrai coup de coeur !

Seul bémol, la partie concernant la fin de Hermès. D'ailleurs, végétariens s'abstenir !
Lien : http://justelire.fr/le-resta..
Commenter  J’apprécie          432
Un soir, en rentrant de sa journée de travail, Rinco constate avec effarement que l'appartement qu'elle loue avec son fiancé indien est vide. Ce dernier a tout emporté et ce, jusqu'aux ustensiles de cuisine qui lui sont si chers. Ensemble, ils devaient ouvrir leur restaurant ... Sous le choc, elle en perd la voix. Par chance, une jarre de saumure héritée de sa grand-mère bien-aimée se trouve encore près du compteur à gaz. Rinco s'y accroche.
A contrecoeur, elle décide alors de retourner dans son village natal auprès de sa mère, un brin fantasque qui vit avec Hermès, une truie apprivoisée.
Bientôt, Rinco réalise son rêve et ouvre l'Escargot, un charmant petit restaurant où elle reçoit, de manière personnalisée, une seule tablée. Très vite, les villageois s'y bousculent ... l'endroit permettrait de réaliser ses voeux.

"Si tu cuisines en étant triste ou énervée, le goût ou la présentation en pâtissent forcément. Quand tu prépares à manger, pense toujours à quelque chose d'agréable, il faut cuisiner dans la joie et la sérénité".

"L'amour n'a pas besoin d'artifices, alors j'ai simplement ajouté une pincée de sel".

Il s'agit du premier roman publié de l'auteure. Une agréable découverte où la cuisine se place au centre du récit, pleine de saveurs, de charme et de sérénité. Beau, tout simplement.
Commenter  J’apprécie          374




Lecteurs (4362) Voir plus



Quiz Voir plus

Ito Ogawa

En quelle année est née Ito Ogawa

1962
1973
1984
1995

16 questions
0 lecteurs ont répondu
Thème : Ito OgawaCréer un quiz sur ce livre

{* *}