Air Gear, tome 7

Je ne veux pas crier victoire trop vite, mais je pense qu'on est vraiment rentré dans une très bonne phase et que tout ce qui m'embêtait dans les premiers tomes tend à s'amoindrir drastiquement. Un vrai soulagement et je vais donc pouvoir continuer cette relecture avec plus d'enthousiasme et de sérénité.

Maintenant que le socle de l'intrigue est bien posé, que Ikki a créé son gang et qu'on voit se profiler les enjeux globaux de Air Gear, les choses sérieuses commencent (enfin !). Les Corbeaux étant au rang F, le plus bas, et leurs objectifs étant les sommets, il est grand temps que nos héros se fassent une réputation et montrent combien ils ont du potentiel. Et pour cela, il faut combattre d'autres gangs. Et pour clairement coller au caractère d'Ikki, Oh ! Greta décide de ne pas faire les choses à moitié en désignant les Behemoth comme premier adversaire. Gang de rang A, plutôt violent. Oui, pourquoi se frotter au menu fretin quand on peut directement challenger le haut du panier ?

Choix stratégique, bien entendu. Comme dans chaque shônen, c'est en affrontant plus forts qu'eux, que les héros sont poussés dans leurs retranchements et évoluent. Ici, il n'y aura pas forcément de victoire à proprement parlée, mais même une défaite face aux Behemoth sera déjà un grand pas. Il y a en effet défaite et défaite. Pour moi, pouvoir déjà leur faire face et les faire douter, voir les pousser à faire des erreurs, et une victoire, surtout quand on voit les différences de niveau. Donc oui, un choix osé, mais un choix qui a du potentiel sur le long terme. D'autant plus qu'il y a une part psychologique aussi. Agito est l'investigateur de ce combat, et clairement, on voit qu'il a des comptes à régler. Peut-être une chaîne qui le retient encore à son passé, et ce combat pourrait être salvateur, même si les conséquences pourraient être critiques.

On jour ainsi sur du quitte ou double. Intéressant, car au fur et à mesure de la lecture, on voit se dessiner quelques schémas, on entend des phrases, on voit des attitudes qui en disent très longs. Avec Oh ! Great, on est toujours surpris. Il peut avoir des idées puériles et ridicules mais à creuser un peu plus, il est aussi capable de monter des scénarios qui sont beaucoup plus riches qu'ils n'y paraissent au premier abord. Encore une fois, c'est un soulagement.

Graphiquement aussi, on retrouve une plus grande fluidité et un esthétisme plus poussé. Et les scènes de combat sont parfaites pour mettre en avant cela.

Un tome très sympa qui joue sur plusieurs tableaux, et qui est plus qu'un tome de combats pour moi. Exploitation des faiblesses, endurcissements, prises de conscience… Des moments clés pour des héros et qui peuvent redonner un sacré boost à l'histoire.