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EAN : 9782213686424
416 pages
Fayard (09/03/2016)
3.03/5   16 notes
Résumé :
Raphaëlle, bourgeoise entre deux âges, mal-aimée, hystérique et jalouse, projette d'enlever Cindy, la maîtresse de son mari, pour la séquestrer dans une cave. Dans cette lutte sans pitié, Steven s'immisce. Le récit d'une rencontre entre deux femmes que tout oppose.
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Raphaelle est une femme entretenue qui vient d'être quittée par son mari.
Plus que l'amour, c'est son confort qu'elle a peur de perdre. Egoïste, infidèle, mère défaillante, intéressée, odieuse... on peut comprendre que son mari lui ait préféré Cindy, sa gentille secrétaire!
Raphaelle est attirée autant que répugnée par cette femme qui va la remplacer. Et elle échafaude un projet fou: l'enlever et la séquestrer.
Si elle parvient à la kidnapper, son piège se retourne contre elle: Cindy se révèle plus forte que prévu et Raphaelle se retrouve enfermée dans l'oubliette qu'elle avait préparé pour sa rivale...

Une bonne histoire en perspective et pourtant, j'ai un avis plus que mitigé sur ce roman aux propos très imagés mais au langage souvent vulgaire.
Les références au sexe sont très présentes, qu'il s'agisse de désir, de libertinage, d'infidélité, d'inceste, de pédophilie, de viol... Il est décliné sous tous les angles, surtout les plus glauques.
Ce langage cru m'a souvent mis mal à l'aise, car je n'en ai pas toujours perçu l'utilité. Quant à l'histoire, il s'apparente plus à un long apitoiement de la narratrice Raphaelle, pour laquelle je n'ai pas ressentie d'empathie, même lorsqu'elle dévoile ses failles. Un rendez-vous manqué, dommage.
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Nous suivons donc Raphaëlle “avec-deux-ailes”, la quarantaine, bourgeoise jusqu'au bout des ongles, mariée, 3 enfants. Au début, j'ai eu l'impression de suivre une ombre pleine de rage et de jalousie. Elle n'a jamais travaillé, elle est totalement immature, elle ne fait vraiment pas son âge lorsque l'on s'immisce dans ses pensées, c'est déroutant. Ses plus grands choix réalisés dans sa vie concernent surement ses virées shopping. Raphaëlle incarne la parisienne au compte en banque bien rempli et à la tête vide. Elle sait dépenser, prendre et briser mais pas donner, gagner ou réussir.
Enfant brisée, élevée à l'argent, Raphaëlle traîne avec elle son immense carence affective. Elle survit depuis toujours. Cette femme est hautaine, arrogante, superficielle. Elle peut franchement agacer au départ, jusqu'à ce que l'on découvre ce qui se cache derrière ses diamants aux multiples carats : une béance au fond de son coeur qui n'a jamais pu être comblée. Elle en devient attachante je trouve. On ne lui a appris à aimer que l'argent et uniquement l'argent. Avec des parents clairement défaillants comme modèle, Raphaëlle a fini par elle aussi briser son mari et ses enfants.

Olivier, son mari est la première victime de l'immaturité affective de sa femme. Il lui a tout donné, elle lui a fait les pires coups possibles. Il était sa certitude de confort, sa petite famille rangée qui l'attendait sagement à la maison alors qu'elle le trompait avec tout Paris. Les enfants, élevés par la bonne, brisés par leur mère, se retrouvent à survivre en pleine zone sinistrée..

Lorsque son mari la quitte, le monde de Raphaëlle s'écroule : elle décompense. Avec ses troubles de la personnalité certains, sa jalousie maladive vise Cindy, la secrétaire qui a toutes les attentions de on mari. Elle sombre alors dans la dépression pendant plusieurs années, alternant entre clinophilie et volonté de se venger. Elle échafaude un plan machiavélique qui ne se déroule évidemment pas comme prévu…

J'ai trouvé que la psychologie de Cindy était très intéressante elle aussi. Appréhendée comme une fille simple, elle est pleine de secrets et relativement instable. Elle n'hésite pas à employer des mesures exceptionnelles lorsque cela lui semble nécessaire. Elle est presque plus effrayante que Raphaëlle avec son double visage.

Ce livre, c'est l'arroseur arrosé. C'est une femme qui découvre le monde et évolue au bout de 45 ans, qui ne part de rien; une âme torturée par une carence affective, une béance au creux de son coeur qu'elle essayait de remplir de fêtes et d'amants sans jamais se sustenter. Cette histoire, c'est celle d'une femme qui croyait tout savoir mais qui apprend tout. Une femme dans la fleur de l'âge qui régresse à l'état d'enfant, de bébé, qui a besoin qu'on s'occupe d'elle constamment car personne ne l'a jamais fait quand il le fallait.

Je trouve que le résumé ne rend pas justice à la véritable histoire. Ce livre, c'est le récit de la vie de plusieurs personnages : Raphaëlle, Olivier, Cindy mais aussi Steven, Loulou, Agathe, Arthur, Léandre, Charlotte et Raphaël. Leurs destins s'emmêlent et s'entremêlent dans un enchaînement constant de moments de bonheur et d'autres de malheur. J'ai eu comme une impression de montagnes russes à la lecture de ce livre devant l'alternance des deux types. le suspense devient même étouffant à la fin, on n'en peut plus, on demande à respirer après toute la lourdeur des sujets évoqués.

Raphaëlle va refaire sa vie et Steven va l'y aider. Je ne sais toujours pas quoi penser de ce personnage que j'ai trouvé bien et détestable à la fois. Raphaëlle va comprendre de nombreuses choses et commencer enfin à vivre.

Le récit comporte plusieurs longueurs, j'ai été un peu perdue dans cette histoire compliquée qui part un peu dans tous les sens. L'auteure en rajoute sas cesse et on se demande quand ça va bien pouvoir s'arrêter. On redoute le pire pour la fin. de plus en plus d'événements horribles s'accumulent pour nos protagonistes, entrecoupés de courts moments de bonheur.

Cet étouffement durant la lecture est surtout du aux trop nombreux thèmes extrêmement lourds évoqués en même temps. Cette histoire évoque la dépression, les troubles de personnalité au sens large (état limite, obsessionnel, dépendant, etc), l'inceste, la pédophilie, la mort, le divorce, la place des enfants dans une famille, la vieillesse, l'amour et le désamour mais aussi la violence conjugale, le pardon, le viol, la rédemption, l'homosexualité, la vengeance, les différences entre les classes sociales… C'est ULTRA difficile moralement à lire !
Souvent les livres traitent d'un ou deux sujets à la fois. Là, on les a tous en même temps, dans une même vie… C'est un peu trop. Je me suis souvent dit que l'histoire racontée dans le résumé pouvait s'arrêter à un moment, mais non ça continuait avec quelque chose d'autre d'horrible et je me demandais quand ça allait bien pouvoir cesser. J'aime bien les histoires qui finissent bien, pas celles qui finissent à 3/4 mal.

A côté de ça, le style d'écriture est absolument génialissime. J'ai adoré. A la fois cru et poétique, plein de métaphores, de jeux de mots, ce livre ne peut laisser indifférent. J'aurais, au départ, voulu photographier chaque phrase comme une citation à vous remettre dans cet article tellement tout était vraiment bien écrit ! (d'où la multitude de citations dans cet article !)

En conclusion, j'ai apprécié cette lecture et la recommande à des lecteurs avertis. L'écriture est à tomber, on s'en délecte à chaque page. Cependant, les thèmes abordés sont lourds et très nombreux, le parcours de vie de Raphaëlle est clairement chaotique, ponctué de légers instants de bonheur.
J'en suis ressortie toute chamboulée, perdue, pas très bien en fait. J'ai apprécié ma lecture mais elle m'a vraiment retournée !
Lien : http://vibrationlitteraire.c..
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Très belle histoire qui ne tombe jamais dans le voyeurisme ni dans le misérabilisme. Une analyse subtile de parcours de vies façon naturaliste 21ème siècle, pour ne pas citer le grand Zola lui-même, qui en notre temps aurait sûrement encensé ce livre !?

Pour ce qui est des critiques quant à la vulgarité de certains passages - infimes, quand même, en comparaison des 413 pages - ou de la crudité du langage, je me demande ce que ces lecteurs ont pu lire de moins "osé" que ce livre, car un paquet d'ouvrages dans mes livres lus peuvent autrement faire rougir que le peu qui se trouve dans ce roman.

Sachant que ces-dits passages "glauques" - pour certains lecteurs - ne font que ressortir toute la beauté et l'humanité du reste du récit. Je visualisais d'ailleurs malgré moi un "Steven" qui aurait pu être interprété de façon magistrale par l'acteur Patrick Dewaere (tout jeune) s'ils avaient été contemporains... C'est dire la sensualité qui se dégage de ce personnage dont on devine encore une âme d'enfant malmenée par la vie...

Non! Définitivement, ce livre aura été -en ce qui me concerne et aux vues de tous les romans que j'ai déjà lus - une très belle expérience de vie "par procuration" dont je n'aurai pas voulu moi-même pour autant, c'est sûr !

Je le recommande vivement, sachant que je n'aime pas les "pavés" (livres de 350 pages et plus), mais que celui-ci m'a juste tenu en éveil sur quelques nuits tant il est riche d'optimisme, sans pour autant donné dans le "chick lit" dont je ne suis pas du tout fan !
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Avant toute chose, je tiens à remercier Babelio et les éditions Fayard pour m'avoir envoyé ce livre dans le cadre d'une des dernières éditions de la Masse Critique ! Je peux maintenant vous donner mon ressenti sur le roman « Ravie », et ce en abordant différents points.

Niveau forme + plume de l'auteur : Des chapitres parfois très courts, parfois un peu plus long. Dans l'ensemble, même si j'ai trouvé que par moments les pensées du personnage principal (narration interne de son point de vue) prenaient un peu trop le pas sur les dialogues, j'ai connu une lecture relativement fluide avec ce roman. Écriture souvent directe, voire crue, l'auteur ne prend pas de gants et nous sort très peu de fautes d'orthographe, plusieurs bons points donc !

Niveau histoire : Deux gros points négatifs pour moi. Premièrement, le fait que l'histoire se passe en France (j'ai toujours du mal avec ça, je préfère tout simplement les histoires qui prennent place en Angleterre ou aux USA). Ensuite, le fait que j'aie personnellement trouvé l'histoire assez statique, plate et répétitive, et donc beaucoup de passages quelque peu inutiles (même si je peux comprendre que l'auteur ait fait ça pour qu'on cerne vraiment bien la personnalité du personnage principal). En gros, on peut résumer les ¾ du livre à un enchaînement de passages où « l'héroïne » s'apitoie sur elle-même. Toutefois, j'ai aimé le principe de l'histoire que je rapproche du syndrome de Stockholm, non pas comme habituellement pour une personne, mais plutôt pour une situation à laquelle une personne s'attache.

Niveau personnages : Comme précisé un peu plus tôt, nous sommes ici dans une narration interne du point de vue du personnage principal, à savoir Raphaëlle. J'ai eu assez bien de mal avec elle, je l'ai tout simplement trouvée détestable, et ce peu importe l'évolution de sa situation dans l'histoire. C'est simple : à aucun moment je n'ai eu ne serait-ce qu'une once de pitié pour elle. En fait, je me rends compte que je n'ai réussi à m'attacher à aucun personnage. Parmi eux, je n'ai trouvé personne à qui m'identifier un minimum, aucun n'est parvenu à réellement « me parler ».

Ressenti général : j'ai aimé le style d'écriture de l'auteur et l'originalité de l'histoire, mais je déplore un peu le manque d'action, et des personnages auxquels j'ai été incapable de m'attacher. Lecture en demi-teinte, donc !
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Quel livre sacrément complexe que je viens de découvrir là. Il m'a fallu du temps pour m'y faire, j'ai failli abandonner rapidement en début de roman, mais finalement, j'ai tenu bon et je ne le regrette pas.

En effet, le récit met du temps à débuter, beaucoup de lourdeurs et de longueurs pour se mettre dans le bain et entrer dans le quotidien des personnages, quelle situation difficile que ce couple sur le point de divorcer va rencontrer.

Pour vous remettre dans l'histoire, nous avons d'un coté, Raphaëlle, maman bourgeoise de 3 enfants qui a toujours connu une vie aisé et avec les pires défauts de la terre, (elle n'a jamais daigné s'occuper de ses enfants ,infidèle, obnubilé par son poids, par l'argent, diabolique et tellement antipathique). Puis, nous avons son mari, Olivier, l'homme sain, malheureux dans son couple qui décide de la quitter pour se mettre avec Cindy, sa secrétaire, jeune et belle toulousaine, provenant d'un milieu modeste qui a du se battre pour sa réussite.

Raphaëlle en veut à ce mari infidèle et à cette jeune femme, sa rivale, le démon qui emmène son époux loin d'elle. le divorce est difficile, des coups bas, des propos avilissants, des crasses, tout pour pourrir la vie d'Olivier et Cindy par vengeance au détriment de ses enfants qui voient leurs parents se déchirer.
Malgré les années qui passent, elle continue de ruminer sa colère et décide de programmer l'enlèvement de Cindy. Malheureusement son plan ne se passera pas comme elle l'avait prévu et c'est le début du cauchemar. Tel est pris qui croyait prendre, Cindy va se révéler plus forte sur ce coup et Raphaëlle sera séquestré dans cette maison de famille en Normandie.

Le chemin de la captivité sera long et les deux femmes, se trouveront au fil de leurs rencontres plus de points communs qu'elles ne pouvaient l'imaginer. Petit à petit Raphaëlle va se transformer. Son bourreau va devenir son sauveur, celle qui va lui ouvrir le chemin de la vie. Quel sacré rebondissement...

De la rédemption de la protagoniste, on en tire une belle leçon de vie, le pardon, l'envie de réapprendre à vivre, à aimer, à philosopher sur ce qui l'entoure, à profiter de la vie au lieu de se la noircir.

Pour le style du livre, il faut être honnête, il est cru et d'un autre coté, il est plein de métaphores, jeux de mots, un style disons poétique à contrario des situations décrites, j'ai beaucoup aimé ce mélange de genre. Par ailleurs, comment aurait-on pu imaginer que de ce triangle amoureux on en viendrai à aborder tellement de sujets divers et variés tels que l'inceste, le viol, la violence conjugale, la vengeance, la dépression, la différence de classes sociales, l'adultère, la rédemption, le bonheur, l'homosexualité, l'amour...

On s'attache petit à petit aux personnages que l'on va rencontrer, Steven le frère de Cindy qui malgré son profil de bad boy va être le libérateur de l'âme de Raphaëlle, celui qui va lui redonner confiance en la vie et en l'amour, bien loin de ce qu'elle a toujours connu. Nous aurons aussi Loulou, soeur adoptive (si on peux le dire comme ça !), une maman ado-adulte que l'on trouve super touchante. La si attachante Rose-Marie, petite mamie tellement seule et qui va trouver en ce groupe atypique un foyer.

Un livre très bien construit, destiné quand même à un public averti, un style que l'on aime ou on aime pas, mais en tout cas, on n'en sort pas indifférent ! Je ne peux vous en dire plus pour ne pas spoiler l'histoire, mais je peux vous dire que ça va vous faire réfléchir. Bonne lecture.

Merci aux éditions Fayard et à Net Galley pour ce service presse, une sacré découverte que la plume de Sylvie Ohayon !
Lien : http://bookstoshare-plaisird..
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
J’entre, hume le parfum des croissants au beurre, l’odeur de pain frais, je ferme les yeux, puis je commande un éclair au café, celui que j’ai désiré comme on veut les mains du Christ pour caresser ses seins…
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Elle est à la féminité ce que la brique rouge est au Anglais ; un polluant visuel, un passage obligé.
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C'est marrant que tu dises ça, Cindy, Je... Je voulais te transformer en porc... En t'enfermant ici, je voulais te traiter comme un porc...
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Elle dit que c'est un chef d'oeuvre de la nature parce que, comme tous les chefs d'oeuvre, il provoque l'émotion de celui ou celle qui le voit pour la première fois.
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Tu vas refaire une famille et oublier tes enfants ? Tu crois qu'on remplace les gens comme on change les cartouches d'encre de la photocopieuse ?
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Avec "Micheline", Sylvie Ohayon écrit le livre de sa mère. Pas une déclaration d'amour, pas davantage un réquisitoire, mais une superbe tentative de compréhension littéraire, un regard aussi cruel que tendre posé sur la femme à qui l'auteur doit la vie autant que sa souffrance.
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