Bakuman, tome 15

Nanamine continue ses provocation à l'égard de Muto Ashirogi. Cette fois, il leur fait la proposition suivante : publier une histoire similaire à la leur dans le même numéro du Jump, et voir qui remportera les suffrages des lecteurs. Saikô et Shûjin vont-ils accepter ?
Plus tard, une nouvelle bien plus inquiétante perturbe les deux jeunes mangakas : quelqu'un a commis un crime en s'inspirant de PCP !

Ce volume est assez riche en événements, puisqu'il contient deux intrigues fortes, et se permet même le luxe d'insérer entre les deux une réflexion fort intéressante sur le parcours de nos deux héros : ils ont vécu une jeunesse à part, du fait de leur métier exigeant, et sont sans doute passés à côté de nombreux loisirs et délices de l'adolescence. Mais on apprend que finalement, ils ne regrettent rien et s'épanouissent pleinement dans leur passion.
"- On ne vit pas dans le même monde qu'eux... Depuis le collège, on n'a pas arrêté de dessiner... On ne s'est presque pas amusés. Je ne suis jamais allé dans un karaoké ou dans un dîner entre copains... le ski, la mer, depuis qu'on est devenus mangakas, c'est fini...
[...]
- Ça ne te rend pas triste, Mashiro ? Savoir que les gens de ton âge vont à la mer, à la montagne, ou qu'ils ont un ou une amoureuse, qu'ils profitent de leur jeunesse...
- Shûjin... C'est peut-être un peu différent de ce que tu appelles profiter de ma jeunesse, mais il m'est arrivé souvent d'avoir un vrai sentiment de plénitude, comme si je brûlais de l'intérieur...lorsque j'étais penché sur mes planches couvertes d'encre...
- Moi, je ne veux pas vivre dans cette espèce de tiédeur comme tous les autres... Même si ça ne doit durer qu'une fraction de seconde, je veux m'enflammer pour ce que je fais !"
C'est une parenthèse très intéressante, car on comprend que cette réflexion est le reflet de ce qu'ont dû ressentir les propres auteurs de Bakuman. Et si on ne l'avait pas encore compris après 14 volumes, on se rend vraiment compte qu'il faut être passionné pour faire ce métier, vu tous les sacrifices qu'il implique.
La dernière partie de cet épisode est stressante et passionnante, et sa conclusion est fort bien trouvée. Par contre la fin de la série approche (il est annoncé en quatrième de couverture que c'est une série qui s'achèvera en 20 tomes), et je me demande quels vont être les développements à venir !
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L'heure de la confrontation entre Muto Ashirogi (duo composé de Takagi et Mashiro) et Nanamine a sonné. En effet, le duo accepte de relever le défi lancé par Nanamine : écrire un chapitre de leur manga respectif sur le même thème. Nanamine est vraiment un personnage intéressant qui bouscule l'action de ce manga, sous la pression, il devient complètement tyrannique et frôle la limite d'un comportement de psychopathe. Ce qui crée des tensions avec son éditeur et son principal assistant Nakai.
Une fois le duel terminé, Muto Ashirogi apprend une terrible nouvelle au journal télévisé : un suspect a commis un crime en s'inspirant de leur manga PCP (Perfect Crime Party). Un évènement qui va avoir de lourdes conséquences sur le scénariste Takagi...
On trouve dans ce manga, plusieurs développements qui s'enchainent : le duel avec Nanamine, le nouveau sort de Nakai, la réunion des anciens élèves, la détermination d'Eiji à être premier au classement du Jump et l'imitation du manga PCP par un criminel. Et c'est le reproche qu'on peut faire à ce tome, les évènements sont juxtaposés sans véritables liens entre eux, il manque vraiment un fil conducteur.
De plus, seules la première et la dernière intrigue sont réellement prenantes. Cependant, l'idée de poser la question de la portée du manga sur les lecteurs est intelligente. Takagi peut-il être tenu responsable des crimes inspirés de PCP ? Doit-il s'auto-censurer ? de vrais thèmes de réflexion nous sont donnés dans ce tome.

Muto Ashirogi font face à Nanamine dans un ultime duel, qui les sacre vainqueurs. Mais leurs ennuis sont loin d'être terminé car la renommée de leur manga prend une toute ampleur quand un groupe décide de créer son propre PCP et entre par effraction dans une banque. Shûjin est alors confronté à la responsabilité qu'il a en tant que scénariste. Est-il responsable de ce crime? Après s'être interrogé sur les moyens de création d'un manga et les nouvelles technologies, les auteurs partent sur un autre sujet important et sérieux. J'ai beaucoup aimé ces deux réflexions, qui apportent un côté plus mature. Un très bon développement.

Il est étonnant de constater que même après quinze tomes, la série reste toujours aussi attrayante et fraiche. C'est plein de bonne idées, de renouvellements, d'intérêts et de dialogue riches. Vraiment une bonne série.

Encore un volume dense en émotions ! Bakuman est incontestablement ma série manga préférée ! Dans cet épisode, deux histoires seront développées. Tout d'abord la fin de celle commencée au volume 14, avec le mangaka Nanamine qui écrit ses mangas avec l'aide de 50 internautes. Ashirogi et lui vont publier un épisode dont l'histoire de base est la même. Puis, les deux mangakas d'Ashirogi vont apprendre à la télévision qu'une personne s'amuse à imiter pour de vrai les crimes présentés dans PCP. Shûjin va connaître une crise d'inspiration. Dans ce volume, une longue réflexion sur la vie de mangaka et les sacrifices qu'elle implique.

Bref, encore un excellent manga ! Il ne reste plus que 5 volumes à cette série... dommage !

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