Citations sur Diên Biên Phù (48)
"Retour à Dien Bien Phù .
A la recherche d'un amour jeune et vieux " fou" .
De vingt ans.
Retour ici, en pèlerinage.
Cette fìlle est ma faille, mon alcool, ma parabole.
Et son pays, mon gouffre néant: j'y suis mort et m'y suis enterré , avec mes dernières illusions sur l'humanité , sur moi- même et sur ma propre patrie , " terre des droits de l'homme" .
C'est ainsi, ainsi qu'elle aime,
Qu'elle aime qu'on la nomme.
Je suis mort ici, en Indochine.
Avant de renaître , puis mourir encore.
Dans le regard de Maï.
Il y a vingt ans .
C'était la guerre......"
Prendre le temps, non pas de choisir, mais se laisser choisir par les mots justes. C'est seulement lorsqu'on éprouve chaque phrase, dans son corps et son coeur, qu'on sait qu'on y est. Au mitan de nous-mêmes et de nulle part, là où naît, peut-être, la littérature. Et au bout du petit matin, le monde. (p. 67)
A la recherche de moi-même, j'avais trouvé Maï Lan. Frêle et mystérieuse jeune femme, qui allait s'éprendre d'un soldat en guerre contre son pays.
et contre lui-même.
Il y a des êtres qu'on rencontre trop tard pour ne pas les aimer.
Maï Lan. (p. 10)
Nous partagions le même sens poussé de notre devoir de journalistes, notre devoir d'informer, notre devoir de décrypter la complexité du monde et d'en rendre compte.
Ce furent de belles années
De combat et d'amitié.
De rêves et d'espoirs de changement
j'écrivais, j'écrivais, j'écrivais. (...)
Des mots de résistance et d'espérance.
En hommage à un ami.
Bel ami auquel je pense toujours, frère auquel je pense tout le temps, à chaque fois que je relis Char, dont il ne s'est pas relevé. Char, dont on ne se relève pas.
Résistance n'est qu'espérance. (p. 198)
L'acte d'aimer nous sépare de la solitude, nous répare du vide absolu. (p. 94)
La guerre, ça vous abîme l'âme, ça vous détruit l'homme, l'être humain en vous, peu importe les raisons pour lesquelles vous combattez. (p. 59)
J'ai vingt ans, mon cœur fiancé à un poème bat au rythme des premiers flirts et je baigne dans l'insouciance des jours.
Dans cette histoire tout est vrai, j'ai tout inventé.
Des flashes me secouent comme des spasmes, je n'ai jamais pu m'habituer à la mort, bien qu'elle fît finalement partie de mon métier. Et de ma vie. Je n'ai jamais pu m'habituer à la mort, pas même à la mienne. Je n'ai jamais pu m'habituer à la mort. Et pourtant je suis mort vivant, Depuis vingt ans.
Épurer son texte, sa vie.
Prendre le temps, non pas de choisir, mais se laisser choisir par les mots justes. C’est seulement lorsqu’on éprouve chaque phrase, dans son corps et son cœur, qu’on sait qu’on y est. Au mitan de nous-mêmes et de nulle part, là où naît, peut-être, la littérature. Et au bout du petit matin, le monde. Je crois que je suis parti à la guerre parce que je n’arrivais pas à écrire vrai, écrire juste. Je suis parti pour fuir la norme morne d’un mariage arrangé... Je suis parti pour fuir Dieu et connaître l’homme, l’humain. Je suis parti pour me forger un destin. Je suis parti pour arriver disloqué enfin, à la littérature, à la vie, (Pages 67-68)