Dans ce quatrième tome de A Silent Voice, Shoyo continue à chercher la rédemption auprès de Shoko, une ancienne camarade de CM2 qu'il a harcelé quand ils étaient petits. La jeune fille lui a pardonné – peut-être trop facilement, certains diront. Mais, même à l'époque, elle n'était pas du genre à garder rancune. On avait même l'impression qu'elle cherchait à s'excuser auprès de ses intimidateurs. C'est qu'elle est si douce, si gentille. Si fragile ?
Cette gentillesse, c'est ce que lui reproche Naoko. On découvre que cette autre ancienne camarade a été particulièrement méchante avec Shoko jadis, même si c'était plus discret (des insultes écrites dans ses carnets, des moqueries, etc.). Mais tout ça glissait sur la jeune sourde comme sur le dos d'un canard. du moins, c'est qu'il semblait, car elle excusait tout, même les mauvais comportements des autres. Ce qui exaspérait encore plus. Voilà qui explique un peu le manque de remords de Naoko. Et son attitude mérite qu'on s'y attarde un peu car, sans qu'on l'excuse, on peut la comprendre aussi : à l'époque, elle était une jeune adolescente déterminée et ambitieuse qui voyait ses leçons prendre du retard et ses chances de gagner une compétition de chorale réduites à néant à cause de la nouvelle venue. Mais Shoyo insiste pour qu'elle s'excuse elle aussi et qu'elle prenne le même chemin de redemption. Toutefois, sa motivation a peut-être quelque chose à voir avec son attirance grandissante pour Shoko…
Cette fragilité est expliquée à la mort de sa grand-mère. Décidément, le destin s'acharne contre elle ! Un flashback nous montre comment le père et les grands-parents paternels de Shoko les ont abandonnées, elle et sa mère, rejetant sur cette dernière la surdité de la jeune fille. Ainsi donc, devenir forte restait sa seule option. Malheureusement, elle a trop forcé cette idée chez sa fille qui s'est réfugiée auprès de sa grand-mère aimante.
Ce quatrième tome n'est pas aussi fort que les précédents ; il apporte des éclairages nouveaux, sans plus. Mais bon, la mangaka
Yoshitoki Oima continue à faire du bon travail et ceux qui sont tombés en amour avec la série l'apprécieront.