Ano Hana, tome 1

Enfant, Jinta Yadomi avait crée le club des Super Combattants de la Paix. Inséparables, lui et ses amis se réunissaient dans leur base secrète au milieu des bois. Tout a basculé le jour où Menma s'est tuée accidentellement en tombant. Depuis les Super Combattants se sont séparés, ont grandi, ont changé. Jinta, sous le poids de la culpabilité, a cessé toute vie sociale. Il vit reclus chez lui, et ne fréquente même pas le lycée. Quand le fantôme de Menma lui apparaît, il croit devenir fou et commence par refuser cette illusion créée par son esprit malade. Mais très vite, il comprend que si Menma est de retour, c'est pour voir se réaliser un souhait qu'elle a laissé derrière elle. Pour l'exaucer et se réconcilier avec son passé, Jinta va devoir réunir la petite bande de son enfance et les convaincre de l'aider.

Ambiance mélancolique pour ce manga qui évoque le deuil, l'amitié et le difficile passage à l'âge adulte. le mal-être de cet adolescent qui porte encore le poids du drame qui a marqué son enfance est toutefois contrebalancé par la fraîcheur du fantôme qui lui apparaît. Menma représente le temps de l'enfance, de l'innocence et des amitiés indéfectibles quand les survivants se battent pour devenir adultes et se détacher de leur passé. Les changements apparents cachent pourtant un malaise et, si le passage du temps a fait son oeuvre, le souvenir de leur amie défunte reste vivace. Il leur faudra faire face à ce passé douloureux pour se construire un avenir. Jinta, leader incontesté de sa petite bande, devenu un reclus qui fuit le regard des autres, est le seul à voir Menma. Malgré ses réticences, il va devoir revoir ses amis et, avec eux, effacer les regrets que la petite fille a laissé derrière elle.
Un premier tome tout en douceur qui ouvre la porte à une histoire d'amitié retrouvée est une belle réussite. On pénètre dans une atmosphère empreinte de regrets, de souvenirs, de mélancolie, mais aussi de joie à l'évocation des petits bonheurs de l'enfance. La suite devrait permettre d'en savoir plus sur les circonstances du drame, sur le souhait de Menma et sur l'évolution des personnages. Un beau manga.

Un grand merci à Babelio et à Panini France.

Ils étaient six : trois filles, trois garçons. Jinta était l’intrépide à la tête des opérations, il menait ses amis jusqu’à leur cabane dans les bois où ils fomentaient mille plans pour refaire le monde à leur image. Entre deux jeux, ils se précipitaient chez Jinta pour profiter des délicieux gâteaux que leur préparait sa maman. Un groupe d’enfants insouciants et adorables, mordant la vie à pleines dents, unis pour la vie… jusqu’à ce que Menma meure dans un accident en forêt.

Des années plus tard, tout a changé. Jinta ne s’est toujours pas remis du décès de son amie et ne se pardonne pas les derniers mots qu’il a eus pour elle. Il est déscolarisé depuis maintenant plus de six mois et même si son père lui demande encore le matin s’il compte aller en cours, il n’insiste pas quand son fils lui répond que non. Naruko a échangé ses lunettes contre des lentilles de contact, des vêtements ajustés et des cheveux décolorés, et traîne avec les deux pestes de service. Tsurumi et Yukiatsu ont intégré un lycée réputé et regardent volontiers les autres de haut. Sans être détestables, on a envie de tous les secouer en leur criant de se reprendre en mains et/ou en leur rappelant ce qu’ils avaient l’habitude de partager.

Un jour d’été, le fantôme de Menma apparaît devant Jinta et lui demande de réaliser un souhait dont elle n’a pourtant plus le souvenir. Elle parle d’elle à la troisième personne du singulier mais se souvient de ses amis. À leur instar, Menma a vieilli de quelques années. Elle est consciente de sa condition de revenante et parvient même à en jouer dans un mélange d’innocence et d’espièglerie.

« Ano Hana » nous offre un premier tome empreint de nostalgie. Entre deux flashbacks, nous apprenons à mieux connaître ce groupe d’amis et à comprendre comment ils ont pu autant s’éloigner les uns des autres. Le combat paraît perdu d’avance, mais comme Menma, nous avons tellement envie d’y croire ! Certains cachent mieux leurs blessures que d’autres et bon gré mal gré, chacun d’entre eux prouve à un moment ou à un autre qu’il/elle aurait aimé que les choses se passent autrement. Mitsu Izumi aborde avec sensibilité le thème du deuil, elle expose les différentes réactions que peuvent avoir des proches face à un même drame et nous montre toute la richesse et la fragilité de l’amitié. Elle ébauche également les difficultés à surmonter la perte d’un être cher au cœur d’une même famille, que ce soit du côté de Menma ou de Jinta. Et étrangement, malgré la gravité des faits et les esprits torturés, il se dégage une certaine fraîcheur de l’ensemble. Comme un parfum d’espoir et de délivrance.

Ce premier tome (sur les trois composant ce seinen) campe des personnages travaillés et attachants dans une intrigue fluide et émouvante. Les dessins sont frais et modernes, les décors soignés, les trames parfaitement posées. Un régal pour les yeux comme pour l’esprit. Le mystère du pourquoi du comment reste entier, et les tranches de vie comme la complexité des interactions entre les six adolescents ne peuvent que donner envie de se ruer sur la suite quand elle paraîtra !
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Contrairement à ce qu'annonce la couverture, ce manga n'est pas si fleur bleue. Pour une fois ce n'est pas juste une histoire d'amour naïve et prévisible puisqu'un des personnages principaux est un fantôme, l'esprit de la petite fille disparue. Jinta est hanté par ses regrets bien avant que le fantôme de Menma lui apparaisse, il souffre et ne supporte pas d'être confronté au regard des autres. Et la seule solution qu'il ait trouvée est de s'isoler et de sécher les cours. Il y a une vraie réflexion sur l'amitié et sur les liens qui ne résistent pas face à un deuil, mais aussi sur le passage difficile de l'enfance insouciante à l'âge de la responsabilité. Reste à découvrir dans le tome 2 pourquoi Menma est revenue et quel est ce souhait qu'elle veut accomplir...

Lorsqu'on est encore tout jeune, la disparition d'un membre d'une bande peut laisser de terribles traces psychologiques. Ce manga aborde le sujet de la disparition d'un être cher même s'il n'est pas de la famille proche. Perdre un ami, c'est toujours une terrible épreuve.

On aura droit à une introduction écrite pour passer directement à l'action à savoir la réapparition sous forme de fantôme de ce membre qui est devenue une belle jeune fille. Il est vrai qu'elle avait encore beaucoup de choses à dire. Il s'agira de deviner la réalisation de son souhait le plus profond.

Au niveau du graphisme, il est particulièrement soigné. Pourtant, le format d'édition ne semble pas avoir fait d'effort supplémentaire. C'est le minimum syndical. Je suis assez étonné car cela aurait pu être mis vraiment en valeur. La lecture a été somme toute assez agréable avec une histoire qui réussit tant bien que mal à nous captiver.

Un premier tome tout doux où l'on va suivre le jeune Jintan qui va bien malgré lui se retrouver à faire face à son passé et surtout à un groupe d'amis d'enfance. Tous ont été confronté à une épreuve : la perte d'une des leurs. Mais il se pourrait que Menma réapparaisse et veuille qu'ils se rassemblent pour exaucer son souhait.
Les graphismes sont aussi doux que cette histoire nostalgique de fantôme revenant, d'esprit en mal de reconnaissance. Les réactions d'amis d'enfance qui se sont éloignés au fil des années et se retrouvent sont parfaitement décrites. Les fêlures et les torts de chacun se dévoilent petit à petit. Hâte de lire les deux autres tomes de cette petite série.