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Binti tome 1 sur 3
EAN : 9782376862192
Editions ActuSF (24/01/2020)
3.82/5   121 notes
Résumé :
Maîtresse harmonisatrice du peuple Himba, Binti est vouée à reprendre la boutique d'astrolabes de son père... Mais l’incroyable don pour les mathématiques de l'adolescente lui ouvre les portes de la prestigieuse université interplanétaire Oomza.
Binti embarque sur le Troisième Poisson à l'insu de sa famille. Mais au cours du trajet, les Méduses, ennemies millénaires des humains, abordent le vaisseau pour en massacrer les passagers. Commence alors pour Binti u... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (39) Voir plus Ajouter une critique
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Cela faisait un petit moment que Binti était dans ma pile à lire. J'en avais entendu un grand bien sur plusieurs blogs et j'avoue que j'aimais beaucoup le côté original de l'histoire et aussi l'univers. Il faut savoir qu'en France, la saga est une « duologie » alors qu'en version originale, il y a trois tomes (cela peut-être un peu confusant, je l'avoue !).

Mais revenons à Binti. Notre jeune héroïne fait partie d'un peuple très ancré dans les traditions mais elle rêve de plus. Dans les premières pages du roman, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Foundation (la série pour le coup, je n'ai pas lu les romans dont elle est inspirée). Un peu déstabilisant mais très vite les choses prennent une tournure tout à fait différente. Binti reste une jeune femme à part, très intelligente, qui réussit à aller dans l'université de ses rêves, mais son voyage jusqu'à Oomza va être un tournant sanglant pour elle. Et c'est là que tout devient très intéressant.

En soi, j'ai trouvé qu'il ne se passait pas grand-chose. Mis à part l'attaque des Méduses dans le vaisseau qui la conduit à Oomza, on suit plus le cheminement de notre héroïne dans sa nouvelle vie, essayant d'allier ses origines et ses traditions avec sa nouvelle vie à l'université. J'ai adhéré, comme je l'ai dit juste avant, car l'auteur sait très bien nous captiver, mais si vous cherchez de l'aventure et de l'adrénaline, passez votre chemin. Ici ce sont les choix que l'on doit faire pour grandir et prendre son envol qui sont au coeur de tout. Doit-on briser les liens qui nous retiennent à notre passé, ou bien simplement tisser une toile encore plus grande pour se construire soi-même en mêlant ses racines et ses nouvelles « croyances » ? Loin d'être un parcours évident et serein, et Binti va l'apprendre au fur et à mesure.

Et on voit clairement que pour notre jeune héroïne à l'intelligence incroyable ce n'est pas aussi facile que l'on pourrait le croire. Je m'attendais à voir cette scientifique et matheuse voir le monde de façon pragmatique et détaché mais il en est tout autre. Son peuple est considéré par beaucoup comme étant des « sauvages », des sous-hommes même par certains. Elle connait le racisme, même si le mot n'est jamais utilisé. Elle s'en détache assez facilement car elle sait que son peuple a énormément à offrir et qu'il ne se résume pas à ce que les autres pensent. J'avoue cependant que la femme, dans la société où elle a grandi, est loin d'être libre à de nombreux niveaux… Agaçant, mais cela est ancré en Binti. Et bien qu'elle veuille s'en détacher, cela reste en elle. Un dilemme douloureux. On lui dit qu'elle ne peut être qu'une chose qui rentre bien dans une case, alors qu'elle peut en fait en être des millions. Bref, je pourrais en parler pendant des heures mais j'ai trouvé le traitement de tout cela par l'auteur vraiment intelligent, réaliste, plein de pudeur et tellement intéressant.

A côté de cela, Binti doit se créer une vie à l'université, déchiffrer le monde extérieur, se faire de nouveaux amis, comprendre le peuple des Méduses auquel elle est maintenant liée, et vivre dans un univers où une guerre ancestrale pourrait réduire son monde en éclats. Certains mystères aussi se profilent et notre héroïne va devoir les déchiffrer quitte à revoir la conception globale qu'elle a de ses origines.

Une introspection et un cheminement que j'ai beaucoup aimé, même si je l'avoue, on ressent tout de même que ce premier tome n'a pas été conçu comme tel à l'origine. La fin a d'ailleurs un côté trop abrupt pour moi, et je suis contente d'avoir la suite sous la main ! J'ai hâte de voir ce qu'il va se passer car maintenant toutes les pièces de l'échiquier sont en place, et j'espère que je serai encore plus happée par l'épopée de Binti.
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Après avoir abandonné plusieurs lectures d'affilée, j'ai passé en revue les livres de ma pàl en me demandant ce qui pourrait venir à bout de cette série de mauvaises pioches.

Je me suis donc décidée pour ce recueil de Nnedi Okorafor qui comprend 3 textes : la novella (Binti, 2015), la nouvelle (Binti : le feu sacré, 2019) et le roman court (Binti : retour, 2017). Je lirai juste après la suite intitulée ‘La masquarade nocturne' (2018).

Dès les premières pages, j'ai été conquise par le personnage de Binti. C'est une jeune fille qui décide de laisser la Terre derrière elle (et donc sa famille et ses traditions) pour rejoindre l'université d'Oomza, « la plus puissante, innovante et étendue de la Voie lactée. » Elle s'y rend pour y étudier les mathématiques.

Elle embarque sur un vaisseau vivant - le « Troisième poisson » - et même si elle est la seule Himba à bord, elle parvient à trouver sa place. Malheureusement, quelques jours avant d'arriver à destination un événement va faire basculer sa vie…

Difficile d'en dire plus sans spoiler. La novella met en place l'univers et nous présente des personnages attachants. J'ai beaucoup aimé Haifa et l'Ourse. Quand Binti parle de mathématiques, cela donne l'impression que c'est quelque chose de poétique et de magique… Rassurez-vous je n'ai pas respiré de fumée toxique, c'est vraiment l'impression que cela donne.

Dans ‘Binti : retour', on accompagne Binti lors de son retour sur Terre un an après son arrivée sur Oomza. Suite à sa transformation, elle ressent le besoin d'un ‘retour aux sources'. Des révélations passionnantes mais aussi des événements qui se précipitent et donc j'enchaîne directement pour connaître la fin de l'histoire.




Challenge ABC 2022-2023
Challenge ATOUT PRIX 2022
Challenge mauvais genres 2022
Challenge plumes féminines 2022
Challenge multi-auteures SFFF 2022
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Binti de Nnedi Okorafor est un récit qui surprend par son originalité et par sa plume.

Binti est une jeune fille prometteuse qui aura à choisir entre son envie d'apprendre et d'évoluer et l'endroit où elle est née. Admise dans la prestigieuse universitaire Oomza, Binti va devoir renier la culture de son peuple pour enfin découvrir les autres planètes et s'enrichir. Cependant, dans le vaisseau qui doit l'emmener vers sa nouvelle vie, un massacre va avoir lieu et Binti va tout faire pour sauver sa vie. Elle est la seule survivante.

Le roman commence sur les chapeaux de roue et on est embarqué dans cet univers aux nombreuses promesses et qui promet de l'originalité et de l'action ! Binti est un roman qui a su me charmer. L'autrice nous immerge dans un univers fouillé plein de surprises avec une héroïne attachante et intelligente. Les thématiques présentes dans le roman sont modernes et traitées avec beaucoup de sérieux.

Ma lecture se termine cependant en demi-teinte. Autant le début est engageant, autant le tout s'essouffle assez vite et l'intrigue tourne en rond.... Je garde malgré tout un bon souvenir de ma lecture sans pour autant avoir l'envie de découvrir la suite. Je reste cependant curieuse de découvrir d'autres titres de l'autrice.
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J'ai reçu Binti de la part des éditions ActuSF, ce roman fait partie de la collection Naos, une collection destinée aux lecteurs jeune adulte. J'avais découvert l'autrice grâce à son roman “Qui a peur de la mort ?”, un post-apo allié à une quête d'identité. Ici, Nnedi Okorafor nous offre un space opera.

L'ensemble du livre a été une bonne surprise. J'ai été très séduite par cet univers coloré, qui part du désert pour nous emmener jusque dans l'espace. le roman se divise en différentes parties, qui suivent plusieurs étapes de la vie de la jeune prodige des mathématiques Binti, de son voyage, sa vie à l'université et son retour difficile parmi les siens. le roman nous offre des paysages, des sensations et des cultures très variés, pour un ensemble dépaysant et unique.

L'autrice a également créé des éléments très originaux. Par exemple, le talent de Binti est d'être une harmonisatrice, c'est à dire qu'elle est capable de s'apaiser et d'apaiser autrui à travers des transes mathématiques. Elle a don pour les énigmes logiques. Autre exemple, l'un des peuples existants est appelé les Méduses. Il s'agit d'êtres agressifs qui sont en guerre avec les Khoush, l'une des peuplades majoritaires sur Terre. Mais l'un d'entre eux deviendra l'ami de Binti. Il est très rare que des créatures non anthropomorphiques soient choisies comme personnages importants.

J'ai également apprécié que bien que l'écriture soit simple et accessible, Nnedi Okorafor n'hésite pas avec Binti à aborder des thèmes complexes et durs comme le deuil ou la séparation de sa famille. le premier motif récurrent est la notion de culture, avec ce qu'il implique de différences. La culture joue un rôle prépondérant dans le roman. Binti appartient aux himbas, un peuplé méprisé par les Khoush, mais elle est métissée du peuple des sables, une population elle-même méprisée par les Khoush et les himbas. Cette idée de métissage montre bien à quel point l'identité est reliée à ses origines, et que les traditions sont des éléments culturels complexes.

Binti est ainsi tiraillée entre les traditions de son peuple (coiffure, produit qu'elle porte sur la peau…) qui la font paraître étrange aux yeux des autres, et un monde qui s'offre à elle, qui n'est pas accepté par son clan et ses origines. Si les différences crée les différends entre les peuples, elles en sont d'autant plus source d'appartenance, de fierté et d'affirmation. Et renoncer aux traditions, c'est renoncer à son clan. Binti choisit de s'éloigner de ce conformisme et doit pour cela apprendre à accepter qu'elle ne sera jamais la fille parfaite si elle veut suivre son propre chemin.

Ces considérations montrent une grande maturité de la part de l'autrice dans la façon dont elle a construit son roman et ses personnages. Loin de faire partie de ses livres axés jeunesse qui choisissent d'ignorer les drames, Nnedi Okorafor choisit de faire de ses personnages des êtres faillibles, qui craignent leurs décisions, évoluent au fil de l'histoire pour découvrir qui ils sont, et accepter la richesse qui repose en eux. Binti et Oksu la Méduse offre un duo de protagonistes réussis et sympathiques.

Le seul bémol est pour moi la fin, qui est très ouverte. En fait, il s'agit d'un premier tome mais ce n'est pas clairement précisé. du coup, on nous laisse avec un cliffanger assez violent et une fin un peu rapide qui ne résout pas grand chose. On aurait presque dit que ce n'était pas prévu au départ, ce qui est assez déstabilisant.

Binti est un chouette voyage dans l'afro-futurisme ! Avec une écriture directe, Nnedi Okorafor construit un univers riche et bigarré, qui séduit grâce à son originalité et de multiples éléments technologiques et culturels qui forment une histoire mature et maîtrisée. L'autrice n'hésite pas à aborder des thématiques complexes comme le deuil, le trauma et l'intolérance. C'est donc une belle lecture à mettre entre toutes les mains.

Lien : https://lageekosophe.com/202..
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Ce recueil de novellas m'a été envoyé par les éditions ActuSF au titre d'un service de presse. Il fait partie de ma semaine « Okorafor », avec la lecture d'un recueil de nouvelles Nabu Nabu chez le même éditeur et Akata Witch à l'école des loisirs. J'ai par ailleurs découvert la plume de l'autrice avec "Qui a peur de la mort ?" qui avait été un gros coup de coeur et dont vous pouvez retrouver la chronique ailleurs sur mon blog.

Mon avis
Il est très compliqué de déterminer à quoi nous avons à faire dans cet ouvrage qui est présenté comme un tome 1 par les éditions ActuSF. Découpé en trois parties, « Binti », « Binti : feu sacré » et « Binti : le retour », chacune d'entre elle offre un début et une fin mais elles ne peuvent absolument pas se lire indépendamment. J'ai tenté d'en retrouver la trace sur internet mais les avis des autres blogueurs quant à sa construction sont tout aussi flous. Je pars donc du principe qu'il s'agit de trois novellas mettant en scène la même protagoniste à différentes étapes de sa vie.

En dehors de ce « flou », le roman de Nnedi Okorafor est remarquable. Ancré dans le courant de l'afrofuturisme, il donne à voir une société éclectique, un space opera de grande ampleur et un traitement saisissant de la question des préjugés, du traumatisme et du racisme. Issue du peuple Himba, très isolationniste et ayant pour coutume de s'enduire le corps et les cheveux d'otjize, Binti est une maîtresse harmonisatrice. Capable, à l'aide d'équations mathématiques complexes, d'harmoniser, elle entre dans une sorte de transe qui lui permet de calmer ses émotions et celles d'autrui, mais également de comprendre des objets complexes. Héritière de son père, elle est destinée à un grand rôle au sein de sa communauté. D'un autre côté, l'école d'Oomza lui offre une bourse afin d'étudier à leurs côtés ce qui la passionne. Contre l'avis de sa famille, les habitudes de son peuple, elle choisit de partir. Une trahison qu'elle commet envers les Himba, eux qui refusent de quitter leur terre. C'est ainsi qu'elle embarque à bord du Troisième Poisson, genre de vaisseau extraterrestre vivant, qui est censé la conduire vers ses rêves. Dès le départ, et avant les Méduses, son voyage n'est pas de tout repos. Elle croise beaucoup de Khoush, pour qui sa peau couverte de terre rouge (l'otjize) est synonyme de sauvagerie, de boue, d'infériorité. L'autrice écrit avec justesse les injustices que subit son personnage, à ce moment de l'histoire, ou bien après, au sein même de son propre peuple.

Lorsque les Méduses attaquent le vaisseau sur lequel elle voyage, tuant l'ensemble de l'équipage, elle ne doit sa survie qu'à son edan. Un objet étoilé qu'elle ne comprend pas très bien mais qui lui permet de comprendre l'ennemi…et de se faire comprendre. Armé de cette étoile étrange mais bienvenue, Binti entame les négociations. Pour sa survie. Pour la paix entre les espèces. le traitement de ces scènes peut sembler un peu étrange, distant, mais par la suite, l'autrice développe tout le traumatisme qu'elle a subit et que personne n'arrive à comprendre : flash back de cette poitrine qui explose sous ses yeux, de la relation amicale qu'elle entretient avec Okwu, une Méduse, et la mélancolie de son pays, aussi, sans se sentir pour autant y appartenir tout à fait. Etrangère dans tous les recoins du monde.

Petit à petit, le personnage de Binti grandit, apprend, et gagne en force et en caractère. Une fois passée l'impression des répétitions, sans doute normale due à l'addition de l'ensemble des novellas, du manichéisme, ou encore de la facilité de certaines actions, on se prend d'affection et de tendresse pour cette adolescente qui n'a sa place nulle part…et partout à la fois.

On appréhende aussi le peuple des Méduses d'une drôle de manière, à travers Okwu, d'abord ennemi, puis ami, on hésite, on ne l'aime pas tout à fait mais on l'accepte pour ce qu'il est : une race différente, non moins sentimentale, non moins réfléchie, non moins complexe. Il y a un beau message que Nnedi Okorafor souhaite transmettre : l'acceptation de l'autre, dans toute sa différence. A travers les Méduses, les Khoush et les autres créatures humanoïdes (ou non) qui peuplent le récit c'est la diversité du monde qu'elle nous offre. Diversité des peaux, des coutumes, des sentiments, des envies. Tout comme Binti doit réviser ses préjugés sur les Khoush et les « gens du désert », ce peuple que le sien déteste et qu'elle méprise aussi en partie, on est amené à prendre conscience de nos propres limites, nos propres à priori.

Enfin, et ce n'est pas rien, la plume de l'autrice est riche mais fluide. Elle apporte avec une certaine poésie et un réalisme saisissant les traditions du peuple Himba de Namibie et donne envie de se plonger dans les histoires de Mascarades et leur mythologie. Sans chercher à provoquer, elle propose une lecture fictionnelle et contemporaine des maux de notre siècle, sans hypocrisie et sans pathos, faisant de la science-fiction un remarquable pont entre nous et les autres.

En résumé

Chacune des parties de Binti ouvre un champ différent mais toutes traitent de l'acceptation, de l'autre, de l'identité, du traumatisme, des préjugés et des normes sociales. Avec des personnages extravagants, une héroïne forte, indépendante mais aussi vulnérable, et tout ce qui constitue le terreau africain dans lequel elle a puisé son imagination (la Namibie, les mascarades, les rites et mythes Himba, etc.), Nnedi Okorafor signe un recueil de novellas puissant et brillant dans le sillon de l'afrofuturisme.
Lien : https://lesdreamdreamdunebou..
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critiques presse (1)
Syfantasy
26 janvier 2022
Binti est un savoureux mélange de récits africains et d’aventures futuristes. Le rythme lent de l’écriture nous permet de nous plonger dans cette atmosphère atypique et d’en apprécier toutes les facettes.
Lire la critique sur le site : Syfantasy
Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
I was sixteen years old and had never been beyond my city, let alone near a launch station. I was by myself and I had just left my family. My prospects of marriage had been 100 percent and now they would be zero. No man wanted a woman who’d run away. However, beyond my prospects of a normal life being ruined, I had scored so high on the planetary exams in mathematics that the Oozma University had not only admitted me, but promised to pay for whatever I needed in order to attend. No matter what choice I made, I was never going to have a normal life, really.
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"Je... J'avais besoin d'un moment pour moi. ça fait beaucoup de choses d'un coup.
- Je sais, a-t-elle continué. ça te fait quoi ? Tu es à moitié Méduse, maintenant.
Je l'ai regardée, mais elle semblait réellement curieuse. Une sorte de sincérité se lisait sur son visage, ce qui rendait toute forme d'irritation impossible. "Je... suis encore en train de m'y habituer.
- C'est normal. On ne se fait pas à ce genre de choses en une seule journée." Elle s'est levée et a fait une pirouette gracieuse sur les pierres, ses bras étirés. "Regarde-moi. Je suis fantastique." Elle s'est rassise. "Ce n'est pas la même chose que pour toi, mais je suis née dans le corps d'un garçon et quand j'ai eu treize ans, j'ai transitionné. "
J'ai levé les sourcils : "Oh", ai-je dit. Chez moi, nous appelions les gens comme Haifa des eanda oruzo, mais ils n'en parlaient pas aussi ouvertement. Et nous ne parlions pas de "transition", mais "d'alignement" et une fois l'alignement effectué, on n'en parlait plus jamais. Chez les Himba, on "est ce que l'on savait que l'on était une fois que l'on savait que l'on était et c'est tout", pour reprendre les mots du Chef de mon village, Kapika. Je me demandais si toutes les communautés khoush étaient aussi ouvertes à propos de l'alignement que Haifa.
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Des larmes ont commencé à couler. Ma famille avait raison. Durant trois ans, ils m’avaient poussée, ma mère, mon père, mes sœurs, mes frères, mes tantes et mes oncles. Ils étaient tous tellement persuadés de ce que j’étais, que j’avais un don. C’était bien le cas et à cause de ce don tout était en train de changer. Moi, je voulais danser, c’est tout.
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Quand vous faites des mathématiques fractales assez longtemps, vous vous efforcez d'arborescer juste assez pour vous perdre dans les cimes des arbres que représentent les mathématiques.
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Morte. Quand je suis partie de chez moi, j’ai signé mon arrêt de mort. Je n’avais pas prié les Sept avant de partir. Je ne pensais pas que l’heure était venue. Je n’avais pas fait mon pèlerinage comme une vraie femme. Je croyais revenir plus tard en tant que femme adulte pour l’accomplir. J’avais quitté ma famille. Je pensais que j’aurais la possibilité de retourner auprès d’eaux quand j’en aurais terminé.
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Videos de Nnedi Okorafor (11) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Nnedi Okorafor
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