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Binti tome 2 sur 3
EAN : 9782376863656
250 pages
Editions ActuSF (21/05/2021)
3.97/5   34 notes
Résumé :
De retour sur Terre après son année passée à la formidable université d'Oomza, Binti a appris être la descendante des Enyi Zinariya, un peuple extraterrestre. Elle est désormais capable de communiquer sans technologie tierce à travers de grandes distances. Mais la découverte de ce nouveau don, qu'elle maîtrise encore difficilement, s'accompagne d'une douloureuse nouvelle : pendant sa retraite dans le désert, les Khoush ont attaqué son village et sa famille a péri da... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Ayant la chance d'avoir le second tome sous la main, j'ai poursuivi les aventures de Binti. La fin du premier avait été assez abrupte pour moi, je voulais donc savoir ce qui allait se passer. Et j'avoue que je n'ai pas été enchantée par la suite des événements… Trop de redondance, des choix étranges, et encore une fois, il ne se passe pas grand-chose au final. Autant dans le premier tome cela ne m'avait pas gêné, mais ici, je m'attendais à beaucoup plus.

En soi, je pense que la distance que l'auteur a installé entre le lecteur et ses personnages y a beaucoup joué. Je n'ai pas vraiment ressenti d'émotions même si Binti nous parle de ses états d'âme et que son parcours est intéressant (ça je ne peux pas le nier), je n'ai pas ressenti de connexion avec elle. On assiste à la « mort » de nombreux personnages, certains sont blessés grièvement, mais là encore, trop de distance. Cela ne m'a pas ému. Et c'est tout de même dommage surtout quand on sait qui est concerné.

Ensuite comme je l'indiquais, il a trop de redondances et pas assez d'évolution. Autant dans le premier tome, le fait que Binti se cherche, essaye de trouver sa place, je trouvais cela génial. Autant ici… on tourne en rond, elle n'avance pas, ne trouve toujours pas sa place. Et je crois que les choix de l'auteur concernant son héroïne étaient vraiment de trop dans ce second tome. Je veux dire… Binti a déjà trois héritages en elle, ce qui est énorme et difficile à appréhender, sans compter au niveau de la narration, mais là, on lui en rajoute un quatrième. Et pour moi, surtout après l'événement (qui ne m'a fait ni chaud, ni froid) qui se produit, ça a été la goutte d'eau de trop. J'ai perdu tout intérêt à ma lecture ensuite.

On passe d'ailleurs à côté de tout ce que j'attendais : le retour et l'acceptation de Binti, notre héroïne trouvant sa voie, la guerre entre Méduses et Khoush, l'héritage et la rencontre avec les Zinariya… J'ai eu l'impression de revivre le premier tome avec plus de colère et d'intolérance. Binti n'arrive même pas à aller de l'avant et accepter ce qu'elle est devenue. le nombre de fois où elle crie qu'elle est Himba, alors que cela ne résume pas qui elle est. Cela ne résume d'ailleurs personne. Nous sommes la somme de nos expériences, et pas seulement un individu d'un peuple donné. Mwinyi est clairement ce qui sauve le tout de par sa présence mais aussi sa vision du monde.

Je reste donc dubitative face à cette lecture. Il y a de très bons éléments mais pour moi, le récit n'est pas poussé assez loin. Je suis peut-être aussi passée à côté du message de l'auteur, je ne sais pas. J'ai adoré la partie sur les origines de Binti, le fait qu'elle essaye d'être plus tout en gardant ses racines, mais cela n'aura pas suffi. Dommage.
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Que dire de cette lecture sans rien dévoiler ? Il faut dire que les rebondissements et les retournements de situation sont majeurs.

« J'avais dix-sept ans, j'étais la deuxième fille la plus jeune de la famille, reconnue comme la future harmonisatrice de ma communauté. À la place, j'avais choisi de quitter la Terre et d'aller étudier à Oomza, et j'en étais presque morte. Mais j'avais survécu et avais appris tant de choses. »

Le tome précédent s'était achevé sur un cliffhanger. Alors qu'elle avait suivi sa grand-mère dans le désert à la découverte de ses origines, sa famille s'était retrouvée en grave danger. Elle était donc repartie accompagnée de Mwinyi, un jeune homme de son âge.

Les choix de l'auteure pour la suite de cette histoire m'ont un peu laissée dubitative.

Binti semble être la seule à pouvoir mettre fin au conflit entre le peuple d'Okwu et les Khoush. Mais

Quelques questions restent en suspens. L'interview de l'auteure qui suit donne quelques éclaircissements sur certains points mais d'autres restent obscurs.

Dans l'ensemble, un bon moment de lecture.




Challenge mauvais genres 2022
Challenge multi-auteures SFFF 2022
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Nous avions laissé Binti à son retour sur Terre, dans sa retraite désertique peu après l'accueil froid que lui avait réservé les gens de son village. Qui était cette fille qui revenait après avoir abandonné les siens pendant plus d'un an ? Avec ses cheveux de méduse, son corps à peine recouvert d'un otjize qui n'était même plus semblable au leur ? Comment l'accepter de nouveau alors qu'elle revendiquait une place qui n'était pas la sienne, indépendante et forte ? le conflit familial était intense et il a de nouveau éclaté lorsqu'elle a appris sa nature de descendante des Enyi Zinariya, ce peuple sauvage du désert que les Himba ont toujours en partie méprisé. Himba ? Enyi ? Méduse ? Ses ascendances se disputent en elle et alors qu'elle se débat encore avec les visions que lui envoient le zinariya, voilà qu'une guerre, commencée il y a des siècles, s'ouvre de nouveau entre Khoush et Méduse, les Himba essuyant les dégâts. Maîtresse harmonisatrice, Binti sait qu'elle ne peut pas se venger des Khoush qui viennent d'assassiner sa famille et de détruire sa maison, la Racine. Elle doit harmoniser, leurs relations, découvrir l'himba profond et tenter de rétablir la paix.

On pourrait croire, de prime abord, qu'il s'agit d'une histoire de guerre, de combat, de rage et de sang. Mais ce serait se tromper. le récit que nous livre Nnedi Okorafor tente, en empruntant le chemin de la fiction, de nous montrer l'absurdité parfois, de l'inimité et de la haine, alors que des peuples se détestent pour des choses produites il y a des siècles sans que plus personne ne se souvienne vraiment du pourquoi. Elle revendique également, un lien, entre le moderne et l'ancien, le scientifique et le magique, l'extraterrestre et le traditionnel, et l'idée qu'une harmonie peut être atteinte si aucun des deux mondes ne se trouvent lésés.

Mais Binti c'est aussi et avant tout l'histoire de …Binti. Cette fille qui est déjà beaucoup et qui continue d'être. A la croisée des chemins, des identités, des frontières, à la recherche d'un lieu où l'on acceptera toujours quelqu'un comme elle. A ses côtés se tient toujours Okwu, l'ambassadeur Méduse avec lequel elle entretient une relation étrange, si ce n'est amoureuse au moins profonde et sincère ; mais aussi Mwinyi, un maître harmonisateur du peuple Enyi Zinariya qui l'accompagne dans le désert et au delà, découvrant lui aussi des chemins différents sur lesquels avancer pieds nus. Ils n'ont pas véritablement d'ennemis, seulement des peuples effrayés les uns par les autres, se méprisant pour se donner de la grandeur, se haïssant sur des idées depuis longtemps éculées, et cherchant des vengeances puériles. Il y a beaucoup de vérités, d'expériences, à retirer de ce récit.

Binti est un personnage remarquable dans le sens où il est tout le monde et personne à la fois. Je la vois comme une identité plurielle qui s'est construite aussi bien dans son sang que dans ses rencontres. J'aime l'idée que l'on puisse changer, évoluer, et que ce changement se reflète directement dans notre peau mais aussi dans notre caractère. Et puis c'est une héroïne imparfaite qui a aussi ses préjugés issus de sa propre histoire et qui jamais ne les renie. Je suis Himba dit -elle plusieurs fois alors que son ADN renferme désormais des identités multiples. Elle avance, pas après pas à la découverte de soi même mais aussi des autres. Un chemin intérieur qui se reflète dans son edan cette petite sphère dorée qui l'accompagne partout et qui s'était brisée dans le premier volume, morcelée comme chaque part d'elle même. A la fin de celui-ci elle en fait autre chose, quelque chose de nouveau, de beau, de libre, d'hasardeux, comme elle. Une quête identitaire qui passe par tous ses reflets : le racisme, la tradition, l'émancipation, l'acceptation de soi et des autres, l'héritage, etc.

Enfin, l'univers créé par l'autrice m'a également beaucoup…touchée ? J'ai l'impression de lire la symbiose parfaite entre les êtres et la technologie, la faune, la flore et le moderne. L'Université d'Oomza est en sens particulièrement remarquable avec des êtres humanoïdes et d'autres non, ces vaisseaux vivants qui seront d'un immense secours à Binti, ou encore son président arachnide qui s'évapore et se matérialise sans crier gare. Cette pluralité m'a aussi fait penser à Libration de Becky Chambers et la curieuse humanité qui émerge de tous ces « monstres » à bord du vaisseau.

En résumé

Ce second volume et cette troisième novella concluent à merveille le cycle de Binti initié par Nnedi Okorafor. On retrouve avec beaucoup de tendresse cette héroïne aux identités multiples dans un parcours difficile fait de guerre et de paix. La question de l'identité, du racisme, de la haine et de l'acceptation de soi sont des thèmes centraux de ces récits alors que l'on suit les combats intérieurs de Binti. Un roman tout ce qu'il y a de contemporain et d'actuel dans un écrin galactique fascinant où la science autant que la tradition se mêlent aux créatures extraterrestres, fantastiques ou rêvées qui vivent en nous…et ailleurs.
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Nnedi Okorafor nous avait précédemment laissés avec une Binti venant de découvrir une part de sa nature/de son héritage familial paternel, en même temps qu'un terrible danger s'abattait sur sa famille et sur Okwu, son ami Méduse. Dans le désert, alors qu'on lui ouvrait la voie sur son essence enyi zinariya, elle est loin de son village avec lequel il lui est impossible d'entrer en contact.
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Oui, le retour de notre héroïne éponyme avait paru froid, notamment avec les relations tendues avec sa famille et son meilleur ami, horrifiés par ses actes comme par son physique, par l'indépendance qu'elle revendique et par ses choix, là où elle devrait rester dans son village pour se marier et avoir des enfants. Pour autant, il s'agit de sa famille, et aussi d'Okwu, qui sont menacés.
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Ainsi nous la retrouvons faisant route à travers le désert, en compagnie de Mwinyi, membre des Enyi Zinariya et maître harmonisateur. le chemin est long, d'autant plus que Binti ne parvient à contacter ni son père ni Okwu. de plus, elle peine à s'habituer au enyi zinariya qui joue avec ses perceptions. Enfin, ils arrivent à destination…
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L'autrice n'avait pas épargné Binti dans le tome précédent : traumatisée et confrontée à une difficile acceptation de soi – femme Himba avec des gênes Méduses étudiant dans une autre galaxie. Ici il en est de même : deuil, massacre, préjugés, trahison, mort… Binti se retrouve impactée psychologiquement et viscéralement. Quelle est son identité, sa nature, à présent ? Himba ? Méduse ? Enyi Zinariya ? Est-elle encore humaine ? Tel son eban éclaté qui garde encore un mystère, Binti se trouve morcelée, entre ses identités multiples, son rôle d'Harmonisatrice. Tandis qu'un drame terrible a sévi, elle doit empêcher l'affrontement entre Méduses et Khoushs. Elle rassemble le conseil du village pour qu'il l'aide. Seulement, alors qu'elle se trouve entre les deux camps ennemis, seul Okwu et Mwinyi sont à ses côtés…
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Alors que je pensais que cet affrontement imminent entre les Méduses et les Khoushs serait le paroxysme des aventures de Binti, il n'en est rien. Il s'agit certes d'une ligne névralgique du récit pour autant l'autrice va nous emmener plus loin, autant dans l'espace que dans la résolution de l'évolution/des interrogations de son personnage éponyme. Oomza, les Himba, les Méduses, les Khoushs, les gens du désert, son edan, la Mascarade Nocturne, son rôle d'Harmonisatrice, l'enyi zinariya… tout se téléscope. Les diversités forment un prisme, gravitent autour de Binti qui ne cesse de chercher sa place, de se définir elle-même ; il y a tant en elle. Binti est de ce fait en constante évolution, à l'image des mondes et des possibles qui l'entourent, de près comme de très loin.
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La famille, étudier, son rôle d'Harmonisatrice, Okwu et Mwinyi, tout cela est important pour elle et ne peut que faire écho à sa propre complexité génétique comme mentale. Nnedi Okorafor brasse cet ensemble et offre dans cette dernière novella consacrée à son personnage éponyme une fin à la hauteur du cadre de ce récit.
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En bref : je ne peux malheureusement pas vous en dire plus au risque de vous gâcher le plaisir de cette lecture. Nous retrouvons dans cette conclusion tout ce qui a fait la richesse du premier opus de Binti – l'acceptation de soi, le rejet/le racisme, l'émancipation, réaliser ses rêves, la famille, la gestion d'un traumatisme… Nnedi Okorafor n'épargne toujours pas son héroïne, la poussant dans ses retranchements extrêmes pour une résolution identitaire à la hauteur du récit. Mentalement et génétiquement complexe, Binti trouvera-t-elle sa place dans le large prisme gravitant autour d'elle ?
Lien : http://maude-elyther.over-bl..
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Malgré une appréciation assez mitigée sur le premier tome de cette saga, j'étais assez curieuse de voir ce qu'une suite, qui doit montrer comment Binti gère les conséquences de son retour, pouvait donner.
Binti, qui cumule déjà beaucoup de fonctions et de titres, gagne un niveau supplémentaire puisqu'en plus d'être maitresse harmonisatrice, Himba et humain-méduse, elle apprend aussi qu'elle est en partie extraterrestre, descendante des Enyi Zinariya. Mais pendant qu'elle était dans le désert, son peuple a subi les attaques des Koushs qui sont à la recherche de son pote méduse.

D'un point de vue culturel, c'est toujours autant intéressant, avec cette héroïne qui continue à devoir vivre avec plusieurs cultures à la fois et gérer des traditions qui rentrent parfois en conflit. 
Mais je suis restée trop distante avec Binti en elle-même, au point où je crois que j'étais plus intéressée par son nouvel ami Mwinyi qui est un peu chou et qui apporte un regard extérieur plus que bienvenu.

J'ai aussi trouvé l'histoire très confuse. On ne comprend pas toujours ce qu'il se passe, le début est une succession de phases où Binti fait des arborescences mathématiques sans arrêt parce qu'elle a peur et c'est très long.
L'histoire existe un peu malgré elle plutôt que grâce à elle et tout ce qui arrive d'un peu choquant et qui lui permet d'avancer finit par se résoudre très facilement.
La conclusion d'une des intrigues tombe d'ailleurs tellement à plat que Binti elle même le dit. Bref, j'ai trouvé ça un peu bof, avec exactement les mêmes défauts et les mêmes qualités qu'au premier tome. du coup je suppose que si vous avez aimé le premier, vous aimerez celui-là, et que sinon, ce n'est pas la peine d'insister.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Mwinyi a ouvert les yeux et a inspiré profondément. Il aimait cette capacité qu'il avait de ressentir par le sol. L'univers était un entrelacs d'histoires chantées et il pouvait les écouter partout où il allait. "Plus jamais je ne porterai de chaussures", a-t-il soufflé pour lui-même.
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Qu'est-ce que je suis? Je suis tant de choses.
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Qu’as-tu apporté depuis que tu es revenue sur Terre, Binti ?
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Vidéo de Nnedi Okorafor
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