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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est en 2013 que l'autrice américano-nigérianne Nnedi Okorafor fait son apparition sur la scène littéraire française avec « Qui a peur de la mort », roman récompensé par un World Fantasy Award et mettant en scène une Afrique post-apo dans laquelle l'autrice abordait des thématiques jusqu'alors peu mises en lumière dans les littératures de l'imaginaire (le viol utilisé comme arme de guerre, l'excision…). Réédité l'an dernier par les éditions ActuSF, le roman a depuis été rejoint par plusieurs autres textes, à commencer par « Kabu Kabu », un recueil de plus d'une vingtaine de nouvelles précédemment publié par les éditions de l'Instant. On retrouve tout ce qui fait la spécificité et le charme de la plume de Nnedi Okorafor qui fait une fois encore le choix de placer la quasi-totalité de ses intrigues en Afrique, et plus précisément au Nigeria. Un environnement peu familier au lecteur occidental qui ne manquera par conséquent pas d'être rapidement dépaysé par ces paysages désertiques, ces villages de cases ou ces forêts luxuriantes, mais aussi par une faune et une flore qui sortent de l'ordinaire (babouins, serpents, vautours…). Cette originalité se retrouve également du côté du folklore mobilisé, ainsi que du profil des personnages puisque l'autrice ne met quasiment en scène que des femmes, et systématiquement des personnes noires. « Le nègre magique », premier (court) texte en charge d'ouvrir le recueil, donne d'ailleurs clairement le ton. L'autrice y insiste sur le rôle dérisoire accordé aux personnages noirs dans les histoires, ces derniers ne servant trop souvent que de faire-valoir au héros blanc. Une mise-en-bouche déstabilisante au début, mais finalement hilarante et qui tient en quelque sorte lieu d'avertissement au lecteur : chez Nnedi Okorafor se sont l'Afrique et les Africains qui se trouvent au coeur du récit.

Il en résulte un recueil foisonnant et absolument passionnant mettant en lumière plusieurs sujets spécifiques à la situation actuelle ou passée du Nigeria. Les vingt-et-une nouvelles que comprend l'ouvrage sont d'ailleurs globalement réparties par thème, un classement risqué dans la mesure où la succession de textes abordant le même sujet aurait pu s'avérer lassant pour le lecteur, or ce n'est absolument pas le cas. Chaque nouvelle vient au contraire compléter l'autre, apportant un nouveau regard sur le propos développé précédemment plutôt qu'une redite, ce qui renforce l'impression d'avoir affaire à un tout cohérent plutôt qu'à un assemblage hétéroclite. La première grande thématique abordée est celle de la stigmatisation d'une ethnie, suivie de son génocide ou de sa soumission. « La tâche noire » met ainsi en scène deux ethnies différentes déjà évoquées dans « Qui a peur de la mort », les Nuru et les Okeke, la première ayant asservi la seconde jugée néfaste car responsable du courroux de la Déesse et de la destruction du monde. Déshumanisation de toute une communauté, esclavage, viol… : l'autrice aborde des thèmes douloureux avec un réalisme saisissant qui parvient efficacement à susciter le malaise et la réflexion du lecteur. On retrouve le même sujet dans « Tumaki », un très beau texte mettant en scène l'histoire d'amour entre un coureur de vent (une figure emblématique de l'imaginaire de l'autrice) et une jeune femme qui a fait le choix de porter une burka pour pouvoir vivre et exercer son métier en toute tranquillité. Dans cette nouvelle c'est avant tout le cadre qui suscite l'intérêt, l'action prenant place dans une Afrique post-apocalyptique dans laquelle des vestiges de technologies persistent mais sont sur le point de disparaître et où la magie a refait surface. Un texte fort et poignant, porté par deux personnages touchants. « Bakasi » met quant à lui en scène l'arrivée au pouvoir d'un dictateur et illustre la rapidité avec laquelle toute une population peut en être menacée. On retrouve la question du racisme dans les deux seules nouvelles qui ne se déroulent pas dans un cadre africain mais qui mettent néanmoins en scène des jeunes filles noires confrontées aux insultes de leurs camarades en raison de leur couleur de peau. La première s'en tirera grâce à sa combativité (« Zula, de la cour de récré de quatrième »), la seconde à sa ruse et au lien qu'elle entretient avec ses soeurs (« La fille qui court »).

Une autre question qui revient dans plusieurs nouvelles concerne l'extraction du pétrole au Nigeria et les conséquences de cette exploitation sur la population. Dans « Icône », l'autrice met en scène deux journalistes étrangers venus rencontrer des pirates rebelles appartenant au Niger Delta People's Movement, une organisation terroriste déterminée à saboter et empêcher les grandes compagnies pétrolières d'extraire du pétrole dans le Delta du Niger. Aucun ne s'attendaient à l'imprévisibilité du chef des pirates, ni à la violence à laquelle ils allaient se retrouver confrontés. Un texte court mais dont un passage en particulier a de quoi remuer. le texte « Popular Machanic » aborde plus en détail la question du pétrole et du rôle qu'il joue dans la région. On y apprend que le Nigeria figure parmi les plus gros producteurs de pétrole au monde : « Le gouvernement, au grand dam du pays, engloutissait la plupart des bénéfices du pétrole et ne se souciait absolument pas de ce que l'extraction pouvait bien faire au pays et à ses habitants. » Ironiquement, alors que le pétrole coule à flot sur leurs terres, les Nigériens se retrouvent ainsi régulièrement à cours d'essence ! La nouvelle de Nnedi Okorafor illustre bien ce paradoxe en mettant en scène une femme cherchant à sauver son père après que celui-ci ait décidé de saboter un pipeline pour permettre aux habitants de récupérer un peu du précieux liquide. On retrouve ces pipelines et les extracteurs de pétrole dans « L'artiste araignée », sans doute l'une des nouvelles les plus réussies du recueil. Pour protéger les infrastructures chargées d'acheminer l'or noir à destination, l'autrice imagine que les autorités aient investi dans des drones ultra sophistiqués capables de détecter la moindre approche sur les tuyaux. Et puis, un soir, l'un de ces zombies tant redoutés s'approche de l'héroïne pour l'écouter jouer de la musique… Un très beau texte encore une fois, et un très beau portrait de femme.

Plusieurs des nouvelles du recueil mettent aussi l'accent sur les coureurs de vent, des individus dotés du pouvoir de voler et qui, bien que nombreux et vénérés autrefois, ne sont maintenant plus qu'une poignée et font l'objet des pires superstitions de la part des habitants. Dans « Comment Inyang obtint ses ailes » et « Les vents de l'Harmattan », Nnedi Okorafor décrit bien comment la peur et la superstition peuvent gangrener toute une communauté, au point de lui faire commettre l'irréparable. La première nouvelle met en scène une jeune fille qui se découvre capable de léviter mais sans contrôler son pouvoir. Son ancêtre la met alors en garde contre le risque qu'elle court si le village l'apprend. L'héroïne est encore une fois très attachante, mais ce sont surtout les références à des pratiques matrimoniales surprenantes qui retiennent l'attention (excision, jeunes filles enfermées dans des huttes d'engraissement avant leur mariage…). le second texte met en scène l'ancêtre de la précédente héroïne, une jeune femme dont le mari découvre qu'elle est une coureuse de vent. Par amour, lui va garder le secret et elle renoncer à son don et surtout à retrouver son âme-soeur, celui que possède tout coureur de vent et vers lequel son instinct la pousse. Là encore, l'autrice signe un beau portrait et met en scène une héroïne à laquelle on s'identifie dès les premières lignes et dont le sentiment d'enfermement et l'amour qu'elle porte à ses enfants ne peuvent qu'émouvoir. « Les coureurs de vent » et « Biafra » sont également des nouvelles qui se répondent. Dans la première un couple de coureurs de vent ne cesse de se perdre puis de se retrouver, tandis que la seconde met en scène le pendant féminin de ce fameux couple, survolant le Nigeria au moment de la guerre civile du Biafra qui s'est déroulée à la fin des années 1960. Elle est alors témoin des massacres perpétrés sur la population civile et, là encore, le réalisme des descriptions suscite sans mal à la fois émotion et malaise chez le lecteur.

L'autrice se plaît également à choisir des héroïnes qui se sont expatriées à l'étranger et qui, alors qu'elles reviennent le temps de quelques jours ou quelques mois, se retrouvent confrontées à un Nigeria fantastique. C'est le cas dans la nouvelle qui donne son titre au recueil, « Kabu Kabu » qui nous dépeint le périple d'une femme cherchant à rejoindre l'aéroport à temps et qui, pour se faire, va se résoudre à emprunter un taxi miteux conduit par un compatriote. Seulement le chauffeur est d'un genre un peu particulier, de même que les différents passagers qu'il va ramasser sur son chemin. Un récit savoureux qui permet de mettre en lumière plusieurs créatures du folklore nigérian. Dans « La maison des difformités » et « Le tapis », ce sont deux soeurs qui, de retour au Nigeria, se retrouvent confrontées à des phénomènes pour le moins étranges, qu'il s'agisse d'animaux au comportement anormal, ou d'une maison abandonnée qui bruisse de vie une fois la nuit tombée. L'héroïne de « Sur la route » aura moins de chance dans sa rencontre avec le surnaturel tant son expérience se révélera traumatisante. Elle pourra heureusement compter sur les femmes de sa communauté qui, bien qu'avares en informations, semblent en savoir long sur les forces qui entourent le village. Parfois ce sont les locaux eux-mêmes qui tombent dans le panneaux et doivent se concilier des créatures magiques. Dans « L'homme au long juju », une petite fille tombera sur un fantôme malicieux dont la réputation n'est plus à faire : se montrera-t-elle suffisamment maligne ? La nouvelle « La guerre des babouins » met quant à elle en scène trois adolescentes découvrant un raccourcis pour se rendre plus rapidement à l'école. Mais pour l'emprunter, elles doivent traverser une forêt dans laquelle elle sont systématiquement attaquées par des babouins qui se montrent de plus en plus violents à chaque passage. Un texte plein de suspens et dont la chute se révèle, comme dans la plupart des autres nouvelles, déroutante mais satisfaisante.

Recueil de plus d'une vingtaine de nouvelles, « Kabu Kabu » est un excellent moyen de découvrir le talent de conteuse Nnedi Okorafor dont l'imaginaire influencé par le Nigeria et ses habitants apporte une immense et bienvenue bouffée d'air frais. Chose assez exceptionnelle, tous les textes de l'ouvrage valent le coup, que ce soit parce qu'ils mettent en scène des héroïnes fortes et attachantes, ou parce qu'ils révèlent un aspect de l'histoire ou de l'actualité du pays ici mis à l'honneur. Un gros coup de coeur.
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En Résumé : J'ai passé un bon moment de lecture avec ce recueil de nouvelles qui brasse de nombreux genres. On y retrouve ainsi traité à travers les différentes nouvelles des thématiques chères à l'autrice que ce soit sur le racisme, la notion de différence, d'acceptation et plein d'autres encore. Elle offre ainsi des nouvelles qui sont globalement percutantes, sombres, qui cherchent à marquer le lecteur. C'est à la fois une bonne et une mauvaise chose. Car à force de vouloir privilégier une forme qui se veut percutante au travail de fond, parfois le message a eu du mal à bien fonctionner de mon côté. Ainsi certains textes auraient mérité, je trouve d'être plus développé. Autre point qui m'a parfois paru un peu dommage, c'est que j'ai l'impression que ce recueil brasse de nombreuses nouvelles à de nombreuses époques d'écriture de l'autrice, certains paraissant être des textes de « jeunesses » qui n'ont rien de bien marquant. Maintenant cela n'empêche pas dans l'ensemble ce recueil de s'avérer plus que sympathique, de développer de nombreuses idées et faire réfléchir. Je lirai sans soucis d'autres écrits de l'autrice. J'aurai par contre un regret, qui n'influe pas mon avis sur mon ressenti lecture, c'est le travail éditorial qui m'a paru, on va dire, très minimaliste tant il reste de nombreuses fautes, coquilles, erreurs.


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Comme me l'a appris la nouvelle qui donne son titre à ce recueil, un kabu kabu est un taxi nigérian illégal. Or, l'impression que l'on a au sortir de cette lecture est d'avoir été embarqué dans l'un de ces taxis, d'en avoir côtoyé les autres passagers tout en étant brinquebalé d'un lieu à un autre, sans ordre logique, en s'inquiétant parfois de ne pas arriver à bon port. Toutefois, quand on descend enfin, on se trouve peut-être dépouillé et désorienté, mais également plus riche de tout ce que l'on a vu.
Nnedi Okorafor est une grande conteuse. Elle mêle très habilement les genres dans cet ouvrage, du fantastique le plus classique à une science fiction rafraîchissante, elle mâtine le tout de légendes et ajoute même un soupçon de littérature générale sur la fin. Elle aborde des sujets importants et met l'imaginaire à leur service plutôt que l'inverse. Elle l'imbrique dans la réalité.
Guerre du pétrole, racisme, condition féminine et enjeux politiques sont bien sûr des thèmes récurrents, mais ils côtoient l'amour, au sens large du terme, l'espoir, la volonté des personnages de faire changer le monde.
En se baladant d'un texte à l'autre, on apprend à connaître son Nigeria, celui qu'elle veut nous conter. Ses personnages, souvent des femmes, ont de fortes personnalités. Elles sont volontaires, respectueuses des traditions mais néanmoins décidées à vivre leur vie et à tracer leur propre chemin. En cela, Nnedi Okorafor décrit des personnes très inspirantes que j'ai beaucoup aimé suivre.

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Pour résumer, j'ai adoré mon expérience avec les vingt-et-une nouvelles contenues dans Kabu Kabu. Ce recueil ne manque pas d'intérêt pour tout qui apprécie le dépaysement. Il dépeint une culture nigériane très riche, pleine de légendes, de mythes, de superstitions qui se heurte souvent avec la modernité et la technologie. Les nouvelles sont toutes différentes et les genres se mélangent, si bien qu'il y en aura pour tous les goûts. J'ai passé un excellent moment et je recommande chaudement la lecture de Kabu Kabu.
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Je publie des chroniques littéraires sur lavisqteam.fr et celle de ce roman est présente au lien suivant : http://www.lavisqteam.fr/?p=46951

J'ai mis la note de : 16/20

Mon avis : Kabu Kabu constitue un recueil de pas moins de vingt-deux nouvelles, dont la plupart se basent au Nigéria, ou dans des régions futuristes, voire imaginaires, qui s'y apparentent. Kabu Kabu nous offre à découvrir la multitude d'univers qui peuple l'esprit aventureux et original de l'auteure Nnedi Okorafor. Mystiques, magiques, post-apocalyptiques, dystopiques, d'anticipation, historiques, réalistes, … tous les récits possèdent des identités aussi riches que variées, mais tous ne captivent pas forcément. Les chutes étonnantes se font rares dans ce recueil, alors qu'elles doivent être pourtant inhérentes au style particulier de la nouvelle. Les récits font davantage penser à de courtes histoires qu'à des nouvelles. Cela ne retire en aucun cas le plaisir de les lire.

Les éditions ActuSf ont classé les nouvelles quand cela pouvait être possible. Ainsi, certaines détaillant un univers futuriste, où la technologie a envahi le quotidien, se suivent, comme celles décrivant les esprits liés à l'air. Ces dernières possèdent en plus quelques éléments en communs, ce qui apporte une autre dimension concernant ces différentes nouvelles, qui peuvent se lire indépendamment les unes des autres, mais qui, si lues à la suite, forment un corpus aux liens très intéressants.

Grâce à ces nouvelles, le lecteur découvrira une Afrique noire qui n'est malheureusement pas souvent mise en avant dans les romans d'aventures, de fantaisie ou de science-fiction aujourd'hui. L'auteure nous emmène chez elle, dans des villes qu'elle a arpentées, sur des routes qu'elle a piétinées, dans des lieux qui l'ont marquée. le lecteur y apprend quelques traditions ancestrales ; découvre une autre culture ; se fascine pour les malédictions diabolisant certaines couleurs d'yeux, de peaux ou certains types de cheveux ; se laisse bercer par des paysages exotiques, arides ; se représente le goût des fleurs, plantes, graines, viandes ou poissons dont il ne connaissait peut-être ni le nom ni l'existence ; se nourrit de nouveaux mots, de nouveaux vocabulaires ; et imagine la beauté de la nature dépeinte ainsi que la force des différents personnages que l'auteure a façonnés.

Chaque nouvelle est empreinte d'émotions. L'auteure prend le temps de nous décrire l'environnement, qu'il soit politique, culturel ou religieux, naturel ou social. Les personnages apparaissent devant nos yeux, riches des détails parsemés dans le texte. Les situations sont souvent poignantes, et les messages délivrés sont forts. le lecteur ne ressort pas indemne de la lecture de ces vingt-deux nouvelles émouvantes, qui mettent en avant des héros atypiques, au coeur aussi lumineux qu'ardent.

Deux des nouvelles, Popular Mechanic et L'artiste araignée, s'intéressent à un Nigéria futuriste, où la technologie envahit le quotidien, notamment quand il s'agit d'aller récupérer du pétrole. Les relations des personnages avec les robots, ou avec les améliorations bioniques qu'ils s'injectent, soulignent à la fois une peur de l'évolution de l'humanité comme un questionnement malaisant sur l'intelligence des machines. En plus d'une réflexion prenante, l'auteure met en scène des histoires d'amitié et de familles passionnantes.

Le nègre magique constitue certainement la nouvelle avec la meilleure chute, tout en étant la plus courte et possédant un humour fracassant. L'auteure se moque de l'idée du génie, à qui l'on a tendance à toujours attribuer un rôle secondaire, alors qu'il possède des pouvoirs surpuissants. le personnage brise le quatrième mur, défie les lecteurs et clôt l'histoire d'une manière inattendue. le parti pris est osé, comme le ton qui est à la fois noir et cynique.

La nouvelle Séparés est poétique et romantique, tout en étant philosophique. L'auteure nous dépeint son idée de l'amour, sa vision d'une relation fusionnelle, et l'évolution d'un couple lorsqu'un enfant vient au monde. La chute véhicule un message intense, qui amène à nous remettre en question.

Kabu Kabu, la nouvelle qui a donné le titre au recueil, fait partie des histoires les plus longues. On voyage à travers un genre de taxi ésotérique, qui rappelle par moment le bus décrit dans les romans Harry Potter. On se questionne de par tous les nombreux mystères qui croisent la route de ce drôle de véhicule, tous les êtres qui y pénètrent et qui s'arrêtent à des endroits curieux. Mysticisme, tradition familiale, cycle initiatique… Kabu Kabu est un récit avant tout de quête intérieure.

La maison des difformités et le tapis constituent des textes légèrement plus horrifiques que les autres. Mettant en scène des adolescents dans des endroits étranges, où la mort côtoie le morbide, elles nous embarquent dans une aventure sombre, emplie de magie noire, et au suspens efficace, même si les fins n'étonnent pas toujours.

Ce recueil est un savant mélange d'émotions, de partages et de réflexions, qui nous permet de rencontrer une auteure au talent indéniable.
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