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EAN : 9782810007967
460 pages
Editions du Toucan (31/05/2017)
3.95/5   11 notes
Résumé :
Un hiver rigoureux, beaucoup de neige. La France est sous tension après des attentats islamistes. Les quartiers sont au bord de la rupture.Alexandre Kazan est gendarme dans un gros bourg du Vercors. Il est né sur le plateau et n'aime que ses montagnes, loin de la ville et du terrorisme.   De temps en temps, il se dit qu'il aime bien aussi sa nouvelle collègue, la jolie Souhad.   Mais il se force à ne pas y penser.Pourtant on s'ennuie ferme à la gendarmerie d'Autrans... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Dans L'Enfant dans la neige avec un cartable et un fusil, son premier roman publié, Stéphane OKS nous convie à une réflexion sur ce qu'est devenue notre société et la vision cauchemardesque que nous pouvons en avoir parfois sans oser nous l'avouer.
Le récit se déroule près de Villard de Lans et met en scène des personnages dont les portraits sont très réalistes et rendus vraisemblables par une minutie remarquable dans la présentation de leur histoire personnelle, les lieux qu'ils fréquentent et leurs relations.
Le Maréchal des Logis chef Alexandre Kazan de la brigade d'Autrans, un français d'origine arménienne.
Sa collègue, le brigadier Souhad Amek, une beurette.
Jeff Casanova, un corse, et Catherine Durand, une fille de la montagne, ont repris la ferme des Prud'hommes, la ferme des Durand, et y élèvent des chevaux Merens. Leur fille Marie va s'installer avec eux à terme.
Les Barral, leurs voisins, sont éleveurs de porcs à la Combe des Epérières, Dédé, leur fils, un ancien camarade d'école de Kazan.
Sam, l'enfant autiste au syndrome d'Asperger vit avec ses parents, des médecins exerçant à Grenoble, dans la propriété des Achards sur la route de la Sûre.
Cette société vit en « harmonie » jusqu'à ce qu'un groupe terroriste, dirigé par un oranais, Abou Hamza el Ouarani de son vrai nom Abdelkader Toubal, composé de Kevin un jeune converti à l'Islam, Brahim, Mohamed le kamikaze, Omar, Tewfik et L'Emir qui tire les ficelles dans l'ombre, vienne mettre en évidence la fragilité de ce lien social et géographique.

J'ai apprécié ce récit très bien écrit, très bien documenté, qui joue à la fois des clichés que nous pouvons avoir sur les différentes communautés et sur la réalité des choses.
Il rappelle en creux les questions que nous nous sommes posées après le 7 janvier et le 13 novembre 2015. Traumatisés par l'irruption de ces drames et par notre incapacité à les anticiper, stupéfaits de découvrir que leurs auteurs étaient pour la plupart connus des services de police nous avons éprouvé un sentiment mêlé oscillant entre la colère et la volonté de ne pas céder à des dérives sécuritaires tout en réclament plus de sécurité.
Notre incompréhension, notre peur panique à imaginer des solutions mettant un terme définitif à ces carnages nous ont souvent réduits au silence.
La force du récit est d'imaginer ce qui pourrait se passer si une telle action se déroulait dans la période de Noël, dans une région d'accès difficile, bloquée par la neige, loin des centres de décision…L'action montre bien comment des processus de décision peu adaptés laissent, dans un premier temps, le champ libre aux terroristes, et montre au fond la différence entre des citoyens attachés à des valeurs humaines (mais est-ce aussi sûr ?), et des combattants prêts à tout.
Le temps de latence entre le moment des faits et la réaction qui conduit à l'élimination des auteurs, après que l'irréparable soit commis, est la source d'une insatisfaction coléreuse qui peut conduire à tous les excès.
La trame du récit repose sur le fait que chacun des personnages, enfermés dans la logique de ses propres convictions est incapable de saisir la réalité des choses. Quiproquo permanent qui conduit chacun d'eux à aller jusqu'au bout de sa logique erronée.
Ajoutez à cela la distance entre le pouvoir politique et ses représentants sur le terrain et vous obtiendrez ce qui fait l'intérêt de ce roman, qui parfois peut sembler se perdre dans les détails, mais revient toujours à l'essentiel : qui sommes-nous, et qui choisissons nous d'être, des bourreaux ou des victimes ?


Lien : http://desecrits.blog.lemond..
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J'ai lu ce livre sur ma liseuse, et mal m'en a pris ! le récit est bardé de fautes d'orthographe, de conjugaison... Je suppose ( j'espère ! ) que la faute en incombe à la personne ou à l'équipe qui a été chargée de la transcription ; je ne sais pas comment ça se passe, toujours est-il qu'il y a forte pénurie d'accents circonflexes, sur les noms et adjectifs qui en réclament, mais aussi sur les verbes... "... si tant est qu'elle en connu l'existence" Bon, là, il n'y a pas que l'accent circonflexe qui manque ! Bien tenté: à l'oreille, on a un subjonctif imparfait ; à l'oreille... de toute façon il n'y en a qu'un de bien orthographié : " il souhaita qu'elle dormît " ; les autres, c'est loupé...et l'auteur aime le subjonctif imparfait !
L'impératif aussi est assez maltraité : "Courre !" "part, part tout de suite !"
D'autres : "les poules courraient", "la radio émis un signal", "Sam avait le coeur réjouit"; "un renard prêt à mordre un mollet passant à porter", "il n'était pas aussi pieu qu'il le montrait".... un véritable festival, qui perturbe un peu la lecture, tout de même ; un mépris du lecteur, aussi.
A part cela, le livre se lit facilement, et je me suis trouvé emporté par l'action.
Post lecture, je me suis senti un peu sale... Ce livre a en effet des relents de xénophobie indéniables.
Les Corses, présentés comme les metteurs d'ordre, sont autant cruels que les djiadistes.
La fin est totalement délirante, et totalement invraisemblable.

Il est difficile d'avoir un point de vue serein sur ce livre ; le fait est que je ne le conseillerais pas à une de mes connaissances.
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Un livre qui partait sur une bonne idée qui colle à l'actualité : un groupe d'intégriste attaque une banque et s'enfuit en faisant tout exploser grace à un kamikaze.
le groupe se réfugie dans le Vercors en enlevant 2 femmes au passage.
Mais ensuite ça part un peu en quenouille le père va en Corse chercher l'aide de son frère qu'il n'a pas vu depuis 20 ans, les 2 gendarmes (ça existe encore des gendarmerie à 2 ?) s'égarent dans leur enquête, un garçon de 14 ans autiste se prend pour John Wayne et le groupe d'intégriste est plutôt gogol..

Je vous raconte pas la fin mais l'auteur nous fait de la science fiction.

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Un livre extrêmement riche et créatif. Je me suis régalé, en regrettant que ce livre soit si court - malgré sa taille imposante.

Mais il faudrait quand même que l'auteur apprenne qu'il n'y a pas de cran de sûreté sur un revolver
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je n'ai qu'un mot pour décrire ce livre : EXCELLENT !!!
je le conseille et j'ai hâte mais vraiment hâte de lire les prochain livre de cet auteur qui est vraiment talentueux !
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Déterminer la direction de La Mecque sur un instrument fabriqué par des mécréants sur une terre impie était-il hallal ? Pas trop le temps d’interroger un imam. Ils marmonnaient, tournant la tête vers la droite puis vers la gauche, puis ils se penchèrent en avant, le front presque au sol. Abou Hamza ne récitait pas ses versets malgré ses lèvres murmurantes, il répétait les différentes phases de l’opération, cherchant les zones comportant une part d’incertitude et donc de danger. Il n’y avait que ça. Au combat, la préparation était l’atout essentiel, mais ne suffisait jamais. De toute façon, il y avait une grosse probabilité que Mohamed ne soit pas le seul à rejoindre le Créateur, que son nom soit béni, dans un avenir extrêmement proche. C’était la volonté de Dieu et c’était bien comme ça.
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Elle pensa qu’il allait la violer, lui aussi, et mentalement elle se prépara. Elle avait essayé des pensées érotiques pour que son vagin soit humide et lui fasse moins mal, mais ça n’avait pas marché. Cette fois, elle n’y songea même pas. Avoir des pensées érotiques dans de telles circonstances lui parut blasphématoire. Pourrait-elle un jour à nouveau faire l’amour avec un homme ? Oui, elle le pourrait. Ils violaient son vagin, mais pas son âme, peut-être même pas son corps. C’étaient des porcs, pas des hommes. Oui, elle le pourrait, mais encore fallait-il pour cela qu’ils la laissent vivre, et elle était de plus en plus certaine qu’ils n’en avaient pas l’intention. Cela aurait dû la briser, comme sa voisine la rasée qu’elle supposait brune à cause des sourcils, entraperçue au début puis plus ensuite, transformée en cadavre ambulant. Au contraire, la certitude d’une mort imminente la galvanisait. Elle se battrait, au-delà de toute limite.
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Certes, elle était une fille, et les filles ne chassaient pas, mais elle pouvait arpenter la montagne avec la musique et des jumelles des journées entières. Sans s’en apercevoir ni l’entendre, elle chantait son Bach bien aimé, un morceau que personne n’avait jamais chanté peut être, et sa voix montait vers le ciel bleu glacé. Pas sûr qu’il neige, finalement. L’idéal était de marcher une demi-heure et de se faire prendre en autostop, comme ça elle avait les noix et l’argent des noix, la nature grandiose, la neige recouvrant les sapins, le soleil descendant sur l’ouest et bientôt dissimulé derrière la crête et une voiture pour terminer confortablement.
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Elle savait qu’elle ferait sa vie sur le plateau, avec les bêtes et le froid et la neige l’hiver et le soleil l’été. En plus, pour faire tourner l’exploitation, l’été elle serait monitrice d’équitation et l’hiver monitrice de ski. C’était une ambition modeste, ou plutôt normale, elle ne voulait pas être chanteuse ni dans la com ni médecin ni graphiste, comme tous les enfants de la ville qu’elle croisait et fuyait, esclaves qu’ils étaient non pas d’un rêve mais de la télévision ; elle, elle voulait vivre dans son pays et de sa terre. Elle, elle avait un rêve, qu’elle trouvait énorme et à portée de main. Elle se sentait forte de ses certitudes. (Marie)
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Il était le plus près, sa trajectoire était la meilleure, il était au-dessus. Et en parfaite condition physique. Il attrapait les chèvres sauvages comme ça, dans sa Kabylie natale, il n’y avait pas si longtemps. Il laissa tomber son fusil, ramassa un caillou et se mit à courir. La pente le portait, il était grand, sa trajectoire parfaite.
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