Pendant qu'Inuyashiki explore les possibilités de son corps de cyborg avec un camarade de classe d'Hiro, ce dernier est recherché par la police. Son visage s'étale dans tous les médias. J'adore les passages où Hiroya Oku incorpore des écrans "réseaux sociaux" où les ados commentent davantage la beauté d'Hiro que l'horreur de ses crimes.
La critique sociale qui était absente des deux derniers tomes refait surface.
Hiro est hébergé par une camarade qui a flashé sur lui. Il apprend le suicide de sa mère via la télévision. Il traque, sur le net et dans leur ordinateur, les personnes qui ont divulgué des informations sur sa mère et se réjouissent de tous les problèmes qu'il connaît. Ces scènes sont intéressantes, mais tournent court en ce qu'elles apportent assez peu de contenu au propos global. Ce sont des scènes faciles où on sent l'auteur désireux de "faire un effet". Et il y arrive, mais c'est assez factice. Ce scènes sont en fait traînées en longueur avec de nombreuses planches quasiment vides, sans texte ou dialogue. Cela aurait sans doute été plus punch si le tout avait été ramassé en moins de planches.
C'est le gros problème de ces trois derniers tomes (sur 5...). Les longueurs inutiles. Celles qui n'apportent rien à l'ensemble. Que l'on pourrait sans problème couper afin de créer un résultat dense, plus percutant. On peut poser l'action, on peut ralentir, donner l'impression de lenteur. C'est une qualité. Mais générer un certain ennui, c'est moins top.
Impression mitigée donc. Les aspects ados sont bien rendus. La critique sociale est bien posée. Les interactions intéressantes. Mais on se demande aussi où on va. On n'a plus de direction. Cela manque de tension.
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