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EAN : 9782757842669
288 pages
Points (25/09/2014)
3.32/5   150 notes
Résumé :
Un homme divorcé et toujours en colère contre son ex-femme se retrouve un beau matin en état d’érection permanente ; une ravissante jeune femme qui rêve de célébrité s’imagine que tous les hommes la suivent dans la rue ; un lycéen redoute tellement de ne pas avoir d’amis qu’il envoie deux cents textos par jour... Tels sont quelques-uns des patients qui viennent –par hasard – consulter le docteur Irabu, un psychiatre obèse et fétichiste des piqûres, au complexe d’Œdi... >Voir plus
Que lire après Les remèdes du docteur IrabuVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
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Il faut ne plus avoir du tout confiance en soi, ou être au fond d'un puits sans fond, sans corde ou sans échelle, pour oser pénétrer l'antre de cette clinique privée. le parking est désert, aucun passant aucune bicyclette non plus, l'heure est à la discrétion, seule une Porsche rutilante d'une couleur caca d'oie trône majestueusement sur un emplacement réservé aux médecins, je ne cesse de regarder derrière moi et mon épaule, voir si je suis suivi. Par qui ?, par une horde de groupies qui me prendrait probablement pour un chanteur de J-pop, pour une star de la télévision des émissions de Beat Takeshi, voir pour Damo Suzuki lui-même ? Personne à l'horizon, même la lune se cache alors que le soleil s'est déjà enfoui dans les draps bleus sombres et rêches de la nuit. Quelques marches d'escalier, j'ouvre les portes battantes, me dirige directement au sous-sol, le service psychiatrique. Serais-je devenu fou ?

Et c'est là que je croise ce type, dans le genre gras double avec sourire gras et peau grasse. Une baleine dégoûtante sortie de l'antre des océans mythiques avec deux pattes, nettement trop courtes pour supporter sa bedaine graisseuse. Suis-je dans un cauchemar à demi-éveillé ou dans un manga de gare et de mauvais goût ? Une piqûre d'entrée de jeu, sans même demander mon consentement. « Ichirô Irabu, docteur en médecine », disait le badge accroché sur sa blouse blanche. Médecin dans le genre fétichiste de la piqûre. Par contre, son infirmière qui croise ses jambes, magnifiques longues paires de jambes masquées à peine par sa mini-blouse d'infirmière… Je décide de revenir demain. Je ne sais pas pourquoi, la piqûre, la bonhomie du bonhomme ou l'infirmière. C'est comme si un contrat de confiance s'était installé entre nous.

Et le lendemain, le risible docteur Irabu me raconte quelques-unes de ces précédentes rencontres. Visiblement le secret médical n'a pas de secret pour lui. Mais avant, ma petite Mayumi, vous voudrez bien lui faire une piqûre avec une tasse de café un demi sucre. Avec les trois boutons de sa blouse ouverts, elle n'en est encore que plus belle. A m'en faire bander. Elle ne sourit même pas à la vue de la bosse qui s'affiche à travers mon pantalon. Faut dire qu'avec le précédent « client », un type atteint de priapisme et qui ne débandait pas depuis plusieurs jours… Il y avait aussi cette jeune femme, hôtesse, escorte girl, qui rêvait de célébrité et qui se sentait persécutée, continuellement suivie harcelée, proche de l'hystérie et de la paranoïa. Que dire de l'ado, accroc à son téléphone portable, la main tremblante lorsque ce dernier lui a été volé, ne sachant plus comment envoyer des mails à sa centaine de contacts-amis virtuels.

Si les épisodes du gros type ne sont pas hilarants, contrairement au discours annoncé, les solutions de l'obèse docteur Irabu ne manquent jamais de décalage. Pas décapantes, non plus, mais ces nouvelles ont le mérite de montrer nos petites faiblesses sociétales de notre vie contemporaine. Elles visent souvent juste, accrocs aux portables, à la célébrité, à l'endorphine, au Nikka, à la natation. Que serait la vie sans nos petites déviances, mais lorsqu'elles deviennent dépendance…
Lien : http://memoiresdebison.blogs..
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Il faut vraiment avoir perdu tout espoir pour se rendre en consultation chez le docteur Irabu. Ce psychiatre obèse qui vit encore chez sa mère et roule dans une Porsche caca d'oie vous accueille en vous proposant d'emblée une piqure sans même savoir ce qui vous amène. Ladite piqure est effectuée par Mayumi, infirmière sexy en diable, un poil exhibitionniste et aussi froide qu'un glaçon. le rituel est immuable, à chaque visite une piqure. Il faut dire qu'Irabu, en vrai fétichiste, bave et est excité comme une puce en voyant l'aiguille s'enfoncer dans la chair. A un patient en érection depuis des jours n'arrivant pas à calmer sa crise de priapisme, il balance un terrible coup de genou dans l'entrejambe comme base du traitement. Aucun effet bien entendu, si ce n'est une douleur abominable pour le patient et un éclat de rire pour le lecteur (même si j'ai aussi grimacé et serré les dents en découvrant ce passage). Dans les quatre autres nouvelles du recueil, on croisera une jeune femme narcissique persuadée d'être suivie en permanence par des pervers, un lycéen accro à son portable, un fumeur souffrant de toc et craignant dès qu'il sort de chez lui d'avoir oublié un mégot mal éteint dans son cendrier ou encore un homme tellement obsédé par la natation qu'il finit par mettre son couple en danger.

Tous ces gens débarquent dans son bureau en pleine crise et plutôt que de chercher à régler le problème, Irabu commence par encourager le patient à entretenir son malaise. En fait, le médecin souhaite le pousser à bout pour qu'il se rende compte par lui-même de la pathologie qui le touche et puisse y apporter la solution appropriée. On ne cesse en découvrant ses pratiques de se demander si le docteur Irabu est un génie ou un parfait crétin. J'avoue qu'en refermant le recueil je suis incapable de me faire un avis définitif sur la question.

Une bien belle surprise. C'est drôle, barré à souhait comme j'aime et puis l'écriture est simple et coule toute seule, un vrai plaisir. Sans compter que l'air de rien Hideo Okuda appuie là où ça fait mal en abordant quelques névroses assez caractéristiques de la société japonaise.

Trois recueils des aventures du docteur Irabu ont été publiés au Japon. le second a remporté le prestigieux prix Naoki en 2004. La série, avec plus d'un million d'exemplaires vendus a connu un énorme succès dans son pays d'origine et a été adaptée à la télé, au cinéma et en manga. Grâce aux éditions Wombat, il est maintenant possible de la découvrir chez nous. Franchement, si vous aimez les personnages aussi désopilants qu'improbables, il serait dommage de vous en priver.
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Petit bouquin sympa.

Petit bouquin sympa pour un voyage au Japon garanti sans émission de dioxyde de carbone.

Petit bouquin sympa, légèrement décalé, comme le Docteur Irabu, une espèce de fils à papa, gros adolescent attardé. Probablement l'archétype de l'enfant unique des familles modernes nippones.

Petit bouquin sympa, où l'infirmière est atteinte d'exhibitionnisme, le docteur Irabu de sadisme. Docteur aussi fou que ses patients, qu'il soigne par des thérapies pour le moins surprenantes. Ou peut-être justement par une absence de thérapie.

Petit bouquin sympa, gentiment irrévérencieux, qui revendique le droit de chacun à être soi, à être différent. Et c'est peut-être là la raison de son succès au Japon, pays normalisé et normalisateur à l'excès.

Petit bouquin sympa, mais sans réelle intrigue.
Petit bouquin sympa, mais peut-être pas indispensable.
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Ah, ça partait bien lorsque j'ai lu ma première des cinq nouvelles du recueil..."Au garde à vous", l'histoire d'un homme pris de priapisme qui ne sait plus comment s'en sortir. On fait la découverte du gros Dr Irabu, psychiatre limite cinglé, de sa jolie infirmière dont l'expressivité minimaliste se manifeste essentiellement par sa lubie de laisser entrevoir, qui ses seins, qui ses cuisses...Je me suis dit c'est original, en plus un japonais qui se lâche, les personnages sont bien typés, et certaines scènes sont proprement hilarantes !
Malheureusement, je me suis vite lassé au gré des autres histoires : la redondance devient un peu agaçante (et d'abord, elle cherche quoi cette infirmière !?), voire ennuyeuse, et l'humour n'est pas aussi présent.
Le propos a sans doute pour but de pointer avec légèreté l'overdose de stress qui mine la société japonaise moderne, ainsi que les méfaits de l'intériorisation excessive, caractéristique bien ancrée chez le nippon.
Bref, rafraîchissant, étonnant, et finalement sympathique, mais pas addictif pour ma part, d'autant que la qualité du style n'est pas exceptionnelle.
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Un homme souffrant de douleurs abdominales, un autre pris d'une crise de priapisme, une narcissique paranoïaque, un accro des SMS...
Tous, en désespoir de cause, entrent dans la clinique générale Irabu puis descendent au sous-sol, où se trouve le service de psychiatrie.
Là, on rencontre un médecin obèse, au sourire jovial et aux méthodes pour le moins hétérodoxes.
Accompagné d'une infirmière aussi sexy que revêche, il commence chaque consultation par une piqûre.
Par la suite, très impliqué dans les soins apportés à ses patients, il leur fournit la clef de la rémission.
Des nouvelles particulièrement agréables à lire, un humour décalé et des personnages singuliers, mais qui parlent à chacun de nous.
A lire avec plaisir.
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critiques presse (2)
Telerama
05 novembre 2014
Ce premier volume d'une trilogie au succès mondial est un grand moment de fantaisie, une leçon de ­sagesse, un remède infaillible contre la mélancolie.
Lire la critique sur le site : Telerama
Lexpress
25 février 2013
Il y a de la folie, de la fantaisie et une logique décalée qui enchante le lecteur de ces saynètes sans queue ni tête. Pour soigner un intestin irrité, rien ne vaut de longues séances de piscine biquotidiennes, dimanche compris, jusqu'à l'obsession.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
- Ah bon, las calmants n'ont rien fait ?...
Le jeune médecin croisa les bras et émit un petit grognement songeur.
- Vous comprenez, nous n'avons jamais vu de cas de ce genre ici...
Puis son regard se fit lointain et il lâcha un bref soupir.
Un peu à l'écart, des infirmières tendaient l'oreille sans dissimuler leur curiosité. Il pouvait même sentir les regards lançaient dans sa direction. Elles lorgnaient l'entre-jambe du malheureux patient.
Testuya Taguchi se mit à broyer du noir et couvrit avec les pans de sa chemise son membre en érection. Mais celui-ci était trop vigoureux pour se laisser dissimuler entièrement.
- Si je me réfère à la littérature médicale, ce serait ce qu'on appelle un syndrome d'érection permanente, ou priapisme. Un syndrome dont quelques dizaines de cas seulement ont été signalés depuis la guerre.
A ces mots du médecin, les épaules de Tetsuya s'affaissèrent. La gravité de son état le déprimait.
- Il n'existe pas de traitement à proprement parler, mais ça ne semble pas non plus être un mal incurable. Les archives disent que le cas le plus long a duré cent quatre-vingts jours.
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Elle voulait être célèbre. Monter sur une grande scène où tous les projecteurs seraient braqués sur elle.
La chance allait-elle lui sourire un jour ? Une boule d’angoisse lui monta jusqu’à la gorge.
Peut-être devait-elle envisager un virage à cent quatre-vingts degrés et faire des photos de nu ?
Oui, mais elle n’avait pas confiance dans la forme de ses mamelons…
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Extrait de la nouvelle "Au garde-à-vous" :

Après être allé aux toilettes, il mordit dans le pain grillé de son petit déjeuner. Sentant quelque chose d'anormal dans la partie centrale de son corps, il baissa les yeux et s'aperçut que son membre était toujours dressé. Il fronça les sourcils. Ses fantasmes lascifs s'en étaient allés depuis longtemps. Que se passait-il ?
Il bandait encore dans le train qui le conduisait à son travail. La bosse de son entrejambe était visible de tous. Il boutonna sa veste et la dissimula derrière son porte-documents. Par crainte d'être pris pour un satyre, il veilla à ne pas se trouver à proximité d'une passagère.
Une fois au bureau, il eut beau se mettre au travail, sa verge ne baissa pas la garde. Evidemment, c'était une première pour lui. Et cela commençait à l'inquiéter sérieusement.
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Les journées de Tetsuya se déroulaient entre résignation et exaspération. Le soir, n'allumant même plus la télévision, il contemplait son phallus au lit et en venait même à penser : " Et alors, quelle importance ?" Il avait décidé de l’accepter comme son destin et de vivre avec.
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- Votre patron serait un type détestable, je vous demanderais si vous avez le courage de l'empoisonner; mais vous, on voit tout de suite que vous n'avez pas le cran, poursuivit Irabu sans lui prêter aucune attention.
Ce que je veux dire, c'est que le stress fait partie de la vie, et qu'on perd son temps à vouloir faire disparaitre quelque chose qui est là depuis toujours.
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