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Actes Sud (01/01/2004)
3.27/5   11 notes
Résumé :
Un jeune étudiant quitte Tokyo pour sa province natale, où il doit assister à l'inhumation de son père. Dans cet autre Japon, ils retrouve ses souvenirs d'enfance plus ou moins idéalisés, et le récit de ses oncles, pour quelques jours réunis, l'autorise à recomposer l'image de son père. De nouveau sous l'emprise du système familial japonais, sans cesse bousculé entre la modernité, la réalité de son quotidien et la persistance des religions - qu'il s'agisse du bouddh... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Une prose magnifique au service d'une histoire simple et forte....
Satoru, jeune étudiant à Tokyo, rejoint sa famille en province pour les funérailles son père, l'occasion pour lui de revivre des instants et des sensations de son enfance, de renouer et même découvrir ses oncles et surtout l'engagement spirituel de l'un deux.
Hikaru Okuizumi nous invite à vivre et à réfléchir sur les liens familiaux, le rapport que l'on entretient avec les êtres chers décédés, le tout dans un style à la fois délicat et simple. Heureuse de cette lecture et de cette découverte, pour moi un écrivain à suivre....
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Je ne connaissais pas cet auteur, je découvre une plume très poétique, voir philosophique. Il nous entraîne dans les pas de Satoru sur sa prise de conscience par rapport aux sens des choses et à la religion. Les anecdoctes et les souvenirs échangés lors des funérailles de son père nous font découvrir l'appréhension et le poids de l'héritage ainsi que les choix qui doivent être fait. L'auteur relève fréquemment la différence entre le monde urbain et le monde rural, essentiellement le poids des traditions. Satoru, par le biais de la vie de son père, mais aussi par le parcours de son oncle Wataru, se questionne sur le sens de la vie, de l'importance à donner aux choix et à ce que l'on considère comme des obligations héritées depuis des générations. On peut dire que Satoru se cherche à travers le vécu et le souvenir de son défunt père. L'auteur, par des mots simples, nous transporte dans le monde de Satoru et de la nature environnante. On sent une dévotion toute particulière de ce dernier à la nature qui entoure sa famille, vivante ou défunte.

Dans cette histoire il est aussi question de la religion, du passage aux traditions à une religion à un Dieu unique. Ces questions captivent Satoru comme elles semblent l'avoir fait pour son père ou son oncle. On pourrait presque parler de conflit intergénérationnel autour des croyances lorsque la discussion s'engage entre les anciens et les jeunes de la famille. Certains passages sont peut-être un peu trop abstraits à mon goût. La lecture nous interpelle et on se prête facilement au jeu de la réflexion. le style est fluide, entraînant et parfois très poétique ( surtout les descriptions de paysages ou les longues parties de pêche).

C'est un roman agréable, qui nous berce aisément sur les pourquoi de la vie et de la mort.

Mon petit point négatif :

J'aurais aimé en apprendre plus sur le poisson-chat à 3 yeux ;-).
Lien : http://www.tamisier.eu/le-po..
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Il arrive parfois que l'on déniche une perle. C'est ce qu'il vient de m'arriver avec ce petit bijou de la littérature japonaise (156 pages).
Un fils retourne dans le village de ses ancêtres pour assister à l'inhumation de son père. Etudiant, il termine ses études et se pose des questions quant à son avenir.
Ce retour aux sources, l'encourage à se définir par rapport à son héritage familiale, à la tradition, à soi et aux autres.
Son introspection le conduit à disserter sur la rationalité et/ou l'irrationalité de la religion chrétienne.
C'est un roman puissant.
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Au décès de son père, Satoru doit quitter Tokyo pour retrouver son village et sa maison d'enfance dans la campagne afin de rendre ses derniers hommages. L'occasion pour lui de renouer avec les membres de sa famille qu'il a perdus de vue, notamment ses deux oncles.
Propre à l'introspection, ce temps de deuil l'amènera à réfléchir à sa place dans la Famille, telle qu'elle est inscrite dans la tradition japonaise. le poids du devoir filial, la place de la religion mais aussi la représentation de la figure paternelle, telle qu'il en garde le souvenir et telle qu'elle est décrite par ses oncles, conduiront Satoru à une remise en question de sa vie.
Plus philosophique que romanesque, le roman de Hikaru Okuizumi est un hymne à l'amour familial, au délice de regarder tomber la pluie et à la recherche non pas de LA vérité, mais de sa vérité propre.
Un court roman que l'on lit comme on pèche : en prenant son temps, en savourant l'instant présent, tout en étant conscient qu'un poisson-chat à trois yeux peut apparaître.
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Auteur dont je découvre le style, autant l'histoire m'a plu car elle permet de relier un père décédé et son fils aux traditions familiales, autant j'ai eu un peu de mal à m'affilier les personnages.

Le jeune se remémore les faits et gestes de son père dans la maison qu'ils occupaient, leur relation, l'étiolement qui s'est fait peu à peu. Et puis ayant pris en maturité il pense qu'être enterré ainsi avec ses ancêtres dans un coin paisible c'est aussi ce à quoi il aspire.

Les oncles et tantes ont également leur propre vie, même si chacun pense à lui pour reprendre la position de chef de famille, mais rien n'est simple, car chacun veut épargner l'autre de cette forte pression.

Les traditions familiales sont le socle de ces personnes qui gravitent autour du défunt. Elle permettent une profondeur dans le lien familial que nous connaissons peu en occident.

Je lirai un de ses deux autres romans traduits en français pour me faire une idée plus précise de son style, du rythme qui le tient.

Enjoy!
Lien : https://saginlibrio.over-blo..
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Mais je préférais la pluie. Le temps pluvieux me privait de divertissements. c'était parfait pour couper court aux regrets. C'est pourquoi, quand la fin de mon séjour à la campagne approchait, j'espérais qu'il allait pleuvoir, et quand il pleuvait le matin à mon réveil, j'étais tout ragaillardi; assis dans la galerie, je regardais sans me lasser les gouttes tombant de l'auvent creuser une rigole dans le sable, ainsi que les motifs toujours renouvelés, éparpillés et invitant au merveilleux, qui se formaient à la surface de l'étang reflétant le vert sombre des arbres détrempés du jardin.
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Ma mère nous raconta avec émotion que pendant ses trois derniers mois elle avait vécu avec mon père dans un rapport d'intimité qu'ils n'avaient plus connu depuis le début de leur mariage : elle éprouvait, en plus de la tristesse, un sentiment de plénitude à l'idée de ces instants d'intense proximité qui l'emportaient sur vingt ans de vie commune....
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Si la veille, en dispersant les cendres de mon père, j'avais éprouvé un curieux soulagement à la pensée que c'était ce qui un jour m'arriverait à moi aussi, c'était parce que je supposais que quelqu'un serait là pour recueillir mes cendres dans la boîte de bois blanc afin de les répandre. Sans personne pour prendre la relève, la chaîne serait rompue et les esprits flotteraient dans le vide.
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« Mais une épouse discrète, belle et travailleuse n’était pas de ce monde, et quand bien même elle aurait existé, ce serait une rabat-joie, taiseuse à l’excès, morose, tirant orgueil de sa beauté, et travaillant ostensiblement pour en remontrer à son fainéant de mari; quant à nos enfants, tous voyous, ils abandonneraient leurs parents. »
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« L’homme blesse autrui sans le savoir. Même s’il n’en a pas l’intention, même s’il est sincère, c’est toujours ce qui finit par se produire. »
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Video de Hikaru Okuizumi (1) Voir plusAjouter une vidéo

Hikaru Okuizumi : Les Pierres
Assis en position de yoga, Olivier BARROT lit la première phrase du livre Les Pierres de Hikaru et en donne le thème. Emission enregistrée à Tokyo
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