AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782843047565
155 pages
Zulma (01/09/2016)
3.5/5   631 notes
Résumé :
La petite Ágústína, à son habitude, est descendue seule sur la plage à l’aide de ses béquilles et la force de ses bras pour méditer sur l’inconstance de la vie. Il y a longtemps que sa mère, universitaire émérite partie explorer les espèces migratoires aux antipodes, l’a confiée à la bonne Nína, experte en confitures de rhubarbe, boudins au sang de mouton et autres délices. Avec pour père de substitution épisodique Vermandur le bricoleur au grand cœur, celui-là même... >Voir plus
Que lire après Le rouge vif de la rhubarbeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (149) Voir plus Ajouter une critique
3,5

sur 631 notes
Conçue dans un champs de rhubarbe, venue au monde sur le siège arrière d'une Moskvitch, Ágústína n'a pas les jambes suffisamment forte pour la soutenir. Pourtant, elle rêve de gravir la montagne qui domine son petit village islandais. 844 mètres qui sembleraient inaccessibles à toute autre que cette adolescente encouragée par l'amour inconditionnelle de Nina qui l'élève comme sa fille depuis que sa mère est partie observer les oiseaux quelque part en Afrique.

Le rouge vif de la rhubarbe ou quand Audur Ava Olafsdottir débutait en écriture... Un premier roman donc mais qui porte en lui toutes les qualités propres à cette auteure : la simplicité des situations, la poésie et la douceur, des personnages un peu décalés et la splendide nature islandaise.
Ágústína, sirène ou ange selon les circonstances, courageuse, rêveuse, lunaire, la bonne Nina, mère de substitution, experte en confiture de rhubarbe, en boudin, en couture, Vermundur, le bricoleur serviable, Salomon, le nouveau venu qui très vite devient un ami de coeur...autant de personnages attachants dans ce village entre mer et montagne, aux plages de sable noir. Les saisons passent, des premiers rayons de soleil aux tempêtes de neige, de la cueillette de la rhubarbe à la fabrication du boudin, rythmées par les lettres d'une mère absente qui court après les oiseaux au sud de la planète...
Une petite pépite que ce premier roman qui invite au rêve et au voyage sur cette terre islandaise douce et violente à la fois. Des couleurs, des sensations, une poésie à découvrir.
Commenter  J’apprécie          946
Agustina vit dans un village islandais au bord de la mer.
Sa mère est partie au loin faire des recherches sur les oiseaux et découvrir d'autres mondes.
Elle lui envoie de temps à autre une lettre écrite en italique dans le livre.
Son père était de passage dans le village, a connu à peine sa mère et est reparti par le bateau qui l'avait amené.
Agustina é été conçue dans un jardin de rhubarbe dans lequel elle passe beaucoup de temps.
Elle est née dans la camionnette de Vermundur, un des seuls hommes du village, juste avant d'arriver à l'hôpital. Le cordon enroulé autour du cou a provoqué un manque d'oxygène et les jambes d'Agustina sont très faibles. Elle est constamment soutenue par des béquilles.
Elle est élevée par Tina et Vermundur veille sur elle.
Elle grandit, arrive tout doucement à l'adolescence dans ce village où règne une vie calme, où les habitants s'échangent leurs confitures de rhubarbe et leurs boudins rouges de mouton.
C'est un roman d'ambiance vraiment charmant, dépaysant.
Les scènes qui décrivent la longue nuit en hiver et les trop longs jours de lumière en été sont adorables.
La protection du jeune Salomon envers Agustina est très bien décrite.
Très beau roman , il faut s'y plonger car le contraste avec notre vie remuante est fort mais ça calme, surtout avant le sommeil.
Commenter  J’apprécie          766
Les challenges de Babelio nous amènent parfois à de jolies découvertes. Je n'aurais sans doute pas été vers cet intrigant rouge vif de la rhubarbe par moi-même mais quand le Multi-Défis vous propose de lire un livre avec un végétal ou un livre avec un aliment dans le titre, vos regards à la bibliothèque sont attirés par des livres particuliers !

Et la pioche fut plutôt bonne, avec cette auteure islandaise, apparemment plus connue pour son roman Rosa Candida (puisque le bandeau "Par l'auteur de Rosa Candida" figure sur ce roman... alors qu'il a été publié avant). Dans ce rouge vif de la rhubarbe, on accompagne Agustina, une jeune fille handicapée, dans ses questionnements sur ses origines, sur les causes de ce handicap qui la laisse avec deux jambes inertes. Tout ne nous est pas révélé, même jusqu'à la fin. Alors que le roman n'est pas écrit à la première personne, on semble pourtant ne savoir que ce que la narratrice sait, ne ressentir que ce qu'elle ressent.

L'humour est très présent, y compris sur le handicap, notamment dans le rapport particulier entretenu avec Dieu. Les paysages islandais sont joliment dépeints, avec beaucoup de poésie, l'influence de ce jour et cette nuit continus pendant 6 mois de l'année est également bien abordée. le rapport à la mer et au climat dans ce bout de terre isolé de tout et de tous est aussi finement retranscrit.

La brièveté du roman nous laisse avec autant de questions qu'au départ, notamment sur cette mère partie au loin. Pour fuir la réalité de cette enfant diminuée ? Pour continuer à vivre la vie qu'elle s'était choisie ? Rien ne nous permet de trancher et on reste comme l'héroïne, perplexe et figée, remplie de rêves sans doute inatteignables mais que seraient des rêves terre à terre, comme ceux du professeur d'Agustina, qui propose une rédaction sur "Réaliser ses rêves" mais choisit en sous-titre "Mes objectifs principaux dans la vie". Trop triste pour Agustina, qui préfère rêver grand que se donner des "objectifs", qui se voit alpiniste malgré ses béquilles. Une jolie leçon d'humanité que nous donne cette adolescente pleine de volonté.
Commenter  J’apprécie          688
Augustina n'a pas connu son père, chercheur en mer qui l'a conçue dans un champ de rhubarbe sauvage....
Sa maman également chercheuse, est partie en voyage pour suivre et étudier les oiseaux migrateurs....
Elle envoie des lettres affectueuses à sa fille qu'Agustina collectionne.
Confiée aux bons soins de la chére Nina, Agustina vit dans un petit village de pêcheurs islandais dans les années 70.
Singulière , née avec des jambes en coton, tendre, rêveuse, au caractère bien trempé, elle n'en fait qu'à sa tête à l'école....
Elle transforme son handicap en une force hors du commun....et rêve de de gravir" La Montagne":
une ascension de huit -cent -quarante mètres dont elle compte bien venir à bout, armée de ses béquilles...

Elle appréhende le réel d'une maniére tout à fait étonnante.
L'écriture colorée, poétique , onirique à la saveur sucrée, iodée, rend à merveille les paysages rudes et sauvages de l'Islande, l'air cristallin, les longues nuits, la légèreté, la dureté du climat...
L'auteur nous transporte avec bonheur dans le quotidien, la vie ordinaire des habitants de l'île au rythme des saisons.....
Sensible et délicat , ce petit récit, gracieux et drôle, sur une adolescente surdouée et rêveuse condense de petits moments de vie, simples et magnifiques !
Une approche initiatique aux allures de conte sur les rêves , le handicap, les relations célestes et terrestres.....
Un intense voyage émotionnel avec des personnages hors normes!
Difficile à commenter car les mots de l'auteur créent de formidables images mentales....
J'avais lu avec bonheur :Rosa Candida du même auteur.

Commenter  J’apprécie          612
C'est mon premier Olafsdottir, et je ne pense pas continuer le voyage...150 petites pages et pourtant j'ai fait une pause au milieu pour lire d'autres livres, parce que je m'ennuyais.
Et si je vous "confesse" ça, c'est parce que j'ai bien conscience que c'est une "vraie" auteur, avec son univers, sa patte, son ambiance, sa poésie. Oui, sauf que son style fait que je ne suis pas arrivée à rentrer dedans, à m'imprégner, à avoir de l'empathie, à m'inquiéter pour les personnages.
Je lis, ici ou là : écriture poétique... Ce ne sont pas ses phrases, mais plutôt l'ambiance ouatée, une certaine naïveté, un côté non daté (bien qu'elle parle d'environ "dix ans avant 1980").
La nature est présente, celle de l'Islande, avec ce petit village coincé entre mer et montagne.

Une montagne , qu'une jeune adolescente rêve d'escalader, car pour elle, c'est un exploit : ses jambes ne fonctionnent pas.
La jeune Agustina, a été abandonnée par sa mère, confiée à la vieille Nina, le père , lui, est reparti sur son bateau avant même qu'elle naisse.
Cette mère qui envoie des lettres du bout du monde où elle exerce le métier d'ornithologue, pendant qu' Agustina apprend à faire des confitures et des compotes de rhubarbe, découvre l'amitié avec un garçon qui vient d'aménager. On dit qu'il faut tout un village pour élever un enfant, eh bien, Agustina, elle n'a pas ses parents, mais elle a le village...
Et la nature, la nuit qui tombe trop vite, la neige qui peut être fatale, le froid puis le printemps, et l'été islandais...

Et s'il se passe des choses dans ce roman, des choses dont d'autres auteurs font d'habitude leur sujets principaux, Audur Ava Olafsdottir, choisit de tout mettre sur le même plan, quitte à ce que ce soit un peu trop doux, un peu trop calme. Quitte à ce que ça ne décolle pas ...

Confiture de rhubarbe, abandon, amour naissant, handicap, un hiver , un bain de mer, une forêt de rhubarbe, la neige...
Ce n'est pas un livre qui explique, plutôt un roman qui suggère.
Impressions, pointillisme. Un peu comme un tableau abstrait par rapport à un tableau figuratif.
C'est un roman que l'on peut "picorer" un peu chaque soir. Finalement, c'est joli comme idée, picorer des lignes, des mots, des phrases, juste avant d' aller dormir.
Finalement , je crois que je vais poursuivre avec cette auteure, pour voire là où elle me mène ..
Juste voir ...
Commenter  J’apprécie          5610


critiques presse (4)
LeJournaldeQuebec
19 juin 2017
Audur Ava Olafsdottir, avec beaucoup d’élégance, de poésie et un grand talent de conteuse, dévoile la vie d’Agustina page après page, décrivant l’Islande des années 1970, des petits villages de pêcheurs où les femmes doivent tout faire puisque leurs hommes sont partis au loin pour vendre du poisson et ramener des cigarettes.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Actualitte
11 octobre 2016
Ce moment de lecture est une sincère réjouissance, une fenêtre ouverte pour voir au-delà.
Lire la critique sur le site : Actualitte
LaPresse
04 octobre 2016
Poétique et plein de fantaisie, ce nouveau roman de l'auteure islandaise aborde du même ton pétillant le quotidien d'une adolescente solitaire et rêveuse, aux jambes invalides.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Lexpress
06 septembre 2016
L'Islandaise Audur Ava Olafsdottir livre un roman à l'humour délicat sur une adolescente surdouée et rêveuse.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (101) Voir plus Ajouter une citation
Le mannequin était manifestement destiné à être ouvert afin d'en sortir les viscères et les examiner, qu'on puisse tenir un œil dans chaque main, extraire le cœur de la cage thoracique, idem pour le cerveau, le système circulatoire ou les glandes. Ainsi peut-on s'amuser à intervertir les organes, à mettre la rate à la place du rein, le pancréas à la place de la vessie, ou même le cœur au lieu du cerveau. Mais impossible d'achever le travail ni de refermer le corps sans que les pointes d'acier de chaque organe aillent dans les trous prévus à cet effet dans sa cavité d'accueil. Tout l'intérêt du jeu consistait à y parvenir avant que les camarades ne reviennent de la gym.
Page 59
Commenter  J’apprécie          241
Elle referme la porte et se tourne vers Agustina.
- Je suis contente que tu te sois fait un camarade mais je préfère que vous ne vous enfermiez pas là-haut dans votre chambre. Les garçons de son âge n'ont pas encore la maturité suffisante pour apprécier la beauté de l'âme et la personnalité d'une femme.
Commenter  J’apprécie          290
Le vent du nord qui s'engouffre dans le fjord fait des ricochets sur les crêtes blanches des vagues. Si l'astre rouge de l'hiver perce les nuages, on peut être sûr qu'il va rouler sur la neige verglacée et disparaitre derrière la montagne au moment même où Agustina sortira de l'école pour rentrer chez elle.
p. 71
Commenter  J’apprécie          280
Dans quel livre avaient séché les tiges à six feuilles ? L'herbier se disséminait dans la bibliothèque, aplati comme les lettres d'un livre. Les joyaux en sont pourtant des plantes défectueuses, ayant subi des mutations. N'aurait-elle pas mis les trèfles dans l'Apocalypse, confiant à huit cents pages de sainte parole le soin de les comprimer ?
Page 97
Commenter  J’apprécie          220
Ágústína veut justement profiter de l'occasion pour causer un peu avec le Tout-Puissant à travers les gros nuages. Seule à Seul. Sans se chamailler comme hier : ça ne sert à rien de l'asticoter. Mais il n'est tout de même pas inutile de lui rappeler qu'il y a une certaine tradition historique en matière de miracles.
Commenter  J’apprécie          240

Videos de Auður Ava Ólafsdóttir (15) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Auður Ava Ólafsdóttir
Auður Ava Ólafsdóttir nous parle de son roman Miss Islande
autres livres classés : islandeVoir plus
Notre sélection Littérature française Voir plus


Lecteurs (1200) Voir plus



Quiz Voir plus

Quizz Rosa Candida

Comment s'appelle le personnage principal?

Arnol Tharniljuifs
Arnljotur Thorir
Arnoldiu Tharak
Arnold Thyrolior

15 questions
245 lecteurs ont répondu
Thème : Rosa Candida de Auður Ava ÓlafsdóttirCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..