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sur 698 notes
Tandis que le champagne coule à flot et que les feux d'artifice embrasent le ciel en ce 31 décembre, María peine à entendre les mots de son mari, Flóki, alors obligé de les lui répéter plus distinctement. Des mots qui, à coup sûr, vont irrémédiablement changer le cours de leur vie puisque Flóki lui annonce qu'elle est la dernière femme de sa vie et qu'il la quitte pour son collègue et amant, lui aussi prénommé Flóki. Pourtant, rien ne laissait présager une telle situation. Un mari attentionné qui la couvrait de cadeaux et un père exemplaire avec les jumeaux, Björn eBergthóra. Pourtant, à bien y réfléchir, il rentrait toujours très tard du boulot et s'absentait souvent. María doute, se remet en question, se reproche de n'avoir rien vu venir et se penche sur son passé, sa voisine de l'entresol étant toujours à l'écoute, et tente d'envisager un avenir sans lui... 

Auður Ava Ólafsdóttir nous plonge en plein coeur d'un drame familial. Son mari ayant fait son coming-out, María se retrouve du jour au lendemain seule face à toutes ses questions et à son quotidien qu'elle doit gérer. Ce roman, à l'intrigue simple, décrit avec précision le deuil de ce mariage, les relations parfois compliquées entre hommes et femmes et la reconstruction. L'auteur dépeint une galerie de personnages un brin fantasques et décalés, notamment ce père biologique qui refait surface ou Perla, la voisine naine, psychanalyste et nègre pour un auteur de polars, véritable guide spirituelle. Dans ce roman linéaire, presque froid et manquant de profondeur, l'on peine à s'attacher à María, comme tenu à distance de ce qui se joue. Un roman déroutant, sans éclats et douceâtre.
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Le 31 décembre, tremblement de terre, un vent de cendres souffle sur Maria, le sol se dérobe sous ses pieds: Floki, son époux, lui annonce après onze ans de mariage qu'il la quitte ... pour un homme.

Dès lors elle n'a de cesse de recouvrer la lumière, et se débat dans les plis et replis du voile obscurci du temps: de ses scories et de l'instant.

Maman de jumeaux, Bjorn et Bergthora, elle reprend son quotidien au premier janvier.
"LE PREMIER BRUIT
DU MATIN,
LONGTEMPS AVANT
LE CHANT DES OISEAUX, est celui de deux petits pieds nus qui courent sur le plancher, d'une chambre à l'autre, suivis de deux autres dans leur sillage, jusqu'à ce que petit frère et petite soeur se tiennent en pyjama à mon chevet."

A-t-elle rêvée? Son mari est-il vraiment parti? Son coming out est-il irrévocable?
Entre flash-backs et souvenirs imaginés, notre héroïne tente de se rapprocher de la vérité, de retrouver ses repères pour envisager la vie sans Floki.
Cela tombe bien, Perla, sa voisine naine, conseillère conjugale et romancière en devenir, jouant le rôle du troll bienveillant, l'écoute et l'épaule pour la sortir de son chaos.

De "Floki et Floki" à "Albert et Albert", Maria est-elle l'exception qui confirme la règle dans ce jeu placé sous le signe de la gémellité, du chiffre deux, des doubles vies qui se déploient sous nos yeux.
La bague sertie d'une pierre rouge vif, objet magique, que lui transmet sa mère, lui ouvrira-t-il le passage vers l'embellie?
"- Albert me l'a laissé pour toi. Il voulait que je te la remette. C'est une variété de calcite, une pierre qui polarise la lumière et permet de voir le soleil même à travers une épaisse couche de nuages."

Audur Ava Olafsdottir m'a transporté dans un vagabondage poétique, une farandole savamment réfléchie.
Des rencontres avec des personnages hauts en couleur, mais aussi avec des animaux (corbeau, renard, hibou...) tour à tour spectateur, témoin, ou médiateur.
Des tourbillons de poésie dans une Islande hivernale, avec sa blancheur virginale et purificatrice.

Une lecture très agréable.
Une réflexion sur la filiation, l'écriture, et bien sûr la construction de soi.
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Un petit bijou ce livre. Je n'avais pas franchement adoré « Rosa candida » mais ici je suis convaincue. Tout sonne juste, et pourtant le sujet abordé est un peu délicat.
Maria est une jeune femme islandaise qui vit avec Floki ; ils ont deux jumeaux en bas âge.
La veille du Nouvel An, Floki annonce à sa femme qu'il va la quitter pour vivre avec son collègue, avec qui il entretient une liaison depuis un certain temps.
Stupeur dans un premier temps pour Maria, qui s'interroge et regrette de ne rien avoir remarqué tout au long de ces onze années de vie en couple.
Au fur et à mesure des questions qu'elle pose à son ex-mari, elle se rend compte que Floki est toujours resté attiré par les hommes, même s'il vivait avec Maria.
« Tu resteras la femme de ma vie » , lui dit-il, sans doute la dernière femme de sa vie.
Maria va trouver réconfort auprès de sa voisine, conseillère conjugale et peu gâtée par la nature (elle est naine).
Maria va retrouver ensuite son père biologique.. et une surprise l'attend.
Les sentiments sont dépeints avec beaucoup de justesse et de délicatesse, on est plein d'empathie avec Maria qui assume la situation comme elle peut.
C'est à la fois dur et plein de sensibilité..
Vraiment un beau livre pour ces vacances de printemps..
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Je ne sais pas vraiment pas sur quel pied danser en refermant ce nouveau livre de l'auteur de Rosa Candida et de L'embellie!
Que se passe-t-il donc dans sa tête pour nous donner des histoires à la limite de l'invraisemblable, dans un univers d'humour très personnel?

Un soir de réveillon, entre explosions de feux d'artifices et bouchons de champagne, Floki quitte Maria pour un autre homme, laissant la jeune femme dévastée par ce coming out.
Le lendemain, la vie de famille atomisée se poursuit: jeunes enfants à s'occuper, escalier à déneiger, chatte à retrouver...Maria vit dans un cocon de désespoir et d'incompréhension. Mais elle prend sur elle et avance comme elle peut.

N'étant pas une adepte des romances contrariées et des sentiments surjoués, j'ai apprécié cette histoire de vie conjugale racontée factuellement. le choc émotionnel est très perceptible, criant de réalisme dans la description des petites choses quotidiennes faites en mode automatique, à travers lesquelles la douleur transperce.
Ce ton distancié laisse effleurer les sentiments avec une extrême pudeur. Pas d'éclats et de drame. Les pensées morbides ne sont pourtant pas loin et la narration prend parfois une forme aussi glaçante et sombre que ces journées polaires aux trois heures de clarté. L'histoire se poursuit peu à peu, sur le fil du rasoir, nous mettant en position d'attente craintive de catastrophe imminente ( un lac gelé, une tempête, un couteau, un bain de mer glacée...)

Un roman bien déroutant mais qui possède un charme indéniable par son originalité: il semble toujours faire un grand écart entre humour et tristesse pour évoquer le désordre des sentiments. La symbolique est parfois un peu poussive mais l'ensemble ne manque pas de créativité. Et le meilleur du roman, ce sont les personnages périphériques, comme des clowneries, des bizarreries: une naine psychologue, auteur des romans policiers, un plombier-poète chasseur de renards, un père biologique inconnu...cela confère au récit un coté "bouffon" insolite.

Il reste à se laisser porter, ne pas chercher d'explications rationnelles. L'univers de Audur Ava Olafsdottir est décidément bien à la frontière de l'onirisme.

On aime ou pas...Moi, je m'interroge encore.

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Que peut-il arriver devant un feu de cheminée chez un couple d'amoureux un peu avant minuit un 31 décembre ? Rien de dramatique si le sapin de Noël ne grille pas. On mange, on boit, on attend les douze coups pour s'embrasser et se souhaiter mutuellement le meilleur pour l'année à venir...
María tombe de très haut quand Flóki, son mari depuis onze ans, lui annonce à ce moment-là qu'il part le soir même pour aller vivre avec son collègue et associé, la laissant seule avec leurs jumeaux de deux ans et demi. Ils s'entendaient bien, Flóki était tendre et doux avec elle, María n'a rien vu venir... Les jours suivants, elle continue à mettre un pied devant l'autre et à s'occuper de ses enfants, elle ne s'énerve pas quand Flóki débarque à l'improviste pour récupérer des affaires, sans sonner, ouvrant avec sa clef, lui répondant froidement que non, il ne reviendra pas. Elle souffre sans lui faire de reproches, ne cesse d'espérer le retour de celui qu'elle appelle encore "son mari" (ni "ce connard", ni "ce salaud", par exemple). Elle s'interroge, échange beaucoup avec sa voisine, trouve un soutien précieux chez cette petite femme haute en couleur (naine, psy, conseillère conjugale et nègre littéraire de romans policiers) : est-ce différent lorsque votre compagnon vous quitte pour un autre homme ? La question n'est plus tout à fait la même : il n'est pas parti pour me fuir, mais parce qu'il change d'orientation sexuelle - ou, en l'occurrence, il choisit de vivre pleinement et ouvertement son homosexualité, ne se satisfaisant plus d'aventures clandestines "dans le dos" de son épouse.

On tourne avec María autour de ces questions. Elle ressasse aussi les souvenirs de sa vie de couple, certains prennent une autre signification maintenant qu'elle "sait". Il ne se passe pas grand chose dans cette intrigue, j'ai craint de m'y ennuyer. Et non. Même plaisir de lecture qu'avec 'L'embellie', grâce à la délicieuse plume de l'auteur, sa sensibilité, son talent pour décrire des petits riens pris sur le vif (des postures, des gestes ou des mots d'enfants anodins, par exemple), parler avec finesse de sujets qui touchent, donner vie à des personnages attachants, et même nous faire sourire alors que le sujet ne semble pas s'y prêter. Il y a des points communs entre les trois romans de l'auteur : l'Islande bien sûr et "l'âme des insulaires" (que l'auteur revendique), la parentalité, le couple, le voyage comme parcours initiatique lorsqu'une vie est à reconstruire...

Beau et émouvant.
J'avais moins apprécié 'Rosa Candida', plus "naïf". Coup de coeur en revanche pour 'L'embellie'.
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« Il faut du courage pour oser changer de vie [...]. »

Soirée de la Saint Sylvestre. Les douze coups de minuit viennent de retentir. C'est ce moment, plutôt inattendu mais hautement symbolique, que Floki choisit pour annoncer à sa femme, Maria, qu'il la quitte pour aller vivre avec Floki, son collègue de travail. Pour Maria, le choc est rude. On le comprend aisément. D'autant plus rude, qu'elle n'a rien vu venir, elle ne s'est jamais douté de rien. C'est tout son univers, tout ce en quoi elle a cru jusqu'ici qui s'effondre. Entouré de ses deux enfants, les jumeaux, garçon et fille, comme un couple en miniature, et de sa voisine naine Perla, nègre et conseillère conjugale, Maria tente de faire face…

« Celui qui part n'est jamais le même que celui qui revient. »

Un livre sur la vie de couple et sur la dualité en générale. Tout au long de ma lecture, le chiffre deux revenait sans cesse, parfois de manière anodine, parfois de manière évidente. Floki et son amant ont tous les deux le même prénom. Les deux jumeaux. Les deux niveaux de la maison. L'entresol habité par Perla qui comme un elfe bienveillant veille sur Maria, l'aide à y voir plus clair, et l'étage où vit Maria. Ou encore la double vie de certains personnages sur laquelle je ne m'étendrai pas pour ne pas trop en dire. Les deux pères. Mais chut !...

« Un mariage réussi ne dure pas forcément jusqu'à la tombe. »

Ce qui m'a le plus surpris tout au long de ma lecture je crois, c'est de voir avec quel calme Maria gère la situation, sans cris, sans larmes, sans drames autrement dit avec intelligence malgré la douleur et la colère qui ne sont à aucun moment occultées mais simplement exprimées de manière inattendue. A chaque page, on sent poindre la tendresse de l'auteur pour ses personnages, ses petites pointes d'humour piquant et son sens de la répartie. Pour avoir eu l'occasion de la rencontrer et d'échanger, brièvement, quelques mots avec elle, elle a vraiment une personnalité attachante, ce genre de personne qu'on a d'emblée envie de connaitre davantage. Ses écrits sont là pour ça.

« L'improbable a bien plus de chances de se produire dans la vie que dans un roman. A la différence de la vie, ce qui se passe dans les livres est plutôt prévisible. »

L'exception, encore un petit bijou de délicatesse et de sensibilité signé de l'islandaise Audur Ava Olafsdottir.

« Tu es l'exception de ma vie, […] je me sentais bien avec toi mais je savais que ça ne pourrait pas durer éternellement. »

Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Bonne Année ! Ma chérie
« Tu es la dernière femme de ma vie »
« Pardonne moi mais je l'aime »
« J'aime mon collègue qui est mon amant »
Toi tu étais l'exception !

Et voilà …
Il ne fait pas bon être une héroïne de Audur Ava Olafsdottir
Dans « l'embellie » une est quittée juste avant Noël
Dans « l'exception » au réveillon de la St Sylvestre
Toutes les deux sans préavis avec effet immédiat !
Toutes les deux perdent leur moitié
mais l'une gagne à la loterie
Et Maria hérite de son père biologique inconnu

Ce roman est l'histoire d'une rupture. Maria en est l'exception !
Floki , son mari depuis 11 ans, la quitte le soir du nouvel an, en profite pour « sortir du placard » et part avec son collègue amant :
Tous deux spécialistes de la théorie du chaos.
Maria ne l'avait pas vu venir ! Elle se retrouve avec ses petits de deux ans et demi : des jumeaux garçon et fille .
Perla sa voisine naine conseillère conjugale , écrivaine, nègre pour un auteur de romans policiers, tendre et loufoque va l'écouter, la soutenir, la conseiller tout en l'aidant à vider son frigo !

L'auteure instaure une atmosphère particulière dans chacun de ses romans :
Un univers bien à elle ! On s'y sent bien.
Ce roman est plein de tendresse, de poésie et légèreté
Il nous parle de la reconstruction avec humour
Les dialogues quelques fois absurdes m'ont fait rire !
C'est original, décalé !

Un joli moment de lecture !

De la douceur sans mièvrerie
Quelques grains de folie
Des situations tragiques
Prennent un aspect comique !
Des personnages effleurés
Et les sentiments bafoués
Mais au final la liberté !



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J'ai eu bien du mal à aller au bout de ce roman, qui n'est pourtant ni mal écrit ni réellement ennuyeux. Je crois que ce n'était tout simplement pas la bonne histoire au bon moment...
Un homme profite du soir du réveillon pour annoncer à sa femme, la mère de leurs petits jumeaux, qu'il la quitte, et ce, pour un homme.
Bien sûr, c'est la claque et nous allons suivre Maria, pauvre petite chose complètement abasourdie, durant les jours qui suivent.
Elle essaie de comprendre ce qui lui arrive, tout en gérant le quotidien et ses enfants, avec l'aide d'une voisine un peu loufoque.
Je n'ai pas retrouvé la douceur, la tendresse et l'empathie dont cet auteur faire preuve d'ordinaire.
J'ai lu d'une traite les cent premières pages mais ensuite, chaque fois que je reprenais le livre, c'était avec lassitude. La magie n'a pas opéré, j'ai trouvé ça déprimant, un peu long, bref, je n'ai pas accroché.
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J'ai de nouveau été embarqué dans cette lecture, j'avais déjà beaucoup apprécié Rosa Candida du même auteur et j'ai lu cet opus en une journée.

On suit ici l'histoire de Maria qui est quitté le soir du réveillon par son mari Floki qui part vivre avec un homme qui se prénomme Floki également. Maria et Floki sont parents de deux faux jumeaux de 2 ans et demi.

Il y a également d'autres personnages Perla la voisine psychologue et nègre d'un auteur de polars qui cherchent de nouvelles pistes originales pour la construction de son dernier roman, mais également le voisin de Maria, les parents de celle-ci et son père biologique qu'elle rencontre peu après être séparé de Floki. Ce qui lui fait pas mal de changement en peu de temps sans compter ce qu'il va se passer plus tard.

Le genre de roman ou j'aurais pu facilement tourner 100 à 200 pages de plus tant cela se lit bien, le ton sonne juste tout au long de l'histoire.
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J'aime bien les éditions de poche Zulma, aux couvertures cartonnées et aux littératures du monde entier. Après Miss Islande, je découvre de l'auteure L'Exception, une autre histoire de femmes confrontées à l'homosexualité de l'homme. Mais contrairement à Miss Islande, ici, il y a bien confrontation puisque le mari de Maria lui annonce son départ définitif pour vivre avec son amant, Floki. Et ceci, lors du réveillon de Nouvel An, alors qu'ils s'apprêtent à regarder les feux d'artifice. Il n'a pas trouvé meilleur moment... Mais y a-t-il un bon moment pour dévoiler à sa belle épouse son penchant pour la gent masculine, après quinze ans de mariage et deux enfants ?
La digestion ne passe pas, on peut le comprendre. Heureusement, les visites de plus en plus fréquentes de l'énigmatique voisine, Perla, l'aideront à vivre sa douleur, à surpasser sa stupéfaction, à répondre à ses questionnements. Car Perla, psychologue du couple la journée, et nègre pour un grand auteur de romans policiers la nuit, en connaît un rayon sur la nature humaine !
Quant à l'homme, étant parti, son point de vue nous est rapporté succinctement, lors des rares conversations entre les deux protagonistes. Dommage, j'aurai aimé en savoir un peu plus à son niveau.

La plume y est moins poétique que dans Miss Islande. Plus ancré dans la réalité, on suit les événements avec avidité et une lectrice s'identifiera plus facilement à Maria, se demandant ce qu'elle ferait à sa place, comment seraient ses réactions.
Un chouette roman, au sujet rarement traité (enfin, je crois), avec une pointe de suspens.

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