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sur 3325 notes
Les Islandais sont les meilleurs lecteurs du monde, c'est bien connu.

C'est en Islande que les ventes de livres, les clubs de lecture, les bibliothèques publiques sont les plus développés. Avec un imaginaire tiré des sagas runiques, une des langues – paraît-il - les plus difficiles du monde, un appétit aigu de formation, et de longues soirées d'hiver, les Islandais ont tout pour lire.

Et qui dit beaucoup de lecteurs dit beaucoup d'écrivains, beaucoup plus que ne le justifierait le poids démographique de l'Islande (300.000 habitants). Et pas seulement des auteurs de romans policiers.

Audur Ava Olafsdottir fait partie de ces écrivains islandais que nous découvrons avec bonheur. Elle a deux qualités fondamentales : elle écrit de façon claire et harmonieuse, et elle est sensible. Elle a construit un personnage de jeune homme simple et intelligent, qui va faire son éducation au loin, et aspire finalement à une vie d'amour familial. Tout cela est bien construit, riche d'évènements, et fait appel à l'émotion.

Un livre à lire !


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Dès les premières pages, je me suis demandé où voulait en venir l'auteure. En fait, nulle part ! Ce qui importe ici n'est pas le lieu mais les personnes, les rencontres, les vies.
Ce roman, ou ce conte initiatique, est tout à fait charmant, léger, poétique. C'est une bulle de douceur qui se lit facilement et, je le crains, s'oublie de même. Mais qu'importe, ces quelques heures de lecture nous convient à un moment de paix très loin des vicissitudes du monde.

C'est l'histoire d'un jeune homme de vingt-deux ans à la recherche de lui-même. Jardinier de son état, il quitte son pays, sa famille pour travailler et remettre en état une roseraie dans un monastère perdu. Ses pensées vagabondent sans cesse : la vie, la mort, le sexe mais surtout son rôle de père. Une petite fille lui est presque tombée du ciel, après une aventure très courte avec Anna, la maman. Il ne refuse pas ses responsabilités, au contraire, mais comment faire face ?

Prendre la vie comme elle vient avec simplicité et bonheur, être attentif aux autres et à la nature seraient peut-être le chemin à suivre par Auður Ava Ólafsdóttir pour accéder à la sérénité...
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L'histoire débute en Islande.
Lobbi est un jeune homme de 22 ans qui vit avec son père.
Sa mère est décédée dans un accident de la route et il en est très affecté.
Il a un frère jumeau Josef qui a un retard de développement.
Une nuit, par hasard, il couche avec une fille, Anna et 9 mois plus tard, une petite fille vient au monde. Elle répond au joli prénom de Flora Sol. Il est loin de s'en désintéresser, on verra plus tard à quel point il s'engage.
Sa mère, prénommée Anna elle aussi, cultivait des roses dont une variété à huit pétales, sans épines.
C'est muni de boutures de cette fleur qu'il quitte l'Islande, après avoir fait ses adieux, pour rejoindre un monastère avec une roseraie qu'il est chargé de remettre en état.
C'est le deuxième livre d'Audur Ava Olafsdottir que je lis.
Je préférais "Le rouge vif de la rhubarbe" car j'y ai mieux ressenti la vie, l'ambiance, la lumière ou l'obscurité islandaises.
Celui-ci est très spécial aussi : le héros est d'une gentillesse extrême. de son point de vue, tout le monde est aimable avec lui.
Les scènes les plus crues comme un accident de la route ou le jeune homme qui vomit partout avant d'être opéré de l'appendicite ont l'air de se passer comme sur un petit nuage cotonneux.
Etrange ambiance presque magique comme la description du petit village où il arrive en fin de parcours, perdu, au bout du monde et pourtant tout ce dont on a besoin s'y trouve.
Attention, amateur d'actions sensationnelles, s'abstenir.
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Rosa Candida narre la jolie histoire d'un jeune homme immature. L'intrigue est originale, l'écriture addictive, ce qui compense l'impression d'une histoire qui part dans tous les sens.

Arnljótur Thórir, vingt-deux ans, quitte son Islande natale pour se rendre dans un monastère où subsiste la plus belle roseraie du monde. Il laisse derrière lui un père âgé et un jumeau handicapé, mais pas seulement. Il laisse aussi une petite fille de sept mois qu'il a eu lors d'une brève nuit d'amour.

Pas forcément très attachant, ce jeune homme travaillé par ses hormones et qui n'en fait qu'à sa tête. Il a pourtant une passion héritée de sa mère, il aime cultiver les plantes et rêve de restaurer la roseraie du monastère.
J'ai été déçue par la fin ouverte, dois-je rappeler que je déteste ça, la plupart du temps ?

Le rythme est lent et il ne s'y passe pas grand-chose, ou les évènements ne sont pas si importants que ça. Je ne me suis pourtant pas ennuyée une minute tant j'ai eu envie savoir ce qu'Arnljótur allait découvrir sur sa route.

Lien : https://dequoilire.com/rosa-..
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Doux, déjà discrètement éclairé des considérations qui marqueront l'oeuvre d'Auður Ava Ólafsdóttirsur les coïncidences, la religion, la beauté de la vie, Rosa candida est un roman d'apprentissage plein de finesse. D'une insolence charmante et délicate, ce livre est aussi une ode à la nature, à la paternité et aux liens familiaux dans leur ensemble. En évoquant la différence, l'errance décalée d'un narrateur lunaire, l'autrice islandaise confirme son talent pour écrire des récits initiatiques inspirés, croquignolets et tendres (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2022/06/21/rosa-candida-audur-ava-olafsdottir/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Roman islandais superbement traduit par Catherine Eyjolfsson.

Arnljotur va s'en aller loin de son père et son frère jumeau pour s'occuper d'une ancienne roseraie du continent, dans un monastère oublié du monde et gardé par un moine cinéphile.

Un véritable éden qu'il va recréé de ses mains en y apportant tout l'art dont il est capable, pour laisser s'épanouir les essences de diverses plantes botaniques mais également un nombre incalculable de variétés de roses.

Anna et l'enfant qu'ils ont eu ensemble le rejoindra pour un temps et ils apprendront à se connaître et découvriront ensemble une vie de famille simple auréolée de leur amour pour leur petite Flora Sol.

C'est tendre, c'est joli, c'est lumineux comme un angelot aux joues rebondies et au regard limpide.

Superbe.






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Aménager un grenier pour y installer une bibliothèque est un travail de long haleine, qui nécessite de petites pauses ; et c'est au cours d'une de ces pauses que j'ai retrouvé Rosa Candida, d'Auður Ava Ớlafsdóttir
Un jeune homme de vingt-deux ans nommé Arnljótur Thórir quitte son pays natal, l'Islande, il a trouvé un emploi de jardinier dans un monastère à l'étranger. Ce monastère renferme un jardin de roses connu du monde entier. C'est la mère Arnljótur qui lui a parlé de ce jardin alors qu'il était encore enfant, cette mère qui lui a transmis son amour des plantes et plus particulièrement des roses, cette mère qui est décédée récemment dans un accident de voiture. Dans son sac à dos, Arnljótur emporte trois boutures d'une rose très spéciale nommée rosa candida, qu'il souhaite faire pousser dans le jardin. Pour remplir sa mission, Arnljótur doit quitter son père, âgé, et son frère jumeau, autiste, mais aussi la petite Flora Sol, sa fille, conçue dans la petite serre familiale avec Anna.

J'ai beaucoup aimé la tonalité et le rythme de ce roman au rythme lent, aux personnages attachants et décalés.

On ne connaîtra jamais le nom du pays dans lequel se trouve le jardin rêvé. On ne sait pas non plus exactement à quelle période se situe l'histoire, rien ne nous l'indique vraiment.
Il me semble que l'autrice a volontairement brouillé les pistes, afin que chaque lecteur, chaque lectrice "complète" à sa manière l'aspect inachevé du roman et lui donne son sens. Chacun, chacune posséderait ainsi un jardin des moines, jardin de roses auquel il manque "une" rose, la sienne ? Que signifie ce jardin ? Et cette rose venue d'un paysage quasi minéral ?

Il est sûr qu'à la fin de ce voyage initatique, Arnljótur, candide mais pas naïf aura muri.
Un roman sur la transmission, sur l'amour que l'on donne et que l'on reçoit, sur les liens familiaux.

Je ne connaissais pas Auður Ava Ớlafsdóttir, j'ai visionné avec beaucoup d'intérêt les vidéos et écouté les podcasts qui se trouvent sur Babelio, j'ai aimé la modestie, l'humour tranquille de cette autrice qui a vécu en France et s'exprime en français et j'ai vraiment envie de découvrir ses autres romans.

Rosa Candida : le nom d'une rose, mais, pour moi, celle d'une belle expérience poétique.


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"Les moines me laissent en paix dans le jardin. Au cours de la deuxième semaine, ils ont tout de même commencé à sortir plus souvent pour jeter un coup d'oeil aux travaux et respirer l'odeur des fleurs. Ils ont cessé de jeter des mégots dans les plates-bandes et ne sont pas avares d'éloges à la vue des changements. Je dois avouer que leur appréciation de mes efforts ne m'est pas indifférente."

Anrljotur, le narrateur de ce roman, est parti de son Islande natale pour descendre s'occuper d'un jardin monastique, autrefois célèbre mais maintenant négligé, dans le sud de l'Europe. Il a emporté avec lui quelques boutures de roses très particulières et rares : c'est sa mère, morte dans un accident d'auto, qui les avait acclimatées dans une serre.

Cette serre est doublement importante pour Anrljotur car c'est là aussi qu'a été conçue sa fille, dans un moment d'égarement. La mère de l'enfant n'a pas voulu de lui dans sa vie. Il part sans espoir de les revoir pendant des mois. Mais qui sait ce que l'avenir lui réserve ?

C'est pour moi une très bonne pioche que ce roman. J'avais craint un peu trop de guimauve et j'avais tort. Il dégage une atmosphère, j'oserais dire un parfum, unique.

Les personnages sont très attachants tout en gardant leur mystère, ce qui n'est pas si facile à faire !
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Moment de grâce inattendu avec ce roman qui ne m'attirait pas vraiment, que j'ai ouvert "pour voir", persuadée de l'abandonner au bout de cinquante pages mais dans lequel je me suis laissée couler, page après page, au point de le lire d'une traite, comme si interrompre la lecture en aurait rompu le charme.

Au long de ce roman d'apprentissage qui voit un jeune homme éclore à lui-même en découvrant au bout du périple qu'il a entrepris un sens à sa vie (somme toute très classique d'ailleurs), il y a comme quelque chose qui se remplit lentement, une plénitude qui s'installe et qui nourrit autant notre personnage que son lecteur.
Sans doute est-ce du à ces images magnifiques qui traversent le roman, depuis la sérénité des derniers mots de la mère mourante jusqu'à ce monastère aussi inaccessible que merveilleusement paisible et accueillant, ainsi qu'à la beauté solaire qui rayonne de l'enfant. C'est aussi la mécanique poétique de l'écriture, littéralement captivante.
Et toutes ces roses, vivaces, résilientes, en devenir, puis enfin écloses. Superbe!
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"La beauté est dans l'âme de celui qui regarde."

Un livre tout doux, tout rose.
J'ai bien aimé le regard de ce jeune homme sur sa vie, sa passion pour les fleurs -qui le guide vers le plus beau jardin de roses au monde-, ses rapports avec son père, son frère jumeau et la manière dont il progresse dans son travail de deuil (sa mère morte brutalement alors qu'il était encore enfant). Mais surtout, j'ai adoré sa découverte de la paternité. Fruit d'une relation d'une demi-nuit, cette petite Flora Sol, belle comme une rose à huit pétales, va l'amener à se poser de nouvelles questions. Alors qu'elle lui était étrangère et dans son vocabulaire cela transparaissait -"l'incarnation de ma négligence en matière de contraception me regardait en face"- elle devient sa fille, sa petite. Et la mère dans tout ça ? On ne sait pas grand chose de ses pensées à elle. Lui en revanche en parle de plus en plus et questionne beaucoup autour de lui car il "trouve la vie affective des femmes très complexe et leurs réactions souvent imprévisibles."
Est-ce que ça finit bien ? Je laisse à l'auteur le soin de vous dire...

"Au matin, il y avait deux anges imprimés dans la neige, réunis par les mains, comme un bout de guirlande en papier découpé. Si maman avait été encore en vie, elle m'aurait regardé par-dessus la table du petit déjeuner comme si elle détenait un savoir mystérieux."
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