Rosa Candida

J'ai profité d'un road trip en Islande pour lire ce livre sur ma liseuse.
Contre toute attente, j'ai beaucoup aimé ! D'abord par le mystère qui tourne autour de cette histoire : lieu inconnu, personnage inconnu, famille inconnu, destination inconnue et personnalité du personnage principal également.

Je trouve que c'est là que se trouve la beauté de ce livre. Il permet au lecteur de se l'approprier et de se faire sa propre réflexion selon ses projections et son histoire personnelle.

L'histoire est légère et on a souvent très hâte de connaître la suite.

Merci !

Arnljotur décide de prendre un virage important dans sa vie et ni le décès de sa mère, ni la naissance de son enfant ne le feront changer d'avis...
C'est un roman doux et simple, une sorte de Dolce Vita chaotique et surprenante avec un fort accent Islandais tout à fait charmant ! Agréable et un brin dépaysant, il donne envie de découvrir d'autres livres de l'auteur.

Quel roman ! Tout en délicatesse, tout en tendresse, tout en finesse... J'ai retrouvé le style que j'avais déjà beaucoup aimé dans "Le rouge vif de la rhubarbe", un style rythmé, parfois décalé, et très poétique. Une discrète note mystique en fait un roman vraiment lumineux.
Les mots choisis y sont tellement justes, ni "bling-bling", ni "gnan-gnan", que nous n'avons aucun mal à nous immiscer dans cette histoire...
A découvrir absolument !
(Prochaine lecture : "L'embellie" pour continuer mon voyage en Islande avec Auður Ava Ólafsdóttir.)

J'ai lu ce livre il y a déjà quelques années. J'ai le souvenir d'un roman plein de mélancolie et de douceur, d'une écriture qui coule toute seule et vous apaise.

Rosa Candida est un petit bijou délicatement ciselé, une sorte de voyage initiatique à la suite d'Arnljotur, jeune homme méditatif et amoureux des fleurs. Arnjoltur quitte l'Islande, son père électricien et son frère jumeau qu'on devine autiste, pour traverser un bout d'Europe vers un monastère perché où l'attendent une roseraie historique à l'abandon, un nouvel ami moine et cinéphile, et sa propre histoire, inattendue... le ton, empreint à la fois d'un humour décalé et d'une sorte d'innocence réjouissante, est d'une grande finesse; le narrateur - Arnljotur lui-même - accueille ce que le destin lui offre avec philosophie et s'interroge sur "la mort, le corps, les roses"... Et la vie, sans se prendre au sérieux le moins du monde.
Voilà un livre qui dégage de la lumière, et l'on en sort avec une envie de trouver la beauté, et peut-être le bonheur, dans les détails qui s'offrent à notre perception...

Surprise: l'Islande ne produit pas que des auteurs de polars, mais aussi des auteures douées de beaucoup de sensibilité, en particulier pour décrire les sentiments complexes que l'on éprouve au contact d'un bébé.
Arnljótur n'a que 22 ans lorsqu'il quitte son père et son pays, pour aller remettre en état le jardin d'un monastère devenu jungle. Une campagne de pêche l'a convaincu qu'il n'était pas fait pour naviguer, lui qui a le mal de mer alors que le navire n'a pas encore quitté le port. Il ne veut pas non plus faire d'études.
Arrêté dans un restaurant perdu dans la forêt, il ne sait quoi répondre lorsque l'aubergiste lui demande ce dont il a envie pour dîner. C'est la pire des questions: il lui reste tant de choses à comprendre et à expérimenter!
C'est vraiment chiant d'être un homme, découvre t'il lorsque débarque Anna. Anna est la mère de sa fille, mais ils ne vivent pas ensemble. Mais quand il observe Anna à la dérobée, il est plutôt content d'avoir eu un enfant avec elle.
Le ton est juste et jamais mièvre pour décrire cet apprentissage que va faire Arnljótur. Cuisiner, changer une couche, faire grandir un bébé, découvrir - ou du moins, essayer de découvrir qui est vraiment Anna, cette jeune femme avec laquelle il a conçu un enfant en un quart de nuit et sans le vouloir. On ne sait pas vraiment ce que pensent les femmes, mais il est certain que leur vie affective est bien plus complexe et plus riche que celle des hommes.
Des moments de sourire aussi lorsqu'il découvre les caractères des moines dont il va retaper le jardin, et en particulier frère Thomas, le cinéphile qui a toujours une cassette vidéo appropriée à la situation, accompagnée d'une profonde sentence sur la vie et sur l'amour.

J'ai mis un peu de temps à entrer dans le livre, avant que la poésie de celui-ci ne m'emporte !

Très beau roman plein d'humanité. La beauté des coeurs et de la nature (les roses principalement) sont presque à toute les pages. Arnljotur et sa fille Flora Sol resteront dans ma mémoire...

Une écriture simple, tendre et remplie d'émotions.
Je le recommande !

Un livre à lire dehors sous un arbre au printemps lorsque d'or tendre ,le soleil couvre le feuillage