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EAN : 9782330056117
376 pages
Actes Sud (04/11/2015)
4.07/5   23 notes
Résumé :
La journaliste Verónica Rosenthal semble tout droit sortie d’une sitcom argentine : trente ans, belle, riche, aimant les after, le bourbon et les hommes. Elle a beaucoup d’amies aux aphorismes éloquents : “Il y a pas de marge de manoeuvre avec les mecs mariés. Ils sont comme des livres de la bibliothèque municipale : un de ces quatre, même si tu les adores, t’es obligée de les rendre.”
Sa curiosité est piquée par un banal fait divers : un conducteur de train ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Pourquoi la fragilité des corps ? Après la lecture du livre je comprends tout l'intérêt du titre. Effectivement le corps, dans son sens incarné de chair vivante, tient lieu de fil aimanté sur lequel viennent s'agglutiner les péripéties du roman et constitue l'enjeu vivant de l'enquête policière.
Que ce soit les corps des amants qui exultent violemment sous l'empire du désir ou les jeunes corps des enfants broyés sous les trains au nom du plaisir pervers et macabre de paris clandestins, le corps-chair représente véritablement le corps de cette formidable enquête policière.
Ce livre m'a impressionné de part sa qualité littéraire et de par le message qu'il nous livre sur la vie et la mort. La fragilité des corps ......
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Déroulé de manière assez lente, sur le rythme de l'enquête journalistique qui lui sert de trame, ce polar argentin donne une vision de l'Argentine entre mafia et misère. La journaliste est un personnage fort, d'un caractère tenace et son reportage nous entraîne dans les bidonvilles d'une ville gangrénée par la corruption où administration, police et magistrats sont corrompus, à la solde de mafieux infiltrés dans la vie politique.
C'est lent, donc, mais le lecteur ne s'ennuie pas tant les personnages sont finement brossés, empathiques malgré leurs défauts et leurs faiblesses. Quelques scènes de sexe ponctuent le récit, comme indispensables à la personnalité hors-norme de Veronica Rosenthal, donnant une intensité particulière à sa relation avec le conducteur de train.
Il pourrait presque s'agir d'un roman d'ambiance, très noir, que d'un vrai policier et c'est en tout cas un bon moment de lecture ! Ça donne envie de retrouver la journaliste comme personnage récurrent d'une série.
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Une jeune journaliste enquête sur le suicide d'un conducteur de train sur Bueno Aires. Son parcours va la mener tout droit à des jeunes pauvres embrigadés par des gens de pouvoir, dans un milieu de paris clandestins.
Loin des thrillers nordiques, ce roman se démarque par son ambiance dans les favelas, en pleine banlieue avec une note de perversité sexuelle bienvenue. Des corps repoussés, une chair attirée, cette enquête se suit avec grand plaisir malgré un déroulement assez convenu.
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Un polar lent mais efficace sur les bas-fonds de l'Argentine perdue entre exploitation de la misère et corruption. Voilà le fil rouge de la fragilité des corps de Sergio Olguín. Ce dernier, né à Buenos Aires en 1967, est journaliste culturel et romancier. Il a publié plusieurs romans, tous inédits en France, à l'exception d'un ouvrage pour la jeunesse : Une équipe de rêve (Seuil, 2006) où l'on retrouve le football et les bidonvilles.

Veronica Rosenthal est une journaliste au caractère trempé et tenace. Son père est un magistrat de renom et elle évolue dans les sphères branchées de Buenos Aires. Mais un fait divers attise sa curiosité : le suicide d'un conducteur de trains qui laisse une lettre d'adieu ambigüe évoquant des enfants déterminés à se faire happer par les locomotives. Epaulée par un junkie sur la voie de la rédemption, Veronica mène son enquête jusqu'au coeur des bidonvilles. Où la corruption règne en maître et où les vies de ces gamins qui n'ont que le football en tête ne valent pas plus qu'une cannette de coca.

Un polar lent mais efficace. Une plongée dans la corruption argentine où les puissants sont de bons vieux méchants. Un travail approfondi sur le mal-être des cheminots confrontés au suicide sur voie. Une violence à la fois sourde et mécanique, un peu trash quand l'auteur évoque les corps démembrés sur les rails.
Les scènes de sexe façon 50 nuances de gris entre Veronica et le cheminot m'ont semblé superflues. Mais il semblerait que cela devienne monnaie courante dans les polars actuellement…
Lien : https://deambulationsrennais..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Il n'y a pas beaucoup de marge de manoeuvre avec les mecs mariés. Ils sont comme des livres de la bibliothèque municipale: un de ces quatre, même si tu les adores, t'es obligée de les rendre.
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Elle évita soigneusement de se regarder dans le miroir de la chambre, une habitude qu’elle avait prise le jour de ses trente ans, quand son corps avait décidé de s’adapter à la nouvelle décennie. Ne pas se regarder lui devenait plus indispensable chaque jour. Elle s’était juré de reprendre le sport, d’aller courir au parc Centenario ou d’avoir recours à la chirurgie esthétique, trois résolutions qu’elle remettait toujours au lendemain depuis qu’elle avait découvert que les hommes étaient loin d’être aussi critiques que ce qu’elle pouvait imaginer.
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En d'autres temps, ceux qui connaissaient le mieux l'âme et ses secrets étaient les poètes. Si l'humanité est entre les mains des psychologues et des journalistes, elle vit des temps difficiles. p.33
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Un suicidé assassin, un criminel accablé par la culpabilité. Ça sonnait pas mal. Certes il manquait un peu de matière journalistique pour en faire un article de fond, mais c’était une bonne histoire. Verónica ne couvrait pas souvent de faits divers, mais les histoires macabres l’avaient toujours intéressée. Elle rêvait de faire la chronique d’un tueur anthropophage ou d’une mãe umbanda qui boirait le sang de jeunes vierges.
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L’entière vérité sur quelqu’un ou sur quelque chose ne peut être contée qu’à travers un roman.
STEPHEN VIZINCZEY
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