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J'ai reçu cette BD dans le cadre de l'opération Masse Critique. Je remercie l'équipe de Babelio ainsi que les Editions Bamboo pour cette belle découverte.

Ce qu'il y a de pratique avec cette petite série (je dis "petite" car, pour l'instant, elle ne compte que deux tomes), c'est que chaque album peut se lire indépendamment. Très pratique donc, surtout pour moi qui n'avais, vous l'aurez compris, pas lu le précédent, ne sachant même pas qu'une telle bande dessinée existait. Basée sur un fait réel, elle relate une anecdote tout en la fondant dans L Histoire. Il faut dire que les auteurs se sont appuyés non seulement sur des documents d'époque mais encore sur un historien spécialiste de cette période, Jean-Yves le Naour. Voilà un gage de sérieux qui fait de cet album quelque chose d'à la fois ludique et pédagogique. La mise en scène des personnages et du décor est extraordinaire. Mordante et drôle, l'histoire relatée permet d'en apprendre un peu plus sur ce conflit mondial et, plus précisément, sur le quotidien de nos poilus. le petit dossier situé à la fin de ce tome permet de comprendre toute la finesse des dessins ainsi que le désir de mettre en exergue la réalité du terrain. Je ne connaissais pas l'anecdote en question (l'histoire d'une oreille coupée appartenant à un allemand remise, par un soldat français, à l'ennemi, pour ne pas désavouer l'armée française) et cela m'a permis de faire des recherches plus approfondies.

Je ne tarderai pas à acheter le tome 1 et je suivrai avec intérêt les parutions de cette série.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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[ Livre reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique. Je remercie les trois ours et Emmeline pour leur confiance.]

Je pourrais vous y mener. Tenter en quelques phrases maladroites de vous faire pénétrer dans cette bande dessinée de Ollier et Marko. Pensez, une oeuvre qui s'ouvre sur " le dormeur du val " de M. Rimbaud... Mais j'ai décidé de vous arrêter à la couverture tant elle se suffit à elle-même...

Le blanc paysage qui sert de décor nous donne une époque : L'hiver et le bleu-horizon des uniformes, un temps: Janvier 1917. La silhouette en arrière-plan permet de supposer un lieu ; L'usine Kuhlbaum dans les environs de Bachdorf, les Vosges. Encore une histoire de ligne bleue.
Ils sont trois sujets à occuper l'espace central de l'oeuvre. le plus apeuré à main gauche est le Caporal Ambroise Palette. Boulanger de son état dans le civil, bon sens et sens du devoir fait homme, combinaison plutôt rare...L'instant le prive de son indispensable accessoire, sa pipe. En souhaitant que la dangereuse situation dans laquelle il s'est fourré ne la lui fasse pas casser définitivement... Au centre, tel un gerfaut se hissant vers les cieux accroché à son gonfalon d'hermine, le Capitaine Mougin. L'officier-commandant de la 3ème Escouade du 435ème Régiment d'Infanterie de Ligne se croit probablement à l'abri sous son étendard. C'est qu'il a de l'honneur le bougre. Cet honneur qu'il ne veut abandonner aux horreurs du Premier Conflit Mondial. et le conduit, lui et ses subordonnés, ici, en cet instant. le grand gaillard à main droite est le soldat Le Bourhis dit " le bourru ". Montagne de force taciturne mais loyal compagnon. Ami du Caporal depuis que les caprices de la guerre les ont désignés ensemble volontaires pour prendre en charge " la roulade " - le chariot-cantine – du Régiment. Mais ceci est une autre péripétie qui s'inscrit dans le premier illustré de nos compères.
Au premier plan, les canons de trois Gewehr 98 , arme de dotation de la troupe teutonne en ces temps bellicistes.

La raison de cet instant immortalisé ? Elle est contenue dans le sous-titre " L'oreille coupée". Si l'honneur est affaire d'officiers, les " coups-de-mains '" sont affaire des compagnies franches. de ces sales confrontations fort bien illustrées par cette célèbre production du cinématographe – parlant ! - " Capitaine Conan ". Parfois ces francs-tireurs rapportent de macabres trophées...
... Que certaines inclinaisons civilisées quelque peu surannées réprouvent au plus haut point.

Je ne suis pas totalement convaincu par la démonstration de l'historien Jean-Yves le Naour en préface qui fait de Palette et Le Bourhis nos tuniques bleues-horizon. L'image y est bien plus travaillée et si le propos se veut tout aussi léger, le sujet est plus grave. Car comme le dit le Lieutenant Charton, commandant de ce corps-franc : " Certaines boutades raisonnent de façon particulière dans les têtes vides." Gravité dans la légèreté , légèreté dans la gravité : Un ton juste, comme ces vieilles productions gramophoniques de l'époque...
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Voici le second tome d'une série autour de la Première Guerre mondiale qui peut intéresser un public de jeunes d'une dizaine d'années et d'adultes. Tant par l'ambiance colorée, que par certaines caractéristiques du récit, cette série rappelle les "Tuniques bleus". Si le premier tome se déroulait à l'été 1916 en Picardie dans les tranchées, nous voilà maintenant au début du printemps suivant dans le Massif vosgien. Les deux héros que sont les poilus Palette et le Bourhis du 435e RI vont accompagner leur capitaine, vers le côté allemand du front. Ce dernier a été scandalisé de trouver une oreille prise comme trophée par un membre d'une section d'assaut française (appelée en fait "compagnie de grenadiers d'élite de régiment") à un soldat allemand mort lors de l'expédition. Il décide d'aller la rendre à son propriétaire. Il est par ailleurs notoire que la propagande d'Outre-Rhin accusait les troupes françaises noires de se confectionner des colliers d'oreilles coupées. Accueillie respectueusement côté allemand, l'initiative est sur le point de causer de très gros ennuis à nos héros (qui avaient accompagné leur capitaine dans l'aventure) à leur retour. On note au passage des réflexions mises dans la bouche des acteurs qui apportent de réelles informations historiques, comme celles au sujet des qualités des tranchées allemandes. Un chagrin prévisible pour les jeunes lecteurs, il n'est plus question du frère du jeune Bixente, ce dernier était monté au front pour le retrouver. Accompagné d'un singe surnommé " Salopiot", Bixente garde un rôle non négligeable dans l'intrigue.
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Nos Godillots sont maintenant cantonnés dans les Vosges, en plein hiver. Outre le froid vosgien et les soldats ennemis, ils doivent composer avec une escouade de corps francs et parmi Berthier, brute de son état. Qui a malencontreusement perdu un "trophée" de guerre. Il n'en faut pas plus au capitaine Mougin, qui va faire ce que lui commande l'honneur : rapporter le dit "trophée" et s'excuser. Derrière les lignes ennemies.
Parler des horreurs de la Première Guerre sans les montrer ou à peine, c'est grand. le comique est là, pourtant le ton est grave, la violence est bien présente. L'intelligence et l'honneur ont bien du mal à s'imposer face à la bêtise et à la barbarie. Et surtout, pour combien de temps ?
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Je tiens à avertir un éventuel lecteur de cette critique que ma culture en BD est assez restreinte (je veux dire par là encore plus limitée que le reste). Pour résumé, après le stade classique de "Lucky Lucke", "Astérix" et "Tintin", j'ai survolé celui de "Yakari", "Jojo", "Cédric" et "Titeuf" pour m'arrêter au dernier album des "Pompiers" (et ceci grâce en partie à mes deux garçons).
Merci donc à Babelio et aux Editions Bamboo d'avoir participé, par l'envoi de ce deuxième tome des "Godillots" à l'amélioration de cette culture de basse fosse.
Je n'imaginais même pas que l'on puisse faire une bande dessinée sur un thème aussi dramatique que la guerre 14-18. Mission réussie ! Bravo à Olier pour cette belle parenthèse (inspirée d'un fait réel) de la vie de nos Poilus, si pleine d'humanité. Félicitations à Marko pour les dessins de ses protagonistes et à ses aquarelles où le bleu et le blanc, couleurs dominantes pour les extérieurs traduisent bien l'ambiance du front.
C'est vraiment une approche inhabituelle, d'ordinaire accès sur l'horreur, de ce conflit mondial. Mention "très bien" aussi pour "La Gazette des Godillots" avec les reportages très drôles du correspondant de guerre Yvon Touffer-Paitey.
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Deuxième opus des aventures de Palette et le Bourru où ont aborde un aspect assez dramatique de la guerre des tranchées : les actes de barbarie, dans ce cas précis une mutilation post-mortem d'un soldat ennemi gardé en trophée.
Les Godillots vont accompagner leur officier au-delà des rangs ennemis qui veut montrer qu'au-delà des horreurs de la guerre, l'honneur existe toujours.

le thème est peut-être grave mais on retrouve l'humour du premier tome, les couleurs (palette de bleu et gris pour un décor hivernal) et toujours des allusions à d'autres oeuvres.

Cela se lit toujours bien et j'ai hâte de pouvoir lire la suite.

A partir de 11 ans
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De magnifiques graphismes, des personnages attachants, une histoire originale, un peu en marge des combats, cette BD de grande qualité propose une vision un peu décalée de la guerre 14-18. Nous ne sommes pas dans les tranchées, nous n'assistons pas aux assauts, mais nous n'en ressentons pas moins à quel point cette Grande Guerre a pu rendre les hommes fous. Déjà dans le tome 1, un soldat français "pétait les plombs", prêt à tout pour se tirer de là. Cette fois encore, c'est la folie qui guette certains soldats, y compris le capitaine, et qui les pousse à des actes insensés comme aller couper l'oreille d'un ennemi. Les dialogues sont toujours aussi enlevés et le langage aussi fleuri, ce qui est un vrai bonheur de lecture. Beaucoup d'humanité se dégage de cette histoire où il n'y a ni gagnants ni perdants, ni amis ni ennemis, et aucun jugement de valeur, mais simplement des hommes.
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Le second tome de cette série sur la Première guerre mondiale nous emmène au coeur de l'ennemi, chez les allemands. le capitaine souhaite présenter des excuses pour un acte barbare commis par l'un des siens, un membre d'une section d'assaut, l'acte en question est en fait un trophée récupéré sur le cadavre d'un allemand, une oreille, que le capitaine compte bien rendre à la hiérarchie de celui-ci.
L'accueil allemand est courtois et bienveillant, le capitaine et les deux soldats sont invités à dîner, le souci se situe dans les rangs français puisque un grand ponte de l'armée décide de passer en revue ses troupes et risque de ne pas trop apprécier l'initiative du capitaine. La solidarité fait ses preuves encore une fois dans ce tome puisque nos deux héros peuvent compter sur l'appui de leurs camarades pour ne pas risquer d'être accusé d'entente avec l'ennemi.

Dans cet épisode le jeune garçon recueilli par nos héros, Bixente, et par toute l'unité se fait un ami, un singe nommé "Salopiot". La quête de Bixente, parti à la recherche de son grand frère, est mise de côté dans ce tome même si elle demeure un mystère que j'aimerais beaucoup voir résolu.

Toujours autant d'informations sur cette guerre et cette fois ci sur les tranchées allemandes. Une série que devrait plaire au jeune lectorat et aux adultes. Les auteurs intègrent toujours une touche d'humour dans ces textes et des expressions bien charmantes ;)
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Je n'ai pas retrouvé dans ce deuxième tome l'humour et la touche de suspense que j'avais appréciés dans le premier. Cette fois il est plutôt question de la dignité des hommes, au-delà de leur fonction de soldat. Ce que certains prennent pour de la fraternisation avec l'ennemi est en réalité une question d'honneur : la guerre est suffisamment barbare pour ne pas rajouter d'humiliations et de violences inutiles. le contraste entre le campement allemand et le français est d'ailleurs saisissant : l'ennemi est bien plus raffiné et courtois ! N'oublions pas que les hommes envoyés sur le front, peu importe leur camp, sont tous immergés malgré eux dans un conflit qui les dépasse... Bien sûr quelques gags ici ou là viennent alléger l'atmosphère, mais j'ai tout de même moins accroché à cet album-ci.
Lien : http://www.takalirsa.fr/les-..
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J'aime bien cette bande dessinée. Les personnages sont attachants. On y retrouve de l'humour et aussi une belle solidarité entre les personnages. le thème de la guerre attirera certainement les garçons.
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