J'ai rencontré
Eric Oliva au festival du polar de Vienne en novembre 2019. Je ne connaissais pas cet auteur. Lors de notre rencontre, il a gentiment pris le temps de m'expliquer et de commenter l'ensemble de sa bibliographie. Il m'a présenté
Hotspots en le disant « si vous aimez l'hémoglobine, vous aimerez
Hotspots ». Et il avait raison !
L'histoire débute avec une famille de restaurateurs sauvagement assassinée. C'est au groupe Klein de la PJ de Nice que l'enquête est confiée. D'autres personnes vont être assassinées sur le même mode, toujours voire plus sauvagement et à un rythme effréné. L'enquête piétine, le tueur est organisé, ne laisse aucun indice, en apparence. La clé de l'enquête est résumée dans le titre du roman «
Hotspots ». C'est ce qui le mènera à sa perte.
Au fur et à mesure que l'histoire avance, on découvre un tueur tourmenté, parano. Des comportements anodins, à priori, de personnes croisées au hasard, sont considérés par le tueur comme un affront, une attaque personnelle. Il doit donc se venger, les faire payer.
Eric Oliva est flic dans la vie, ça se ressent tout au long de l'enquête. Pas de cliché de flics torturés, alcooliques,… Un vrai déroulé d'enquête avec même, un lexique en fin de livre.
Son style d'écriture est agréable à lire, rythmé, percutant. Pas de blabla inutile.
J'avais deviné avant la fin l'identité du tueur mais ça n'a rien enlevé à l'intérêt de l'histoire. Ca ne gâche pas l'intrique.
Un seul bémol pour moi : les personnages restent trop superficiels. Ils sont trop nombreux pour pouvoir approfondir leur personnalité un par un, mais peut-être, au moins celle du tueur…
Avertissement particulier aux âmes sensibles : c'est parfois quelque fois très hard !