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EAN : 9782819501930
573 pages
Les Nouveaux Auteurs (29/03/2012)
3.23/5   26 notes
Résumé :
Prix VSD du Polar 2012 - Coup de coeur de Jean-Christophe Grangé. En France, une série d'attentats sans précédent conduit le gouvernement à prendre des mesures renforçant son pouvoir. Deux ans plus tard, entre les deux tours de l'élection présidentielle, une journaliste, Alexandra Decaze, assiste à l'assassinat de celui qui devait lui apporter les preuves d'une fraude électorale massive. La jeune femme est à son tour agressée peu après et sauvée in extremis par Phil... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Christian Olivaux est un auteur de 49 ans, ancien militaire et ancien breton (mais n'est-on pas breton à vie quand on est né en Bretagne ?).

« Piège numérique » est son deuxième livre édité après « le Pentacle » paru en 2008.

« Piège numérique » a reçu le prix VSD des mains de Jean-Christophe Grangé ce qui lui vaut cet encart accrocheur, sur la jaquette : « le coup de coeur de Jean-Christophe Grangé ».

Apparemment, il a été évalué sous un autre titre « Démocratie numérique » que je trouvais bien meilleur.

Le roman s'étale sur presque 600 pages.

Je dis volontairement « s'étale », mot qui peut paraître péjoratif, mais c'est bien pour spécifié que ce roman aurait mérité d'être un peu plus condensé.
Ce roman de Christian Olivaux est agaçant à plus d'un titre. Déjà parce que le sujet était intéressant et aurait pu donner un livre haletant. Ensuite, parce que les personnages sont très stéréotypés. Aussi parce que, comme souvent, la romance entre le héros et la belle parasite totalement l'histoire. Enfin, parce que l'on a l'impression de lire un manuscrit qui n'a pas encore subi un travail d'édition.

Attention, si vous êtes en train de lire ce livre ou bien si vous avez l'intention de le lire, la suite peut vous révéler des éléments de l'histoire.

Avec cette histoire de fraude électorale à échelle nationale mâtinée de terrorisme, l'auteur aurait pu nous livrer un roman exaltant, pourtant, faute de nous proposer des personnages attachants et originaux et à force de sombrer dans la romance inadéquate, l'auteur ne nous livre, au final, qu'une histoire un peu lassante d'autant qu'elle s'étire sur presque 600 pages.

Ne vous y trompez pas, tout ou presque est manichéen dans cette histoire et cousu de fil blanc. le héros est jeune, beau, généreux, fort, du côté de l'opprimé et du faible, célibataire. L'héroïne est forte et faible à la fois, belle, sexy, courageuse...

Les amis du héros sont beaux, jeunes, riches, amoureux, généreux, intelligents...

Les gros sont forcément veules, jaloux, hypocrites ou bien vulgaires, dégoutants, puants...
Même quand l'auteur tente de contrer un stéréotype, c'est pour plonger dans un autre. Ainsi, le seul ami flic de Darlan est en fait un salaud alors que le supérieur que Darlan déteste est en fait le seul flic intègre et celui qui lui sauvera la peau...

Stéréotypes êtes-vous, là ? Bien sûr. Darlan est un mec jeune et beau, mais un peu typé et issu des cités. C'était une racaille, mais une racaille gentille qui n'hésitait pas à se mouiller pour aider les pauvres. Decaze est une journaliste belle, cultivée, dédaigneuse... Les deux ne se supportent pas, mais les deux sont attirés l'un par l'autre... Quelle belle romance ! Alors qu'ils sont accusés de terrorisme et poursuivis par la police et des tueurs, dans un moment de grand danger, le seul but de chacun est d'essayer de se faire valoir aux yeux de l'autre.

Mais, si l'on peut admettre que cette romance à clichés puisse plaire à un certain lectorat (les habitués des romans édités par Harlequin, par exemple), on peut quand même reprocher à l'éditeur d'avoir bâclé un peu trop son travail.

D'abord, le livre est trop long, l'auteur prolonge des scènes inutiles qui ne font que ralentir l'action, et ce, dès le début du roman. Par exemple, Olivaux s'évertue à nous présenter des personnages présents dans un TGV, à grand renfort de noms et de renseignements, le tout sur près de dix pages alors que le train va exploser et les personnages mourir et ne plus jamais être utiles à l'histoire.

De même, la romance aurait mérité à être un peu plus diluée et moins « guimauve ».

Enfin, durant ma lecture, j'ai dû m'arrêter plusieurs fois à cause de répétitions indigestes. Alors, certes, à force de travailler sur mes textes ou ceux des autres, je finis probablement par être plus sensible aux répétitions, mais tout de même.

Pourtant, comme je le disais, l'histoire avait du potentiel. Un jeune flic un peu en marge puisqu'ancien détenu pour piratage informatique, il est remis dans le droit chemin et voit son casier judiciaire effacé ainsi qu'un poste à la DCRI proposé par un flic qui croit en son potentiel.

Tout va pour le mieux, ou presque, pour Darlan, il fait un boulot utile, qui lui plaît et fait reconnaître ses grandes qualités d'informaticien au point de devenir un membre irremplaçable de l'équipe. Son boulot, surveiller, fouiller, la vie des autres à travers Internet et les systèmes informatiques. Darlan aime tellement son boulot qu'il s'est équipé, chez lui, d'un matériel très puissant qui peut se connecter aux systèmes de la DCRI grâce à une porte qu'il a prévue dans les logiciels qu'il a créés pour sa profession.

À la suite à un attentat, un TGV explose, provoquant des dizaines de morts et permettant au pouvoir en place de faire voter des lois liberticides au nom de la lutte antiterroriste.

Mais ces derniers temps, des individus auxquels s'intéresse la DCRI sont abattus.

De son côté, Alex Decaze est une journaliste un peu frustrée. Elle est chargée d'écrire des articles chaque semaine sur les théories du complot, elle prend un peu son boulot à la légère jusqu'à ce qu'une personne l'appelle pour lui parler d'un complot à grande échelle. D'abord railleuse, elle finit par prendre son interlocuteur au sérieux quand celui-ci lui explique que son ami qui avait mis au point un système électronique évolué a été assassiné et que sa création a été copiée par l'armée.

Alex donne rendez-vous au mystérieux personnage à la terrasse d'un café, mais, alors qu'elle le voit arriver, ce dernier est abattu par un motard qui s'enfuit. Alex s'approche du mort, ce dernier a juste le temps de lui demander d'aller chez lui avant de mourir. Elle prend la sacoche banane du mort et quitte les lieux du meurtre. Elle prévoit alors de se rendre avec sa supérieure qui est aussi son amie, chez le mort, le soir même.

Le soir, Darlan suit toute l'affaire depuis chez lui. Il écoute l'intervention de la DCRI qui arrête la supérieure, mais intercepte une conversation cryptée qui commandite l'assassinat de la journaliste.
N'écoutant que son courage, Darlan se rend sur les lieux et a tout juste le temps d'extirper la journaliste de l'incendie qui ravage l'appartement du mort.

Le flic ramène la journaliste chez lui et, alors qu'il mène ses recherches, il découvre que la journaliste est accusée de terrorisme, mais, dans le même temps, il est repéré et comprend qu'il va devoir s'enfuir avec la journaliste pour découvrir qui a commandité la mort de celle-ci.

Il se réfugie alors chez des amies, experts en informatique et en électronique et ils vont découvrir que toute l'affaire tourne autour d'une fraude électorale pour le deuxième tour des élections présidentielles qui va opposer le pouvoir en place au parti de l'extrême droite.

C'est cette dernière question qui était bien intéressante. Vaut-il mieux être dirigé par un gouvernement modéré qui a triché pour se faire élire plutôt que par un parti d'extrême droite élu démocratiquement ? Pourtant, l'auteur ne fait qu'effleurer le sujet, personne ne s'inquiétant réellement de cette question.

En tant que Noir, il aurait été normal que Darlan ait des scrupules à permettre à l'extrême droite d'arriver au pouvoir, mais non, jamais il ne se pose la question.

Bref, si l'on ajoute une fin pas vraiment terrible et totalement prévisible et par le lecteur et normalement par le flic et la journaliste (l'extrême droite arrive au pouvoir et use du système permettant la fraude pour remporter les prochaines élections et obtenir les pleins pouvoirs) on obtient, au final, un livre un peu lassant, pas très intéressant et qui ne marquera pas les esprits.

Dommage, d'autant que monsieur Grangé nous avait laissé espérer le meilleur.
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Pie numérique nous plonge dans l'univers très sombre et angoissant du terrorisme. Après une attaque de certains lieux publics à Paris, c'est un TGV qui est détourné à Lyon et provoque des centaines de morts. Alors que les forces publiques privilégient la thèse d'al Qaida au Maghreb Islamique, une affaire parallèle vient troubler les pistes. Alexandra Decaze, journaliste-reporter pour un quotidien Lyonnais, reçoit un appel plutôt étrange dans lequel un homme, Fallière, lui demande de le rencontrer à un café afin de lui soumettre un complot qui est en train de se jouer... Christian OLIVAUX va s'attacher à dérouler le fil de ce complot et le lien que celui-ci peut avoir avec les attentats.

Mon avis : Christian OLIVAUX nous fait voyager non seulement dans l'univers très confidentiel de la DCRI (ex- Renseignements Généraux), dans les dédales de la lutte anti-terrorisme, mais aussi dans la France entière. Il nous décrit avec beaucoup de tendresse de nombreux endroits qui semblent être chers à son coeur, cet aspect n'étant bien entendu (et heureusement) pas prioritaire dans l'ouvrage.


L'auteur dirige son lecteur avec brio. A chaque instant, il sait où nous emmener et ce que l'on doit savoir pour la suite de son histoire. Il sait surtout mener grandement le suspense. Les pages défilent sans que l'on s'y perde dans ce monde si complexe et troublé de la police scientifique. On tremble avec les personnages, on espère avec eux, avec la même rage.
On retrouve tous les ingrédients qui sont la base essentielle d'un bon polar : la course poursuite, quelques fusillades, des enquêtes, un peu d'amour, de l'amitié etc...
Alors certes, ce livre n'a probablement rien de révolutionnaire, mais le thème est selon moi original, résolument moderne. La trame est très bien menée et on ne s'ennuie pas une seconde.

Le titre de l'ouvrage résume assez bien son contenu : on y parle grandement de numérique puisque l'un des personnages principaux, Philippe DARLAN, membre de la DCRI est spécialiste de la traque sur le web. Quant à la démocratie, elle est au coeur de l'intrigue.
Cependant, celui-ci ne me semble pas porter très bien le livre en lui-même. Un certain manque de poésie...

le style : C'est là où le bât blesse ! Christian OLIVAUX utilise un langage, certes très efficace au vu de l'histoire qu'il nous sert, mais qui manque cruellement de recherche. On ne ressent aucune poésie (mis à part peut-être lors de la description des endroits par lesquels ils passent...), le style est plat, limite scolaire. On aurait aimé davantage de voyage dans les mots, à l'instar de celui qu'il nous propose à travers la France.
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Ce bouquin m'a attiré de par son pitch mais aussi pour le coup de coeur de Jean-Christophe Grangé (président du jury du prix VSD du polar en 2012, prix remporté par ce roman soit dit en passant), en matière de thriller il reste quand même une référence parmi les auteurs français ; forcément ça a de quoi éveiller la curiosité des adeptes du genre.

Même si l'intrigue parait quelque peu abracadabrante et s'avère parfois prévisible (le traître de la DCRI était aussi évident qu'un furoncle purulent sur le nez et malheureusement la fin aussi était aisée à deviner) je dois reconnaître que l'on se laisse facilement entrainer dans cette aventure rythmée et pleine de rebondissements. Sans être particulièrement fouillés les personnages sont crédibles (y compris certains « acteurs » secondaires), Philippe n'est pas un super-flic de terrain, lui son truc c'est de trifouiller dans les méandres du monde virtuel afin d'y dénicher un maximum d'informations, pas vraiment le genre Inspecteur Harry ; qui plus est l'amour vache à la sauce je t'aime ; moi non plus entre lui et Alexandra apporte un peu de légèreté à l'ensemble.

Pour les plus paranos et les adeptes de la théorie du complot (deux catégories d'individus auxquelles je n'appartient pas) je tiens à rappeler qu'il s'agit là d'une fiction, ce Patriot Act version française n'a jamais été voté de fait la DCRI n'a pas les moyens de surveillance étendus évoqués dans ce récit (en admettant que cela soit techniquement possible) ; de fait économisez votre salive plutôt que de cracher votre venin contre Big Brother et consorts.
Lien : http://amnezik666.wordpress...
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J'en conviens : ce polar est bien écrit mais il manque quelque chose.

Il manque de l'originalité, des personnages originaux et profonds, une vraie fin et pas « la suite au prochain numéro ». Il manque un « waouh quelle claque »,

Alors, « au suivant ! »
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Roman qui se lit facilement, peut-être trop facilement.

Les personnages sont assez stéréotypés, l'intrigue, qui se veut complexe, ne l'est pas vraiment.

La lecture est plaisante, j'avoue avoir sauté de plus en plus de paragraphes en ayant hâte de terminer, et de passer à un autre bouquin avec davantage de profondeur.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
– Pardonnez-moi, mais j’ai beaucoup de mal à adhérer à ce truc. Pour moi, un livre c’est une couverture, des pages en papier, de l’encre, une odeur. Certainement pas ça.
– Vous avez essayé de partir en voyage avec votre bibliothèque ? Moi je peux, et j’ai en plus des dictionnaires, une vidéothèque bien pourvue, de la musique pour des centaines d’heures et un accès illimité au monde. Essayez d’en faire autant avec un bouquin.
Alexandra tourna encore l’objet dans ses mains pendant quelques instants et se demanda quelle serait la réaction du policier si elle le laissait tomber par terre, juste pour comparer avec un livre papier, puis le rendit à son propriétaire.
– Je pense que mon bouquin papier n’a pas besoin d’être rechargé et ne risque pas de se refermer tout seul au milieu d’un passage palpitant, faute de pile.
– C’est bien possible, mais je suis pour le progrès et vouloir ignorer le progrès conduit à l’obscurantisme. Avec ce type de joujou, n’importe qui a accès à la plus grande bibliothèque du monde sans se déplacer. L’évolution de l’espèce humaine est dans l’ordre des choses.
– Je pense que le jour où ces machins remplaceront les livres papier, nous entrerons dans une phase de déclin. Une toute petite part de l’humanité aura accès à la connaissance et les autres n’auront même plus le choix de s’instruire avec un livre. Parce qu’à mon avis, on ne trouve pas ce gadget au milieu du désert. Par ailleurs, aux endroits où la culture et la connaissance n’arrivent pas encore, il n’y a pas d’électricité.
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À partir du moment où les principales chaînes de télévision privées appartiennent à des groupes contrôlés par des hommes politiques et que les canaux publics sont dirigés par des gens nommés par le gouvernement en place et dépendent des subsides de l’État pour survivre, il ne faut pas s’attendre à des miracles en terme d’indépendance.
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Alexandra marqua un temps d'arrêt lorsqu'elle franchit le seuil du salon du policier, en découvrant l'invraisemblable agencement d'ordinateurs qui en occupait la plus grande partie.
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"nous leur avons servi sur un plateau ce dont ils avaient besoin pour asseoir leur pouvoir."
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