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Critique de dreamworld


Je ne sais même pas par où commencer, je ne sais même pas quoi dire. Ce livre m'a laissée toute bouleversée. Je ressens tellement de choses mais je ne parviens pas à mettre de mots dessus. Je suis surprise, estomaquée, touchée. J'ai juste adoré.

Ce roman, écrit par celle qui doit être l'une de mes auteurs préférés, la première que j'ai adorée, raconte l'histoire de deux soeurs, Nick et Dara, quelques mois après leur accident de voiture. Nick, la grande soeur, est plutôt du genre fille modèle, calme, à faire rarement la fête, à ne jamais poser de problème, alors que Dara, née onze mois après Nick, est une jolie fille populaire qui attire beaucoup de garçons et profite à fond de sa jeunesse. Elles ont toujours été très proches, mais on apprend au fil des pages qu'elles se sont un peu éloignées peu avant l'accident, notamment à propos d'un garçon nommé Parker, ancien meilleur ami de Nick et en situation « c'est compliqué » avec Dara.

On voit ainsi le retour à la vie des deux jeunes filles qui s'évitent et ne se parlent plus. Tout semble à peu près normal et banal, juste une histoire entre deux soeurs, une histoire d'amitié, d'amour, de famille, une histoire comme il semble en exister beaucoup d'autres. Un évènement ramène un petit côté « policier » : la disparition de Madeline, une petite fille de 9 ans. Cela soulève quelques questions et on se concentre sur cet élément sans nous rendre compte que l'auteur nous berne totalement.
En effet, grâce à son écriture toujours parfaite, le top du top, la crème de la crème, l'auteur nous fait rentrer dans son monde et nous mène là où elle veut, nous dupe sans que nous ne nous en rendions compte. J'ai ainsi pu retrouver la mélodie des mots de Lauren Oliver, le style de phrase et sa façon d'écrire dont je suis tombée amoureuse dès Delirium, le premier roman que j'ai lu d'elle, cette écriture remplie de détails et totalement réaliste qui nous plonge dans son histoire et nous rend accro.

Au niveau des personnages, j'ai tout de suite bien aimé les deux soeurs, notamment Nick, à qui je m'identifiais plus, même si j'ai tout de même apprécié Dara, comme si c'était réellement ma petite soeur. On rentre dans leurs querelles, suit leurs vies, revit leurs souvenirs, comme si c'était les nôtres. On finit par s'attacher réellement à elles deux, si bien que je suis certaine que la fin en a brisé plus d'un. de même, j'ai bien aimé Parker, ce garçon un peu étrange par moment, qui est étroitement liée à ces deux soeurs.

L'histoire est écrite à la première personne, séparée entre certains chapitres du point de vue de Nick et d'autres de celui de Dara. Quelques uns sont des retours dans le passé et cela m'a un peu perturbée car il faut faire attention aux dates pour ne pas se perdre, mais je m'y suis très vite habituée et ça ne m'a plus gênée. Les chapitres sont aussi séparés par quelques parties du journal intime de Dara, des articles de journaux, des mails, des lettres il me semble, et un ou deux sms. Cela rend l'histoire plus vivante, plus réelle.

Au départ, même si l'histoire semble un peu banale, on peut pressentir que quelque chose cloche, qu'il nous manque une info importante, sans réellement y faire attention. Je me suis surprise à penser « c'est trop cool, en plus c'est un livre de Lauren Oliver, donc il est super bien écrit et tout, mais après, l'histoire n'a rien d'extraordinaire ». Détrompez-vous ! Lorsque je suis arrivée vers la fin de l'histoire, j'ai compris mon erreur. C'est là que tout commence réellement. Les événements s'enchainent, on ne comprend plus rien, ou on ne veut plus comprendre, et une grande surprise souvient, qui bouleverse tout depuis le début. La fin nous donne juste envie de relire le livre, sous un regard nouveau, et en même temps j'ai l'impression que plus jamais rien ne sera comme avant, que je ne ressentirais plus jamais ce que j'ai ressenti en découvrant la révélation justement parce que je connais « le truc », comme lorsqu'on connait le secret d'un tour de magie et qu'on ne le trouve plus aussi fascinant que ça, tout compte fait.

Au moment de la révélation, on est perdu, on se dit que ce n'est pas possible, qu'on n'a pas pu passer à côté de ça, mais en y réfléchissant on se rend compte que tout colle parfaitement, que c'est totalement logique. C'est vraiment cohérent. Et c'est horrible, parce qu'on ne l'a pas remarqué, et qu'on n'y pensait pas du tout. On cherchait autre chose. Lauren Oliver a réellement réussi à me mener sur une fausse piste, chose à laquelle je ne m'attendais pas du tout. J'ai effectivement l'habitude de deviner très vite ce qu'il va se passer ensuite dans ma lecture ou j'ai eu moins un léger pressentiment. Là, je ne m'y attendais vraiment pas.

Enfin bref. Pour finir, je dirais que j'ai également apprécié la fin, pas plus que ça, mais elle est quand même bien. En effet, il y a une vraie fin. L'auteur ne nous laisse pas en plan mais nous montre ce qu'il se passe, après. Elle aurait pu s'arrêter quelques pages avant et j'ai aimé qu'elle nous montre comment les choses se sont remises dans l'ordre. J'adore !

Donc voilà. Je sais que c'est une critique assez longue qui ne dit rien, qui tourne en rond et répète encore et encore qu'il s'est passé quelque chose qui m'a totalement surprise. Mais il n'y a que ça de vraiment important à dire. C'est vraiment l'élément du livre, ce qui fait tout, ce qui le rend superbe, splendide, frappant. Il est déjà touchant sans, il est mignon, il est triste et un peu passionnant. Mais avec ça, c'est juste parfait. Vraiment. Je le conseille à tout le monde. Et en même temps, j'ai peur qu'après avoir lu ceci, vous vous attendiez à un truc génial et que vous soyez déçus. C'est vrai que j'ai un peu tendance à m'enflammer.

Enfin lisez-le. Sans rien en attendre. Faite-vous votre avis. Mais surtout, ne vous arrêtez pas en route. Lisez jusqu'au bout, jusqu'à la fin, même si vous vous ennuyez, même si vous trouvez que ça tourne en rond. Lauren Oliver en vaut le coup. Absences en vaut le coup. Lisez-le. Et soyez surpris.
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