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FBP: Federal Bureau of Physics tome 1 sur 1

Robbi Rodriguez (Illustrateur)
EAN : 9781401245108
160 pages
Vertigo (25/02/2014)
3.5/5   3 notes
Résumé :
Wormholes in your kitchen. Gravity failures at school. Quantum tornadoes tearing through the midwest. As with all natural disasters, people do what they always do: They adapt and survive. And if things get really bad, the Federal Bureau of Physics (FBP) is only a call away.

FBP: Federal Bureau of Physics is the story of Adam Hardy: Young, brash and smart, he's a rising star at the FBP, but when a gravity failure leads to the creation of an alternate d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome contient les épisodes 1 à 7 d'une série indépendante de toute autre. Ces épisodes sont initialement parus en 2013/2014, écrits par Simon Oliver, dessinés et encrés par Robbi Rodriguez, et mis en couleurs par Rico Renzi.

Épisode 1 - Adam Hardy et son coéquipier Jay Kelly interviennent dans un lycée pour essayer de fermer une zone dans laquelle la gravité ne fonctionne plus, sous la supervision de Cicero Deluca, leur chef au sein du Bureau Fédéral de la Physique (FBP), une organisation gouvernementale, oeuvrant pour la sécurité publique et rétablissant les lois de la physique. Épisodes 2 à 4 - Jay Kelly s'est porté volontaire (avec Adam Hardy) pour effectuer une mission de secours (récupérer James Crest, le patron de Crest Industries, impliqué dans des affaires frauduleuses), dans un univers bulle qui menace d'éclater.

Épisode 5 - Cet épisode revient sur la disparition de Caleb Hardy, le père d'Adam, lors d'une tempête quantique. Épisodes 6 & 7 - Adam Hardy et Rosa Heyes répondent à une demande de Lily qui a constaté une perte de temps dans son appartement. Il y a également une histoire de matière noire stockée dans un pot.

En 2012, le label Vertigo (comics pour un lectorat adulte édités par DC Comics) se réduit à une peau de chagrin et les lecteurs s'interrogent sur sa pérennité, encore plus inquiets du fait du départ de Karen Berger, sa responsable éditoriale historique.

C'est donc avec curiosité et espoir que le lecteur voit débuter FBP en 2013. le point de départ semble assez simple et prometteur : un service gouvernemental (de fonctionnaires) intervient pour rétablir les lois normales de la physique quand celle-ci vient à défaillir. Les dérèglements décrits sont de nature visuelle, facilement compréhensible, avec un petit goût de science physique évoquant la théorie des dimensions parallèles, la problématique de la théorie du tout (théorie susceptible de décrire de manière cohérente et unifiée l'interaction nucléaire forte, l'interaction électromagnétique, l'interaction nucléaire faible et la gravitation) et mêmes des p-branes en provenance de la théorie des cordes. Les dessins sont faciles à assimiler, avec une apparence un peu spontanée, pas tout à fait finie ou peaufinée, mais un niveau de détail satisfaisant, une esthétique adulte, et des personnages aisément reconnaissables, avec une garde-robe réaliste.

D'un côté le lecteur peut apprécier la facilité de lecture de ces dessins ; de l'autre il peut regretter leur apparence parfois simpliste. D'un côté, les étudiants en train de flotter dans les airs sont sympas dans leur attitude décontractée et amusée. de l'autre, la tempête quantique (épisode 5) est constituée d'un empilage de parallélépipèdes rectangles de guingois, fleurant bon la science-fiction bon marché réalisé par un dessinateur manquant d'imagination. D'un côté le lecteur peut apprécier les éléments d'anticipation facilement accessibles ; de l'autre il peut regretter que Simon Oliver n'ait pas saisi le concept d'espace-temps tel que théorisé par Albert Einstein dans sa théorie de la relativité, il y a bientôt un siècle.

À bien y regarder, le scénario comporte plusieurs composantes supplémentaires qui relèvent le niveau et permettent à l'histoire de dépasser le simple récit de genre. Pour commencer, il y a ce service de l'administration qui voit son budget fondre à cause des mauvais résultats de l'intervention dans l'univers bulle. Sans crier gare, Oliver montre le mécanisme par lequel le secteur privé dépossède le secteur public des missions qui s'avèrent rentables. Il expose les méfaits de la privatisation des missions publiques : meilleur service offert à ceux capables de payer plus, rentabilité et profit avant tout quitte à délaisser les interventions qui ne rapportent pas assez, etc. Non seulement c'est inattendu comme développement, mais en plus Simon Oliver ne se contente pas d'aligner quelques lieux communs.

Deuxième source d'étonnement : le héros travaille et aime son travail, et en plus il est d'origine palestinienne. Rosa Heyes, sa nouvelle équipière, est d'origine hondurienne. Tout d'un coup, le lecteur observe des individus d'origines diverses. Quand on ajoute à ça que Robbi Rodriguez dessine des individus aux morphologies variées et normales, portant des vêtements décontractés et différents, la lecture devient plus intéressante et moins stéréotypée. Il est alors possible d'observer que chaque endroit dispose d'une ou deux caractéristiques qui le rendent unique. Les expressions des visages sont mesurées et nuancées. Les personnages portent des traces de leur culture (le turban de l'oncle Eli) sans que cela ne les transforme en bête curieuse ou en caricature. Finalement ces dessins un peu lâches et d'apparence rapide réussissent à concrétiser un environnement crédible et pluriel, de manière naturelle.

Ce tome se termine avec 4 pages d'étude graphique des 2 principaux personnages, ainsi qu'avec 2 pages sur la conception de la mise en couleurs. À la lecture, ce travail reste à l'arrière, remplissant à merveille la fonction de rehausser le contraste entre les différents éléments de chaque case (personnages, mobilier, arrière plan). Avec ces 2 pages, le lecteur prend mieux conscience du travail de conception pour le guide de couleurs de chaque page.

Le premier coup d'oeil aux pages de cette histoire fait apparaître des dessins un peu lâches, un peu déliés, agréables à regarder, mais manquant un peu de consistance. La découverte de l'intrigue fait apparaître un principe astucieux (des pannes de lois physiques), et des histoires rapides et efficaces. Au fur et à mesure des épisodes, le lecteur prend conscience que Simon Oliver et Robbi Rodriguez incorporent discrètement des éléments inattendus, originaux et s'écartant d'un consensus mou. Sans que l'histoire ne se transforme en thèse ou en pamphlet, ils montrent que la diversité et la fonction publique ne sont pas des gros mots, ne peuvent pas être réduites à une bien-pensance de circonstance et qu'elles constituent une forme d'alternative à une uniformité débilitante. Il reste à Simon Oliver à travailler un peu ses références pour rendre la partie science physique plus substantielle, et à Robbi Rodriguez à ajouter un ou deux détails bien choisis dans ses cases pour étoffer la partie visuelle.
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