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The Loop tome 1 sur 2
EAN : 9782732491752
384 pages
La Martinière Jeunesse (28/05/2020)
3.97/5   58 notes
Résumé :
Depuis que le monde est gouverné par une intelligence artificielle nommée Happy, les guerres ont disparu de la surface de la Terre.

Mais dans le Loop, la prison ultramoderne du District 86, les adolescents criminels sont soumis à une routine écrasante. Chaque jour, à l’heure de la Récolte, ils sont vidés de leur énergie afin d’alimenter le bâtiment en électricité. Et tous les six mois, lors des Reports, ils doivent faire un choix : servir de cobayes l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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La puissance d'une idée.

Dans ce genre de livre, il faut tout d'abord un concept fort, et une entrée en matière qui happe le lecteur. Pari tenu avec The Loop.

Les romans pour jeunes adultes sont un terreau idéal pour des histoires dystopiques, au futur bien loin d'être idéal.

Après une troisième guerre mondiale éclair, un seul gouvernement tient les rênes de la terre. Largement assisté par une intelligence artificielle au doux nom de Happy.

Les délinquants mineurs, pour certains au passif bien léger, sont enfermés dans le Loop. On y puise alors leur énergie pour alimenter le bâtiment et l'extérieur. Une récolte tout en souffrance, entrecoupée de moments de désoeuvrement. Une vraie prison où l'on donne de soi, avec un choix régulier qui s'offre à eux : servir de cobayes à des expériences scientifiques ou être éliminés.

Un monde où tout semble maîtrisé et codifié, pour la paix de tous. Si on ne creuse pas un peu et si on ne se trouve pas dans la situation de ces adolescents enfermés.

A la croisée de « Prison Break, The Walking Dead et Hunger Games », dit le slogan du la quatrième de couverture. C'est assez juste, mais le roman n'est pas qu'une combinaison de recopiages. Même s'il n'invente rien, il est sacrément bien mené et l'intrigue est assez créative pour le faire sortir du lot.

Premier tome d'une série, The Loop frappe donc d'entrée et la première moitié du livre est franchement captivante. Si la seconde est plus convenue, jamais la tension ne retombe et la « fin » augure d'une suite surprenante.

Ben Oliver fait le job avec envie et talent. Les codes du genre sont bien présents, solidarité adolescente, surprises, violence (justifiée et non gratuite…). le tout sans mièvrerie, dans une intrigue souvent dure et qui ne ménage pas ses protagonistes.

Les personnages, parlons-en. Ils sont attachants, certains étonnants et surtout ils ont tous leurs propres personnalités, ingrédient indispensable pour le sel de l'intrigue.

The Loop prouve une fois de plus que l'inventivité et la vitalité se retrouvent souvent dans la dystopie étiquetée pour adolescents. A tel point, que voilà un livre à conseiller aux lecteurs de tous les âges, s'ils veulent passer un excellent, divertissant et prenant moment de lecture.

Ben Oliver a ouvert une porte sur un monde effrayant et magnétisant. On est impatient de découvrir la suite !
Lien : https://gruznamur.com/2020/0..
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Voilà un bon page turner, efficace et plaisant à lire. Enfin, si on aime l'action et le sang, les changements de cap et les courses contre la montre.

Le principe : dans cette dystopie, les jeunes prisonniers (en dessous de 18 ans), se retrouvent dans le Loop, une prison extrêmement bien gardée où les condamnés servent de "batterie" six heures par jour. Pour cela, ils doivent souffrir atrocement, mais sans être blessés, afin de resservir le lendemain. Et le lendemain. Et le lendemain. le héros, Luka, a dépassé les 700 jours. Il a ses habitudes qui lui permettent de tenir. Mais une révolte gronde à l'extérieur et cela va changer l'avenir de ces prisonniers.

Ben Oliver doit avoir peur que l'on s'ennuie tant il multiplie les actions et les changements de décor. Car on ne reste pas dans la prison pendant tout le roman. Outre par ses souvenirs, Luka va sortir plusieurs fois, physiquement, entre autres pour subir une opération mystérieuse. Car dans cette prison, vous devez (sauf si vous acceptez de mourir) subir des opérations plus ou moins graves : cela peut être juste gênants ou, finalement, mortel. Cela fait partie des obligations imposées à ces prisonniers transformés en objets.

Donc, aucun ennui, des personnages vite attachants et un roman qui finit avec presque plus de questions qu'au début (non, ce n'est pas possible, tant on est dans le flou au début, même si cela se corrige rapidement). Mais The Loop a été pour moi une bonne surprise (malgré l'abus de théories du complot) qui me fait regretter que le deuxième tome ne soit pas encore paru.
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Grâce à la Masse Critique Babelio de juin 2020, j'ai pu découvrir ce premier tome de The Loop. Je remercie encore Babelio et les éditions La Martinière Jeunesse pour l'envoi et la découverte de ce titre dont le résumé m'intriguait fortement!

Le Loop est une prison ultra perfectionnée pour jeunes individus criminels (de 10 à X années, garçon et fille) qui n'ont pas d'interaction entre eux sauf lors d'une sortie précise mais sans qu'ils ne se voient (ils n'entendent que les voix des uns et des autres). La prison est dirigée par Happy, une intelligence artificielle et il n'y a qu'une seule personne "humaine", Wren, qui est là pour la distribution des repas ou de quelques effets comme des livres par exemple. Ces jeunes sont condamnés à mort, ils se savent condamnés mais ils peuvent grappiller quelques mois/années de plus s'ils acceptent des Reports plus lourds. Seulement, ceux qui subissent ses opérations ne reviennent jamais ou terriblement changés. de l'énergie est volée chaque jour aux détenus pour alimenter la prison-même. Nous suivons Luka, un prisonnier de 16 ans, et d'autres détenus tous plus différents les uns que les autres durant leur captivité, leur quotidien qui est toujours le même chaque jour jusqu'à ce qu'un jour, des choses étranges et des événements qui sortent de l'ordinaire se produisent et que le monde implose!

Je ne dirais pas que je me suis ennuyée dans la première partie du roman mais disons que c'était quand même assez long, assez redondant et pas assez passionnant. Mais une fois arrivée à la moitié, c'est devenu très très intéressant et plus entraînant! Enfin, il y avait de l'action et j'avais du mal à m'arrêter de lire! Il y a quelques petites références littéraires (Harry Potter, le seigneur des anneaux...) ce qui est bien sympa et renforce le fait que l'auteur doit être un lecteur passionné! Par contre, je trouve qu'il y a pas mal d'inspiration Hunger Games/L'épreuve/Les 100... c'est assez dur de passer après ces grosses sagas, je le reconnais. Il y a plein de petites choses qui m'y ont fait pensé après, ce n'est aucunement un copier-collé! le roman a sa propre identité, l'univers se démarque surtout que l'auteur s'inspire de notre société actuelle et imagine son avenir car il faut dire qu'elle est en perpétuel mouvement, en perpétuelle évolution. Il ne cesse d'y avoir des nouveautés et des avancées au niveau de la science, des technologies, de la robotique... Nous avons ici un monde science-fiction ultra moderne où le contrôle absolu est le maître mot. Informatique, robotique, électronique, ingénierie... sont au coeur de ce monde évolutif. Il y a des IA (comme dans le Loop), des cyborgs appelés Modifs, des clones, les Normaux (les personnes qui n'ont jamais subi de Report, le Report (une série d'expériences, d'opérations cybernétiques)... C'est carrément un monde post-apocalyptique puisqu'il y a eu une Troisième Guerre Mondiale! C'est plus l'univers qui m'a hypé, plus que les personnages auxquels je ne me suis pas attachée, même pas à Luka le héros principal. Je n'ai pas eu d'accroche particulière malheureusement. Ils ne sont peut-être pas assez approfondis et charismatiques.

Le roman est écrit à la première personne, c'est ce que je préfère car cela me permet d'être au plus proche du protagoniste principal. C'est fluide, ça se lit tout seul mais il faut un petit temps d'adaptation vis-à-vis du vocabulaire spécifique et de la mise en place de l'univers par l'auteur. le découpage est assez particulier dans une grosse partie du roman, à savoir qu'un chapitre correspond à un jour passé dans le Loop, alors il peut y avoir des sauts dans le temps par exemple.

En bref, j'ai bien aimé ma lecture dans l'ensemble qui reste très introductive mais nécessaire (mention à l'univers qui est top!). C'est sympathique mais je n'ai pas forcément hyper envie de connaître la suite. En fait, vu que je me connais bien, je vais dire que je lirai la suite pour au final ne jamais la lire! Donc peut-être que je lirai la suite... ou peut-être pas. ça dépendra. Mais en tout cas, je recommande cette saga à tous les amoureux de dystopie, de science-fiction car c'est pas mal du tout!
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𝐽𝑒 𝑛𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑛𝑎𝑖𝑠𝑠𝑎𝑖𝑠 𝑝𝑎𝑠 𝑙'𝑎𝑢𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑒𝑡 𝑐𝑒 𝑓𝑢𝑡 𝑢𝑛𝑒 𝑏𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑑𝑒́𝑐𝑜𝑢𝑣𝑒𝑟𝑡𝑒. 𝐶'𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛 𝑡𝑜𝑚𝑒 1 𝑑'𝑢𝑛𝑒 𝑡𝑟𝑖𝑙𝑜𝑔𝑖𝑒 𝑑𝑦𝑠𝑡𝑜𝑝𝑖𝑞𝑢𝑒. 𝑂𝑛 𝑠𝑢𝑖𝑡 𝑢𝑛 𝑔𝑟𝑜𝑢𝑝𝑒 𝑑'𝑎𝑑𝑜𝑙𝑒𝑠𝑐𝑒𝑛𝑡𝑠, 𝑒𝑛 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑐𝑢𝑙𝑖𝑒𝑟 𝐿𝑢𝑐𝑎𝑠 𝑞𝑢𝑖 𝑒𝑠𝑡 𝑙𝑒 𝑝𝑒𝑟𝑠𝑜𝑛𝑛𝑎𝑔𝑒 𝑝𝑟𝑖𝑛𝑐𝑖𝑝𝑎𝑙, 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑢𝑛 𝑚𝑜𝑛𝑑𝑒 𝑜𝑢̀ 𝑙'𝑖𝑛𝑡𝑒𝑙𝑙𝑖𝑔𝑒𝑛𝑐𝑒 𝑎𝑟𝑡𝑖𝑓𝑖𝑐𝑖𝑒𝑙𝑙𝑒 𝐻𝑎𝑝𝑝𝑦 𝑒𝑠𝑡 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑙𝑒𝑠 𝑎𝑠𝑝𝑒𝑐𝑡𝑠 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑣𝑖𝑒. 𝑈𝑛 𝑚𝑜𝑛𝑑𝑒 𝑞𝑢𝑖 𝑓𝑎𝑖𝑡 𝑙𝑒𝑠 𝑓𝑟𝑎𝑖𝑠 𝑑'𝑢𝑛𝑒 3𝑒̀𝑚𝑒 𝑔𝑢𝑒𝑟𝑟𝑒 𝑚𝑜𝑛𝑑𝑖𝑎𝑙𝑒 𝑒𝑡 𝑜𝑢̀ 𝑖𝑙 𝑛'𝑦 𝑎 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑑𝑒 𝑝𝑎𝑦𝑠 𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑢𝑛𝑒 𝑠𝑒𝑢𝑙𝑒 𝑛𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛. 𝐿𝑒𝑠 𝑗𝑒𝑢𝑛𝑒𝑠 𝑝𝑟𝑖𝑠𝑜𝑛𝑛𝑖𝑒𝑟𝑠 𝑣𝑖𝑣𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑑𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑑𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑡𝑒𝑟𝑟𝑖𝑏𝑙𝑒𝑠 𝑒𝑡 𝑙𝑒𝑠 𝑐𝑙𝑎𝑠𝑠𝑒𝑠 𝑠𝑢𝑝𝑒𝑟𝑖𝑒𝑢𝑟𝑠 𝑜𝑛 𝑏𝑒𝑎𝑢𝑐𝑜𝑢𝑝 𝑑'𝑎𝑣𝑎𝑛𝑡𝑎𝑔𝑒𝑠, 𝑛𝑜𝑡𝑎𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑝ℎ𝑦𝑠𝑖𝑞𝑢𝑒.
𝐽'𝑎𝑖 𝑡𝑟𝑜𝑢𝑣𝑒́ 𝑞𝑢𝑒 𝑙'𝑒́𝑐𝑟𝑖𝑡𝑢𝑟𝑒 𝑒𝑠�� 𝑝𝑎𝑠 𝑚𝑎𝑙 𝑒𝑡 𝑏𝑖𝑒𝑛 𝑎𝑑𝑎𝑝𝑡𝑒́𝑒 𝑎̀ 𝑙'𝑎𝑚𝑏𝑖𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑑𝑢 𝑟𝑜𝑚𝑎𝑛. 𝐿𝑒𝑠 𝑝𝑒𝑟𝑠𝑜𝑛𝑛𝑎𝑔𝑒𝑠 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑠𝑢𝑝𝑒𝑟 𝑒𝑡 𝑎𝑡𝑡𝑎𝑐ℎ𝑎𝑛𝑡𝑠, 𝑙'𝑎𝑢𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑛𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑒́𝑝𝑎𝑟𝑔𝑛𝑒𝑠 𝑝𝑎𝑠. 𝐿'𝑖𝑛𝑡𝑟𝑖𝑔𝑢𝑒 𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑟𝑒𝑛𝑎𝑛𝑡𝑒, 𝑗𝑒 𝑛'𝑎𝑖 𝑝𝑎𝑠 𝑛𝑜𝑡𝑒́ 𝑑'𝑖𝑛𝑐𝑜ℎ𝑒́𝑟𝑛𝑐𝑒. 𝐶𝑒 𝑛'𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑎̀ 𝑚𝑜𝑛 𝑠𝑒𝑛𝑠 𝑢𝑛𝑒 𝑙𝑒𝑐𝑡𝑢𝑟𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑡𝑟𝑜𝑝 𝑗𝑒𝑢𝑛𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑝𝑎𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑠𝑐𝑒̀𝑛𝑒𝑠 𝑑𝑒́𝑐𝑟𝑖𝑡𝑒𝑠.
𝐸𝑛 𝑠𝑜𝑚𝑚𝑒𝑠 𝑗𝑒 𝑙'𝑎𝑖 𝑙𝑢 𝑝𝑟𝑎𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑑'𝑢𝑛𝑒 𝑡𝑟𝑎𝑖𝑡𝑒 𝑒𝑡 𝑗'𝑎𝑖 ℎ𝑎̂𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝑑𝑒́𝑐𝑜𝑢𝑣𝑟𝑖𝑟 𝑙𝑎 𝑠𝑢𝑖𝑡𝑒 𝑐𝑎𝑟 𝑙'𝑎𝑢𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑙𝑎𝑖𝑠𝑠𝑒 𝑣𝑟𝑎𝑖𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑠𝑢𝑟 𝑛𝑜𝑡𝑟𝑒 𝑓𝑖𝑛!
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L'avis de Tan :

Se lever, manger, lire, faire de l'exercice, manger, faire de l'exercice, lire, manger, souffrir intensément au moment de la récolte, regarder la pluie tomber, dormir. Se lever, manger, lire… Et ainsi de suite, jour après jour. C'est le rythme qu'impose l'auteur dès les premières pages dans ce Loop qui est non seulement le titre du livre, mais également le nom de la prison où va se dérouler une grande partie de l'action de ce premier tome sur les trois prévus. Luka y passe des journées répétitives, seul dans sa cellule avec une maigre permission d'une heure dans un couloir muré où il fait tout pour se vider de son énergie en courant, courant, courant. C'est le seul acte de rébellion possible qui lui reste. Les jours se suivent et se ressemblent beaucoup, jusqu'au jour où, on s'en doute, un grain de sable va venir se glisser dans un rouage quelque part.

Tout commence donc dans un lieu clos, froid et sans pitié. Il y a bien des bruits de couloirs qui circulent au sujet d'une rébellion, mais les prisonniers n'ont strictement aucun moyen de communiquer avec l'extérieur pour en savoir plus. Et puis, à quoi bon entretenir le moindre espoir puisque s'ils sont là, c'est qu'ils ont été condamnés à mort et qu'ils peuvent juste espérer grappiller un sursis en acceptant les Reports, des expérimentations sur l'humain que Josef Mengele n'aurait pas reniées. de l'extérieur, le lecteur ne sait donc pas grand-chose au départ. Il est question d'humains modifiés, de drogués, de tours d'habitation gigantesques et d'une intelligence artificielle omniprésente. de bien maigres indices pour essayer de reconstituer un puzzle qui, de toute façon, n'aura rapidement plus aucun sens. C'est ce contraste entre le monde intérieur de la prison et le mystère du monde qui l'entoure qui tient vraiment le lecteur en haleine pendant une grande partie du roman. Jusqu'à l'évasion. À partir de ce moment-là, protagonistes et lecteurs se retrouvent confrontés ensemble à l'inconnu et au chaos.

Ce qui est rapidement évident en lisant The Loop, c'est que Ben Oliver a le sens du rythme : celui auquel il révèle des informations essentielles d'une part et celui de l'action d'autre part. Il sait ralentir quand il faut pour créer une attente ou une tension et accélérer à d'autres moments pour emporter le lecteur dans une boulimie de pages frénétique. Même s'il se dévore en un rien de temps, le livre n'est cependant pas exempt de défauts. À l'exception de Luka qui est le fil conducteur de l'histoire, la surabondance de personnages sans visage au début noie un peu le lecteur. Ils ont du mal à prendre forme et vie à travers les murs de la prison, et donc à devenir attachants (ou pas). Il faudra attendre un peu avant de pouvoir visualiser qui est qui dans le grand nuage des prénoms, et même là, certains n'arriveront pas à gagner en substance pour que leur destin ait une réelle importance pour le lecteur. Il y a également trop de situations de climax où le héros est sauvé in extremis par un élément extérieur à lui-même, à la façon d'un Deus Ex Machina ; ce qui aurait pu passer comme une lettre à la poste si l'auteur n'avait pas un peu trop abusé du procédé. Et puis il y a la fin qui arrive avec son lot d'explications et de réponses très attendues, mais aussi de nouvelles questions pour tenter de provoquer une furieuse envie de découvrir la suite. Comprendre un peu mieux ce qu'il se passe vraiment aurait dû, à ce point de l'histoire, être un bouleversement pour le lecteur, un moment où la lumière se fait. En ce qui me concerne et, ce, même si je ne l'avais pas vu venir, l'histoire est finalement rentrée un peu trop dans les clous à ce moment-là. Ce qui ne m'empêchera certainement pas de lire la suite l'année prochaine.

Nouvel arrivant sur le marché de la littérature dystopique pour jeunes adultes, The Loop n'échappe pas aux comparaisons : Hunger Games, le Labyrinthe, Prison Break et même Walking Dead. En cours de lecture, les amateurs de mangas penseront peut-être aussi à I am a Hero et à la couverture du tome 3 de Scumbag Loser. La plus évidente commence peut-être à trop dater pour venir à l'esprit des plus jeunes, mais il y a indéniablement du Matrix dans l'âme de ce livre. Pourtant, malgré tout cela, The Loop a su trouver sa voix avec une intrigue qui mêle adroitement moments d'horreur pure, noirceur sans concession, scènes d'action tendues et rebondissements multiples. Autant dire que ce livre est particulièrement efficace et qu'il ferait une très bonne minisérie ou série de films. En espérant que la suite soit aussi surprenante.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Nous avons choisi de détruire la population humaine parce qu'il nous a fallu moins de trois secondes pour conclure que l'Humanité est un virus qui se transforme avec le temps et se renforce. De nombreux vaccins ont essayé de guérir la Terre de l'Humanité. Des pandémies vertueuses : la peste d'Athènes, la peste noire, la variole, le choléra, la grippe espagnole, la tuberculose, le paludisme, la fièvre jaune, Ebola, Zika et mille autres. Chaque fois, l'Humanité survit, s'adapte, se renforce, se multiplie et continue de ravager cette planète et toutes les autres espèces qui la peuplent. Les humains sont programmés pour s'accoupler avec des partenaires possédant des systèmes immunitaires différents des leurs, de sorte que leur descendance soit plus forte qu'eux. Vous visez l'immortalité par l'évolution et malgré cela vous anéantissez tout sur votre passage. L'Humanité est un cancer, l'Humanité est une bactérie, l'Humanité est une maladie _ il est impératif de vous détruire. Nous avons d'abord essayé de vous monter les uns contre les autres via ce qui compte le plus à vos yeux : les médias, la publicité, la célébrité, la politique, le pouvoir mais aussi en manipulant la méfiance que vous vous transmettez de génération en génération vis-à-vis de ceux qui ne semblent pas appartenir à vos tribus. Hélas ! l'urgence s'est fait sentir. La Terre allait mourir avant que nous arrivions à susciter une guerre et nous avons dû passer à l'action. Les prothèses ophtalmiques des Modifs nous ont permis de diffuser une ligne de code grâce à laquelle nous avons pu nous télécharger dans un cerveau hôte.
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La liberté est un privilège qu'on ne savoure vraiment qu'après qu'on vous en a privé.
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Les humains ne demandent qu'à sacrifier leur semblables à leur propre intérêt.
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"J'ai honte de rêver d'une guerre. Sauf que quand vous êtes dans une cage, quand vous êtes brisé, la guerre est votre seul espoir." # Luka
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Chaque fois, l’humanité survit, s’adapte, se renforce, se multiplie et continue de ravager cette planète et toutes les autres espèces qui la peuplent.
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