Une guerre de l'ours a bien eu lieu. Nous verrons que le mot n'est pas trop fort. Durant tout le XIXème siècle, de véritables troupes organisées se sont déployées en battues, alors que des chasseurs individuels commençaient à se montrer encore plus meurtriers et que se répandait partout la sournoise pratique de l'empoisonnement.
Les ours étaient les fauves les plus nombreux et les plus facilement accessibles en France, encore au XVIème siècle, à côté du gibier des chasses à courre.
Un braconnier pouvait plus facilement tirer sur un ours anonyme, dans les années 1970 et 80, qu'abattre des animaux surnommés Camille, Chocolat, Canelle ou Pyren. Le choix de ces prénoms, par des écoliers de la vallée d'Aspe, devait permettre de lier la jeune génération à l'avenir des plantigrades.
Quelle que fût l'époque, l'histoire des hommes et des ours s'est déroulée, durant des millénaires, en termes de conflits sur des territoires communs.
L'homme a eu un allié de poids pour défendre ses troupeaux contre l'ours : le patou. Ce gros chien de protection, et non de garde, a veillé depuis longtemps sur plus d'un troupeau dans les Pyrénées, et bien au-delà.
Denise Déjean 4une table ronde animée par Aline Pailler journaliste à France-Culture au cours de laquelle Denise Déjean a présenté son nouveau roman aux côtés d?Olivier de Marliave et d?Alain Leygonie.