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EAN : 9782246390718
238 pages
Grasset (04/03/1987)
3.25/5   2 notes
Résumé :
Mais, de même que le style c'est l'homme, le livre c'est l'auteur. Dès son adolescence, Eric Ollivier a cherché à connaître ceux dont il admirait les oeuvres: Montherlant, Cocteau, Jouhandeau, Camus, Sartre, Mauriac surtout dont il devint le secrétaire après l'avoir abordé, tout à trac, sur une avenue sombre et déserte. Ces rencontres nous valent une série de portraits souvent tendres, parfois acides, toujours drôles, que dominent deux belles figures tôt disparues, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Quelques beaux passages, qui me parlent, parce que j'aime beaucoup les livres, mais une petite déception quand même, sans doute à cause du style de l'auteur. Un auteur devenu écrivain presque par hasard. Un auteur qui a rencontré de grands écrivains (Camus, Cocteau, Nimier, Hecquet...), qui aura été secrétaire de François Mauriac, pendant deux ans, qui a travaillé aussi pour l'édition et qui a été journaliste, grand reporter, scénariste... mais un auteur qui malgré son amour du livre et de la littérature n'avait pas envie d'écrire lui-même... Jusqu'au jour où, par mimétisme et un peu aussi par jalousie, il a écrit son premier ouvrage, assez mauvais d'ailleurs le confesse-t-il. Il écrira ainsi une trentaine de livres, très peu de romans, mais surtout des essais et des récits, s'enfermant pour cela dans son petit appartement parisien, encombré par les livres des autres, entouré de volumineux dictionnaires et penché sur une table, ne pouvant écrire ailleurs que chez lui.
Pas de chapitres numérotés, mais une succession de petits textes commençant par des titres : "Civilisation", "Famille", "Courrier", "Secrétariat", etc, etc... qui lui permettent de raconter son aventure, au milieu des livres, et de s'épancher sur ce monde et les rencontres qu'il a pu faire.
Un auteur dont je n'avais rien lu jusqu'à présent, décédé en 2015, et qui avait obtenu plusieurs prix littéraires.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
J'aime à me promener avec des livres dans les bras, comme d'autres avec un enfant, un ami ou un pot de truffes. C'est dire si les dix premiers exemplaires furent apportés par moi à la maison avec une vénération égale à celle de Tarcisius. Je les regardais, posés sur la commode anglaise dont ils étaient la contre-partie, je leur souriais, je leur disais des mots doux, sans être dupe de la comédie autosuggestive que je me donnais, rideaux tirés.
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L'évocation de la bibliothèque provoque en moi le réflexe de Pavlov. A chaque fois, je me retrouve dans celles de mon enfance, là où tout a commencé. C'était vraiment des lieux d'oraison, et je pense que j'y entrais sur la pointe des pieds, comme aujourd'hui si d'aventure je vais à la Mazarine ou à l'Arsenal (mais nullement dans le gazomètre Beaubourg à l'étage des livres). Le silence et les odeurs du bois, du cuir et du papier me reviennent par bouffées attendrissantes.
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Je me souviens sans relâche de notre boulimie à vingt et trente ans. Nous voulions non seulement inventorier tout le fonds classique, mais nous mettions de la frénésie à l'égard des nouveautés ; aujourd'hui, est-ce à cause de l'âge, est-ce parce que beaucoup de nouveautés confinent à l'indigence sinon à la débilité? J'ai un mouvement de recul en passant devant le comptoir de librairie. Et je rentre vite chez moi ouvrir un vieux livre parfumé au passé (c'est vrai aussi pour le nez, l'odeur d'un livre neuf est devenue moins attirante).
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Le secrétariat de Mauriac n'était pas le bagne. Il avait posé une seule condition : que je n'écrive pas l'équivalent d'"Anatole France en pantoufles", plus tard. Et il me faisait apprendre à taper à la machine, car il trouvait que deux doigts n'étaient pas assez pour son courrier quotidien. (On a récemment vendu aux enchères une lettre que j'avais tapée en 1948 ; 600 francs, c'est bien peu si l'on considère l'importance de la signature et les efforts déployés par moi pour dactylographier correctement.)
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(...) on aurait pu dérober tous mes jouets, je serais resté indifférent. Mais les livres... Sans doute pressentais-je qu'ils allaient être ma principale nourriture terrestre.
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