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Avis mitigé sur ce roman dont j'ai apprécié la première partie et beaucoup moins la seconde. J'ai même eu l'impression de lire deux romans différents tant les événements racontés dans la première moitié m'ont semblé presque – je me sens obligée de nuancer tout de même – absents de la seconde. Tout bascule pour Hugo lorsque ses parents, enseignants à Béthune, obtiennent leur mutation pour Mayotte, autant dire « le bout du monde », titre d'ailleurs donné à la première partie de Tout doit disparaître. Les conditions de vie qu'ils découvrent sur place sont un véritable choc : la mère de Hugo peine à s'acclimater et rêve de retrouver la France tandis que son fils s'interroge, commence à développer son esprit critique, tout en prenant de la distance et en profitant de sa vie d'adolescent. Mais il s'égare et ses parents décident de le renvoyer en France. Là, c'est un deuxième choc : il ne supporte plus la société dans laquelle il doit vivre et en particulier la surconsommation permanente…
Tout doit disparaître a reçu six prix littéraires, ce qui n'est pas rien. En tant qu'adulte, j'y ai trouvé des problématiques intéressantes et, pour certaines, intelligemment développées, mais j'ai été gênée par ce que j'appellerais une absence d'unité. Je n'ai pas compris pourquoi l'un des événements majeurs du roman était à ce point passé sous silence par la suite. Était-il si utile ? J'en doute… Était-il destiné à émouvoir le lecteur ? Peut-être… En tout cas, moi, je n'ai pas été émue, l'affaire ayant été pliée en un rien de temps. L'évolution du personnage me paraît également un peu rapide et radicale, mais bon, pourquoi pas, après tout, tant que cela peut permettre aux adolescents de réfléchir à leur tour... Reste à savoir si ce roman pourrait leur plaire. À tester !

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Les parents de Hugo sont enseignants à Béthune. Changement de vie radical : ils demandent leur mutation pour Mayotte. La petite tribu s'habitue tant bien que mal à ce nouvel environnement. Hugo y vit ses premières années d'adolescence, période à laquelle l'esprit critique est exacerbé. Les conditions de ce pays (chômage, misère, polygamie...) le font réfléchir sur notre société de consommation, sur l'acculturation induite par la colonisation puis par la mondialisation. Il porte également un regard lucide et teinté de culpabilité sur le sentiment de supériorité du "métropolitain" vis à vis des Mahorais, ressenti de part et d'autre. Il va se retrouver confronté du jour au lendemain à des responsabilités d'adulte, imprévues et particulièrement malvenues. Faute de pouvoir échanger avec ses parents, trop rigides, il va se confier à une amie de la famille.

Un roman très intéressant à partir de 14-15 ans : Mayotte, dégâts de la colonisation, amour, adolescence et ses questionnements, rébellion contre les parents, choix de vie, refus de se conformer aux diktats de l'économie capitaliste, de la logique consumériste... Tout cela présenté de manière sensible, pertinente.

De cet auteur, j'avais beaucoup apprécié 'Le Monde dans la main'.
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Tout doit disparaître, de Mikaël Olliver, est un livre avec une histoire originale et émouvante. le personnage principal, Hugo, fait preuve d'un véritable amour. Il ne comprend pas la société dans laquelle il est placé mais après, quand il rentre dans “son” pays, il se sent encore plus déraciné et déconcerté.
Ce livre m'a mis dans un tel état d'esprit que j'ai réflechis par deux fois à notre mode de vie quotidien. C'est un livre très philosophique qui décrit une étape de vie difficile d'un garçon qui devient un homme.
Le niveau de langue n'est pas extrèmement élaboré mais avec la lecture viennent beaucoup de pensées. le lecteur rentre plutôt vite dans l'histoire.
Le tout début m'a plu le plus mais les autres parties tiennent en haleine aussi et sont vraiment étonnantes. Une chose que j'ai moins aimée est qu'il y a des endroits un peu explicites qui se répètent quelques fois.
L'histoire, en fait, n'a pas une fin distincte. On ne sent pas que le livre est fini mais on ne sent pas non plus un manque d'information à la fin. C'est un peu comme dans la vie, ce n'est jamais entièrement finie.
J'aime beaucoup ce livre puisque je le crois très honnête. Des fois, quand on lit des romans, on trouve que l'histoire n'est pas racontée comme elle “devrait” l'être (les personnages sont dits braves mais on a l'impression qu'ils ne le sont pas). Ici, chaque phrase a quelque chose à dire. C'est de l'émotion crue. Hugo ne cache rien de ce qu'il sent de nous. On peut observer un parfait exemple de cela même dans la première page: “Il y a des gens qui font ça très bien. Moi pas. Je rougis, je m'énerve et je boude.”.
Pour ces raisons, je crois que c'est un livre pour tout le monde. Chacun peut apprécier ce livre à cause de la façon dont le garçon raconte son histoire parfaitment honnêtement. Sa sincérité avec le lecteur rend l'histoire magique.

Tout Doit Disparaître, de Mikaël Ollivier, est un roman de fiction dans lequel le protagoniste, Hugo, devient un homme. Il fait un voyage mental et émotionnel, au cours duquel il grandit, apprend ce qu'est l'amour et découvre que le monde est loin d'être parfait. Grâce à la ville urbaine où il a vécu dans son enfance et Mayotte, une île tropique près de l'Afrique, il apprend qu'il existe plusieurs façons de vivre et qu'il n'aime pas la sienne. Il lutte pour choisir un mode de vie qui lui convient, mais il trouve que cela n'est pas aussi facile qu'il l'espérerait.
Pour raconter l'histoire d'Hugo, Ollivier utilise un niveau de langue courant qui est agréable et compréhensible. Ses phrases, ni extraordinairement belles, ni ennuyeuses, sont simples et lisibles, ce qui fait qu'on peut rentrer dans l'histoire facilement . Cependant, parce que c'est un livre plutôt philosophique qui entraîne la réflexion et la contemplation des idées évoquées, l'écriture contient peu de détails et semble vague. Elle n'est pas particulièrement précise, mais elle réussit à raconter l'histoire de manière directe. Il y a beaucoup de mots comme surconsommation, mondialisation, altermondialisation, métropole et commerce équitable, car ces mots sont essentiels pour l'histoire. Par contre, j'ai remarqué que ces mots ont souvent été répétés.
Une autre raison pour laquelle j'ai aimé ce livre est que le niveau d'intensité de l'histoire reste à peu près égal et stable au cours du livre, et il n'y a donc pas de climax fixe. le suspense est bien réparti dans le roman, ce qui fait qu'il y a très peu de passages fastidieux et désagréables à lire.
En revanche, le livre lui-même n'est pas débordant de suspense et ne tient pas le lecteur en haleine. Il donne plutôt un air calme, léger, tranquille et pensif, qui encourage le lecteur à penser aux mêmes questions que se pose Hugo. Aussi, la fin n'était pas prévisible. Il n'y a pas de moment précis qui conclut l'histoire mais elle semble complète quand même. Elle s'achève discrètement, mais celui qui lit sait que le livre est terminé grâce au sentiment de totalité qui se présente à la fin du roman.
Je recommande ce livre seulement à ceux qui aiment la philosophie et aiment réfléchir car je trouve que les idées et les sujets abordés par Hugo sont intéressants et dignes du temps qu'il faut prendre pour lire l'oeuvre. Même si les idées étaient un peu pessimistes et péjoratives, elles étaient captivantes et attirantes. J'espère que vous aimerez ce roman intéressant si vous choisissez de le lire!
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Un court roman déjà un peu daté dont la thématique reste néanmoins très actuelle : la surconsommation.
Ce texte s'inscrit dans la liste des récits de soi puisqu'il est écrit à la première personne. Hugo s'adresse directement à nous et se confie car il n'a plus beaucoup de personne à qui parler.
C'est en territoire français mais au bout du monde, à Mayotte, qu'Hugo fait son entrée en Sixième. Ses parents professeurs ont obtenu une mutation pour 4 ans. Les difficultés d'adaptation ne sont pas moindres et Hugo rentre en France un peu plus tôt que prévu suite à un problème. Curieusement c'est à ce moment-là que son mal-être s'amplifie. Il en prend conscience lorsque sa grand-mère lui demande de l'accompagner le premier jour des soldes.
Sans aucun doute le séjour à Mayotte a développé le sens de l'observation et le regard critique d'Hugo. Nous suivons son évolution progressive qui nous oblige à nous remettre en question nous-même face aux questions de surconsommation et de publicités invasives. Mais dans la première partie, celle qui évoque Mayotte, les thématiques liées à la discrimination, au racisme, à l'intégration et à la présence des expatriés sont également bien traitées.
J'ai été sensible au passage du séjour de Hugo chez son grand-père paternel, dans un village de la Beauce. Leurs échanges sont touchants.
Le roman offre ainsi un point de vue précis par le biais d'une expérience de vie particulière et je le trouve enrichissant. Chacun pourra se faire une opinion sur les questions soulevées.
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Hugo part pour quatre ans à Mayotte avec ses parents. Quatre années de collège, toute son adolescence ou presque. Sans ses repères de métropole, il peine à s'adapter au climat, à l'insularité, aux relations entre métropolitains et mahorais. Il découvre sur place son premier amour, physique, puissant et vite incontrôlable. le retour à Béthune n'en est que plus brutal. A nouveau, Hugo n'a plus de repères, plongé dans une société occidentale de surconsommation. Alors, avec la rage de sa jeunesse, il devient "casseur de pubs" pour essayer d'entraîner une prise de conscience autour de lui et montrer que le bonheur n'est pas dans la possession matérielle.
J'avais lu ce roman lors de sa sortie et je trouve qu'il n'a pas tellement vieilli. Les deux mondes qui nous sont donnés à voir s'opposent nettement par leurs valeurs qui semblent inconciliables. Je vais très vite le tester sur de vrais ados et suis curieuse d'avoir leurs retours.
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Hugo a treize ans lorsqu'il doit suivre ses parents, professeurs de français, mutés à Mayotte. Il va découvrir des conditions de vie bien différentes de celles de la métropole: il fait chaud et la moiteur est omniprésente, les insectes sont tous plus impressionnants et omniprésents, les conditions de vie sont bien souvent miséreuses, et les moeurs sont un étrange mélange d'anciennes croyances et d'envie d'émancipation des cultures anciennes.
Elève brillant par rapport à la moyenne des enfants de Mayotte, Hugo va pouvoir se laisser vivre et surtout, laisser ses instincts le guider. L'adolescence est une période difficile tout en étant insouciante... Mais Hugo commet une bêtise et retourne dans le Nord de la France chez ses grands-parents, et sera suivi par le reste de sa famille, qui n'a pas réussi à se faire au mode de vie tropical!

Pour Hugo, c'est un deuxième choc. Alors qu'à Mayotte, on vit de rien, de débrouille, dans un dénuement que l'on ne soupçonne pas, en France métropolitaine, il y a la queue devant les magasins le matin de l'ouverture des soldes, et des gens qui se ruent sur les machines à laver alors qu'ils en ont déjà une à la maison. Les étals des supermarchés débordent de victuailles dont la moitié finira à la poubelle à la fin de la journée. Il constate cette dépendance à la possession, à la surconsommation, chez la plupart des gens qui l'entourent. Pour lui, c'est l'écoeurement: "être libre, c'est ne rien posséder".

Un roman jeunesse à lire une fois adulte, pour réfléchir à la société de surconsommation que nous avons créée et que nous continuons d'entretenir avec nos besoins inutiles, cette abondance de biens qui nous rassure tout en nous emprisonnant.
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Voilà un roman qui permettra sans doute à nos adolescents de se poser des questions sur l'hyperconsommation dans nos sociétés dites "modernes" ou en tous les cas qui ne manquera pas de susciter des débats animés.
Hugo voit sa vie d'adolescent bouleversé par la mutation de ses parents, tous deux enseignants, à Mayotte. Or Mayotte a beau être une île française, rien ne ressemble là-bas à la métropole. Les Mahorais vivent dans la misère et le plus total dénuement, l'île accueille de nombreux immigrés comoriens, et il est le seul élève blanc de sa classe. Impossible pour lui de se faire des amis.
Les soirées entre expats ne se passent pas de manière très plaisante pour ses parents non plus, les plus anciens écrasant les petits nouveaux sous les conseils. de plus la mère de Hugo déprime tout comme lui de devoir passer quatre ans dans ce coin perdu de l'océan indien.
Ni la plongée sous marine, ni les plages paradisiaques, ni la vie rêvée ou l'enthousiasme de son père et de sa petite soeur, n'arrivent à combler le manque pour Hugo. Seule Françoise, la documentaliste du collège, est un soutien pour l'adolescent, elle l'aide à comprendre le monde qui l'entoure car elle vit ici depuis des années, et est mariée avec un mahorais.
Mais Hugo, déraciné et isolé, va tomber amoureux de Zaïnaba, et sa naïveté va lui faire commettre des erreurs : Zaïnaba se retrouve enceinte. Ses parents le rapatrient alors en urgence en France, où il va finir son année scolaire chez ses grands-parents en attendant leur retour...
Là, il va ressentir un véritable choc quand il réalise le contraste entre les deux cultures. Presque quatre ans ont passé, il a mûri et découvert une autre culture. Il pose alors un regard lucide et sans concession sur notre vie en métropole. Ici tout est trop, trop de slogans publicitaires, trop de monde, trop de modes, trop d'achats en tous genres d'objets dont personne n'a réellement besoin mais dont personne ne peut se passer. Les adolescents eux-mêmes sont les victimes toutes désignées de la société de consommation, ils pèsent une valeur marchande considérable et les marques savent comment les prendre pour cible.
Coupé du monde, Hugo s'enfonce dans une révolte d'adolescent au départ silencieuse et boudeuse, qui l'isole totalement des siens, puis après sa rencontre avec Charlotte, de plus en plus active quand il découvre que des groupes de résistance existent...

C'est un roman pour les adolescents qui aborde divers sujets : le dépaysement, le choc des cultures, l'ouverture aux autres et à leur mode de vie, même différent du notre.
Il porte sur les expats un regard sans concession. Ils vivent entre eux, s'offrent des loisirs très chers et inaccessibles pour les autochtones, afin de profiter au maximum des plaisirs faciles du lieu mais sans vraiment se tracasser pour les personnes vivant sous leurs yeux. Enfin heureusement il y a des exceptions !
Ce qui les amène dans ces contrées reculées, c'est avant tout le salaire supplémentaire qui leur est versé et leur permet lorsqu'ils reviendront en métropole de pouvoir s'acheter la maison de leur rêve, entre autre. C'est un peu caricatural bien entendu, mais c'est très bien décrit de l'intérieur. Est réaliste aussi, le racisme larvé et en tous les cas, le sentiment de supériorité qui les anime tant là-bas qu'une fois revenu en métropole.
C'est un roman qui suscitera beaucoup de débats sur l'hyperconsommation par contraste avec le dénuement total des habitants de Mayotte. Hugo est choqué de voir des gens se disputer violemment pour un vêtement ou un objet pendant les soldes et choqué par la façon dont ses proches vivent en métropole. C'est le sujet de la seconde partie.
J'ai lu ici ou là des critiques qui disaient que les deux parties n'étaient pas vraiment en lien. Au contraire pour moi, elles sont extrêmement reliées car Mayotte c'est la France.
Bien entendu, ce roman plaira aux ados car il est question de crise d'adolescence et de quête de soi, de premier amour et de sensualité. Ici, il y a des priorités différentes et les filles en particulier, même adolescentes sont plus libres car elles ont accès à la contraception et peuvent continuer leurs études en toute tranquillité ce qui n'est pas le cas là-bas. Il plaira aussi aux ados parce qu'il leur parle d'un adolescent qui cherche sa place dans le monde et doit se trouver alors qu'il se sent entre deux cultures très opposées.
Un roman à découvrir à partir de 14-15 ans.
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Après 4 ans passés à Mayotte, pour suivre ses parents enseignants mutés sur cette île, Hugo rentre en métropole totalement transformé. Transformé par ses rencontres, par le contraste entre la vie des autochtones et celle des expats, puis celle de la métropole, il refuse de se conformer à ce monde régi par la possession, la dictature des marques et l'exhibitionnisme commercial. Tout doit disparaître appartient à la littérature jeunesse, et ça se sent. L'adulte est dérangé par le manichéisme des propos. Néanmoins, ce récit et certaines pistes de lecture clairement énoncées (Barjavel, Cossery…) ouvrent la porte à la réflexion sur la consommation et sur la vie en général.
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J'ai relu ce livre pour l'école, il avait été sélectionné il y a plusieurs années pour le Prix Versele (un prix de littérature jeunesse), je l'avais apprécié à la première lecture et mes souvenirs en étaient assez précis.

Hugo, 11 ans, est donc forcé de s'expatrier avec ses parents, tous deux enseignants, partis travailler à Mayotte pour une durée de quatre ans. L'écart entre les rêves paradisiaques et la réalité mahoraise est gigantesque. Trouver sa place, c'est l'un des thèmes forts de ce livre : Blanc parmi les Noirs, expatrié parmi les autochtones, présence éphémère à Mayotte, comment trouver des repères sûrs pour un jeune adolescent ? La documentaliste de son collège, Françoise, mariée à un Mahorais, sera une valeur sûre dans la tempête intérieure qui agite Hugo et dont ses parents ne semblent pas se rendre compte. L'amour de Zaïnaba sera lui aussi un moment fort dans l'initiation adolescente du garçon qui, à 14 ans, se retrouvera plus vite que prévu en métropole, chez ses grands-parents maternels. Il débarquera à Béthune en pleine fièvre des soldes : second grand choc au retour, nouveau grand écart entre la misère de Mayotte et la course effrénée à la consommation en France. Au retour de ses parents et de sa petite soeur, l'écart (toujours l'écart) se creusera aussi entre cet adolescent qui se cherche, qui cherche une vie simple et refuse le consumérisme et sa famille influencée par la publicité et toujours à la recherche du dernier gadget à la mode.

Tout doit disparaître est un roman rythmé qui aborde de multiples thèmes de réflexion toujours parlants pour les ados d'aujourd'hui, même si le roman est paru pour la première fois en 2001 : la vie dorée des expatriés, le racisme, la société de consommation, l'omniprésence de la pub, les inégalités sociales et culturelles et bien sûr l'adolescence. le personnage d'Hugo est bien campé, pas toujours sympathique mais touchant dans sa douloureuse quête de repères. On pourrait s'amuser à imaginer ce qu'il deviendra vraiment comme jeune adulte, après avoir lu la dernière phrase du livre.
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Avis chrono'

Un livre qui plaît beaucoup aux adolescents puisqu'il aborde les thèmes de l'éveil de la sexualité, du déracinement, de la famille et puis, surtout, n'oublions pas, de la révolte contre la société de consommation! (Bouh la vilaine..)

Bref. Un livre qui ne parle absolument pas à la vieille bique blasée et cynique que je suis déjà.

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Pff ... ça me déprime de devoir écrire un truc sur ce roman parce que vraiment, j'ai eu beau y mettre toute la bonne volonté dont je dispose (à peu près autant que de poussières radioactives au dessus du Japon) ... Je n'ai pas réussi à aimer.
J'ai pleuré à la fin!! le truc inattendu qui d'ordinaire donne un coup de pouce à l'impression finale... Et puis non... suis quand même prête à dire que cet accès d'émotivité m'a été arraché et que je le déplore.

Il fallait que je l'aime! On m'imposait de l'aimer! Tout le monde aime ce bouquin tellement il a trop raison et qu'on est trop des idiots de consommateurs passifs victimes des marques et de la pub. C'est vrai quoi...

Et en plus, je vais devoir en vanter les mérites à d'autres, qui, eux, sont déjà conquis...et portent des baskets Ni***, des vestes Adi***, des téléphones i-truc , des logos des orteils aux cheveux... alors que moi non... C'est n'importe quoi...

Je ne me suis retrouvée nulle part là dedans. J'ai pas dû avoir la même adolescence que le reste de la planète, c'est pas possible...

Notre héros (ça commence, j'ai déjà oublié son nom... Suis mal barrée...) Antoine? Non... va falloir que je me lève pour chercher le chef-d'oeuvre. Je vais en profiter pour touiller mon déjeuner qui chauffe.

Dans la première partie, notre héros Hugo, fils de professeurs qui viennent d'être mutés se retrouve à Mayotte. Là, c'est le choc... Tout est si différent, insupportable... Il a du mal à s'adapter mais peu à peu, prend de la distance grâce aux conseils de Françoise, une ex-métropolitaine qui, elle, s'est installée pour la vie et qui lui montre les dessous des cartes...

"Ensuite viennent les fonctionnaires en fin de mission, déjà là depuis plusieurs années et qui pensent avoir tout compris sur l'île et ses habitants. le retour en métropole n'est plus loin, ils jouent les blasés, les revenus de tout."

Cette partie là n'était pas trop mal. Pas trop mielleuse. Manque de bol, là dessus s'est greffée une histoire sentimentale, le jeune Hugo découvre les joies du sexe et les risques qui vont avec... Me suis ennuyée à mourir...

Deuxième partie, car je ne veux rien vous (épargner) cacher: de retour en France, Hugo se sent complètement transformé, il ne s'entend plus avec ses parents, souhaite un monde différent et finit par découvrir l'univers des casseurs de pubs.

Ouaip ouaip ouaip... Voili voilou... Comment dire ça sans passer pour une méchante capitaliste... C'est un peu convenu, quoi, cette rébellion... Perso, ça ne m'a pas touchée. Mais je ne pense pas, en même temps, que ce soit un livre militant. Cela reste un roman... Mais voilà, j'en ai un peu marre justement de ces zones floues, dans la littérature, pas neutre mais pas engagée non plus... Je te dis un truc... Et puis débrouille-toi avec ça...

Le "bonne conscience"... Tout un programme...

Et je viens d'apprendre qu'il existait des sites de rencontre "bio"...

Vous allez me dire qu'encore une fois, je n'ai pas à me mêler de littérature jeunesse, puisque j'ai chaque fois si mauvais esprit et que je ne suis qu'une réac'! J'en arrive à la même conclusion.
Sauf que... si je n'étais pas une experte en protection des données personnelles (comme certaines en font l'expérience...) et qu'il me prenait l'envie de vous raconter des détails croustillants de ma vie et que vous appreniez ce que je suis censée faire de ce livre...

Croyez-moi, vous seriez pliés de rire. Je ris jaune.
Lien : http://talememore.hautetfort..
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