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4,2

sur 2524 notes
Une petite fille, une petite africaine qui aurait pu être heureuse dans son village, entourée de ceux qu'elle aime, seulement voilà, la vie en a décidé autrement, mais la vie est parfois d'une cruauté sans borne et espérer être heureux au Soudan en 1865, c'était compter sans ces négriers cupides qui faisaient commerce de leurs frères humains.

Bakhita est né dans ce Soudan où l'on prostitue les filles, où on les vend comme esclaves, où on pratique à grande échelle, la castration des garçons, ou l'on sépare les familles,...

Bakhita, à qui on a volé l'identité ( elle ne se souviendra plus de son vrai nom), à qui on a volé la joie de vivre, à qui on a interdit de penser, d'espérer, bakhita, traitée plus bas qu'un chien comme tous ces gens expédiés en caravanes vers d'autres souffrances.

Certaines scènes de cette première partie sont vraiment insoutenables, et resteront gravées à jamais dans ma mémoire, toutefois, très attachée à cette jeune fille, j'ai cheminé, dans la deuxième moitié du récit avec celle qui grandit, fait des rencontres, s'attache aux enfants, et passe d'esclave à servante dévouée à son entourage, à un Dieu qu'on lui enseigne, même si, et cela se conçoit, elle restera marquée et sera assaillie par des rêves et des visions de cauchemar, paralysée parfois par ses anciennes terreurs qui se manifesteront souvent, perturbée jusqu'à sa mort par les souffrance endurées dans son enfance.

On remarquera que Bakhita, qui n'a pas été éduquée, si ce n'est à force de coups de fouets, a perdu la mémoire de son enfance, n'a pas reçu d'instruction, ne saura jamais lire et aura bien des difficultés à maîtriser une langue. il semble d'ailleurs que son langage soit fait d'emprunts à plusieurs langues qu'elle a dû pratiquer durant son parcours.

On notera également que quelques années après son installation en Italie, Bakhita informe une religieuse de sa situation d ‘esclave, et la religieuse lui répond qu'elle sait, sans autre commentaire. J'en déduis donc que dans un pays où à cette époque, on a déjà proclamé l'abolition de l'esclavage, on continue à considérer les gens enlevés par des négriers comme esclaves et que leur affranchissement doit faire l'objet d'un procès. La bonne société serait donc restée longtemps complice de ces pratiques… ?

Le récit est merveilleusement bien écrit, je crois avoir affirmé dans un commentaire de citation que cette écriture souvent très poétique, m'a permis de supporter ces quelques scènes difficiles à lire, même si le style se relâche un peu dans la deuxième partie .


Je laisse donc à mes amis lecteurs la possibilité de lire cette pépite de la rentrée littéraire, de cheminer à leur tour avec une femme qui termine sa vie comme elle le mérite mille fois puisqu'étant devenue croyante et pieuse, et qu'aujourd'hui encore, elle existe par les témoignages que l'on a conservés.
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On lui a souvent demandé de raconter sa vie. Bien sûr, elle n'a pas tout dit. Pouvaient-ils tout entendre ceux qui lui demandaient de se souvenir ?

Bakhita est née au Darfour vers 1869. Elle n'a que quelques années quand sa vie bascule. Enlevée par deux hommes, vendue à des négriers musulmans, Bakhita entre dans un univers de violence et de soumission ; celui des marches forcées, des coups, des humiliations, des tortures, des assassinats — le monde des esclaves.

Dans cet effondrement de toute normalité et de toute humanité, perdue parmi la foule des captifs, Bakhita est achetée, revendue, toujours battue, torturée. Elle vit dans un monde furieux qui la dévore. Mais se dévore aussi ; son salut après six ans de malheur. Celui qui l'achète pour la cinquième fois sera son sauveur. Il est italien, consul à Khartoum, il s'appelle Calisto Legnani.

Bakhita qui, sauf sa beauté, a tout perdu — son nom, sa langue, son village, interdisant un retour vers les siens — va partir avec son « padronne » en Italie. C'est sa volonté. Une nouvelle vie l'attend, elle le sait. Ce qu'elle ignore encore c'est que cette destination inconnue la mènera haut, très haut.

L'histoire de Bakhita est bouleversante et exemplaire. Dans ce roman pénétrant, Véronique Olmi a su trouver les mots pour dire la souffrance, l'horreur, l'abjection des hommes, autant que la beauté, la bienveillance et l'amour de Bakhita — l'audacieuse et généreuse gazelle du désert devenue sainte.
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Joséphine Bakhita, c'est un magnifique personnage de biographie, Véronique Olmi ne s'y est pas trompée. Elle en fait une autre « storia meravigliosa » après celle consacrée de son vivant, dans un récit au présent de narration jamais essoufflée, au rythme limpide et envoûtant.
La première partie est noire comme la peau d'ébène de Bakhita : une enfance arrachée de sa tribu, de son dialecte, de ses racines et de sa mémoire, bringuebalée de bourreaux en bourreaux entre Khartoum et El Obéid, dans une vie torturée d'esclave. On peine à imaginer que l'on puisse en sortir, mais c'est sans compter sur sa flamme de vie inextinguible, son obstinée intuition d'un monde meilleur qui la guidera sur le chemin transalpin d'un ailleurs spirituel et salvateur, dévouée à un autre esclave, le crucifié. De Bakhita la chanceuse à Madre Moretta, une conversion réussie pour qui a perdu son nom sur le chemin de vie.

«  Elle voudrait leur dire comme la vie est rapide, ce n'est qu'une flèche, brûlante et fine, la vie est un seul rassemblement, furieux et miraculeux, on vit on aime et on perd ceux que l'on aime, alors on aime à nouveau et c'est toujours la même personne que l'on cherche à travers toutes les autres. Il n'y a qu'un seul amour. »

Une superbe histoire, à lire bien sûr, pour s'évader sur les traces de Bakhita.
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Elle mérite toutes les étoiles du ciel parce qu'elle a porté en elle, sur son dos, dans son coeur, dans sa chair le ciel et la terre. Bakhita. Cette jeune enfant est enlevée à l'âge de 7 ans, enlevée dans son innocence, faute de son innocence et sa foi enfantine en l'homme. Elle va endurer les pires souffrances, ses yeux marqueront à jamais en elle la violence inouïe que les hommes auront infligé au temps de l'esclavage. La douleur et les images atroces sont habillées par tant de poésie et de talent par l'auteure, que cela permet de tenir l'insoutenable.
Véronique Olmi en magicienne, utilise la nature à bon escient. Une nature habitée d'émotions, une nature témoin des atrocités, protectrice à son tour pour Bakhita qui n'aura de cesse de plonger dans ses rêves au secours de son âme. Dans son enfer, elle imagine un bel oiseau blanc, elle le prie et le supplie de la protéger elle et son amie. Dans son isoloir, elle parle aux objets afin d'humaniser ce qui peut encore l'être. Quand l'homme n'est que démon.
Bakhita sera forte, belle, intelligente et saura mettre la chance dans ses mains pour apercevoir un peu le soleil. En Italie, la vie se fera plus douce. Là-bas, elle rencontrera de belles personnes pour finir dans les bras de dieu, celui qui aime tout le monde.

Un récit bouleversant, poignant où la barbarie des hommes est sans limite, et forgera Bakhita à briller plus fort qu'une étoile. Car la peau du chagrin et des souffrances un jour se lasse et laisse paraître la peau de l'amour et de la paix.
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Je dois avouer qu'il m'a été très difficile de lire les premiers chapitres de ce livre. Mais comme je connaissais le dénouement, j'étais curieuse de savoir comment Bakhita avait réussi à se sortir de l'Enfer.
Bakhita est écrit avec beaucoup d'empathies et de sensibilités. J'ai éprouvé tellement de compassions et d'amours pour cette femme, que j'aurais aimé la connaître et l'étreindre. J'aurais voulu consoler cette petite fille, cette femme, cette Grande Dame. Je ne vais pas m'éterniser car je peine à m'exprimer et d'autres billets défendent mieux que moi ce roman. Merci à Véronique Olmi de nous avoir fait partager cette très émouvante histoire.
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Autant prévenir l'ami lecteur à l'émotivité chatouilleuse, la quasi première moitié de ce roman est insoutenable. En tout cas moi j'ai eu du mal à soutenir, tant se révèle terrifiant le parcours de cette toute petite-fille arrachée à sa famille et à son Darfour natal pour être vendue comme esclave.

Au-delà de son calvaire indicible, l'enfant grandira pourtant, portée par sa lumière intérieure, une puissance d'âme et de vie hors du commun qui bouleversera nombre de ceux qui l'auront approchée.

Car Bakhita a réellement existé. Avec pudeur et compassion Véronique Olmi ressuscite cette humble héroïne et lui consacre sa prose délicate et sensible, comme une offrande à Sainte Joséphine Bakhita (enfin) canonisée en ce tout début de XXIème siècle.

Les chapitres denses de cette admirable biographie romancée s'enchaînent sans trêve, tant la hâte de parvenir à un quelconque répit dans l'horreur tenaille celui qui entreprend l'exploration de ce destin ahurissant.

Un récit remarquable et poignant, qui justifie amplement le succès qui le porte depuis déjà plusieurs mois.


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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Bakhita , quel livre poignant , Véronique Olmi nous fait une description saisissante de la vie de cette jeune fille .
Comment rester indemne après cette lecture.
Ce livre est si bien critiquer que je vais me baser sur quelques thèmes qui me semblent enrichir les autres commentaires .
On est donc au Soudan dans les années 1865.Bakhita , jeune villageoise se fait enlever afin de devenir esclave à l'âge de 7 ans .
Elle prendra son entité , aura une amnésie de sa petite enfance certaine due aux chocs post traumatiques qu'elle vivra tout au long de sa captivité.
Ce qu'elle n'oubliera jamais , c'est qu'elle a une soeur jumelle.Cette gémellité , elle la recherchera chez tous les maitres ou elle passera .Elle sera toujours proche voir fusionnelle d'une jeune fille .Comme si cette relation lui donnait la force de survivre malgré les sévices psychologiques et physiques ....Elle aura la force de ne pas se laissé mourrir et ne baissera jamais les bras ..
Les rencontres avec les jeunes l'aide à avancer et à rebondir.
Elle aide ses enfants , les protège mais sans s'en rendre compte ..elle réussi à combattre face a cette brutalité humaine ..quelle soit chez les adultes ou chez les enfants.
un autre thème que je voulait mettre en avant , c'est la mise en avant de l'esclavage entre personne de même couleur , de même race , de même religion.
Par la force , le courage , sa relation aux autres Bakhita aura cette force surhumaine , ce sur-moi infaillible qui lui permettra de quitter l'Afrique ,ses racines certes et d'arriver en Italie ou elle pourra commencer une autre vie ..Même si la souffrance fera partie intégrante de sa vie ...elle parviendra à s'occuper des jeunes ..toujours comme si elle était le miroir de ces jeunes perdues ...et elle se mariera avec Dieu ...jesus ...
Je recommande ce livre , qui est une leçon de vie .Mon coup de coeur de cette rentrée littéraire .
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Je n'ai qu'un mot en tête : bouleversant !!!
Quelle histoire...
La 1ère partie du livre (en fait les 3/4 de l'histoire) raconte l'esclavage de Bakhita. Ses premières années sont un véritable enfer. Véronique Olmi nous délivre sa vie d'enfant avec une pudeur discrète, sans voyeurisme, sans entrer dans les détails, en omettant volontairement des actes odieux. Mais cela n'empêche pas le lecteur de comprendre ce qu'elle a vécu, ce à quoi elle a survécu.
Dans ce genre d'histoire, la question qui revient toujours est : Mais comment est ce possible ? Comment l'homme peut il être à ce point inhumain ?
Pas de réponse...
La dernière partie de ce livre, basée sur la foi de Bakhita et sa vie de religieuse, est différente. On ressent une distance, comme si elle était en observation. Une noire parmi les italiens blancs du début du XXème siècle...
La vie de cette femme a du en effet être exceptionnelle (mais pas dans le sens merveilleuse !). C'est une survivante.
Je ne peux m'empêcher de me demander si elle a vraiment été libre un jour, si elle s'est sentie libre. Elle a réussi parfois à dire non... Certes... Mais n'a-t-elle pas été "utilisée", même en tant que religieuse ?!!
Quoiqu'il en soit, cette femme force le respect pour avoir avant tout trouvé le courage de vivre...
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Ce roman est un uppercut dont je suis sortie complètement sonnée, je l'ai terminé il y a une semaine et j'ai encore du mal à en parler…

« Elle ne sait pas comment elle s'appelle. Elle ne sait pas dans quelle langue sont ses rêves. Elle se souvient de mots en arabe, en turc, en italien, et elle parle quelques dialectes. Plusieurs viennent du Soudan, un autre de Vénétie. Les gens disent : « un mélange ». » P 13

C'est ainsi que débute le roman de Véronique Olmi qui nous raconte l'histoire de Bakhita, que son père avait présenté à la lune, avant de lui donner un prénom qu'elle oubliera car sa vie est loin d'être un long fleuve tranquille.On va suivre son parcours de l'esclavage à la canonisation.

A l'âge de sept ans, elle est enlevée, arrachée à sa famille, pour être vendue comme esclave, et doit marcher avec son amie Binah, parcourant ainsi trois cents kilomètres, rien qu'au Soudan, pour arriver au grand centre caravanier d'El Obeid, plaque tournante de tout type de commerce… Un quart des esclaves va mourir en route…

La description de ses longues marches, dans des conditions inhumaines, est tellement belle qu'on marche avec elle, on voit les paysages évoluer à travers ses yeux, on sent les coups… elle est très émouvante, insupportable souvent.

On côtoie aussi les eunuques, les tortures immondes infligées par des maîtres, pour le plaisir, pour affirmer leur puissance et tuer dans l'oeuf l'idée même d'une rébellion : le gong qui est le signal du fouet, pour rien, le jeu du torchon, sans oublier les séances de tatouage qui peuvent coûter la vie…

Elle va être vendue plusieurs fois, essayer de s'enfuir, en vain. Pour finir, elle sera ramenée en Italie, en guise de souvenir comme on ramène un trophée ou un objet du pays qu'on est allé visiter. Là, elle découvre un autre monde, où on peut se promener librement, mais la pauvreté est là.

Une seule fois elle va dire « non » et cela changera sa vie: elle préfère rester au couvent plutôt que repartir avec ses maîtres.

On va lui demander de raconter ses souvenirs, encore et encore, et cela deviendra « La storia meravigliosa », qui sera exploitée par le régime de Mussolini.

« le feuilleton de sa Storia meravigliosa décrit « sa rencontre avec son ange gardien ». elle, ne nommait pas ainsi cette nuit de la consolation. C'était un mystère et un espoir, c'était surtout une envie de vivre encore, l'interstice par lequel passe la dernière force humaine, avec la certitude fulgurante et violente de ne pas être totalement seule. » P 67

La capacité de résilience de la petite fille, puis de la femme, la manière dont elle distribue l'amour autour d'elle suscitent l'admiration. Tout ce qu'elle a enfoui au plus profond d'elle-même, son corps tentera de l'exprimer…

Véronique Olmi a très bien réussi à retracer ce parcours et à nous faire aimer, admirer cette petite fille au destin si particulier qu'il ne peut que rester gravé dans la mémoire du lecteur.

On pouvait avoir l'illusion que l'esclavage avait été aboli, mais les évènements récents nous montrent bien qu'il n'en est rien.

Coup de coeur donc…
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Joséphine Bakhita, dite la "Madre moretta", dont la date de naissance est estimée à 1869 au Soudan, province du Darfour, à Olgossa, et morte le 8 février 1947 à Schio en Italie, est une ancienne esclave devenue religieuse canossienne. Elle est canonisée en l'an 2000 par le pape Jean-Paul II, et fêtée le 8 février. 

Véronique Olmi, dans cette biographie romancée, nous relate la vie de Bakhita, de son enlèvement à l'âge de 7 ans au Soudan jusqu'à son décès en 1947 en Italie. Elle nous raconte comment d'esclave elle est devenue une sainte. Ce livre se découpe en deux parties : de l'esclavage à la liberté, et de la liberté à la sainteté.

Deux parties bien distinctes, la première bien plus rude que la seconde. Tout ce qui se déroule au Soudan relate l'histoire de Bakhita en tant qu'esclave. L'autrice, de sa plume coup de poing, qui nous pèle à vif, ne ménage pas son lecteur. Certains passages sont difficiles, parfois même choquants. C'est poignant, bouleversant autant qu'immersif, malgré la dureté des événements et des mots choisis pour les raconter.

La seconde partie, parce que Bakhita a désormais une vie un peu plus paisible et non violente, est clairement plus facile à lire. Je l'ai trouvée moins prenante, sans doute parce qu'il y est essentiellement question de religion. Bakhita est ici exploitée d'une autre manière (à mon sens), qui rentre ici dans la "normalité". Souvent, j'y ai vu plus un endoctrinement qu'un choix de vie intime et personnel, ou du moins un peu influencé par les personnes qui l'entourent. Mais cette seconde partie se lit tout aussi bien et est tout autant immersive.

Il n'en aurait pas pu être autrement avec cette plume puissante, franche, sachant se mettre à la place de Bakhita. Il faut évidemment savoir faire la part du vrai et du faux dans cette biographie romancée, il n'empêche que ça finit par nous être complètement égal tellement c'est fort, émotionnellement et psychologiquement parlant.

Un mot sur le contexte historique, au Soudan comme en Italie (traite des Noirs et esclavagisme, Grande Guerre, Mussolini), et sur l'atmosphère qui en découle : dépeint justement pour l'un, éprouvante puis plus contemplative pour l'autre.

"Bakhita" est le second roman de Véronique Olmi que je lis, après "Le gosse" qui m'avait également marquée. Pourtant incomparables, j'en ressors aussi affectée, si ce n'est plus. C'est un roman puissant, qui ne laisse pas indifférent et que je ne suis pas près d'oublier.

C'est décidé, je rajoute tous les livres de l'autrice à mon "pense-nouille", je ne peux faire autrement : je viens de tomber amoureuse de cette plume intensément terrible et remarquable, qui marque les esprits et trouve les mots justes quels que soient les circonstances et les événements à dépeindre.
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Née à Nice en...

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