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EAN : 9782290340318
156 pages
J'ai lu (14/09/2005)
3.42/5   20 notes
Résumé :

Un auteur, deux courts romans, sur cette chose si fragile et si merveilleuse, parfois si cruelle : la famille.
Dans le premier, une jeune femme emmène ses enfants voir la mer. Ils ont pris l'autocar de nuit, en plein hiver, et les petits s'inquiètent de rater l'école. La ville est hostile, l'hôtel lugubre, le froid perçant et la pluie tombe sans discontinuer. Mais il faut y croire, coûte que coûte, pour les enfants... jusqu'où ?
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
C'est une amie qui m'a prêté ce livre et je m'y suis prise à deux fois pour le lire. J'ai commencé le premier roman court, je l'ai laissé puis j'ai retenté l'expérience quelque mois plus tard. J'ai réussi à aller au bout de « Bord de mer ».
On sent tout de suite que l'héroïne est au bout du rouleau, usée par la vie, et qu'elle a lâché prise depuis longtemps. Elle élève seule ses deux garçons.
Stan l'aîné, neuf ans est un enfant devenu adulte trop vite, les rôles sont inversés, c'est lui qui s'occupe de sa mère qui s'enfonce dans la dépression, dort le jour et vit la nuit, toujours exténuée, qui oublie d'aller chercher le petit frère Kevin, quatre ans, qui ne tient pas en place comme tout enfant de cet âge, et pleure souvent.

J'ai bien aimé le personnage de Stan, parfait dans son rôle de grand frère toujours attentif vis à vis de Kevin, même quand ils se disputent, protecteur de sa mère, comme un ange gardien, trop raisonnable car il n'a déjà plus d'illusions...

Elle décide de les emmener au bord de la mer, au bord de la mère dirait oncle Sigmund (Freud bien sûr), elle a retenu l'hôtel sur internet pour qu'ils la découvrent, et passer un bon moment ensemble. Mais rien ne se passe comme prévu.

Durant tout le roman, il pleut, sur la ville, dans les coeurs, ils marchent, trempés dans la gadoue, un peu d'argent dans les poches mais si peu…
L'auteure décrit très bien la misère psychologique et sociale de cette mère dépassée par la situation. L'atmosphère est lourde, angoissante, on souffre avec les petits, on a envie de la secouer un peu parfois. Tout est maîtrisé, l'auteure appréhende bien la misère psychologique et sociale, la fatigue omniprésente dans laquelle l'héroïne s'enlise.

Tout en désirant me tromper, j'ai senti très vite comment cela allait finir, tant l'écriture se veut sinistre, (c'est l'héroïne qui raconte, avec un français approximatif). C'est voulu mais cela coûte de lire ce roman, ligne après ligne, c'est anxiogène, trop réaliste comme la vie actuelle, dépressiogène.
Je n'ai pas lu le second roman, car j'avais le moral assez plombé comme cela. Je suis probablement passée à côté de ce livre, qui est le premier de l'auteur et a reçu en 2002 le prix Alain fournier, car ce n'était pas le moment que je le lise. J'ai aimé celui qu'elle a publié en 2012 : « Nous étions faits pour être heureux ».

Je vous laisse tenter l'expérience, mais avis aux personnes qui ont le blues, la dépression saisonnière : passer votre chemin, ou vider votre pharmacie avant, jeter votre révolver…
Je n'ai pas aimé la première histoire à cause de sa dureté et pas lu la deuxième donc, je ne mets pas de note.

Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
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Glaçant. Pas pu aller au bout.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
C’est pas la fatigue, c’est la panique. J’en ai parlé au dispensaire. Je suis pas la seule, ça arrive. Il faut se raisonner. C’est ce qu’ils disent. D’ailleurs toutes leurs phrases commencent comme ça : il faut. Moi j’entends : une faute, une faute, une faute.
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J’ai entendu le rire des hommes, je crois qu’ils se moquaient plus d’une femme mais d’un gardien de but. Peut-être que c’est pareil. On est seul. On attend et on encaisse les coups sans broncher. Les autres regardent. P 39
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Je ne pourrais pas passer une journée entière debout, à faire ceci à faire cela, à être aimable, polie et heureuse, non, je ne tiendrais pas le coup toute une journée les yeux ouverts. Dommage que le soleil soit double : un oubli, mais aussi une menace. P 46
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« Dans les lumières blanches de la grande roue le ciel devenait tout pâle, je savais que tout autour c’était la nuit, rien que la nuit à des kilomètres à la ronde. Et le silence. Moi, j’étais dans un petit point furieux, avec du noir tout autour, j’étais une étoile, vieille et toujours là, vieille et pleine de feu. J’étais lancée dans le ciel, je me tenais à rien mais tout se tenait autour de moi, j’étais comme dans des bras.»
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« J’ai descendu ces escaliers, la brume m’entourait un peu plus à chaque étage, je loupais des marches, je les voyais plus bas qu’elles étaient, c’était une petite chute à chaque fois, pareille aux trous d’air dans les rêves.»
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Lecture de Véronique Olmi tiré du livre Figures d'écrivains, dirigé par Étienne de Montety.
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Pour en savoir plus : https://www.albin-michel.fr/figures-decrivains-9782226436351
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