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3,82

sur 289 notes
Fuir....
Fuir la misère, fuir ses démons, fuir le monde.
Fermer les yeux, le jour, la nuit, à la recherche d'un hypothétique sommeil, refuge improbable aux angoisses, à la douleur.
Ne plus voir la souffrance, l'incompréhension, le reproche dans les yeux innocents de deux gamins perdus dont vous êtes le seul horizon.
Deux gosses pleins de vie, de cette vie que vous n'arrivez plus à appréhender, à vivre..
La mer comme dernier espoir, comme ultime cadeau qui refuse de s'offrir et avale les dernières illusions sous un ciel larmoyant.
Mère indigne...mer furie.
Mère douleur...mer hurlante.
Plus de place pour rien, le vide aspire tout.
L'amour pourtant se débat, cherche une place qui se dérobe, alors ne reste que l'abandon, terrible.

Un récit déchirant, lu en apnée, le souffle court, la poitrine serrée jusqu'à l'ultime effondrement.
Un cri, de la première à la dernière page, qui vous laisse épuisé.e et sans voix.
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C'est un livre extrêmement sombre, dur, poignant. En 120 pages, Véronique Olmi nous dépeint la misère sociale. Ce livre est dur car criant de vérité, certes il s'agit ici de fiction, mais l'histoire de cette mère et ses deux enfants kévin 5 ans et Stan 9 ans ressemble malheureusement à des tas d'histoires de la vraie vie !
Dès la première phrase du livre, on est plongé dans une ambiance glaciale, une atmosphère éprouvante, angoissante qui ne nous lâche pas une seconde.
Le regard de Stan sur sa mère, son attitude sont touchants, émouvants.
La fin est terrible et irrémédiablement horrible.
Je reprends la dernière phrase de la quatrième de couverture : " Ce roman est un véritable cri - dérangeant, terrifiant, déchirant."
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Comment quantifier les étoiles pour un tel roman ? Quelle critique est-il possible d'amener devant l'horreur absolue ?
Surtout éloignez-vous de ce roman si vous souffrez et broyez du noir, cette histoire ne vous rendra pas joyeux ni croyant.

Cette histoire, c'est celle d'une mère en pleine dépression, foutue, brisée, accablée, annihilée. Sur un coup de tête, elle emmène ses deux jeunes enfants pour une virée au bord de mer. Mais les angoisses sont omniprésentes, le jour se confond avec la nuit, le noir s'insinue dans chaque regard, chaque détail, tout n'est que douleur.
Veronique Olmi nous écrit cette descente aux enfers avec une précision édifiante, elle va jusqu'à bannir la négation dans son phrasé comme si cette négation ne pouvait plus respirer, comme s'il ne restait plus rien à nier.

L'évidence est là : les gens se moquent des visages tristes et gonflés par les larmes, ils crachent sur toute forme de misère humaine. Personne ne veut voir, ni savoir, et encore moins aider. le monde psychiatrique se moque de la charité, non madame, il ne faut pas pleurer devant vos enfants, cachez vous. A coups de pilules chimiques voilà comment on soigne les hématomes de l'âme.

Quand la solitude cogne trop fort.
Quand la douleur ne sait plus où aller se moucher.
Quand l'avenir sonne sur un mur hostile. .
Quand la nuit n'a plus de frontière.
L'horreur et seulement l'horreur s'abat alors comme un géant démoniaque.

Et même après la vie, ça continue encore à souffrir.
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« Bord de Mer », une nouvelle simple racontant la difficulté d'une mère à élever seule ses deux enfants, Stan 9 ans et Kevin 5 ans.

Mon premier sentiment est de ressentir beaucoup d'amour entre les membres de cette famille intimiste, resserrée sur elle-même. Mais aussi, j'aperçois un immense désespoir fondé sur d'insurmontables craintes, de peur et de découragement. La mère est malade, totalement anxieuse. A priori rien de grave, mais elle ne survit que grâce à la chimie de ses nombreuses pilules. Mais quand on n'arrive pas à fermer l'oeil de la nuit, nuit qui s'étend en longueur, le jour passe à une vitesse fulgurante, trop vite pour faire quoi que ce soit, trop vite pour s'occuper de ses envies. La fatigue lui prend, le repos dans la journée lui semble indispensable pour éloigner tous ces bruits dans sa tête. Elle n'est pas folle, juste trop angoissée pour vivre normalement, comme tout le monde. Et pour toute réponse à ce mal-être, elle se heurte à des institutions, à des éducateurs, à des intermédiaires sociaux qui ne cherchent même pas à la comprendre et à la sortir de ce malaise, de cette folie latente.

Est-ce vraiment ne pas être une bonne mère que de ne pas être à l'heure à la sortie de l'école pour pouvoir récupérer ses enfants ? Est-ce vraiment si « anormale » de ne pas pouvoir offrir à ses enfants des vêtements à leur taille pour aller à l'école ? Est-ce vraiment horrible de proposer à ses deux enfants une journée tous ensemble au bord de mer au lieu d'aller à l'école ?

Cette expédition au bord de mer va être une première pour Stan et Kevin, confondus entre la peur de rater une journée auprès de leurs maîtresses tant aimées et la joie de découvrir un océan déchaîné, une mer noire aux vagues impressionnantes déchiquetant le rivage, sous une pluie infernale, glacée qui assombrit ce paysage, aux portes d'un hôtel sombre, miteux et lugubre.

La fin de la nouvelle s'achève dans ma tête avec un certain malaise. J'ai envie de pleurer, mais est-ce que j'ai le droit de pleurer ? Est-ce qu'elle a le droit de pleurer ? Pourquoi est-ce que les gens n'ont pas le droit de pleurer, d'exposer leurs sentiments à la face du monde ? Comment font-ils pour retenir leurs peurs, leurs angoisses au fond de soi ?

Une boule reste en travers de ma gorge et je ne sais quoi en penser. J'essaye mais je n'arrive pas à comprendre. Peut-être n'y a-t-il pas grand-chose à comprendre, seulement des sentiments à ressentir, de l'amour et de l'angoisse, de la haine pour un monde différent, elle l'incomprise, la différente.
Lien : http://leranchsansnom.free.fr/
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Je rêve de la mer. de cette mer bleue et froide.

Des vagues qui claquent sur les récifs. Éclatent dans ma tête.

Je rêve de ce silence infini où je me noie. Délivrée de mes insomnies.

Et de nos pas qui s'effacent sur le sable.

Éphémère bonheur...

Du ressac qui s'agrippe à moi. Et m'emporte au loin.

Je rêve de ces profondeurs où le bleu roi devient noir.

Où la solitude est reine. Où la nuit m'enveloppe.

Elle ne veut pourtant pas de moi….

Je rêve à mes deux mômes…

Dans un tourbillon chimique à me faire tourner la tête,

Je suis au bord de la mer. La ville pleut. Les corps se noient.

Je les sens tout contre moi, mes mômes.

Le chocolat nous inonde de sa chaleur amère.

Demain on rapportera des coquillages pour la maîtresse.

Je vous le promets.

Je suis au bord de la mer. Elle me regarde. Elle m'attend…


🌊🌊🌊

𝘌𝘮𝘮è𝘯𝘦-𝘮𝘰𝘪 𝘥𝘢𝘯𝘴𝘦𝘳 𝘤𝘦 𝘴𝘰𝘪𝘳
𝘑𝘰𝘶𝘦 𝘤𝘰𝘯𝘵𝘳𝘦 𝘫𝘰𝘶𝘦 𝘦𝘵 𝘴𝘦𝘳𝘳é𝘴 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘭𝘦 𝘯𝘰𝘪𝘳 🎶


Quel roman !

Bouleversant. Intense. Étouffant. A peine une centaine de pages et ce livre m'a pris à la gorge dès le deuxième paragraphe, pour ne plus desserrer son étreinte jusqu'à la dernière ligne !

Haletant. Incisif. Percutant. Avec une écriture brute et tranchante, sans ambages, et une rythmique qui s'en va crescendo, sans crier gare, les mots de Véronique Olmi abordent les thématiques de la dépression, de l'insomnie et de l'amour filial et vous font basculer vers un autre bord de mer, parsemé d'écueils, taillés aux vents marins et sur lesquels on vient se fracasser.
Ecorchés vifs. Abandonnés et encore suffocants lorsque la mer se retire enfin…
Grandiose.
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Dès les premières lignes, je me suis dit que ce voyage au bord de la mer s'annonçait chaotique. J'ai eu peur pour Stan et Kevin, peur de la fin. Ce malaise a été crescendo durant la lecture.
Stan, qui a neuf ans, ne peut vivre sa vie d'enfant car il lui faut surveiller et s'occuper de son frère, s'inquiéter et prendre en charge sa mère quand celle-ci est débordée par la vie, par sa vie. Kevin, présenté comme le petit, a cinq. Pourtant, il m'a paru bien plus petit tant il semble désemparé dès qu'il n'a pas son doudou. La mère possède rien au monde sinon ses enfants.
Véronique Olmi nous confronte à la misère sociale, économique et affective de cette femme qui embarque avec elle ses enfants dans son propre naufrage. On assiste, muet et abasourdi, aux échecs successifs des prises en charge sociales, psychiatriques pour aider et soutenir cette famille.
Mon pressentiment quant au sort de Stan et Kevin s'est avéré juste et j'ai fini les dernières lignes avec un coup dans l'estomac et la nausée. Si le sujet est grave et finalement sa lecture peu distrayante, on ne peut que saluer le talent de Véronique Olmi qui nous donne à voir mais surtout à ressentir de manière empathique ce que font le rejet, les jours tristes et délavés, le manque d'amour chez une femme fragile.
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Véronique Olmi appuie là où ça fait mal. Elle narre l'histoire d'une petite famille composée d'une maman et de ses deux enfants, Stanley 9 ans, et Kévin, 5 ans.
Cette femme décide de réaliser un de leurs rêves et d'emmener ses enfants au bord de la mer. Ce qui pourrait être une belle idée commence à devenir suspect lorsque l'on comprend que ce projet est réalisé en pleine semaine et hors vacances scolaires. Tout au long du récit, le lecteur va accompagner les trois protagonistes dans cette escapade qui sera tout sauf joyeuse. Il découvrira cette mère dévorée par l'angoisse et la difficulté de vivre, complètement névrosée, à bout de tout et abandonnée à elle-même. Il souhaitera jusqu'à la fin s'être trompé sur l'issue qu'il a pressentie bien avant les dernières pages, mais l'auteure ne lui épargnera rien, car c'est bien le but de l'oeuvre.
Combien de personnes croisons-nous tous les jours dans le même cas que cette mère désespérée ? Sommes-nous assez attentifs à autrui et combien de drames pourraient être évités si l'on montrait un tout petit peu plus de compassion ?
Voilà les questions que cette lecture a soulevées et que certainement l'auteure voulait provoquer.
C'est un roman extrêmement noir et difficile à lire tant sa charge émotionnelle est pesante. Beaucoup n'iront pas jusqu'au bout, et personne n'en sortira indemne.


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Elle est seule.
Elle a deux petits garçons: Stan et Kevin.
Elle espère qu'un voyage au bord de la mer sera joie pour tous les trois.
Mais il pleut, elle est seule, les enfants s'ennuient.
C'est magnifiquement écrit, triste mais tellement vrai.
Quand tout va bien pour les uns, on oublie souvent la désespérance de l'autre.
Un rappel nécessaire.
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Quelle désespérance ce roman !
Une jeune femme pas très stable, trop fragile, névrosée, prend le car avec ses deux enfants pour les emmener voir la mer. Ils arrivent dans une ville sombre et pluvieuse, prennent une chambre d'hôtel.
C'est tout le drame de la solitude et de la misère humaine. Pauvre femme, pauvres enfants !
Ce n'est pas un livre à lire un jour de cafard. Et même il laisse un sentiment d'inéluctable, de gâchis, de tristesse profonde.
C'est sobrement et très bien écrit, ce qui rend l'histoire encore plus poignante.
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Je ne ferai pas de chronique dans le genre habituel sur ce livre qui m'a profondément marquée, choquée, bouleversée... J'aurais pu mais je n'en ai pas envie. Je veux en sortir au plus vite. Tout ce que je peux vous dire c'est qu'ici le jour ne se lève jamais, il fait toujours gris, la pluie, le froid, de la distance, de la souffrance, beaucoup de souffrance.... le désespoir, la résignation, la folie, l'abandon... Des enfants qui ont l'air si fragile, si mignon... Une fin que je ne peux supporter, que je n'ai pas envie de comprendre, je m'y refuse. Tout est noir, noir, j'ai mal avec ce livre. J'aurais vraiment aimé une autre fin ou bien une fin écrite d'une manière totalement différente, je ne sais pas... Toutes les descriptions finales sont une réelle torture émotionnelle, je n'ai pas pu tout lire... C'est trop, beaucoup trop !

Le dénouement aurait été autre, cela aurait été, peut-être, un coup de coeur, mais là c'est juste impossible.
Lien : http://madansedumonde.wordpr..
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