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2,89

sur 589 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Cet été là, ces trois couples d'amis auraient mieux fait de mettre un terme à la tradition de passer le week-end du 14 juillet ensemble. Ils pensaient faire une pause dans leur vie, se retrouver et passer des bons moments ensemble. Oui mais voilà plus on vieillit et plus le passé nous rattrape. Et quand le passé refait surface, malgré nous, il faut apprendre à l'apprivoiser, le gérer le ranger de façon à pouvoir continuer de vivre. Ces trois couples vont l'apprendre à leurs dépens. Ce jeune homme qui fait connaissance avec l'adolescente de la maison va être l'élément déclencheur ou plutôt perturbateur sans le vouloir. C'est également une belle histoire d'amitié sans jugement, ils s'acceptent les uns les autres tels qu'ils sont et c'est ce qui leur permettra de se sortir de ce week-end de crise où ils vont remettre leur vie à plat. Ils s'en sortent bien….Un agréable récit malgré le ton grave, avec un brin d'humour, un récit, qui, l'air de rien, nous amène à réfléchir sur notre propre vie…
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Il y a le quotidien à Marioupol, l'insécurité inimaginable de Port-au-Prince, les enfants d'Asie exploités, les maladies incurables et, bien sûr les guerres d'Irlande et les peuplades sans musique.
Forcément, en comparaison, les turpitudes sentimentales de quadras ou quinquas de la classe moyenne supérieure me semblent dérisoires. La description des affres émotionnelles d'individus ayant pour horizon le voisinage immédiat de leur nombril me transporte rarement au cinéma (65% des productions hexagonales) ou en littérature.
Dans la vraie vie, c'est un peu différent parce que « Voir un ami pleurer »… Encore que dans ce titre ou plus encore dans l'horripilant « Ne me quitte pas », je saisis pourquoi, à mon sens, Brel est un chanteur de génie mais un insupportable geignard méritant pleinement d'être éconduit tandis que Brassens est un poète, un philosophe, un féministe, un modèle !
Quelle mouche m'a donc piqué de choisir « Cet été-là », récit d'un week-end du 14 juillet entre amis, dans la Normandie de Stone et Charden, si éloignée de Sète et de sa plage de la Corniche ? Arrêtons là les sarcasmes faciles, cette découverte n'a pas été négative. Véronique Olmi, avec sobriété mais efficacité, dresse les portraits de ces personnages qui deviennent rapidement familiers à défaut d'être sympathiques. Sauf Lola ! Une baroudeuse croqueuse de sensations fortes, dont l'histoire personnelle devient vite émouvante. Elle, comme les autres protagonistes, traversent ce séjour normand avec des doutes exacerbés par la présence d'un adolescent déroutant. Véronique Olmi brouille habilement les pistes et, jusqu'au dénouement, le lecteur s'interroge sur ce que deviendront ces personnages décidément familiers à défaut d'être sympathiques. Une histoire de faussaire certes…Fausses dentelles, fausses chandelles mais ce serait mentir de ne pas avouer que j'ai passé quelques heures agréables à l'ombre du grand pin de cette villa bourgeoise.
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Comme à leur habitude depuis longtemps, trois couples se retrouvent au bord de la mer, en Normandie, pour passer le 14 juillet. Trois couples unis par une amitié de longue date, qui pensent se connaître sur le bout des doigts, et pourtant… L'arrivée d'un adolescent atypique va venir bouleverser un rituel qu'ils pensaient immuables, fissurant la façade des apparences…

« Cet été-là » est un roman de Véronique Olmi qui a publié, entre autres, « Bord de mer ». Sur une trame assez classique, l'auteur déroule une intrigue subtile et captivante, bien que parfois plombée par une ambiance pesante ou orageuse. L'auteur prend le parti d'explorer en priorité chaque personnage et chaque couple du point de vue de son intériorité. L'action reste secondaire, même si le mystère véhiculé par l'identité de l'adolescent aiguillonne l'intérêt du lecteur et motive le récit. Car, ici, point de révélations extraordinaires au final et c'est là que réside la force de « Cet été-là » : l'adolescent va être le catalyseur des non-dits qui relient et tiennent les couples. A son insu, il va amener les divers protagonistes à se questionner sur ce qu'est vieillir, à deux ou non, grandir.
Un beau roman sur le temps qui passe, la légèreté et la pesanteur de l'existence, ce qui lie et délie les êtres.
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"Ô temps! suspends ton vol, et vous, heures propices!

Suspendez votre cours :

Laissez-nous savourer les rapides délices

Des plus beaux de nos jours!"

extrait du "Lac" De Lamartine.


Curieux, mais en refermant ce livre presqu'à regret, spontanément ces vers De Lamartine se sont mis à chanter dans ma tête. Véronique Olmi est une enchanteresse.

Pendant toute la lecture, le flux et le reflux de la mer nous accompagnent, il y a aussi ce temps d'entre le Temps dans le village de Coutainville où couples, enfants se rejoignent dans une maison de famille pour le 14 juillet.

Tout est arrêté, figé : les générations se croisent, les adultes d'à présent savent les gestes des précédents et savent aussi que les suivants referont les mêmes. Il y a dans ces moments une intemporalité bienveillante, presque rassurante, comme un arrêt sur image.
Cette envie justement de dire "ô temps! suspends ton vol!" Mais l'inéluctable ne s'arrête jamais.
Un mal être gâche les heures qui se voudraient belles et couve en chacun des protagonistes. Heure des bilans : un ado mystérieux apparaît, n'ayant de mystère que pour celles et ceux qui se cherchent et finiront peut-être par se rencontrer parce qu' un être venu on ne sait trop d'où les aura déstabilisés.
Trois couples différents, une amitié sincère, des adolescents perturbants plus que perturbateurs, trop d'aisance pour certains, des rêves inassouvis, des envies, des regrets, des refus d'aimer...

Tout cela les déchire, la permanence est un faux désir. Comme la mer qui se renouvelle sans cesse, la vie prendra une autre direction et suivra, salvatrice, les mouvements de chacun : un couple qui se sépare, une femme qui enfin abandonne son secret, une autre qui s'affirme, un homme qui lutte, etc...
La dissection des sentiments, des émotions, des actions des uns et des autres est subtile, précise, remuante.

On est juste là, ombres écoutant et regardant, on souffre, on espère, on sourit, ils existent, on fait presque partie de leur groupe... et pourtant la nostalgie, la fatalité, le temps qu'on griffonne "comme un brouillon" laissent une amertume que l'on comprend trop bien.

Ils ont raison, il ne faut pas hésiter ni stagner, c'est le mouvement qui est vie.

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C'est le silence qui se remarque le plus
Les volets roulants tous descendus
De l'herbe ancienne dans les bacs à fleurs
Sur les balcons
On doit être hors-saison

La mer quand même dans ses rouleaux continue
Son même thème
Sa chanson vide et têtue
Pour quelques ombres perdues
Sous des capuchons
On doit être hors-saison

Francis Cabrel - Hors saison

C'est quand Delphine referme les volets à la fin de l'été de la villa de vacances de la station balnéaire de Coutainville en Normandie que j'ai pensé à cette chanson de Cabrel. La saison est finie et la vie ne sera plus tout à fait comme avant pour ces 3 couples qui se retrouvent depuis des années pour le 14 juillet.
Ma lecture avait mal commencé : 3 couples, cela fait 6 personnes, si l'on y ajoute 4 ados, on arrive à 10. Il faut être vigilant en début de lecture pour savoir qui est qui, et qui est avec qui, sinon, on risque de galérer un moment, ce qui a été mon cas. Mais progressivement l'intérêt grandit pour cette forme de huis-clos au bord de la mer et la magie de la lecture s'installe.. On découvre le caractère de chacun, ses petits secrets, ses failles et ses difficultés à vivre et à faire des choix. le temps qui passe produit une forme d'érosion sur les couples, les rêves d'antan se sont émoussés “ Un couple qui tient…, songea Denis. Mais à quoi ? À quoi se raccroche-t-on ? À la peur du noir ? La peur de la grande solitude, de la vieillesse non accompagnée, des monologues et de la télé ?”
Il y a un peu du film les petits mouchoirs de Canet et le côté sombre des romans d'Olivier Adam.
“Et quand les volets des maisons sur la digue et ceux des maisons cachées, des bicoques louées à la semaine, des chambres d'hôtel et des pensions de famille furent fermés, il sembla à Delphine que la ville respirait différemment”.

Challenge Multi-Défis 2022.
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Cet été-là, comme tous les étés, 3 couples d'amis se retrouvent dans la maison de Denis et Delphine en Normandie.
Un roman qui se déroule sur quelques jours au bord de la mer. Un roman qui se lit très vite. On y lit les secrets des 3 couples, les liens qui les unissent les uns aux autres.
C'est agréable à lire parce que c'est un roman qui raconte la vraie vie. Mais c'est un peu dommage que l'histoire ne soit pas exploitée plus profondément. Les sujets abordés sont intéressants - adolescence, adultère, vieillesse, amour, amitié, ... - mais restent superficiels.
Un bon moment de lecture d'été.
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CET ETE-LA, Véronique olmi.

Le dernier roman de Véronique Olmi, cet été-là, a le goût des amitiés rares, des secrets de toute une vie qu'on garde enfouis, présents, affleurants aux silences et aux complicités partagés le temps d'un été.

Comme chaque année, trois couples d'amis passent leurs vacances dans la riche maison de Delphine et Denis, une maison idéale qui respire la chaleur de l'été, des 14 juillet sous le lent défilé des pétards et des fusées étoilées.... Mais cet été-là, un jeune adolescent ressemblant étrangement à ceux des romans de Duras, énigmatique et maigre à souhait, vient rompre l'équilibre de ces quadragénaires désabusés.

On est là, ensemble, à l'image du repas qui se prépare sous le grand chêne malade et dont les feuilles sont cette année menacées de tomber. le vin délie les langues et échauffe les esprits de ces êtres emprisonnés entre ce à quoi ils rêvaient et ce que le temps en a fait...

Il est aussi question du passé, des générations qui se côtoient dans une grande maison et qui rappellent aux plus anciens ce qu'ils ont eux-mêmes été les soirs de 14 juillet, battant la campagne, encore naïfs et innocents...
Cet été-là, c'est finalement celui d'une prise de conscience qui se crée au fil des pages, sous les images anodines d'un bonheur en apparence parfait et dont le paysage commence peu à peu à se fissurer.

Ici, ils ont grandi, se sont aimés, ont fait des enfants. Ici, ils ont construit une bulle dorée qui protègent de la réalité. Et ce soir, alors que nous sommes présents, nous lecteurs, simples spectateurs, se jouent à la manière d'une tragédie, une partie, une tranche de vie, l'un de ces moments rares et fragiles si difficiles à définir avec des mots... C'est pourtant ce que parvient à nous faire ressentir Véronique Olmi.

Lien : http://unlivrepour.blogspot...
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Chaque été, Denis, Dephine, Lola, Nicolas et Marie se retrouvent dans la maison de vacances le temps d'un week end au bord de la mer à Coutainville. Cette maison appartient au couple que forment Denis et Delphine, lui a une carrière professionnelle exemplaire (comprenez il gagne très bien sa vie...) et elle, elle ne travaille pas, alors elle s'ennuie et prend des amants régulièrement sans qu'il y ait beaucoup d'incidences sur son couple apparemment.
Nicolas et Marie forment le couple le plus attendrissant. Il est professeur d'histoire-géographie, elle est comédienne de théâtre. Sauf que depuis quelques temps, Marie a le sentiment qu'on ne lui propose que des rôles de "vieille" et à l'heure du bilan, elle se rend compte qu'elle n'est pas la grande comédienne qu'elle avait espéré devenir un jour, doit-elle alors continuer sa carrière pour rester dans les yeux de son mari celle qu'elle était à leur rencontre?
Et Lola, belle journaliste de 38 ans farouchement indépendante qui vient avec le jeune Samuel, sa conquête du moment. Dès son arrivée, les paris sont lancés, combien de temps Lola le gardera-t-elle ?
Entre compromis et regrets, chacun joue son rôle, sa partition jusqu'à l'arrivée d'un ami de Jeanne la fille de Denis et Delphine. Cet adolescent qui semble mal dans sa peau, instille peu à peu le malaise et fragilise le faible équilibre de ces couples.
A tout moment, on a l'impression qu'il va se passer quelque chose d'horrible, de violent mais non, c'est juste le temps qui passe et révèle tous les petits arrangements que chacun a fait dans sa vie et qui explosent soudain à l'aube de la cinquantaine. J'ai aimé découvrir ces vies qui vacillent, ces blessures et faiblesses qui se dévoilent.
Une lecture agréable mais qui laisse toute même un petit goût amer comme peut l'être la vie parfois!
Lien : http://tribulations-litterai..
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Très bon roman. Une ambiance au bord de mer en Normandie. Denis et Delphine ont l'habitude d'inviter dans leur maison au bord de la plage à Coutainville deux autres couples d'amis pour un week-end comme chaque année le 14 juillet.
La mer, le plage, l'ambiance des vacances, les fruits de mer, les rigolades entre vieux amis , l'apéro, les parties de tennis, tout est si bien décrit, mais après ce week-end des couples font se défaire, se rompre et ce sera le dernier 14 juillet ensembles à cet endroit.
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Nous sommes en plein mois de Juillet, week end entre amis au bord de l'océan comme tout les ans.
Un week end rempli de confidences, d'amour, de haine, de questions…
Une rencontre d'un adolescent mystérieux va laissé planer des angoisses et casser le rythme du week end…
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