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EAN : 9782253129264
216 pages
Le Livre de Poche (21/11/2012)
3.3/5   71 notes
Résumé :
L'héroïne de ce roman est une très jeune fille, Sonia, qui vit à Nice avec sa grand-mère russe. Comme toutes les " babouchkas " de la Côte d'Azur (lieu d'exil favori des Russes blancs après la Révolution d'octobre), celle-ci se partage entre samovars, rêveries et nostalgie du " paradis perdu ". De fait, la petite Sonia ne sait pas vraiment à quel monde elle appartient : celui de sa réalité quotidienne, avec une mer trop bleue et les commerçants de la vieille ville ?... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
3,3

sur 71 notes
La prom' ! C'est ainsi que les niçois nomment la promenade des Anglais, mais elle aurait aussi pu s'appeler La promenade des Russes, tant ces derniers ont marqué la ville.
Au temps des villégiatures hivernales, l'aristocratie ou de riches industriels construisent de belles demeures ou financent des églises orthodoxes. Après la révolution d'octobre, viennent des temps plus difficiles pour les russes blancs qui s'installent beaucoup moins luxueusement à Nice.

Nous sommes dans les années 70, Sonia a 13 ans et vit avec sa Babouchka, dans un appartement de Nice, "dans le quartier des musiciens, le quartier moitié chic, moitié russe".
Les parents de l'adolescente sont séparés, ils ont préféré la confier à la Grand-mère. Celle-ci a une obsession… Anastasia Romanov ! Elle a une révélation qu'elle ne souhaite faire qu'au directeur de la revue "Historia". Elle lui écrit régulièrement et guette avec impatiente une réponse qui ne vient jamais. Sonia aimerait bien qu'elle pense à autre chose, et surtout qu'elle lui laisse un peu plus de liberté. Au moindre retard, Babouchka ameute tout ce qui peut l'être, sa petite-fille a sûrement été kidnappée par des hommes surgis d'une voiture.
La grand-mère et la petite-fille prennent soin l'une de l'autre, mais les choses vont se compliquer pour elles deux.

Ce n'est pas un grand roman, ce n'est pas une grande aventure, mais j'ai beaucoup aimé les personnages, l'émotion, l'ambiance et le ton de cette histoire : Sonia qui s'imagine dans la peau d'une héroïne de roman russe ou qui rêve de Manderley ; La grand-mère avec sa fierté, sa nostalgie et le mystère Anastasia ; l'époque et l'ambiance bien niçoise… les postes toujours sur Radio Monte Carlo avec Jean-Pierre Foucault, le babazouk, les méchants galets, etc. etc.

"D'ailleurs à Nice, c'est pas facile d'entrer dans la mer. Les galets forcent le baigneur à avancer comme un enfant qui fait ses premiers pas, il trébuche, il se raccroche aux autres avec des petits cris, difficile de faire le malin quand on décide de se baigner à Nice, c'est pour ça que les filles qui font leurs crâneuses préfèrent bronzer en alternance sur le dos et le ventre en écoutant la radio, plutôt que d'avoir l'air de rentrer dans l'eau sur des talons aiguilles." p 66

J'ai un reproche à faire à ce livre… il était bien trop court à mon goût.
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Sonia, treize ans, vit à Nice avec sa Babouchka, extravagante grand-mère toujours empreinte de l'histoire des tsars.
Sa mère part tout le temps, sans donner de véritables explications.
Son père n'a pas très envie de l'avoir chez lui.
Entre l'aïeule et sa petite fille existe une grande complicité. Babouchka étant admise à l'hôpital après une chute, voilà Sonia livrée à elle-même, avec toutes ses questions.
L'histoire est belle, émouvante, bien écrite.
Mais les réflexions de Sonia me semblent bien matures pour une enfant de treize ans, et il semble peu probable qu'elle puisse être ainsi livrée à elle-même sans que quelqu'un n'intervienne.
Dommage, ça ôte de la crédibilité au roman.
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Critique assez difficile à faire , j'ai apprécié ce livre mais ce n'est pas un coup de coeur , je vais essayer de m'expliquer .
Il me semble que certaines situations sont peu crédibles , je ne pense pas non plus qu'une adolescente s'exprime de cette manière , on dirait le langage d'une adulte avec un important bagage intellectuel .
Je me suis perdue dans les relations avec le père , j'ai souvent eu l'impression qu'il manquait une partie , on passe sans transition à l'histoire d'une petite fille à une adolescente qui vit en adulte , même si des évènements font que l'enfance se termine , la transition manque de nuances .
C'est toute ces petites choses qui m'ont gâché mon plaisir de lecture .
C'est quand même un livre qui vaut la peine d'être lu , avec quelques descriptions d'une grande justesse , j'ai particulièrement aimé le passage où la grand-mère se retrouve à l'hôpital .
Véronique Olmi est une auteure de talent , et malgré les réserves citées plus haut , c'est un livre que je conseille car il contient quelques pépites d'or .
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Je marchais dans les rues de Nice, ma Babouchka s'était accrochée à mon bras. Elle venait de poster sa vingtième lettre au directeur d'Historia...

C'est l'ambiance russe qui m'a attiré vers ce roman de Véronique Olmi. J'avais déjà lu "Cet été-là" qui m'avait moyennement emballé, mais, j'ai décidé de ne pas rester sur une déception et j'ai bien fait. "La promenade des Russes" nous emmène dans l'univers de Sonia ou Sonietchka, c'est selon, 13 ans, qui vit avec sa Babouchka sur la Côte d'Azur, à Nice. Sa mère, peu maternelle, préfère partir sur Paris et son père ne s'intéresse pas plus à elle. Sonia se raccroche à sa grand-mère, autant dire que son adolescence n'est pas tout à fait semblable aux jeunes gens de son âge. Entre les réunions avec les amies de sa grand-mère autour d'un samovar, l'obsession de celle-ci à dévoiler la vérité sur le mystère d'Anastasia Romanov au directeur du magazine "Historia" et les balades sur la promenade des Anglais, Sonia se sent étouffée. Et pourtant, elle l'aime sa Babouchka. Lorsque celle-ci est hospitalisée, Sonia prend de l'assurance et fait tout pour lui redonner goût à la vie, quitte à lui mentir. Ça m'a d'ailleurs beaucoup touché de voir l'intérêt de Sonia pour sa grand-mère, de la sentir si concernée par son histoire alors qu'à son âge on a d'autres préoccupations. Et puis, le stratagème pour lui faire avouer la vérité sur le mystère d'Anastasia Romanov est pas mal trouvé. Je ne connais pas beaucoup l'histoire du peuple russe mais j'ai aimé la nostalgie qui se dégage de ce petit roman.
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Passionnée par la Russie, je me suis bien évidemment jetée sur ce livre dès que je l'ai vu en librairie. le mythe autour d'Anastasia Romanov étant également une sorte d'obsession pour moi, ce livre ne pouvait que m'attirer.
Je n'ai pas été déçue : l'histoire est magnifique. J'avoue, j'ai versé quelques larmes à la fin (cela m'arrive rarement).
La seule petite chose m'ayant dérangée dans ce roman à certains moments fut le style d'écriture. Je sais que c'est supposé être écrit par une fille de 13 ans, mais parfois il me manquait quelques "n" suivis d'une apostrophe, ou autres petits détails de ce genre.
Néanmoins, j'ai tellement été prise par l'histoire que je pardonne sans problèmes ces quelques accrochages.
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Ce matin-là, ma grand-mère a regardé Suzanne comme si c'était pas le moment pour elle de passer rue Rossini. Aussi, malgré mes présentations hurlées avec gêne, elle a fait celle qui n'entendait rien, voyait mal, et devait urgemment poster sa lettre avant la levée du soir. Il était 11 heures du matin. Même à notre rythme proche du surplace, on avait de la marge. Mais rien à faire, Suzanne ne rentrait pas dans le champ de vision de Babouchka, qui après un demi-coup d'œil s'est détournée en pensant sûrement que mes amies me ressemblaient : Suzanne n'avait pas l'air d'une petite fille qui aurait survécu à la Révolution. Après une bise et un "peut-être à une autre fois alors dis donc tu as vu ce soleil je file à la plage", Suzanne nous a quittée avec soulagement. Sans connaître ma grand-mère elle avait dû sentir le dédain criant de la noblesse russe pour la fille du chef de gare qui est cocu.
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Il n'ouvre pas la bouche quand il parle, on dirait qu'il économise tout, son regard, ses mots, sa chienne qui marche jamais. Mimine touche le trottoir juste pour faire ses besoins, après vite vite, monsieur Tara la reprend dans ses bras, comme si le trottoir n'était pas assez bien pour elle, comme si c'était une sacrée déchéance d'être obligée de s'accroupir comme ça dans le caniveau.
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Ca m'a gênée de la voir dans la salle de bains avec sa combinaison rose. Ma grand-mère est fripée, mon Dieu ! comment est-ce qu'on peut être aussi fripée et tenir debout ? Le pire c'est que elle, elle n'avait pas l'air gênée, elle était habituée faut croire, elle trouvait ça normal. Je me suis demandé à partir de quand on trouvait ça normal d'être fripé....Babouchka était terrifiante dans sa combinaison rose qui laissait voir ses genoux, je ne savais plus où regarder, alors j'ai fixé ses yeux bleus qui n'ont pas bougé depuis sa naissance, même si sans lunettes ils ne servent plus à grand chose.
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J'ai pensé aux fourmis qui peuvent porter jusqu'à dix fois leur poids, et je me suis demandé combien de chagrin un homme pouvait porter avant de tomber.
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IL y avait trois personnes maintenant qui attendaient derrière moi , une avec une perfusion plantée dans le cou , au flacon accroché à une sorte de poteau qu'elle tenait comme si c'était la barre d'un bus , un vieil homme plié en deux sur un déambulateur qui était sûrement sa dernière chance , et une femme avec un décolleté magistral qui ne collait pas avec le lieu .
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Vidéo de Véronique Olmi
Lecture de Véronique Olmi tiré du livre Figures d'écrivains, dirigé par Étienne de Montety.
Découvrez un portrait inédit de la littérature française. La visage, la plume et la voix de 70 grandes figures des lettres réunies pour un cadavre exquis historique.
Pour en savoir plus : https://www.albin-michel.fr/figures-decrivains-9782226436351
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