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EAN : 9782226448071
560 pages
Albin Michel (19/08/2020)
3.55/5   530 notes
Résumé :
Elles sont trois soeurs, nées dans une famille catholique modeste à Aix-en-Provence. Sabine, l'aînée, rêve d'une vie d'artiste à Paris ; Hélène, la cadette, grandit entre son oncle et sa tante, des bourgeois de Neuilly-sur-Seine, et ses parents, des gens simples ; Mariette, la benjamine, apprend les secrets et les silences d'un monde éblouissant et cruel.
En 1970, dans cette société française qui change, où les femmes s'émancipent tandis que les hommes perden... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (129) Voir plus Ajouter une critique
3,55

sur 530 notes
Quand je referme Les évasions particulières, je me dis que l'histoire de ces trois soeurs, Sabine, Hélène et Mariette, pourrait continuer, aller au-delà de cette nuit pleine d'espoirs du 10 mai 1981. Peut-être que Véronique Olmi qui m'avait séduit avec Bakhita, va poursuivre cette épopée sociétale qu'elle avait su bien présenter aux Correspondances de Manosque 2020 ?
Bruno et Agnès Malivieri, les parents, sont des catholiques forcenés qui se sont mariés très jeunes. le père, instituteur dans un collège catholique est le plus rigoriste des deux mais Agnès est sur la même longueur d'ondes. Tout au long de cette saga familiale, les références et les obsessions religieuses reviennent et se confrontent à l'évolution des moeurs que Bruno et Agnès ne peuvent accepter que contraints et forcés.
Tout débute avec Hélène (11 ans), la cadette qui, régulièrement, part vivre chez David Tavel qui a épousé Michelle, la soeur d'Agnès. Cet homme est riche, vit à Neuilly, possède un domaine à Villers, au bord de la mer, en Normandie, et dirige des entreprises. Il s'est pris d'affection pour sa nièce et aide financièrement Bruno pour éponger les dettes de son père. Cette situation est un peu compliquée. Elle crée une sorte de malaise latent entre Hélène et Sabine, sa soeur aînée. Il y a aussi le problème avec un enfant mort-né qu'Agnès a mis au monde avant ses trois filles.
Une fois le décor planté à Aix-en-Provence où vivent les Malivieri, Sabine, Hélène et Mariette, la plus jeune, fille chétive qui fait de grosses crises d'asthme, le temps va passer. L'actualité, les événements sociaux, les jalousies, les rencontres, les fâcheries émaillent ce parcours familial.
Le 19 mai 1974, Giscard est élu et Bruno et Agnès ont évidemment voté pour lui. Bruno s'oppose formellement à ce que sa femme travaille. Hélène se passionne pour l'écologie, le bien-être animal et devient végétarienne.
Avec Éléonore, une lesbienne très émancipée, elle fume son premier joint. Ainsi, malgré une éducation rigoriste, les mises en garde et les interdictions basées sur le catholicisme rayonnant de l'époque, Sabine, Hélène et Mariette découvrent, expérimentent, aiment, restent solidaires.
Avec Aix-en-Provence, c'est Paris qui prend peu à peu la plus grande importance car Sabine veut être actrice, s'essaie au théâtre, passe des castings pour le cinéma. Hélène poursuit ses études toujours aidée financièrement par l'oncle David. Quant à Mariette, elle découvre la musique grâce à Laurence et surtout Joël, le disquaire, qui lui fait écouter et apprécier Léo Ferré.
En sept parties, Les évasions particulières confirme l'excellence de l'écriture de Véronique Olmi. Malgré tout, j'ai ressenti quelques longueurs, une tendance au verbiage de temps à autre, allongeant inutilement la lecture.
Par contre, j'ai beaucoup apprécié de revisiter ces années que j'ai vécues, l'emprise du catholicisme et de ses rituels et je savourais les moments où Sabine, Hélène ou Mariette se dégageaient de ce carcan pour, par exemple, se joindre aux manifestations en faveur de Gabrielle Russier, pour la libéralisation de l'avortement, pour que le Larzac reste aux paysans ou lors de l'enterrement de Jean-Paul Sartre.
Comme elle l'a expliqué à Manosque, Véronique Olmi parle de ce qu'elle a vécu et bien connu, glissant certainement une part d'autobiographie dans ce roman où l'on fume beaucoup et partout. Hélas, il en était ainsi dans les salles de réunion, dans les appartements, les voitures et personne n'osait se plaindre.
Heureusement, les choses ont évolué dans le bon sens. Quant au bien-être animal cher à Hélène qui nous gratifie d'une extraordinaire séquence détaillant l'élevage industriel des cochons, si des progrès ont été accomplis, il reste énormément à faire sans pour cela que nous devenions tous végétariens.
Dans la folie de la nuit du 10 mai 1981, la joie était immense mais la déception n'en sera que plus grande lorsque le candidat Mitterrand devenu Président cèdera aux multiples pressions des lobbies pour édulcorer son programme…

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Avec Les évasions particulières c'est plus d'une décennie qui nous est donnée à revivre. Cette saga familiale nous entraîne en effet de l'après Mai 68 jusqu'au 10 mai 1981, date de l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République.
Véronique Olmi a choisi le cadre d'une famille catholique modeste habitant Aix-en-Provence pour nous conter les évasions particulières des trois filles de Bruno et Agnès Malivieri.
Il y a Hélène, qui depuis sa petite enfance fait des allers-retours entre Aix chez ses parents, c'est le temps de l'école et Neuilly, chez son oncle et sa tante, c'est le temps des vacances. Elle doit à chaque fois s'adapter vite et sans montrer d'effort pour passer de la grande simplicité au luxe bourgeois, où le vouvoiement est de rigueur.
Sa soeur aînée Sabine, rêve d'être artiste et d'aller à Paris. Quant à la benjamine, Mariette, d'une nature fragile et maladive, surnommée par les siens « la souris », elle restera avec ses parents, bientôt détentrice de secrets inavouables.
Malgré quelques jalousies, les trois soeurs resteront unies et parviendront chacune à trouver leur voie et à s'affranchir non sans mal de la morale et de la religion dans laquelle elles ont été éduquées de façon tellement prégnante.
Cette saga familiale est avant tout la chronique d'une époque riche en événements et traversée par de nombreux bouleversements.
En 1971, la sortie du film Mourir d'aimer, inspirée de l'histoire vraie de Gabrielle Russier, cette professeure tombée amoureuse d'un de ses élèves est un scandale pour les parents Malivieri. Est évoqué le conflit social chez Lip, incompréhensible pour le banquier qu'est l'oncle. D'autres mouvements et revendications éclatent tout au long de la décennie et jalonnent la vie de la famille, mais c'est surtout l'émergence du féminisme que l'auteure a bien su retranscrire et bien sûr la promulgation de la loi Veil sur l'interruption volontaire de grossesse.
L'autre thème omniprésent et porté par Hélène est l'écologie avec notamment la prise en compte de la souffrance animale. La page 433 du roman relatant le sort réservé aux truies dans les élevages intensifs m'a d'ailleurs carrément révulsée bien que je sois déjà très attentive à ce sujet et déjà assez avertie me semblait-il.
Elle met en exergue les grandes figures de l'époque, Simone de Beauvoir, Jean-Paul Sartre dont nous suivrons l'enterrement, Gisèle Halimi, Simone Veil ainsi que les présidents Pompidou, Giscard, jusqu'à l'élection de Mitterrand sur laquelle se termine le roman sans oublier l'avis à la population qu'avait lancé Coluche.
Grand moment également que la montée des gens du Larzac sur Paris et me sont revenus en mémoire ces paroles « le Larzac restera, notre terre servira à la vie, des moutons pas des canons, jamais nous ne partirons, Debré, de force, nous garderons le Larzac ! »
J'ai vraiment pris un grand plaisir à revivre cette décennie par l'intermédiaire de cette famille et j'ai apprécié pouvoir me replonger dans cette ambiance revendicatrice, à juste titre. J'ai trouvé cependant que les personnages manquaient un peu de relief, d'esprit de décision et de panache et d'autre part, je suis restée assez incrédule devant le geste d'abandon de la mère.
Mais ce qui m'a le plus marquée, c'est la présence de cette religion qui maintient les gens et notamment les femmes dans un rôle secondaire, un rôle de domesticité pure et simple les empêchant tout bonnement de vivre leur vie et leur sexualité, les bloquant dans leur épanouissement. Même si cela a évolué, je reste sceptique et concernant le droit à l'avortement il faut rester toujours vigilant !

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Si « les amitiés particulières » ont imprimé la mémoire des lecteurs, ce ne sera probablement pas le cas avec « Les évasions particulières » qui reposent sur une intrigue invraisemblable (exemple : une mère accouche et abandonne son enfant, sans que le père s'en rende compte), et ennuyeuse noyant le lecteur dans des détails insipides.

Quel dommage, car le projet de décrire la libéralisation des moeurs enclenchée par les événements de mai 68 et accélérée par le septennat giscardien, laissait espérer une réflexion sur le dilemme liberté / libération mais sombre hélas dans un catalogue de toutes les péchés imaginables (drogue, infidélité, pédophilie, prostitution, etc.) et laisse les victimes (bien naïves) aller de désillusion en désillusion jusqu'à la décomposition familiale finale.

N'est pas Zola qui veut, et Véronique OLMI dont j'ai apprécié le merveilleux « Bakhita », prend la roue de Serge JONCOUR et de « Nature humaine » ou de Grégoire DELACOURT avec « Un jour viendra couleur d'orange ». Ces romans sont tous désespérants et à mes yeux ennuyeux.
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Quelle claque !
Je n'attendais rien en particulier de ce roman. Je m'étais même fait la réflexion que je risquais de trouver longues les 500 pages ... Il n'en fut rien.
J'ai avalé ce roman en trois jours et j'en sors encore bouleversée.
Il ne s'y passe pourtant rien d'exceptionnel. C'est l'histoire de trois soeurs, Sabine, Hélène et Mariette nées dans les années soixante, dans une famille modeste d'Aix-en Provence. Chacune d'entre elles va suivre un parcours différent. Sabine, l'ainée, rêve de faire du théâtre à Paris.
Hélène, toujours entre deux eaux, partageant sa vie entre la sphère familiale à Aix et la vie bourgeoise de ses oncle et tante à Neuilly, s'engage pour la cause animale. Mariette, la petite, la "Souris" , la plus secrète, se perd dans les silences de la musique.

Ce roman m'a beaucoup touchée - et même parfois émue aux larmes - car j'y ai retrouvé une part de moi-même dans chacun des personnages. J'y ai retrouvé aussi mes trois filles, mes parents, mes proches...L'écriture est simple mais belle. L'auteure parvient à pénétrer au plus profond des êtres, dans ce qu'ils ont de plus intime, dans leurs pensées honteuses et douloureuses, dans leurs espoirs secrets ...


Ce livre m'a sans doute également interpellée car il raconte un pan de l'Histoire que j'ai moi-même vécu.
Le carcan traditionnel, familial et religieux qui laisse la femme au foyer et qui se heurte soudain à son émancipation...
La montée de la gauche au pouvoir avec cette joie explosive et pleine d'espoir un certain 10 mai 1981.
La lente prise de conscience de la nécessité de prendre soin de la planète.
Et tout simplement, l'évolution des moeurs et les balbutiements d'un monde au bord de la crise de nerfs...

J'espère de tout coeur que Véronique Olmi a prévu une suite à cette saga familiale.
En attendant, je vais me pencher vers d'autres romans de cette auteure que je viens de découvrir avec enthousiasme.
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Bruno et Agnès sont conservateurs catholiques d'un milieu très modeste.
Leurs trois filles Sabine, Hélène, et Mariette vont traverser la décennie de 1970 à 1981 chacune avec leur personnalité, leurs faits de vie.
Sabine au caractère bien trempé se révèle plutôt critique envers les faits qu'elle observe, grâce à ses lectures aussi. Elle deviendra comédienne à Paris.
Hélène fréquente le milieu de la soeur aînée de sa mère à Neuilly. Elle se laisse éblouir par le luxe et réalise néanmoins des études de biologie.
Mariette, à la santé plus fragile, reste dans son milieu sous l'influence de sa mère.
Entre les soeurs règne une belle entente avec beaucoup de franchise amenée par la soeur aînée.
le roman constitue une véritable étude sociologique de ces dix années tellement importantes pour la femme.
Sabine sera marquée par le drame de Gabrielle Russier.
Véronique Olmi souligne l'importance de Gisèle Halimi et Simone Veil et bien d'autres.
L'autorisation de la pilule contraceptive et la libéralisation de l'avortement sont des avancées majeures pour la femme.
J'ai fêté mes 18 ans en Belgique en 1974 : nous bénéficiions du planning familial mais pas de libéralisation de l'avortement. Notre pays était en retard sur ce point.
Les médecins qui le pratiquaient ou qui manifestaient pour le droit à l'avortement se faisaient emprisonner, encore en 1977.
Nous ne bénéficiions pas de la majorité à 18 ans. Elle est arrivée bien après en Belgique.
Un petit clin d'oeil au souvenir de Ménie Grégoire que j'écoutais sur RTL je crois. Elle nous ouvrait une oreille bienveillante sur les problèmes que l'on pouvait rencontrer en tant qu'adultes.
Par contre, le milieu familial des trois jeunes filles me semble bien fermé. C'est une fiction évidemment.
Un beau point de vue sociologique de ces onze années en France mais les personnages manquent d'intensité afin qu'on puisse s'y attacher ainsi qu'au roman qui présente quelques longueurs, je dirais plutôt quelques enlisements surtout autour des plaintes du personnage d'Agnès, la maman.

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critiques presse (4)
LeJournaldeQuebec
28 décembre 2020
Évoquant les années 1970 et ses combats, Véronique Olmi raconte la traversée d’une fin de siècle où l’esprit révolutionnaire s’empare de ceux et celles qui, jusque là, n’avaient pas voix au chapitre : les jeunes et les femmes.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LeSoir
28 septembre 2020
Une décennie prodigieuse. Les années 70 à travers les regards d’une famille catholique d’Aix-en-Provence, papa, maman et leurs trois filles. Une longue voie vers l’émancipation magnifiquement mise en scène par Véronique Olmi dans « Les évasions particulières ».
Lire la critique sur le site : LeSoir
Actualitte
24 septembre 2020
Grâce à une écriture fine et sensible, l’auteur nous fait partager le quotidien de trois femmes en quête d’évasion.
Lire la critique sur le site : Actualitte
LaCroix
22 septembre 2020
La description attentive des ébranlements d?une famille catholique de province dans les années 1970.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (159) Voir plus Ajouter une citation
A moins, pensa Hélène, que ce déni ne soit qu'un jeu, celui de deux sœurs qui traînent depuis l'enfance des différences nécessaires pour se distinguer l'une de l'autre. On doit en passer par là, pour dire qui on est...
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La droite était au pouvoir depuis vingt-trois ans, alors quoi ? Est-ce que le monde pouvait s’effondrer du jour au lendemain ? la France devenir rouge sang en une soirée ? Les affiches du candidat Mitterrand avaient beau offrir un visage paisible devant une église, « La force tranquille », certains voyaient très bien le couteau qu’il tenait entre les dents. L’abolition de la peine de mort, la contraception gratuite, l’impôt sur la fortune, les trente-cinq heures, l’égalité salariale entre les hommes et les femmes, la hausse du Smic, du minimum vieillesse et des allocations familiales, la cinquième semaine de congés payés, c’était la faillite morale et financière assurée, disaient les uns. La justice, disaient les autres. Et on voyait s’affronter sans se convaincre des êtres acharnés, et se creuser dans les amitiés les plus vraies des fossés de rancune que rien ne viendrait jamais combler.
(page 476)
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Agnès et Bruno ressentirent un étonnement chagriné à ne pas avoir vu venir cette mort que Pompidou portait sur lui, corps alourdi, visage bouffi, ils avaient voulu croire aux grippes à répétition et aux crises hémorroïdaires qui expliquaient sa démarche embarrassée. Ils avaient été crédules comme des enfants auxquels l’adulte tait la vérité, et toute la France avait fait comme eux. Ils eurent de la peine car ils aimaient ce fils d’enseignants qui les avaient protégés du socialisme et des étudiants provocateurs qui avaient tenté de « détruire la nation en 68 ».
(page 104)
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Il avait une odeur de gâteau chaud, quelque chose de familier et de très doux, et ils firent l’amour avec la lenteur et la maladresse de la première fois, cette géographie nouvelle d’un corps que l’on découvre et auquel on se donne avec humilité et un peu d’audace, sachant que ce n’est qu’un début et qu’ensuite viendront l’impudeur, l’ardeur, et si tout se passe bien, la vertigineuse dépendance.
(pages 168-169)
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« J’appelle les fainéants, les crasseux, les drogués, les alcooliques, les pédés, les femmes, les parasites, les jeunes, les vieux, les artistes, les taulards, les gouines, les apprentis, les Noirs, les piétons, les Arabes, les Français, les chevelus, les fous, les travestis, les anciens communistes, les abstentionnistes convaincus, tous ceux qui ne comptent pas pour les hommes politiques, à voter pour moi, à s’inscrire dans leur mairie et à colporter la nouvelle ! » et il termine par :  « Tous ensemble pour leur foutre au cul ! » C’est pas génial ? C’est Coluche. On aurait presque envie d’en faire une chanson, tu ne trouves pas ?
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Vidéo de Véronique Olmi
Lecture de Véronique Olmi tiré du livre Figures d'écrivains, dirigé par Étienne de Montety.
Découvrez un portrait inédit de la littérature française. La visage, la plume et la voix de 70 grandes figures des lettres réunies pour un cadavre exquis historique.
Pour en savoir plus : https://www.albin-michel.fr/figures-decrivains-9782226436351
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