Mai 1863. Robey Childs, jeune adolescent qui n'a connu que ses montagnes pacifiques, est envoyé par sa mère pour retrouver son père, parti avec les Yankees pour la guerre de Sécession. S'ensuit un long cheminement dans les campagnes dévastées par la guerre, qui va mener Robey à comprendre que la vie est triste et douloureuse, la guerre mortifère (et oui...) et devenir un homme.
Côté guerre de Sécession c'est plutôt réussi : les descriptions « comme si on y était » des campagnes dévastées, du désordre incommensurable, de la violence, de la mort et du désespoir liés aux batailles. Les suites de la bataille de Gettysburg font même l'objet d'une description assez saisissante. Quand même il ne lésine pas,
Robert Olmstead, le sang non seulement coule mais gicle, les membres sautent, les têtes roulent, une femme est violée et il n' y manque guère de détails... C'est malgré ces réserves un « spectacle » assez prodigieux , au sein d 'une nature alternativement paisible et ravagée.
Côté fiction,c'est moins bien. Certes, l'amour des chevaux de Robey donne des pages particulièrement touchantes . Mais les personnages, ou bons, ou méchants, sont assez inconsistants, les péripéties ne sont ni palpitantes, ni surprenantes, le récit est parfois confus et les dialogues... ciel !... les personnages profèrent essentiellement des propos (voulus) profonds sur un ton sentencieux tout à fait inapproprié.
Donc, l'aspect historique tente de sauver le livre, mais peine, oui, peine beaucoup