Citations sur Astrid et Veronika (25)
Vivez, Veronika ! Prenez des risques ! C'est là tout le sens de la vie. Nous devons chacun chercher notre bonheur. Personne n'a jamais vécu notre vie, il n'y a pas de règles. Fiez-vous à votre instinct. N'acceptez que le meilleur, mais surtout cherchez-le bien, ne le laissez pas vous filer entre les mains. Les bonnes choses passent parfois inaperçues. Rien ne nous arrive tout entier. C'est ce que nous faisons de ce que nous trouvons en chemin qui détermine l'issue. Ce que nous choisissons de voir, ce que nous choisissons de conserver. Et ce que nous choisissons de garder en mémoire.. N'oubliez jamais que tout l'amour de votre vie est là, en vous, et qu'il le restera toujours. Jamais on ne pourra vous le prendre.
Les enfants sont contraints de construire leur monde à partir d'informations tellement incomplètes. Ce sont d'autres qui tranchent pour eux, et ils ne se voient jamais transmettre que des bribes de la logique sous-tendant telle ou telle décision. Enfants, nous habitons un monde constitué de fragments incohérents. Enjoliver et combler les lacunes est une opération inconsciente, me semble-t-il, qui se poursuit peut-être tout au long de la vie. (p. 59)
J'ai l'impression de l'avoir écrit il y a si longtemps, poursuivit Véronika. C'est sans doute un peu comme donner le jour à un enfant : il est de soi, mais ce n'est pas soi. Une fois né, il vit sa propre existence. On est là pour le protéger et prendre soin de lui, on souffre et on se réjouit avec lui, mais, au bout du compte, on doit le laisser vivre sa vie, prendre ses distances et lui donner sa liberté. Et espérer qu'il s'en sortira bien.
Entre de mauvaises mains, un livre n'est que du papier, de la paperasse pour allumer le feu ou nettoyer les fenêtres.
Les parents ont un pouvoir redoutable : ils peuvent protéger de tous les maux, ou infliger les pires. Enfants, nous prenons ce qu'on nous donne. Peut-être pensons-nous que même le pire vaut mieux que ce que nous craignons plus que tout. (p. 207)
Je déambule dans les pièces et j'écris à des ombres, sans jamais me départir de l'idée que l'écriture seule peut apporter la paix, réparer et guérir ce qu'une vie meurtrit.
Bo Bergman
Les parents ont un pouvoir redoutable : ils peuvent protéger de tous les maux, ou infliger les pires. Enfants, nous prenons ce qu'on nous donne. Peut-être pensons-nous que même le pire vaut mieux que ce que nous craignons plus que tout.
Sans espoir de réconfort, les larmes ne servent à rien.
Je n'ai jamais parlé à personne de cette nuit, dit-elle. Jamais. Et maintenant que j'entends mes propres paroles, je me rends compte qu'elles me racontent une histoire différente de celle que j'ai portée durant toutes ces années, observa-t-elle en refermant les paupières. Je crois que si nous arrivons à trouver les mots, et à trouver quelqu'un à qui les dire, nous pouvons peut-être voir les choses autrement. Mais je n'avais pas les mots. Et je n'avais personne. (p. 168-169)
Oui, convint-elle après une pause. Je commence à comprendre qu'il va falloir que je me souvienne. Que je m'accroche à chaque jour et que je les exhume, les uns après les autres, pour m'assurer que rien n'est perdu. Mais c'est tellement dur.