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Critique de Ziliz


Ziliz
11 novembre 2014
Astrid est septuagénaire, Veronika a trente ans. Elles pourraient être mère et fille, grand-mère et petite-fille. Elles s'apprivoisent le temps d'un printemps et d'un été. Chacune a vécu un drame, de ceux qui peuvent vous briser à tout jamais. Astrid s'est murée dans sa solitude, elle a construit sa prison plus sûrement que ceux qui lui ont volé sa vie ; elle en avait les clefs, elle ne les a pas utilisées : « Longtemps, j'ai trouvé un certain réconfort dans le fait de n'avoir rien ni personne. »
Pour elle, il semble tard pour redémarrer, mais Veronika a l'avenir devant elle, comme on dit. Grâce à leurs échanges pudiques et respectueux, ces deux femmes vont se réouvrir à la vie, à l'amour de soi et des autres... « Je n'ai jamais parlé à personne de cette nuit, dit-elle. Jamais. Et maintenant que j'entends mes propres paroles, je me rends compte qu'elles me racontent une histoire différente de celle que j'ai portée durant toutes ces années [...] si nous arrivons à trouver les mots, et à trouver quelqu'un à qui les dire, nous pouvons peut-être voir les choses autrement. Mais je n'avais pas les mots. Et je n'avais personne. »

L'auteur, Linda Olsson, est née à Stockholm en 1948. Elle a vécu en Suède jusqu'en 1990 avant de s'installer en Nouvelle-Zélande. de fait, on reconnaît bien la touche nordique dans ce joli roman doux, sage, simple et lent. Par son cadre : importance des saisons, des paysages, de la végétation, de l'intérieur douillet d'une maison l'hiver. Et par le style. Cette belle histoire nous parle avec finesse de deuil, de solitude, de haine, de résilience, et nous livre un beau message de courage et d'espoir : « Vivez, Veronika ! Prenez des risques ! C'est là tout le sens de la vie. Nous devons chacun chercher notre bonheur. Personne n'a jamais vécu notre vie, il n'y a pas de règles. Fiez-vous à votre instinct. » Je ne suis pas friande de ce genre de sentence dans les romans, mais sous la plume de Linda Olsson, je ne trouve pas ça gnangnan.
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