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EAN : 9782957742929
828 pages
Auto édition (21/02/2022)
4.87/5   46 notes
Résumé :
"Souviens-toi. Reste toujours un pas derrière elle. Si je vois une seule égratignure sur elle, tu seras fouetté."

L'année de ses quinze ans, Auroq est vendu comme esclave à la Maison.
La Maison, cet édifice gigantesque... Ce lieu d'où on ne revient pas. Là-bas, on dit que tout n'est qu'or, soie et bijoux précieux. Là-bas vivent les Renardes, ces dames mystérieuses qui règnent sur son peuple.
Auroq refuse de courber l'échine. Il est prêt ... >Voir plus
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Attention, ce livre propose une expérience totale qui risque bien de vous bouleverser !

Ayant beaucoup aimé Masques et Monstres, j'ai craqué dès les débuts de la campagne Ulule sans douter une seconde que ce livre serait de la bombe ! Inutile de réinsister sur le travail réalisé sur l'objet-livre : il est juste sublime avec ses dorures, son jaspage, ses coins en métal, ses illustrations, sa mise en page... Oui, j'ai réinsisté dessus finalement, mais juste... waouw !!!

Sachez que les apparences ne sont pas trompeuses : il est tout aussi waouw ! à l'intérieur. Nous suivons l'histoire d'Auroq et de Picta, un ours et une renarde dans une société anthropomorphe où mâles et femelles forment deux castes bien à part, l'une ayant un clair ascendant sur l'autre. Une histoire d'amour donc, mais surtout d'esclavage, de liberté, d'émancipation, des épreuves à traverser pour se conformer ou non à son rôle, de quête de justice... Des thèmes forts traités avec beaucoup de nuances.

Nous suivons l'intrigue à travers le temps, via les points de vue des deux personnages en alternance dans quatre parties d'environ 200 pages chacune. Cette alternance permet de saisir l'univers et la situation dans toutes ses nuances, tout en maintenant une forme de tension puisque, durant ces 200 pages, il est impossible de savoir avec certitude comment évolue l'autre personnage, que nous venons de quitter. Malgré son épaisseur, cette intégrale s'est laissée assez rapidement dévorer : la tension est si bien maitrisée, les rebondissements abondent, et surtout il y a dès le début cette impression que tout va dégénérer, que cette histoire ne peut que mal se terminer, ce qui nous fait nous accrocher au livre dans l'espoir de détromper nos intuitions. Je ne vous dirai évidemment pas si la fin les valide ou non... ^^

Il y a également quantité de personnages auxquels s'attacher. Picta est évidemment celle qui me vient en tête en premier : son vécu, sa timidité, ses complexes... m'ont parlé et ils parleront sans doute à beaucoup de lectrices. Auroq aussi, cependant : c'est avec lui que nous entrons dans l'histoire et sa place, en tant qu'ours, ne peut que susciter notre empathie. J'étais en colère avec lui tout du long ! Mais les personnages secondaires sont également étoffés. On apprend leur histoire au fil du récit, ou on les voit évoluer en même temps que nos personnages principaux : ils apportent beaucoup de la consistance et des nuances qui font la richesse de cet univers.

Quant au style, il m'a paru très différent de celui de Masques et Monstres, ce qui est bon signe : il s'adapte selon les situations. le langage de chaque personnage est travaillé : ils ont leur "voix" propre via la langue. Même la différence entre la narration selon Auroq et selon Picta se faisait ressentir. La plume pouvait se faire belle, à l'image de la magnificence dans laquelle se complaisent les dames de la maison, ou acérée aux moments les plus forts... Les dialogues m'ont particulièrement touchée : puissants autant dans les vérités assénées que dans les non-dits.

Bref, pour moi vous avez ici un chef d'oeuvre qui mérite amplement son écrin relié, doré et jaspé. Une lecture qui m'a marquée et dont je me souviendrai longtemps !
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Concernant la couverture de cette édition deluxe, je la trouve magnifique ! Celles de la version brochée le sont tout autant (je suis contente qu'elles soient incluses dans l'intégrale). Il y a aussi plusieurs superbes illustrations ainsi qu'un beau jaspage rouge (même s'il s'abime malheureusement vite). L'histoire est magnifique, mais le livre en tant qu'objet n'est pas du tout en reste !

Concernant la plume de R. Oncedor, je suis tombée sous son charme dès les premières lignes, un vrai coup de foudre littéraire ! Elle est fluide, agréable, immersive, joliment descriptive, à la fois pleine de douceur, de violence ainsi que de puissants sentiments.

Les Renardes vivent dans la Maison, un immense et magnifique édifice qui se perd dans les nuages et dont elles ne sortent jamais. Elles vivent dans le luxe, les soieries de leurs kimonos, l'or, les bijoux, les fruits exotiques. Toutes les jeunes Renardes étudient pour rentrer dans le corps de métier qui leur plait.

Les Ours vivent à la mine, dans les champs de tourbe et dans la forêt. Ce sont eux qui fournissent la Maison en matières premières. Une fois par an, les pères se rendent à la Maison avec un de leurs fils, pour l'y vendre en tant que domestique personnel, attentionné et fidèle d'une Renarde. Ce dernier a été spécialement éduqué pour répondre à leurs demandes.

Auroq, quinze ans, s'y retrouve alors que rien ne le destinait à y aller. Mais son attachement à son frère et sa haine de la Maison font qu'il refuse de le laisser seul là-bas, cependant bien conscient qu'il a peu de chances d'être choisi. Vous vous doutez bien qu'il le sera, sinon cette histoire n'existerait pas. ;-)

C'est ainsi qu'il va se retrouver lié à Picta, une gentille petite Renarde maigrichonne et boiteuse de huit ans, souvent moquée et maltraitée par ses camarades à cause de son handicap. Elle est naïve et assez faible en n'osant pas s'opposer à elles ni les dénoncer. Elle a néanmoins son petit caractère et est très attachante.

Auroq le rebelle refuse de courber l'échine face à la Maison, mais sa nouvelle "famille" sera-t-elle capable de lui montrer que toutes les Renardes ne sont pas à mettre dans le même panier ? Picta saura-t-elle adoucir la haine et la révolte qui grondent dans le coeur de l'Ours indomptable ?

Nous allons les suivre sur plusieurs décennies, alternant entre le point de vue d'Auroq et celui de Picta, entre rage et naïveté, entre violence et douceur, entre rusticité et raffinement. L'Ours s'adoucira-t-il au contact de la Renarde ? La petite fille prendra-t-elle du caractère au contact de son aîné ?

J'ai adoré le personnage d'Auroq et son caractère à la fois bourru, gentil, fidèle, mais aussi impulsif et violent. Son envie de liberté pour lui et les siens. Sa façon de renier ce qu'il ressent et de le cacher. C'est un Ours très ambivalent, capable du pire comme du meilleur, mais pas méchant. Enfin, sauf si quelqu'un touche à sa petite Renarde.

J'ai beaucoup aimé également le personnage de Picta. Au départ, c'est une petite Renarde gentille, douce, naïve et faible, bien que têtue et avec son petit caractère. le handicap de sa cheville fait qu'elle est la cible des moqueries de ses camarades et de leur méchanceté. En grandissant, elle va prendre de l'assurance, du caractère et va moins se laisser faire. Elle va aussi s'arrondir, et devenir la cible des adultes également, pour qui la minceur et la beauté sont primordiales.

Leur relation à tous les deux est juste magnifique. On ressent leur attachement profond, les sentiments qui les animent, leur façon de lutter contre... Mais Auroq n'est pas à sa place dans la Maison, il le sait. Sa place est dehors, libre avec les siens, libres eux aussi de l'asservissement qu'ils subissent de la part des Renardes. Cependant, Picta est une Renarde. Jamais elle ne quittera la Maison, ni ne le laissera faire quoi que ce soit contre elle. À qui ira la fidélité d'Auroq ? Aux siens, où à la petite Renarde qui a irrémédiablement changé sa vie ?

L'univers de l'auteure est riche et bien travaillé. Chaque chose y a sa place, chaque détail est réfléchi, que ce soit au niveau des Ours, des Renardes ou de leur histoire. J'ai adoré le fait de me retrouver dans un univers japonisant, avec des animaux anthropomorphes. J'ai lu que ça a pu freiner des personnes, mais c'est au contraire quelque chose que j'aime beaucoup.

Elle abord aussi beaucoup de sujets, tels que les castes, le rejet de la différence, l'abandon parental, de trahison, mais aussi l'esclavage, la rébellion et la violence sous-jacente. Je vous le dis tout de suite, certaines scènes ou évocations de scènes ne sont pas pour les plus jeunes.

J'ai envie de vous raconter tellement de choses sur ce livre, mais j'ai l'impression, quoi que je dise, que je ne lui rend pas justice malgré toute ma bonne volonté... ^^'

Concernant la fin, je ne l'imaginais pas ainsi, mais je ne suis pas déçue pour autant.

En résumé, je termine 2023 sur un très gros coup de coeur, autant pour le livre objet, que pour la plume et l'histoire. Parce que cette histoire est une histoire de castes, d'esclavage, de famille, de rejet de la différence, de violence, d'envie de liberté, de rébellion, de trahison, mais aussi d'amour. C'est une histoire qui vous prend aux tripes, qui refuse de vous lâcher tout autant que vous refuser de la lâcher. Elle vous embarque dans son univers japonisant, autant magnifique que cruel, entre Ours et Renardes.

P.S. : Maintenant à chaque fois que je vois un renard ou un ours (télé, bijoux, peluches...), je pense directement et immanquablement à Picta et à Auroq. Ils me marqueront très longtemps et je sais que je me souviendrai très longtemps de ce roman.
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Le livre nous amène dans un monde imaginaire à tendance dystopique où règne les renardes dans ce qu'ils appellent ‘La Maison' et les ours qui sont leurs esclaves. La narration se compose du point de vue d'Auroq, l'ours esclave, qui aspire à retrouver son frère et surtout la liberté. Et celle de Picta, la jeune renarde qui aura la protection d'Auroq dès ses 8 ans. Chaque narration s'alterne et change avec le temps qui passe dans l'histoire.

Auroq est un personnage impulsif et bourru qui n'acceptera jamais sa situation en bravant souvent les interdits. A travers ses yeux, on a envie de se révolter avec lui aux règles impensables qu'il subit. Je m'y suis beaucoup attaché dès le départ. Il m'a souvent étonné et parfois j'ai eu envie de le secouer, mais on ne reste pas insensible à lui quoi qu'il fasse.

Picta, la jeune renarde, j'ai appris à la connaitre et à aimer cette ‘femme' qui veut pouvoir assumer son handicap, être aimée et faire évoluer les mentalités. J'ai adoré sa sensibilité, son évolution, son obstination et la force qu'elle aura petit à petit.

La construction psychologique des personnages est clairement la force du livre. Ils sont pleins de nuances, ni gentils, ni méchants. Tout du long, ils m'ont fait réagir. Je ne savais pas sur quel camp me positionner et quoi penser de leurs décisions. Qui a raison ou tort dans ce combat qui semble trouver aucune issue possible ?

La relation entre Auroq et Picta est aussi très complexe. J'ai espéré et craint pour eux, de cet amour impossible qui va au-delà de l'aspect Maître/Esclave, semblant se former mais qui n'arrive pas à avancer à cause de cette haine, de cette rancoeur tenace entre leur peuple et les torts de chacun qui progressivement vont les hanter.

L'ensemble des parties de cette intégrale m'a serré le coeur. L'auteure n'épargne pas les personnages. Les thématiques sont abordés de façon dures, terriblement injustes et prennent aux tripes mais c'est très loin d'être gratuits dans sa forme. L'histoire est maitrisée, défilant à travers plusieurs âge des protagonistes et de leur point de vue et amène à chaque fois à la réflexion. J'ai vraiment réussi à m'attacher et à m'émouvoir pour ces héros imparfaits qui combattent, à leur façon, l'injustice qu'ils subissent.

R. Oncedor est une auteure auto-éditée qui n'a pas à rougir de ceux en ME tellement sa plume est envoûtante, riche, cruelle et poétique à la fois. Elle a su, avec ce livre, me marquer et me procurer toutes sortes d'émotions au fil des pages tournées. Je n'ai pas vu le temps passer.
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L'Ours et la Renarde m'a été chaudement recommandé par une amie, mais j'étais un peu dubitative.
Le côté « animal anthropomorphe » me dérange généralement, probablement traumatisée par cette pub Orangina au début des années 2000 (les plus vieux savent…). Mais finalement, cet aspect n'est pas dérangeant, les personnages ne sont pas vraiment décrits comme des ours ou des renards. Ils ont certes des museaux et des oreilles pointues, mais ce ne sont pas à proprement parlé des animaux, dans le sens où déjà il n'y a pas d'humains, et où on serait plus proches d'espèces de fantasy ou de SF. Un peu à la manière des personnes chats dans Docteur Who, ce ne sont pas des chats mais des aliens qui y ressemblent. Les termes Ours et Renardes deviennent alors plus des allégories que des références aux animaux du même nom.

Le frein de l'anthropomorphisme passé, il faut dire que le roman est extrêmement bien écrit. La narration alterne les points de vue entre Auroq (Ours) et Picta (Renarde), et le style sait s'adapter en proposant un ton plus franc et familier pour Auroq, et plus soutenu pour Picta. Plus encore, le ton va murir en même temps que les personnages vieillissent (et perdent leurs illusions). Et si les thèmes abordés sont parfois durs, notamment dans les parties 3 et 4, l'auteur ne tombe pas pour autant dans le sale ou les détails crus pour chercher à choquer le lecteur.

Sans faire un résumé total du roman, j'ai préféré les deux premières parties où les personnages sont (plus ou moins) unis dans une cause commune, à savoir améliorer la vie des Ours, esclaves des Renardes. Mais Picta et Auroq ont malheureusement deux manières d'envisager une solution : la première cherchant quand même à garder le statut quo existant, avec des ours dans de meilleures conditions de vie mais toujours au service des Renardes, là où le second voit l'absolution dans la destruction pure et simple de la Maison, donc du système.
La partie 3 suit Auroq dans la mise en place de son plan, et le lecteur ne manquera pas de voir tout de suite son échec à venir, et ne pourra qu'assister à ce qui s'annonçait dès le départ comme un massacre. C'est la raison pour laquelle j'ai préféré la première moitié du livre, j'aurais préféré voir les deux personnages lutter ensemble pour une solution pérenne.
Si le roman ne finit techniquement pas mal, il n'est guère optimiste non plus, et voir le système changer de l'intérieur aurait été, pour moi, plus intéressant.

L'univers du roman est assez fouillé. L'auteur a suffisamment pensé son univers pour justifier l'usage des ressources, la hiérarchie de la Maison, et la main mise des renardes sur les ours, Ainsi, le système de caste Renarde/Ours est cohérent dans l'ensemble, même si en creusant un peu, on pourrait s'interroger sur la pérennité dans tel système pendant plus de 1000 ans. (Aucune Renarde n'a jamais essayé, par amour pour son ours, de changer un minimum les choses, vraiment ? Ou aucun Ours ne s'est jamais demandé d'où venait les bébés ours ? Même ceux littéralement élevés pour être vendu aux Dames?)...

En résumé, un roman très bien écrit, mais un brin frustrant à lire.
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𝒰𝓃𝑒 𝒽𝒾𝓈𝓉𝑜𝒾𝓇𝑒 𝒹'𝑒𝓈𝒸𝓁𝒶𝓋𝒶𝑔𝑒 𝑒𝓉 𝒹𝑒 𝓉𝓇𝒶𝒽𝒾𝓈𝑜𝓃 𝓆𝓊𝒾 𝒸𝑜𝓂𝓂𝑒𝓃𝒸𝑒 𝓈𝑜𝓊𝓈 𝓁𝒶 𝓃𝑒𝒾𝑔𝑒 𝑒𝓉 𝓈'𝒶𝒸𝒽è𝓋𝑒 𝒹𝒶𝓃𝓈 𝓁𝑒 𝓈𝒶𝓃𝑔.

Bonjour, bonsoir, me voilà à nouveau ( Camille) pour vous présenter ma dernière lecture terminée qui s'est avérée être un nouveau coup de coeur ( et accessoirement un coup au coeur ). Il s'agit de L'Ours et la Renarde de l'auteure Roncedor Et encore une fois, sa plume a su faire surgir des dizaines d'émotions de ce récit à la fois poétique et cruel.

Non seulement l'histoire en elle-même m'a émue du rire aux larmes mais elle dépeint également le monde, ses divergences, ses fragilités, le désespoir et l'espoir. Un récit engagé qui fait réfléchir, qui donne à penser sur notre propre réflexion et notre compréhension du monde.
Par l'alternance des points de vue entre Picta ( la Renarde) et Auroq ( l'Ours), nous pouvons suivre leur évolution en parallèle l'une de l'autre. Ainsi, Picta, née dans la Maison dans tout le luxe qu'elle peut offrir et Auroq, né dans les Mines pour servir les Renardes. Une Dame et son esclave.

Ces relations où la Dame est la maîtresse de l'Ours, ce monde où les Ours respectent les dames au point d'en mourir, cela peut être tentant en effet lorsque l'on pense à la place des femmes dans le monde actuellement. Cependant, inverser les rôles serait-il si bénéfique que cela ? Quels seraient les risques ?
Cette autre relation où l'Ours est soumis à sa Dame mais protégé et nourri contrairement à ceux qui vivent et travaillent en dehors de la Maison est-elle enviable ?
Je vous laisse imaginer ce genre de question si nous échangeons les genres. Est-ce que cela aura toujours le même impact ?

C'est la tête pleine de questions, de doutes, que je me suis attachée aux personnages et à leurs défauts, leurs faiblesses. Plus ils grandissaient et plus je les aimais. Si différents, si bien peints que j'en ai oublié qu'il s'agissait d'une histoire. Si réels que je n'ai pu m'empêcher de rire à leurs traits d'esprit et de pleurer avec eux, de vouloir me venger de ceux qui leur faisaient du mal.
Je crois que je suis un peu tombée amoureuses de Picta et Auroq malgré tout.

Je n'ai pas trouvé de longueurs dans ce livre mais seulement de la justesse et beaucoup de respect dans sa façon de montrer les choses. du respect dans l'horreur également. En effet, ce livre n'est pas à mettre dans toutes les mains, des TW sont présents dans les premières pages.
Violent mais poétique, oui. La beauté de la Maison en contraste avec les habitats des Ours m'a laissée sans voix. Mais ne dit-on pas que la beauté peut se révéler être un poison ?

" 𝐸𝓉 𝓈𝑜𝓎𝑒𝓏 𝒽𝑒𝓊𝓇𝑒𝓊𝓍, 𝓇𝑜𝓊𝓈𝓅é𝓉𝒶-𝓉-𝑒𝓁𝓁𝑒 𝒹𝑒𝓇𝓇𝒾è𝓇𝑒 𝓂𝑜𝒾. 𝒫𝒾𝒸𝓉𝒶, 𝒿'𝒶𝒾 𝓁'𝒾𝓂𝓅𝓇𝑒𝓈𝓈𝒾𝑜𝓃 𝒹'𝑒𝓃𝒻𝑜𝓃𝒸𝑒𝓇 𝒹𝑒𝓈 𝓅𝑜𝓇𝓉𝑒𝓈 𝑜𝑜𝓊𝓋𝑒𝓇𝓉𝑒𝓈, 𝓂𝒶𝒾𝓈 𝓉𝓊 𝓈𝒶𝒾𝓈, 𝓋𝑜𝓊𝓈 𝓃'ê𝓉𝑒𝓈 𝓅𝒶𝓈 𝓉𝑜𝓊𝒿𝑜𝓊𝓇𝓈 𝑜𝒷𝓁𝒾𝑔é𝓈 𝒹𝑒 𝓈𝑜𝓊𝒻𝒻𝓇𝒾𝓇. 𝒫𝑒𝓊 𝒾𝓂𝓅𝑜𝓇𝓉𝑒 𝓆𝓊'𝒜𝓊𝓇𝑜𝓆 𝓈𝑜𝒾𝓉 𝓊𝓃 𝓂𝑜𝓃𝓈𝓉𝓇𝑒. 𝒞'𝑒𝓈𝓉 𝓉𝑜𝓃 𝓂𝑜𝓃𝓈𝓉𝓇𝑒. 𝐸𝓉 𝓂ê𝓂𝑒 𝓁𝑒𝓈 𝓂𝑜𝓃𝓈𝓉𝓇𝑒𝓈 𝓂é𝓇𝒾𝓉𝑒𝓃𝓉 𝓁𝑒 𝒷𝑜𝓃𝒽𝑒𝓊𝓇. "
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Mieux valait qu'il soit mort. On pouvait pardonner aux morts, même pour leurs plus terribles actes. Le savoir vivant aurait été une épine dans ma conscience, m'aurait tourmentée à jamais.
Parfois, j'arrivais presque à me convaincre que j'étais passée à autre chose. Que quand son visage surgissait devant mes yeux, à l'improviste, mon cœur n'accélérait pas comme celui d'une adolescente.
Mensonges. Un amour aussi vif ne cessait jamais de brûler.
Mais après tout, dans le secret de mon cœur, j'avais bien le droit d'aimer un traître. J'avais le droit d'aimer un meurtrier. Tant qu'il était mort... j'en avais le droit.
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Il était une petite renarde blanche qui vivait dans une paisible forêt. Il était Un grand ours rustre, noir de peau et de cœur, qui vivait dans la clairière d'à côté. Mais la renarde était libre et l'ours prisonnier d'une cage.

"Ouvre-moi", suppliait-il chaque jour. "Ouvre-moi, je ne te mangerai pas, "

Mais les autres animaux l'avaient bien mise en garde, et la renarde ne lui ouvrait pas.

- CONTE DE L'OURS ET LA RENARDE
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- Si on arrive à savoir où est ton frère, tu me promets que tu resteras quand même avec moi ? dit-elle d'une toute petite voix.
Sa question me prit par surprise.
Jusqu'à présent, je caressais l'idée de m'enfuir avec Timor, de quitter cette maudite Maison et de laisser la servitude derrière moi, quitte à retrouver l'enfer de la mine. Mais depuis la veille, je n'étais plus sûr de rien. J'aurais voulu que Tiukka se soit montrée mauvaise, qu'elle m'ait fouetté, qu'elle m'ait rappelé mon statut d'esclave. Mais elle ne l'avait pas fait. Je ne savais plus où j'en étais. Je voulais continuer de haïr la Maison, mais Picta et sa famille suscitaient des émotions contradictoires en moi.
Mais quel que fût le chaos dans ma tête, il n'y avait qu'une seule réponse à sa question.
- Bien sûr, mentis-je. Je suis ton Ours. Je resterai toujours avec toi.
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Malgré sa boutade, il me tournait toujours le dos. Étonnée, je m'accoudai au bord, juste à côté de lui.
- Qu'y a-t-il ?
Il se leva brusquement.
- Rien.
Mais c'était trop tard. J'avais vu ce qu'il essayait de cacher. Mes oreilles flambèrent aussitôt et je piquai le plus beau fard de ma vie.
- Tu as... Euh...
D'un regard noir, il stoppa mes bredouillements et me tourna ostensiblement le dos. Plus j'essayai d'oublier ce que j'avais vu, de retourner vers mon enfance naïve, plus mon cerveau m'agitait cette vision devant les yeux. Alors c'était à cela que l'organe mâle ressemblait ! Ce n'était pas du tout un serpent comme les grands-mères le racontaient.
- Bon sang, grogna-t-il, si les gars voient ça, ils vont se foutre de moi pour dix ans au moins.
Je tentai de dire quelque chose de constructif.
- Ne peux-tu pas le faire... rentrer... à l'intérieur ? Comme d'habitude ?
- Ce n'est pas si facile, marmonna-t-il. Il faut attendre. C'est... mécanique.
Cette conversation m'emplissait de gêne.
- Voilà pourquoi je voulais dormir à part, gronda-t-il. Maintenant que la poudre ne fait plus effet du tout, je ne monterai plus dans ton hamac.
Donc cela était dû à ma présence. Mon contact. Malgré moi, cette idée fit courir une onde de plaisir sous ma peau. Pouvais-je vraiment attiser le désir d'Auroq ? Je baissai les yeux sur mon corps et tous mes défauts me sautèrent aux yeux avec violence. Non, cela n'avait aucun sens.
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- Ne te pose pas tant de questions, mon enfant. Former un couple avec Auroq - sans vouloir te manquer de respect, mon garçon - serait voué à l'échec. Regarde-le. Penses-tu vraiment qu'il ait l'étoffe d'un père, ou même d'un compagnon ? Bien sûr que non. C'est encore un enfant. Les mâles restent des enfants toute leur vie !
Je n'osais plus regarder Auroq tant je me sentais mal à l'aise. Mon aïeule conclut :
- Fais-moi confiance : tes filles combleront le manque laissé par son absence, et très vite, tu ne penseras plus à lui. Il en a été ainsi pour ta mère, ta grand-mère, moi-même et toutes tes ancêtres depuis l'aube des temps.
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Vidéo de R. Oncedor
Cette semaine, la librairie Point Virgule se penche sur un sujet qui ne manque pas de chien : la place laissée aux animaux dans les littératures de l'imaginaire.
- Masques et Monstres, R. Oncedor, 23€ - La légende du noble chat Piste Fouet, Tad Williams, Mnemos, 21€ - La communauté des esprits, tome 2 de la Trilogie de la Poussière, Philip Pullman, Gallimard Jeunesse, 22€
Musique du générique d'intro par Timo Vollbrecht.
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