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EAN : 9782246757818
224 pages
Grasset (03/11/2010)
3.64/5   39 notes
Résumé :

"Socrate a raison : mieux vaut subir l'injustice que la commettre... Je n'ai donc pas répondu aux injures ayant accompagné la sortie de mon Crépuscule d'une idole, sous-titré L'affabulation freudienne, un livre acceuilli par la haine d'un petit milieu et l'emballement du public qui a transformé cet ouvrage en succès de librairie. On a fait de ce gros ouvrage à peine feuilleté un "brûlot contre la psychanalyse".... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Une psychanalyse non-freudienne, idée louable et fort intéressante, d'autant qu'elle émane d'un Michel Onfray toujours aussi motivé et déterminé à faire éclater la vérité, et bien sûr, la justice. Je souscris totalement à son point de vue et sa démarche; le seul "bémol" que je me permettrai d'émettre, c'est le fait, un peu gênant je trouve, de s'être à nouveau étalé (excessivement) sur ce que Freud a fait ou pas, dit ou non, à mon sens il aurait été plus judicieux de laisser tomber cette démarche qui avait déjà fait son effet dans le fameux "Crépuscule d'une idole", et entamer l'étude, le thème de la psychanalyse non-freudienne elle-même. J'ai été un peu frustré de retrouver peu ou prou les mêmes critiques (justifiées certes) dans cet ouvrage, alors que je m'attendais à une oeuvre entièrement dédiée aux travaux des "autres" psychanalystes et psychologues ayant travaillé sur ce sujets.
J'apprécie beaucoup les propos de Michel Onfray, la justesse de son travail, la finesse (parfois acide, mais juste) de ses écrits, mais là pour le coup je pense que cet ouvrage aurait gagné en valeur s'il avait été dédié aux idées nouvelles en psychanalyse, sans "porter" encore et encore la parole anti-freudienne déjà bien représentée dans le livre mentionné plus haut. Je sais que cet ouvrage a en partie été écrit en réaction aux violentes critiques qui lui ont été adressé, mais je pense également qu'il apparaîtra aux yeux de certaines lectrices et lecteurs comme une sorte de "tome 2" du "Crépuscule d'une idole", sans réelle innovation.
Or, le sous-titre le précise et c'est essentiel : pour une psychanalyse non-freudienne...
Cela dit c'est un très bon livre, plus synthétique que le premier il en reprend toutefois l'esprit sans appauvrir l'énergie réflexive de son auteur.
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Le livre est présenté comme un simple ajout au crépuscule d'une idole, mais n'ayant pas lu ce dernier, je peux assurer que ce n'est pas nécessaire pour profiter de l'apostille.

Onfray reprend les grandes parties de son analyse de Freud et, comme indiqué dans le titre, ajoute après chaque chapitre d'analyse critique, un second chapitre complémentaire qui propose, en se référant à divers philosophes (comme Sartre et sa psychanalyse existentielle) une approche post-Freudienne de la psychanalyse.

J'ai envie de dire que le monde ne l'a pas attendu pour cela, et qu'il est possible de trouver sa démarche un peu pathétique dans la mesure ou ca fait plus de 50 ans que la psychanalyse Freudienne à été dépassée aux Etats-Unis, mais bon, c'est toujours vendeur de critiquer papa Freud (preuve en est les centaines de milliers d'exemplaires vendus du crépuscule)

Toutefois, en ce qui me concerne, j'ai appris beaucoup de choses intéressantes dans ce livre (notamment sur la vie de certains contemporains de Freud, comme Reich). En effet, étant en fac de psychologie, j'ai une approche de la psychanalyse avec des références scientifiques et à partir des grands noms de la psychothérapie, filtré par la partialité des professeurs et des ouvrages de référence.
Ici, Onfray aborde la question d'un point de vue philosophique, qui est complémentaire au point de vue psychologique, c'est pourquoi j'ai aimé ce livre, qui invite les retardataires (mais mieux vaut tard que jamais!) au développement d'une psychanalyse non-freudienne, ou qui conforte les autres dans leur point de vue dichotomique, séparant Freud de ses pairs, et jetant le bébé avec l'eau du bain.
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Complément de "Crépuscule d'une idole", ce livre plus condensé que l'autre permet d'avoir une synthèse des arguments de Michel Onfray contre Freud. Même si la charge "ad hominem" me semble trop guidée par un ressentiment personnel et donc perd ainsi de sa force, il y a néanmoins quelques petites choses intéressantes dans ce livre et notamment des indications vers une "psychanalyse humaniste" que MO semble appeler de ses voeux. En revanche donner "Les Mots" de Sartre comme un exemple de travail psychanalytique qui serait supérieur à ce qu'à pu faire Freud ne me semble pas du tout "tenir la route". J'ai relu "Les mots" et cela m'a paru (plus encore qu'à la première lecture) un travail bâclé, et d'une grande auto-complaisance. A l'image de l'enquête de MO sur papa Freud ?
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Pour Michel Onfray, le freudisme est un idéalisme, une formule du platonisme en plein XX ͤ siècle.
Il propose que l'on revienne à la philosophie matérialiste antique, que l'on puisse activer l'épicurisme comme une philosophie de combat au service d'une psychanalyse non freudienne.
L'inconscient freudien est a priori : son essence précède son existence ; l'inconscient non freudien est a posteriori : son existence précède son essence.
Une psychanalyse non freudienne formule une ontologie phénoménologique.

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Je ne suis pas philosophe, plutôt intéressé des sciences psychologiques....tout est dit ou presque...pour l auteur, Freud c est le bébé et l eau du bain ce sont les approximations et points discutables de sa théorie....eh bien Il jette tout, et présente ça dans un texte regoupé sous un titre que je trouve a la fois elegant et pompeux...
L homme est très intelligent, certes, mais sa plume est au service du meurtre intellectuel.
On jurerait qu il veut tuer le père, et on a presque l impression qu il le sait.
Ce sera tout.


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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
La psychanalyse non freudienne est contemporaine de Freud. Car Wilhelm Reich a compris que Freud et sa discipline incarnent l'une des modalités de la psychanalyse, certes, mais pas toute la psychanalyse... De sorte qu'il existe une psychanalyse avant Freud, on l'a vu avec Breuer ou Janet; une psychanalyse pendant Freud, ainsi avec Reich, sinon Adler et Jung, Rank et Ferenczi; et une autre, après Freud, bien sûr...
Docteur en médecine dès 1922, Reich travaille à la polyclinique psychanalytique de vienne lors de son ouverture cette même année. Il y officiera jusqu'en 1930. Lors de cette clinique effective (au contraire de Freud qui plaquait ses fantasmes, sollicitait sa phylogenèse et mobilisait sa bibliothèque pour le plus grand bénéfice de sa clinique de papier), Reich découvre: que la conscientisation d'un refoulement ne libère pas automatiquement des symptômes; que la méthode d'association libre débouche parfois sur d'interminables tunnels de silence à cause de la résistance; et qu'une psychothérapie Freudienne, parce qu'elle méprise les conditions d'existence concrète du patient, débouche la plupart du temps sur l'insuccès.
Reich affirme qu'une sexualité épanouie génère bien plus surement la disparition des symptômes en entrainant la guérison; La libération sexuelle: voila la solution pour en finir avec les névroses. Dès lors, il milite concrètement en s'inscrivant au secours rouge du parti communiste autrichien. A l'été 1928, il achète un camion avec lequel, accompagné d'un pédiatre et d'un gynécologue, il sillonne la banlieue de Vienne et ses faubourgs pour informer sur la contraception et distribuer des préservatifs. L'année suivante, il ouvre des centres d'information sexuelle pour les ouvriers et les employés, il attaque la famille, transformée en premier moment de la répression sexuelle productrice de névroses. Reich croit à la prévention des névroses par la libération du sexe plus qu'a leur hypothétique soin sur le divan freudien.
Reich écrit Tension et satisfaction sexuelle, suivi de Réponses aux questions d’ordre sexuel - connu en France sous le titre La lutte sexuelle des jeunes. Il y aborde les questions de masturbation, d'homosexualité, de contraception, d'acte sexuel, d'éjaculation précoce, de frigidité, des maladies vénériennes et de leur prévention: il critique la répression sexuelle qui s'abat sur les jeunes et les femmes dans la société capitaliste; il politise le problème sexuel et appelle à la révolution socialiste; il montre combien la famille classique, monogame, patriarcale, l'école, l'Eglise et le pape, participent grandement à cette entreprise de répression sexuelle. A l'époque, sur sa plaque professionnelle, on peut lire:

Médecin spécialiste en psychothérapie
Dr Wilhelm Reich
Assistant de la polyclinique psychanalytique de Vienne
Directeur du département de conseil sexuel
pour les ouvriers et les employés
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L'épistémologie fonctionne en arme de guerre redoutable contre la construction des légendes.
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Psychanalystes, encore un effort...
Où l'on apprend qu'il y a une vie après Freud...
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Cette Apostille au Crépuscule propose une aurore...
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Videos de Michel Onfray (159) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michel Onfray
*INTRODUCTION* : _« […] Je veux seulement, Monsieur, vous faire part d'une chose que j'ai lue dans Montaigne, et qui marque son bon goût. Il souhaitait devenir assez savant pour faire un recueil des morts les plus éclatantes dont l'Histoire nous parle. Vous qui êtes son partisan, vous approuverez ce dessein que j'exécute en partie. En effet, le véritable point de vue où je placerais une personne qui veut bien juger du ridicule qui règne dans le monde, est le lit de mort. C'est là qu'on se détrompe nécessairement des chimères et des sottises qui font l'occupation des hommes. Nous sommes tous fous ; la folie des uns est plus bouillante, et celle des autres plus tranquille. »_ *André-François Boureau-Deslandes* [1690-1757], _À Monsieur de la Ch…_
_« Rien ne doit plus nous frapper dans l'histoire des grands hommes, que la manière dont ils soutiennent les approches du trépas. Je crois que ces derniers moments sont les seuls, où l'on ne puisse emprunter un visage étranger. Nous nous déguisons pendant la vie, mais le masque tombe à la vue de la mort, et l'Homme se voit, pour ainsi dire, dans son déshabillé. Quelle doit être alors la surprise ! Tout l'occupe sans le toucher : tout sert à faire évanouir ce dehors pompeux qui le cachait à lui-même. Il se trouve seul et sans idées flatteuses, par ce qu'il ne peut plus se prêter aux objets extérieurs. Cette vue a cela d'utile en flattant notre curiosité, qu'elle nous instruit. Il n'est rien de quoi, disait Montaigne, je m'informe si volontiers que de la mort des hommes, quelle parole, quel visage, quelle contenance ils y ont eus ; mille endroits des histoires que je remarque si attentivement. Il y paraît, à la farcissure de mes exemples, et que j'ai en particulière affection cette matière*._ _Je suis persuadé que la dernière heure de notre vie est celle qui décide de toutes les autres. »_ *(Chapitre III : Idée générale d'une mort plaisante.)*
* _« Et il n'est rien dont je m'informe si volontiers que de la mort des hommes, de quelle parole, quel visage, quelle contenante ils y ont eus, non plus qu'il n'est d'endroit dans les histoires que je remarque avec autant d'attention. Il apparaît à la farcissure de mes exemples que j'ai cette matière en particulière affection. Si j'étais faiseur de livres, je ferais un registre commenté des morts diverses. Qui apprendrait aux hommes à mourir leur apprendrait à vivre. »_ (« Chapitre XIX : Que philosopher c'est apprendre à mourir » _in Montaigne, Les essais,_ nouvelle édition établie par Bernard Combeaud, préface de Michel Onfray, Paris, Robert Laffont|Mollat, 2019, p. 160, « Bouquins ».)
*CHAPITRES* : _Traduction d'un morceau considérable de Suétone_ : 0:02 — *Extrait*
0:24 — _Introduction_
_De quelques femmes qui sont mortes en plaisantant_ : 0:49 — *1er extrait* ; 2:08 — *2e*
_Additions à ce qui a été dit dans le IX et dans le XI chapitre_ : 3:15
_Remarque sur les dernières paroles d'Henri VIII, roi d'Angleterre, du Comte de Gramont, etc._ : 6:09 — *1er extrait* ; 6:36 — *2e*
_De la mort de Gassendi et du célèbre Hobbes_ : 7:45
_Remarques sur ceux qui ont composé des vers au lit de la mort_ : 10:47
_Examen de quelques inscriptions assez curieuses_ : 13:52
_Des grands hommes qui n'ont rien perdu de leur gaieté, lorsqu'on les menait au supplice_ : 14:33
_Extrait de quelques pensées de Montaigne_ : 15:31
_S'il y a de la bravoure à se donner la mort_ : 17:37 — *1er extrait* ; 18:57 — *2e*
_De quelques particularités qui concernent ce sujet_ : 19:14
19:28 — _Générique_
*RÉFÉ. BIBLIOGRAPHIQUE* : André-François Boureau-Deslandes, _Réflexions sur les grands hommes qui sont morts en plaisantant,_ nouvelle édition, Amsterdam, Westeing, 1732, 300 p.
*IMAGE D'ILLUSTRATION* : https://www.pinterest.com/pin/518547344600153627/
*BANDE SONORE* : Steven O'Brien — Piano Sonata No. 1 in F minor Piano Sonata N0. 1 in F minor is licensed under a Creative Commons CC-BY-ND 4.0 license. https://www.chosic.com/download-audio/46423/ https://www.steven-obrien.net/
*LIVRES DU VEILLEUR DES LIVRES* :
_CE MONDE SIMIEN_ : https://youtu.be/REZ802zpqow
*VERSION PAPIER* _(Broché)_ : https://www.amazon.fr/dp/B0C6NCL9YH *VERSION NUMÉRIQUE* _(.pdf)_ : https://payhip.com/b/VNA9W
_VOYAGE À PLOUTOPIE_ : https://youtu.be/uUy7rRMyrHg
*VERSION PAPIER* _(Broché)_ : https://www.amazon.fr/dp/
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