AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782382920091
408 pages
Bouquins (12/05/2021)
3.71/5   83 notes
Résumé :
Un manuel de résistance à l'intention des nouvelles générations.
Que dire à des jeunes de vingt ans pour leur conduite dans ce monde qui part à la dérive ? La civilisation s'effondre, les valeurs s'inversent, la culture se rétrécit comme une peau de chagrin, les livres comptent moins que les écrans, l'école n'apprend plus à penser mais à obéir au politiquement correct, la famille explosée, décomposée, recomposée se retrouve souvent composée d'ayants droit égo... >Voir plus
Que lire après L'art d'être françaisVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
3,71

sur 83 notes
5
3 avis
4
6 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
1 avis
Dans son essai, « L'Art d'être français », paru en mai 2021, Michel Onfray s'attaque aux idées fausses et à la bêtise. Comme d'habitude il est mordant et ne mâche pas ses mots pour tenter d'analyser les enjeux de quelques grands thèmes (la moraline, le décolonialisme, l'islamo-gauchisme, l'écologisme, l'antispécisme…), chacun faisant l'objet d'un court chapitre, ce qui rend la lecture facile. Toutefois Onfray fait du Onfray, celui de ces 15 dernières années, hargneux et arrogant, toujours polémiste irascible et dans l'outrance, ce qui nuit souvent à sa réflexion, donc à sa crédibilité. Une fois de plus sa soif de reconnaissance et son ressentiment prennent trop de place dans son discours. Ainsi, certains thèmes sont abordés avec recul et objectivité, mais d'autres, pour lesquels il veut donner son avis, et qu'il aborde sans nuance alors qu'il ne les maitrise pas, sont également présents, c'est dommage !
Commenter  J’apprécie          632
Douze lettres destinés aux jeunes.
Il y a de bons conseils : « Je lui ai répondu que lire les oeuvres majeures, plume à la main, d'un philosophe majeur remplaçait avantageusement le cours magistral d'un enseignant laborieux. ».
Mais qui est ce « lui » auquel ces conseils s'adressent ?
Et bien à « l'un qui me demandait si, en plus de ses études à Sciences Po, il devait s'inscrire en philo ».
Premier paradoxe et pas des moindres pour quelqu'un qui s'est érigé en défenseur (enfin je crois, je n'ai pas suivi toute l'évolution de sa pensée) des gilets jaunes. Et en effet, ces chapitres ne sont pas d'une accessibilité immédiate, comme on aurait été en droit de l'espérer de la part de quelqu'un qui a promu l'université pour tous (et gratuite! ).
L'essentiel du moteur Onfray peut être résumé à ce passage de la lettre 6 :
« L'islamo-gauchisme a pour grand-père le Sartre qui faisait feu de tout bois pourvu que flambe l'Occident judéo-chrétien. »
Associer dans cette seule phrase ces deux expressions apparues dans le grand public au début du vingt-et-unième siècle dénote le glissement sémantique et conceptuel opéré par le médiatique et infatigable commentateur qu'est devenu M. Onfray.
Tout passe à grande vitesse dans la moulinette à penser du philosophe-journaliste qui s'est rendu en Arménie en plein confinement pour faire ce qu'il critique chez M. B. H. Levy qui se rend en Libye pour poser et fabriquer un article de presse... ou chez M. Foucault en Iran:
« il arrive à Téhéran pour faire un travail de journaliste – il fera en effet un travail de journaliste, c'est-à-dire le contraire d'un travail de philosophe… »
Jusqu'à frôler le comique lorsqu'il s'essaye à redorer l'image des dictateurs pour peu qu'ils appartiennent plus ou moins à la sphère du « Judéo-Christianisme » ou de ses vassaux cher à son coeur d'athée sans doute nostalgique repenti.
« le régime du shah n'est bien sûr pas un modèle démocratique, mais il se propose d'occidentaliser, de moderniser, de laïciser, d'industrialiser l'Iran profond qui vit dans un monde traditionnel, coutumier et conservateur. Sa police politique est brutale, son armée tire à vue et fait couler le sang. »...
Lorsqu'il s'aventure sur des sujets scientifiques, là encore il surprend :
« Il existe également un langage des plantes qui communiquent par l'éthanol, ...Conscience, mémoire, souvenir du passé, capacité à se projeter dans l'avenir, volonté de construire un présent, articulation d'un franc langage avec signifiant et signifié : il semble qu'un chêne dispose parfois de plus de vertus que tel ou tel humain… »
Voilà, c'est un essai plein de contradictions, qui voue pas mal d'intellectuels, et pas des moindres (Glissant, Debré, Foucault déjà cité...) aux gémonies, mais qui recèle également quelques pépites intéressantes à creuser et à discuter : .
« En même temps, tout à son bellicisme, le pays participe à toutes les expéditions punitives de la planète, au côté des Américains, depuis des décennies – sauf parenthèse chiraquienne. Afghanistan, Irak, Libye, Mali, Syrie, la France se montre d'autant plus islamophobe dans le monde qu'elle se montre éhontément islamophile sur son territoire ! »
Pour qui roule M. Onfray ? Difficile à dire, pas pour les transhumanistes en tout cas :
« Musk affirme également que ses équipes travaillent à perfectionner l'intelligence artificielle. Pour qui a lu 1984 d'Orwell, on imagine bien que cette « intelligence artificielle » nomme le projet d'un crétinisme artificiel. On voit mal que Musk ait d'autre projet que de réaliser le transhumanisme qui suppose l'abolition de l'homme de l'humanisme au profit d'un univers de microprocesseurs dont la maîtrise lui reviendrait, à lui et aux patrons des GAFAM qui travaillent déjà en ce sens en instaurant une société de contrôle des plus idéologiques »
Finalement, c'est un pamphlet et même si on peut se reconnaître dans certaines critiques des travers de notre société (qui sérieusement peut dire aujourd'hui qu'elle se porte bien ?) cette impression qu'il fait feu de tout bois dans toutes les directions laisse un sentiment bizarre.
Mais c'est brillamment écrit.
Commenter  J’apprécie          515
Dans ce dernier opus, je me suis un peu réconcilié avec Michel Onfray.
Je m'était fâché avec lui, en raison de son obsession de la disparition du judéo-christianisme, de la civilisation qu'elle a contribué à créer depuis deux millénaires.
Bon, nul n'étant parfait, il porte toujours haut son "nietzschéisme". Nietzsche n'est pas mon philosophe, notamment depuis que j'ai lu son Antéchrist. Il est vrai qu'on peut lire Ainsi parlait Zarathoustra ou le gai savoir. En tout cas, Michel Onfray m'enseigne sur les fausses analyses auxquelles a donné lieu l'oeuvre du philosophe allemand.

Le propre d'un philosophe est d'enseigner et de se faire comprendre de son auditoire. Jadis on aurait parlé de ses disciples.
C'est ce que fait Michel Onfray de façon excellente, selon moi. Chaque fois que je l'ai lu, j'ai tiré profit de son érudition. Il m'apprend beaucoup de choses et m'invite à pas mal de lectures. Il me plaît de voir qu'il fait souvent référence à des auteurs qui figurent en bonne place dans ma bibliothèque et que j'ai lus ou que je dois lire.

J'ai vu que certains babéliens lui reprochent, dans ce dernier livre, de se répéter. Comme je n'ai pas lu tous ses derniers ouvrages, je ne peux prendre parti, même si la répétition en matière d'enseignement ne constitue pas en soi un défaut, bien au contraire.
Elle permet de cristalliser des notions, des analyses, ou de les préciser dans l'esprit des lecteurs. Cela dit, j'ai reconnu nombre de ses idées déjà exprimées dans certains de ses ouvrages que j'ai lus. Il y a bien redite, mais je n'y trouve rien à redire.

En tant que philosophe (non obscur - ce n'est ni Dérida, ni Deleuze, ni Foucault... ni plein d'autres), il s'attache à nous rappeler "L'art d'être français". Pour cela, dans la forme, il se veut un Sénèque moderne qui adresserait, non pas 124 lettres à Lucilius mais 12 lettres sur les sujets les plus divers de notre époque à un groupe d'étudiants bon chic bon genre : pas de boucles d'oreilles, pas de tatouages, pas de dreadlocks, pas de piercing... comme il l'écrit lui-même ; étudiants rencontrés lors d'une conférence à un institut catholique et qui ont noué la conversation avec notre philosophe.

Pour nous expliquer et expliquer à ces étudiants ce que c'est qu'être Français, il convoque dans une synthèse de bon aloi, Montaigne, Descartes, Voltaire, Marivaux, et Victor Hugo, parce que leur pensée, leur geste (il parle de geste hugolienne) résument assez bien l'esprit français (expression que l'on va retrouver dans un autre de ses livres.
A partir de ses préliminaires si je puis dire, M. O va s'attacher, comme il sait si bien le faire, à déboulonner, mettre à bas des idoles intellectuelles et des icônes consacrées par une certaine intelligentsia essentiellement de gauche.
Ainsi Freud dont il a effectivement, dans un autre ouvrage, montré l'inanité des concepts et leurs conséquences sur l'esprit et les pratiques de ceux qui sont chargés de l'enseignement et de l'éducation des enfants et des jeunes.
Il est vrai que Vladimir Nabokov nommait Freud, "le charlatan viennois".

M. O s'en prend aussi à ces philosophes existentialistes que sont Sartre et Beauvoir et dont il révèle au fond, ce que je soupçonnais être une grande imposture intellectuelle, car leurs idées prétendument révolutionnaires, anticolonialistes, de gauche, ne cadraient pas du tout avec la légèreté de leur attitude durant la guerre.
Il suffit pour s'en convaincre, de lire les mesquineries, sexuelles en particulier, qui émaillent les Lettres au Castor. Ce qui n'a rien à voir, par exemple avec l'attitude d'une autre philosophe de leur génération, morte trop tôt, je veux parler de Simone Weil. Rien à voir donc.
Cela étant, mon constat n'enlève rien au talent d'écrivain de Simone de Beauvoir et de Sartre - par exemple, le deuxième sexe et Les chemins de la liberté demeurent des lectures à conseiller...

Et c'est à partir de ce que l'auteur appelle la généalogie, qu'il met au jour les origines intellectuelles de la pensée de gauche puis de la pensée islamo-gauchiste qui font tant de mal à la société française et européenne par le renversement des valeurs qu'elles produisent et qui entraînent la détestation de la France chez nombre de nos concitoyens issus de l'immigration. Ce qui rapproche ses constats de ceux faits par Sonia Mabrouk dans Une insoumission française.

Cette généalogie permet d'ailleurs de retrouver le lien que la pensée de gauche s'est évertué à gommer, entre les fascismes de gauche et de droite et le socialisme ; le pacte germano-soviétique devient éclairant à cet égard.

L'auteur, au fil de ses lettres, va passer en revue d'autres sujets de débats contemporains, pour nous aider à penser, à bien juger, à réfléchir...
- néoféminisme, décolonialisme, déresponsabilisation, écologisme, antispécisme, créolisation, etc.

Bien sûr, dans ses démonstrations, Michel Onfray, en bon maître de la synthèse qu'il est, prend des raccourcis avec, comme toujours, un petit risque d'imprécision.

Par ailleurs, et cela tombe bien ! Puisqu'il nous invite à réfléchir, je ne suis pas obligé de le suivre dans toutes ses analyses.

Sur l'art contemporain, par exemple ! Si son point de repère, oserais-je dire son modèle c'est Marcel Duchamp, j'ai tendance à voir dans cette évolution de l'art une imposture et un snobisme. Ma subjectivité, à cet égard, est aussi légitime que toutes les analyses sur l'apprentissage des codes, des raisons, du sens de l'art contemporain, etc.

Certaines oeuvres n'ont aucun sens ; elles correspondent à la volonté du prétendu artiste de "se foutre du monde" ou des snobs qui le suivent et qui croient trouver un sens à n'importe quelle production médiocre parée du vocable Art. Je n'adhère donc pas. L'oeuvre d'art est ce qui provoque chez moi une émotion, ou une approbation intellectuelle en raison de sa pertinence symbolique, toujours liée à ma subjectivité. C'est ainsi que je ne suis pas un thuriféraire de Picasso, mais je reconnais que la symbolique de la guerre d'Espagne, de toute guerre d'ailleurs, de toute idéologie fasciste, est remarquable avec Guernica.
M.O lui-même, alors qu'il fait l'apologie d'un art contemporain qui ferait sens si on accepte de se laisser former à l'esthétique qu'il élabore, dénonce lui aussi l'évolution à la fois des artistes sans imagination et des collectionneurs qui en tirent un profit financier colossal sur le marché de l'art. Il est finalement d'accord avec moi : l'art contemporain est une supercherie dans bien de ses manifestations. Grâce à Michel Onfray, je sais qui est Milo Moiré "performeuse" appartenant à ce mouvement esthétique ; je connais Jeff Koons et ses absurdités monumentales ; il ne m'aura pas non plus.

Si je trouve juste, sa démonstration de l'écologisme et de l'antispécisme en tant que nouveaux continents de l'intolérance intellectuelle, de toutes les absurdités, de toutes les violences potentielles (et dont les partisans seraient bien inspirés de s'intéresser justement à la généalogie de leurs idées), je suis plutôt réservé sur l'analyse qu'il fait du concept de créolisation cher à Glissant.

Bien que Glissant soit assez difficile à lire, il me semble qu'il ne fait que constater la créolisation du monde, la relation, la confrontation des êtres, des cultures, des diversités depuis que le monde est monde. Confrontation souvent historiquement violente certes, mais de nos jours, non nécessairement. Un monde nouveau peut résulter de ce métissage qui se fait par delà les cultures nationales, les Etats, les frontières...
Michel Onfray y voit une démarche cosmopolite, complice, dirais-je, d'un capitalisme mondial qui veut plier la planète entière à ses intérêts. Mais la mondialisation du capitalisme n'est pas une invention du XXème S. La route de la soie et les explorations des marins génois en constituaient déjà les prémices. Et la créolisation n'est pas non plus une invention caribéenne !
Mais constater qu'elle s'affirme de plus en plus grâce à la "réduction" de la planète qu'autorise le formidable développement de la technologie, permet d'espérer retrouver (même si ce n'est pas assuré) l'unité du genre humain, une certaine fraternité, bref, un humanisme.

Bon, M. O en doute, et comme le capitalisme est paré de tous les vices, il craint le pire avec le développement discret d'expériences "transhumanistes" dues à des apprentis sorciers qui veulent parvenir au surhomme (c'est moi qui souligne) grâce à la technologie.

En conclusion : un essai érudit dont j'approuve certaines des démonstrations. Je reste, cependant, réservé sur bien des points. Mais ce que l'on attend du philosophe, c'est qu'il forme notre jugement par ses connaissances, par ses analyses, par ses généalogies ; c'est qu'il ACCROISSE NOTRE LUCIDITE.

C'est réussi !

Pat

Commenter  J’apprécie          110
Michel Onfray analyse toutes les dérives intellectuelles, politiques, idéologiques, qui ces dernières décennies – particulièrement depuis les années 60 – nous ont amené progressivement à perdre le sens des mots et des choses…Plus on s'éloigne de la pensée des philosophes qui ont construit l'esprit français, Montaigne, Descartes, Voltaire, l'utilisation de la raison contre la croyance religieuse, du doute contre le dogme, du dialogue contre la pensée unique, plus on s'enfonce dans une dérive totalitaire. le monde qui est le nôtre ressemble de plus en plus à celui du roman d'Orwell, 1984, opposant, dans une novlangue qui ne laisse aucune place à la nuance, le noir et le blanc, le bien et le mal, le dominant et le dominé, pour imposer une vision manichéenne de l'histoire qui s'adapte aux convictions du moment.

Plus le langage se plie à cette idéologie nouvelle, plus les conséquences sur nos sociétés sont dangereuses : soumission à l'islam dans ses dérives les plus phallocrates et antioccidentales, hausse des violences et incivilités, baisse inquiétante du niveau scolaire, infantilisation de notre société qui idéalise l'enfant, auquel on ne peut plus rien imposer et se sert de l'addiction des jeunes et moins jeunes aux nouvelles technologies …
La situation est grave, mais le plus inquiétant d'après Michel Onfray, c'est l'avenir qui se dessine : la victoire du transhumanisme qui a pour but de façonner un homme entièrement nouveau grâce au développement de l'intelligence artificielle, la PMA, le transsexualisme, l'abandon des racines culturelles, l'oubli de l'histoire ou sa réécriture, enfin l'abolition de la mort, but ultime de cette tabula rasa.

Il est donc urgent de retrouver notre esprit critique, de prendre du recul et de réfléchir, oser aller à l'encontre de la pensée dominante et de la moraline mortifère, drogue sirupeuse qui empêche le vrai travail de la raison, de voir le monde tel qu'il est et donc toute action. Oser devenir véritablement humain loin de toutes les chimères qui nous éloignent de notre humanité. Retrouver en cela ce qu'il y a de meilleur dans l'art d'être français. Ne plus être dupe. Passionnant.
Commenter  J’apprécie          210
Michel OnfrayL'Art d'être Français. Bouquins. Essais. 2021. 391 p. 4 étoiles
En italique des notes personnelles)
L'auteur a choisi de présenter ce livre comme une série de lettres. Il s'explique sur cette forme littéraire en dédicace. Ces lettres sont destinées aux 10 % de jeunes adultes qui pourraient s'intéresser à la chute civilisationnelle judéo-chrétienne en mettant en exergue ce qui fait l' « Art d'être français ».
Invitant le jeune lecteur à faire ses propres lectures, une « plume à la main » (noter, réfléchir, se questionner, proposer), remplaçant avantageusement le temps passé dans un amphithéâtre de cours à écouter un prof de philo débiter son cours.
Ce sont des essais, donc l'Auteur va rechercher l'origine des courants les plus déstructurants qui préparent la forme de gouvernement mondial en cours d'installation, voulue par les USA, La Chine, l'URSS, et l'Europe (contre l'avis de la plupart de ses concitoyens).
Note personnelle. Ceci n'est pas une chimère mais le programme établi depuis plusieurs décennies et diffusé, argumenté, … par le Forum Economique Mondial et le Groupe Bilderberg : « dépopulation et gouvernance mondiale et paix mondiale ». Instrument financier : Black-Rock (dont la Chine 10 milliards de dollars visant elle aussi la gouvernance mondiale est le second investisseur) et Vanguard – 10.000 milliards de dollars ensemble. Ingénierie sociale : Mc. Kinsey.
Depuis 2019-2020, ce programme se déroule au grand jour (crise covid,…) qui sape la culture française.
Qui sape avec l'aide de plusieurs courants que ce programme soutient : l'antisémitisme, la moraline, l'antispécisme, l'infantilisation,…le tout expliqué : ses origines, ses thuriféraires,…
Qui sape L'Art d'être français.
M.O. invite le lecteur à lire et étudier (ce que lui maîtrise déjà à la perfection vu sa méthode de travail):
Montaigne (Libre examen) https://www.youtube.com/watch?v=f7LP0XvvV7s
Descartes (réalisme), Rabelais (hédonisme), Voltaire (ironie), Marivaux (finesse de l'esprit).
Cela 20 ans que je suis cet auteur…il est honnête, recherche la vérité, l'exprime quelquefois avec ses tripes…Et cela ne plaît pas aux tenants du ron-ron quotidien. L'auteur m'horripile souvent quand il est dans ce genre d'exercice : l'essai. Mais je sais que c'est pour mon bien, pour mon éducation. J'invite tous ceux qui le souhaitent à mettre l'auteur en défaut sur l'un ou l'autre des FAITS qu'il avance…Oui, c'est irritant. Comment Sartre : un collabo ? Et de Beauvoir aussi ? Et m…Or tout est important pour comprendre la production d'un auteur qui n'est que le reflet de ses pensées, de ses engagements à l'époque de l'écriture.
Personnellement, je le remercie (c'est le seul philosophe qui m'a permis de sortir de la dépression il y a 20 ans) et aujourd'hui j'apprends à vivre ma vie en réfléchissant chacun de ses secteurs.
Onfray est là pour cela. Ce n'est cependant pas mon horizon.
Honnêteté, recherche de vérité (les faits), non-violence, maîtrise des désirs, non accumulation des biens au-delà du raisonnable. Je regrette que l'auteur évite de se lancer un grand défi exemple : la philosophie antique d'Inde dont la pensée grecque même si elle a brillé, n'est que le pâle reflet.
Voilà ce que je reproche un peu à M. Onfray : tourner sur des acquis. C'est très bien comme cela aussi…on a tant besoin que l'on nous répète les choses…mais c'est dommage.
Commenter  J’apprécie          62

Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
Greta Thunberg invective les adultes, elle pleure, elle crie, elle grimace, elle insulte, elle les culpabilise, elle les mes en demeure, elle fait de sa jeunesse un argument : les jeunes (filles de préférence...) savent ce qu'est "La science", comme elle dit en ne pouvant s'empêcher de souligner le mot par le geste à la mode des guillemets esquissés avec les doigts.

En revanche les vieux (hommes et blancs de préférence...) sont égoïstes méchants, détestables, exécrables : ils n'ont de cesse d'exterminer chaque matin une nouvelle espèce animale, de pratiquer la déforestation à grande échelle, d'émettre des gaz à effet de serre, de tout faire pour déclencher des tsunamis.

Elle s'est fait connaître en pratiquant la grève des écoles : Françoise Dolto aurait adoré, elle qui estimait que le professeur ne savais jouer qu'une partition tyrannique !

À quoi bon en effet apprendre encore quelque chose quand, on a seize ans, on sait déjà tout sur tout ?

Pourquoi prendre son cartable et rejoindre la classe où un enseignant adulte donne un cours de sciences de la vie et de la nature (SVT) puisque en lisant un résumé de la GIEC fourni par ses parents et leurs amis bien intentionnés on peut s'exprimer au nom de La science !

Oui, la science...

C'est-à-dire les mathématiques, la géométrie, la logique, l'astronomie, la géographie, la géologie, les statistiques, la géomorphologie, la climatologie, la topographie, la physique, la biologie, l'astrophysique, la chimie, la cosmologie, la médecine, la démographie, mais également, bien sûr, l'épistémologie qui est la science de la constitution de la science - autant de disciplines qu'à seize ans, bien sûr, on connaît sur le bout des doigts, surtout depuis qu'on ne va plus à l'école..

Pour pouvoir dire que, quand on parle, on est la science, il faut être sûr de maîtriser, restons dans la modernité, la relativité générale et la relativité restreinte, la logique des fractales la géographie chorématique, la physique quantique, la tectonique des plaques, l'astrophysique des multivers, l'analyse fonctionnelle, la géométrie non communicative, la morphogenèse des sols, la méthode géodésique, etc.

À défaut, on n'est pas la science, on ne parle pas au nom de la science guillemets avec les doigts... - , et l'on avance avec plus de modestie.

Les journalistes du politiquement correct lui déroule le tapis rouge, ou, vert et justifient que sa mère lui dire que, douée d'un pouvoir magique, elle voit a l'œil nu le CO2 là où il est, bien qu'il s'agisse d'un gaz - par définition incolore invisible !

Voir un gaz, voilà qui devrait mériter la rubrique "Intox" des journaux du système, mais c'est dans ces mêmes colonnes et des journalistes prétendent qu'elle l'a dit sans le dire, tout en le disant, mais pas comme les climato-réalistes - nommés par le climato-sceptiques... disent qu'elle l'a dit...

Voilà donc un enfant de seize ans, qui ne va plus à l'école, qui prétend, quand elle admoneste et peste, vitupère et menace, qu'elle a la science, devant qui des adultes parmi les plus puissants du monde s'agenouillent et demandent pardon...

Le pape lui-même jamais avare de moraline, on est Jésus jésuite ou on ne l'est pas, se fend d'un message planétaire dans lesquels il la remercie pour son combat...

Le réel ne doit pas avoir lieu là où triomphe la pensée magique et les chamanes postmodernes.

Greta Thunberg et à la fois autiste juvénile et femme.

Toutes les cases étant cochées, on ne peut rien dire sur son compte sans passer pour un atroce anti-humain.
Commenter  J’apprécie          73
Je ne suis pas bien sûr que la théorie du genre, qui affirme qu’il n’existe ni hommes ni femmes, ni masculin ni féminin, mais qu’il faut aux femmes mener un combat contre les hommes et la domination masculine, avant d’affirmer qu’il n’y a pas de théorie du genre ; que le cinéma doctrinaire de la propagande LGBT diffusé dans les classes primaires dès l’âge de cinq ans pour jeter le trouble dans le genre des cervelles d’enfant... que tout cela, donc, serve la cause des femmes qui méritent mieux que ça…
Commenter  J’apprécie          204
La reproduction, sous prétexte d'égalité entre les hétérosexuels et les homosexuels, se trouve totalement artificialisée. A la présidente d'une association défendant les principes de la famille traditionnelle, autrement dit, un père et une mère pour un enfant, le président de la république Emmanuel Macron a dit : "Votre problème [sic], c'est que vous croyez qu'un père, c'est [re-sic] forcément un mâle [re-re-sic]." Si c'est un problème de souscrire au réel et à l'évidence, la raison n'a plus droit de cité !
Cette artificialisation des naissances est le premier temps d'un Etat universel où le corps sera pure marchandise.
Commenter  J’apprécie          130
Nombreux sont ceux qui, du "Deuxième Sexe" de Simone de Beauvoir, n'ont lu que le titre et retenu le slogan : "On ne naît pas femme, on le devient." Ce texte qui, loin du féminisme, était à son époque, 1949, une invitation marxiste à instaurer l'égalité des sexes dans, par et pour une société de type soviétique, est devenu le manifeste du féminisme.
Commenter  J’apprécie          230
À l’impéritie de l’école doublée de celle des familles et de l’anti-éducation proposée par les médias et les réseaux sociaux, j’ajoute la distorsion d’un travail idéologique qui préempte ces mots chargés de sens historique, mais vidés par ceux qui ont intérêt à réécrire l’Histoire en leur faveur pour les remplir de contenus fautifs.
Commenter  J’apprécie          100

Videos de Michel Onfray (159) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michel Onfray
*INTRODUCTION* : _« […] Je veux seulement, Monsieur, vous faire part d'une chose que j'ai lue dans Montaigne, et qui marque son bon goût. Il souhaitait devenir assez savant pour faire un recueil des morts les plus éclatantes dont l'Histoire nous parle. Vous qui êtes son partisan, vous approuverez ce dessein que j'exécute en partie. En effet, le véritable point de vue où je placerais une personne qui veut bien juger du ridicule qui règne dans le monde, est le lit de mort. C'est là qu'on se détrompe nécessairement des chimères et des sottises qui font l'occupation des hommes. Nous sommes tous fous ; la folie des uns est plus bouillante, et celle des autres plus tranquille. »_ *André-François Boureau-Deslandes* [1690-1757], _À Monsieur de la Ch…_
_« Rien ne doit plus nous frapper dans l'histoire des grands hommes, que la manière dont ils soutiennent les approches du trépas. Je crois que ces derniers moments sont les seuls, où l'on ne puisse emprunter un visage étranger. Nous nous déguisons pendant la vie, mais le masque tombe à la vue de la mort, et l'Homme se voit, pour ainsi dire, dans son déshabillé. Quelle doit être alors la surprise ! Tout l'occupe sans le toucher : tout sert à faire évanouir ce dehors pompeux qui le cachait à lui-même. Il se trouve seul et sans idées flatteuses, par ce qu'il ne peut plus se prêter aux objets extérieurs. Cette vue a cela d'utile en flattant notre curiosité, qu'elle nous instruit. Il n'est rien de quoi, disait Montaigne, je m'informe si volontiers que de la mort des hommes, quelle parole, quel visage, quelle contenance ils y ont eus ; mille endroits des histoires que je remarque si attentivement. Il y paraît, à la farcissure de mes exemples, et que j'ai en particulière affection cette matière*._ _Je suis persuadé que la dernière heure de notre vie est celle qui décide de toutes les autres. »_ *(Chapitre III : Idée générale d'une mort plaisante.)*
* _« Et il n'est rien dont je m'informe si volontiers que de la mort des hommes, de quelle parole, quel visage, quelle contenante ils y ont eus, non plus qu'il n'est d'endroit dans les histoires que je remarque avec autant d'attention. Il apparaît à la farcissure de mes exemples que j'ai cette matière en particulière affection. Si j'étais faiseur de livres, je ferais un registre commenté des morts diverses. Qui apprendrait aux hommes à mourir leur apprendrait à vivre. »_ (« Chapitre XIX : Que philosopher c'est apprendre à mourir » _in Montaigne, Les essais,_ nouvelle édition établie par Bernard Combeaud, préface de Michel Onfray, Paris, Robert Laffont|Mollat, 2019, p. 160, « Bouquins ».)
*CHAPITRES* : _Traduction d'un morceau considérable de Suétone_ : 0:02 — *Extrait*
0:24 — _Introduction_
_De quelques femmes qui sont mortes en plaisantant_ : 0:49 — *1er extrait* ; 2:08 — *2e*
_Additions à ce qui a été dit dans le IX et dans le XI chapitre_ : 3:15
_Remarque sur les dernières paroles d'Henri VIII, roi d'Angleterre, du Comte de Gramont, etc._ : 6:09 — *1er extrait* ; 6:36 — *2e*
_De la mort de Gassendi et du célèbre Hobbes_ : 7:45
_Remarques sur ceux qui ont composé des vers au lit de la mort_ : 10:47
_Examen de quelques inscriptions assez curieuses_ : 13:52
_Des grands hommes qui n'ont rien perdu de leur gaieté, lorsqu'on les menait au supplice_ : 14:33
_Extrait de quelques pensées de Montaigne_ : 15:31
_S'il y a de la bravoure à se donner la mort_ : 17:37 — *1er extrait* ; 18:57 — *2e*
_De quelques particularités qui concernent ce sujet_ : 19:14
19:28 — _Générique_
*RÉFÉ. BIBLIOGRAPHIQUE* : André-François Boureau-Deslandes, _Réflexions sur les grands hommes qui sont morts en plaisantant,_ nouvelle édition, Amsterdam, Westeing, 1732, 300 p.
*IMAGE D'ILLUSTRATION* : https://www.pinterest.com/pin/518547344600153627/
*BANDE SONORE* : Steven O'Brien — Piano Sonata No. 1 in F minor Piano Sonata N0. 1 in F minor is licensed under a Creative Commons CC-BY-ND 4.0 license. https://www.chosic.com/download-audio/46423/ https://www.steven-obrien.net/
*LIVRES DU VEILLEUR DES LIVRES* :
_CE MONDE SIMIEN_ : https://youtu.be/REZ802zpqow
*VERSION PAPIER* _(Broché)_ : https://www.amazon.fr/dp/B0C6NCL9YH *VERSION NUMÉRIQUE* _(.pdf)_ : https://payhip.com/b/VNA9W
_VOYAGE À PLOUTOPIE_ : https://youtu.be/uUy7rRMyrHg
*VERSION PAPIER* _(Broché)_ : https://www.amazon.fr/dp/
+ Lire la suite
autres livres classés : sociétéVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (199) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (5 - essais )

Roland Barthes : "Fragments d'un discours **** "

amoureux
positiviste
philosophique

20 questions
835 lecteurs ont répondu
Thèmes : essai , essai de société , essai philosophique , essai documentCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..