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La décadence, ce déclin, cette déchéance, ce chemin vers la ruine est le fil conducteur de cette éphéméride 2020 que nous propose Michel Onfray dans cette - Nef des fous -, dont le titre à lui seul explicite la démarche du philosophe chroniqueur.
Disons-le d'entrée de jeu, Onfray ne prend pas n'importe quel sujet du jour dans son calendrier de l'année écoulée.
Non, il choisit son thème, qui n'aurait pas forcément été le mien ou le vôtre... quoique... son thème qui illustre cette décadence affirmée et qu'il lui faut étayer en sélectionnant ses sujets. Et comme pour Onfray la décadence est d'abord et avant tout maastrichienne, ne vous étonnez pas de voir ce mot qualifier un grand nombre de ses choix... parfois jusqu'à l'indigeste.
Et comme Maastricht, son Europe et ses valeurs sont incarnées par ses bêtes noires que sont, par exemple Macron, BHL, Merkel, les médias... qu'il générise sous l'appellation de "Radio Paris"... ces gens-là en prennent en veux-tu-en voilà pour leur grade... jusqu'à l'obsessionnel.
L'islamo-gauchisme, le racialisme, les théories du genre, l'écologie... tous ces sujets sont visités ou revisités à l'aune de la détestation qu'éprouve Onfray pour leurs dérives... et donc, il va, pour nous en parler, choisir parmi les dérives pour pouvoir mieux nous dire à la fin : c'est qui qu'avait raison ?
Un Zemmour ( il fait une vraie fixette sur le bonhomme ) se trouve vingt fois "racheté" par des : que n'eût-on pas dit ou fait s'il s'était agi de Zemmour !.
Idem pour Mélenchon ( une autre de ses fixettes ) mais à l'inverse... pour l'accabler.
En dehors de cette panoplie bien connue du philosophe, on retrouve ses ruminations contre les végans, contre les défenseurs du climat, contre les faux-culs moralisateurs de gauche qui, tout en s'auréolant de leur grand coeur, de leur fraternelle solidarité, de leur amour de la liberté, s'avèrent être pour quelques-uns d'entre eux des pédocriminels ou leurs complices.
En revanche pour M.O... en 2020... le coronavirus n'apparaît que le 29 février, alors que lecteur lambda, j'en parlais tous les jours sur les réseaux sociaux et autour de moi depuis la mi-janvier... Quand on ne regarde que ce que l'on a envie de voir... on passe très souvent à côté de l'essentiel.
Donc, il y a eu un peu de confinement... un seul... pas de chloroquine, pas ou quasiment pas de Raoult, pas de second confinement, et le strict minimum minimorum sur les vaccins... dans l'année 2020 vécue par l'auteur.
Si vous cherchez Trump... vous ne l'y trouverez pas... alors que Biden non encore investi se prend une baffe "philosophique"...
Je savais en acquérant ce bouquin que j'allais trouver du Onfray pur jus.
L'homme est éminemment intelligent et son érudition est époustouflante.
Cette éphéméride se lit sans difficulté... par moments, ça ( c'est mon cas ) vous tape sur les nerfs... à certains moments ça élargit votre réflexion... voire ça remet en question vos "certitudes", mais d'une manière générale, tout être un peu pensant et un peu cultivé aurait pu faire cet exercice de manière plus convaincante dans les années 30 ou 60 ou...ou en s'appelant Denys Arcand, tourner - le déclin de l'Empire américain - il y a presque 30 ans et vous proposer le prix du billet deux fois moins cher que l'achat du livre d'Onfray qui, en voulant montrer notre décadence ( je ne la nie pas ), expose aussi la sienne.
Qui dit éphéméride dit ( toujours selon moi ) veiller au style... et là M.O nous overdose de "saillie" ( et lorsqu'un anus traîne ses guêtres aux abords du philosophe... il se régale... ), de "ontologiquement", de "genré", de "sabir" ( là, c'est le déluge ! ), " maastrichien"... j'en suis nauséeux", et "Orwell et Orwellien" sont presque le pseudo qu'aurait pu prendre Onfray s'il n'avait pas craint de perdre ses droits.
Ce n'est pas un indispensable, mais le cerveau de l'homme mérite qu'on ne passe pas à côté... à condition de supporter ses TOC.
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Jour après jour, Michel Onfray a noté, non sans une pointe d'humour, les aberrations et contradictions de notre société qu'il définit comme décadente à travers les nouvelles dont nous sommes abreuvés quotidiennement jusqu'à la nausée. Et en relisant toutes ces brèves de 2020, on ne peut que constater que l'actualité de 2021 y ressemble étrangement...On pourrait continuer l'inventaire de ces dérives sans relâche.

Tout y est, des absurdités de la gestion de la crise sanitaire, des terroristes dépressifs, des jeunes désoeuvrés qui commettent des "incivilités" (pour s'occuper ?), de la définition de l'individu et de sa légitimité à s'exprimer sur tel ou tel sujet selon la couleur de sa peau, et cela au nom de l'antiracisme, de l'enfant devenu objet de consommation qui devient un droit pour tous et à n'importe quel prix, de la parole de l'enfant devenue sacrée qu'il veuille changer de sexe ou nous faire des leçons de morale sur la dégradation de la "planète", bref de la dictature au nom de la liberté…

On ne peut que constater la justesse de ces observations, la perte de tout bon sens, la mauvaise foi devenue reine, les minorités se multipliant à l'infini et imposant des diktats de manière de plus en plus virulente ou faisant l'objet de régimes de faveur au nom d'une improbable paix sociale...et au risque de faire exploser les valeurs républicaines. La violence impunie ou hypocritement minorée sauf quand elle émane de représentants de l'Etat, les discours politiques qui se contredisent en permanence, les velléités d'un pouvoir qui a renoncé à toute autorité, tout est fait pour nous embarquer dans une galère qui nous mène à la catastrophe...Si nous n'y sommes pas déjà. Bref en prendre conscience est déjà un premier pas, n'hésitons pas à sourire à contre-courant de cette époque devenue folle.
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Non, non et non !
Feuilleté relativement sommairement dans une grande enseigne de distribution culturelle par curiosité, le livre me tombe des mains. Des notations plus réacs les unes que les autres, amalgame sur amalgame. Dans un passage idiot, il met en parallèle un sondage estimant à 9% le nombre de platistes en France et le nombre de musulmans en France. Outre que le sondage lui-même a été critiqué sur le plan méthodologique, c'est un amalgame inepte qui fait injure à, par exemple dans nos classes , les jeunes issus de l'immigration dont pas un, j'en témoigne, ne pense une telle idiotie. Il n'est pas fan de psychanalyse on le sait, mais il gagnerait à avoir un surmoi qui lui dirait, lorsqu'il s'apprête à dire ou publier une ânerie "Ne fais pas cela !". Par ailleurs le livre est peu épais, en 1h 30 j'en aurai fait le tour...On est plus dans le domaine du business que dans une philosophie ample. Pourquoi publier un tel livre, pourquoi, ne pas le publier de manière posthume ? Pourquoi ? Ainsi, comme pour d'autres, tels Paul Morand, on pourrait se dire, "mais quelle horreur ce type !", au moins il ne serait plus là pour l'entendre....
Pourtant je l'aimais bien autrefois Onfray, si sympa parlant de son père ou du vin..Les temps ont changé, lui aussi j'imagine. Lisant, ou plutôt survolant son livre je me demande jusqu'où il va aller... Trop loin pour moi en tout cas, qui arrête là ma fréquentation avec lui.
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On sort de cette lecture désespéré. Et pourtant on a ri presque à chaque page.
Ce catalogue des folies de notre époque est navrant. Onfray acte le triomphe inéluctable de la bêtise et de la veulerie, la mort de l'intelligence et le culte de la mort qui sont en train de détruire notre civilisation et nous avec.'
Je ne vais pas le paraphraser, c'est inutile, et je serais bien incapable d'y mettre son esprit et son talent.
Alors de quoi parle-t-il ? de beaucoup de choses et dans de nombreux domaines, hélas.
Pour vous mettre en appétit, quelques perles pêchées au hasard, en me limitant cependant à ce qui est drôle. Il y a beaucoup de choses qui ne le sont même pas, et même ce qui l'est ne l'est pas tellement tant la bêtise qu'il traduit est énorme et navrante.
Dans le prochain James Bond le rôle-titre sera joué par une femme noire. L'auteur se demande si dans sa prochaine biographie Angela Davis sera incarné par un homme blanc.
L'UNEF a rebaptisé du nom de Beyoncé un amphi de la fac de Nanterre.
Une militante féministe a souhaité que, pour éviter les viols,tous les mâles subissent une vasectomie à dix huit ans (ce qui d'ailleurs ne permettrait nullement d'atteindre le but recherché. Une autre, constatant que les relations hétérosexuelles comportent nécessairement une part de violence, se pose la question de leur interdiction. L'église suédoise a proclamé Greta Tunberg "successeur du Christ"
Je m'arrête là. Parce qu'en feuilletant le livre, je retrouve l'information suivante : dans les années soixante dix, les autorités de Berlin-Ouest ont confié des enfants sans abri à des pédophiles estimant qu'il pourrait en résulter des conséquences positives. Et là ce n'est plus drôle du tout.
Et je n'aurais pas dû écrire cette chronique :'ordonner mes idées sur le livre s'est révélé profondément deprimant.
En me relisant je ressens le besoin d'ajouter un post scriptum. le plus effrayant dans ce livre est peut-être l'abominable histoire de ces livres retirés de bibliothèques scolaires de l'Ontario pour cause de cancel culture et brûlés en public. Les organisateurs ont eu la bonté de préciser que les cendres seraient utilisées " pour quelque chose d'utile ", par exemple comme engrais. Mais quand on commence à brûler des livres on finit souvent en brûlant des gens. On peut penser aux auto da fe médiévaux... où à la dernière fois où on a brûlé des livres en Europe. Curieux que les grandes consciences toujours prêtes à déceler le nazisme dans ce qu'elles appellent "propos nauséabonds" n'est rien senti cette fois -ci. Un rhume, peut-être ?
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Sous forme d'un journal de l'année 2020, @michelonfrayofficiel relate les innombrables incohérences de notre société.
Que cela soit au niveau politique, social, économique, éducatif et j'en passe, il met en avant, avec un sarcasme parfaitement justifié et pertinent, le manque de bon sens.

Ses retours, commentaires et mises en avant sont plein de sens, tranchants et restitués avec un pragmatisme qui ne laisse place à aucun détour.
Tout est exposé conformément à la réalité et met en lumière les défauts de nos systèmes. Nos systèmes économiques et politiques mais également nos systèmes de pensée: personne ne réagit devant tant d'absurdité? Et qu'est devenu le journalisme?

La plume est mature, incisive et d'un cynisme légitime au vu du contenu. J'adore ce ton, cette façon de dire tout haut ce que d'autres pensent tout bas.
Le travail de recensement des infos est exceptionnel. le rythme très dynamique fait de ce livre un ouvrage qui défile rapidement et avec fluidité.

J'ai parfois ri, parfois été dépitée mais j'ai surtout adoré cette lecture!

J'avais déjà vu pas mal de vidéo de @michelonfrayofficiel, je savais à quoi m'attendre et je n'ai pas été déçue. Les avis à son sujet sont controversés, pour moi il fait partie des grands penseurs de notre époque!
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Lecture facile et agréable qui ressasse les actualités de l'année 2020, des évènements les plus cocasses aux plus tragiques en passant par les plus désolants. Ce qui marque principalement ce bouquin, ce sont les petits commentaires ironiques et humoristiques de l'auteur et c'est ce qui permet également au lecteur de ne pas sortir dépressif (la décadence de la société se faisant évidemment fortement sentir au sortir de cette lecture).
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L'inscription dans l'éphémère, un présent sans cesse répété, qui fait table rase du passé, qui ne visualise aucunement l'avenir et le réduit à néant, un No future, qui conduit à une totale absurdité parfaitement illustrée par les chroniques de Michel Onfray. le titre de son éphemeride , la nef des fous, semble renvoyer aux Poèmes Barbares, de Leconte de Lisle : "Va donc! Et souviens-toi de l'heure où, dans sa force, Ta haute nef heurta l'inébranlable écueil". L'immédiateté nous condamne aux actions réflexes. La pensée, la réflexion, la capacité à faire des projets, à tisser des alliances n'ont plus leur place entre les stimuli reçus et les réponses données . Que signifie le respect de la loi, lorsque les notions de mariage, famille par alliance, les in-laws, se trouvent sapées pour laisser place à la jungle, à la loi du plus fort, jamais équilibrée par un contre pouvoir afin de laisser place à la justice sociale. Donc, un monde de barbares sans histoire, recroquevillé dans un individualisme qui exclus l'autre, tout en souhaitant le remplacer par des métamorphoses à faire pâlir d'envie le transformiste Arturo Brachetti. Donc, chacun semble pouvoir faire comme bon lui semble, construire sa propre futilité en la confondant avec l'éternité. 80 années d'espérance de vie à la naissance pour construire des édifices qui montent jusqu'au ciel et ne dure que 50 ans. Avec seulement 25 ans, au XVIème siècle, nos ancêtres construisaient pour plusieurs siècles. Conscient d'appartenir à l'humanité, voire à une civilisation, à une transcendance, ils savaient transmettre pour construire plus grand qu'eux. Notre illusion de puissance individuelle, nous conduit à effectuer des sauts de puce ou des ravages dignes d'une nuée de sauterelles. Donc, la responsabilité, notre libre arbitre, notre conscience, notre capacité à choisir une réponse adaptée sont réduits à rien pour laisser place à la folie. Inhumanité, cruauté, férocité, atrocité, brutalité jonchent notre ordinaire quotidien. Un sorte d'endoctrinement par un Darwinisme biaisé, incomplet, mal compris qui oublie l'équilibre entre compétition et symbiose dans la lutte pour la vie. Surtout en cas de crise. Lorsque le "Struggle for life" se confond avec le cannibalisme, la foire d'empoigne et la course à l'échalotte, il est grand temps de trouver une echappatoire à la decadence létale de notre civilisation. Donc, cultivons le partie d'en rire, retrouvons une qualité essentielle de notre humanité. En effet, cette série de faits divers commentés détermine les limites d'une approche Rousseauiste hors sol, candide, idéologue cultivant l'art d'avoir toujours raison, qui s'abstrait des faits et s'interdit l'intelligence qui consiste à penser la réalité, au mépris de la recherche de la vérité. Par là même prenons du recul, élevons nous, asseyons nous de nouveau sur les épaules de géants, comme nous le recommande Bernard de Chartres, au lieu de jouer à saute mouton, par servitude volontaire, un phénomène très bien décrit par Etienne de la Boetie. Donc, acceptons, malgré notre candeur et la bonne pitance consomme , que notre monde n'est pas le meilleur des mondes possibles, a life of goods is not a good life, visons juste entre Martin et Pangloss. Méfions nous de Pavlov, de l'air du temps ! Cultivons notre jardin ! Nous dit Voltaire.
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Michel Onfray publie ses notes quotidiennes de l'année 2020, brutes de décoffrage, précisant qu'il “consigne chaque délire dont notre temps est capable”. Et des délires, il y en a pléthore.
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Si, dans un premier temps, on savoure l'indignation, très vite s'installent le dégoût, la nausée. Car notre temps est rempli d'absurdités, et les collectionner pour ce qu'elles ont de plus abject ne fait que renforcer le désespoir, sans apporter le moindre soulagement, la moindre grille d'analyse pour déconstruire ces clivages systématiques et agressifs dont les derniers mois ont regorgé.
°
Comment prendre de la hauteur ? Tenter de trouver des explications à ces "délires”. Difficile ! le confinement nous aurait-il enfermé dans la contemplation de nos propres opinions (nombrilisme) ? La distanciation nous aurait-elle ôté les discussions salvatrices, les confrontations à d'autres opinions ? Les gestes barrière nous auraient-ils barricadés dans nos micro-communautés victimaires et atomisées ? Les masques nous auraient-ils enlevé la franchise, au profit du mensonge ? Je ne sais… Il y aurait un livre à écrire (ha ! ha !). Toujours est-il que la litanie de "délires" laborieusement établie par Michel Onfray porte, effectivement, sur l'égocentrisme vindicatif érigé en système… et c'est bien triste. Plus que ça : désespérant. Inutile de dresser ici cette liste, on la connaît.
°
Alors… je ne saurais vous conseiller cette lecture si vous souhaitez conserver un minimum de sérénité. Quand le philosophe "se lâche", il devient (presque) aussi bête que la meute qui hurle, car il renonce à ce qui devrait être sa fonction : expliquer, démonter… et, peut-être, réparer, reconstruire. L'indignation et la colère, nous en sommes tous capables. Faut-il un livre pour les partager ? Pas sûr. Bref : “c'est dommage” est l'expression qui vient à l'esprit en refermant ce livre (qui se termine par un "da capo" laconique !).
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Il y a toujours eu en ce monde de quoi se faire de la bile.
Et c'est à raison que ce qu'Onfray compile déshabille et torpille.
Et c'est un peu trop facile en ce temps où trop de notables déraillent, donc à la fois utile et futile.
Utile pour rappeler à ceux qui font trop mousser ces idiotes saillies qu'il faut cesser d'apporter crédit à ceux qui sont justement dangereux parce que leur donner écho c'est les maintenir en place. Il y a toujours des défenseurs pour les célébrités alors qu'ils piétinent le bon sens.
Chaque adulte a le pouvoir considérable de rejeter par une reconnaissance de honte et par le vote. Par l'inverse de paroles suffisantes et indignes, en construisant et encourageant des projets proches de nous, en apportant de la considération à l'intelligence des courageux et modestes.
Un geste qui bâtit sera toujours meilleur qu'un écrit qui écoeure. Il vaut donc souvent mieux ruer et retrousser ses manches que d'éructer.


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Un livre qui a le mérite de nous amuser par la mise en perspective de cette accumulation de faits divers étalés sur une année, qui permet de voir se dessiner une drôle d'idéologie. Une idéologie qui s'avance masquée, n'hésite pas à se draper des habits somptueux de la vertu au nom de l'égalitarisme, de la tolérance ou de la rébellion. Mais on s'aperçoit vite que ce soi-disant anticonformisme ambiant n'est qu'une triste pantomime de clowns qui ne résiste pas à l'analyse et multiplie à foison les contradictions et brandit des apories de la façon la plus désinvolte. Cette nouvelle orthodoxie n'est que le cache-sexe d'un conformisme de circonstance (qu'on appelait autrefois opportunisme) qui se croit légitime et prend ses bases sur un aveuglement de bon aloi. Pour la bonne cause et le bien de tous ! C'est le prolongement de ce « en même temps » incarné par Macron. Il en témoigne d'ailleurs d'une manière risible quand dans la même journée, il s'insurge contre l'islam politique pour lutter contre le séparatisme islamiste et quelques minutes plus tard se fait photographier avec une femme intégralement voilée. Idem pour la LDH qui se bat contre le projet de loi sur le séparatisme le jour même où Samuel Patty se fait égorger sans se remettre en cause. Aucunement.
Concernant Jacqueline Sauvage je ne partage pas complètement le point de vue d'Onfray qui manque de nuances. Disons que le fait qu'elle élimine son mari ne me pose pas un réel problème, même si, sans pleurer sur la mort de ce triste sire, je suis plutôt mal à l'aise avec l'idée d'un meurtre — dans le dos qui plus est. Il est cependant difficile de ne pas prendre en compte les circonstances atténuantes. Ce qui me chiffonne c'est sa si longue soumission : pendant plusieurs années, cette mère a laissé libre d'agir à sa guise — pour ne pas dire cautionner— un père incestueux, et que de cette femme, complice de non-assistance à personne en danger, on ait fait une victime, figure de proue du féminisme me laisse perplexe.
Pour le reste, on est bien dans la nef des fous, mais attention, celui qui la dénonce s'y est parfois embarqué lui-même. En témoigne sa cécité sur le vaccin et la politique gouvernementale qu'il a cependant ratifiée même s'il en devine les abus en critiquant le confinement. Il a défendu le vaccin avec ténacité sans se priver de culpabiliser ceux qui étaient réticents (taxés d'être de mauvais citoyens, irresponsables, voire « complotistes »), sans pressentir les milliards de dollars qui étaient en jeu et le manque flagrant d'éthique de Pfizer qui a trouvé le moyen de se désolidariser des effets secondaires et de passer sous silence la très relative efficacité prophylactique du vaccin qui n'empêche pas la contamination. Je n'affirme rien, mais n'était-il pas légitime d'avoir des doutes et de se poser des questions et de déplorer l'absence de débats sérieux sur ce sujet?
Étrange époque où la vérité se brandit comme un étendard et n'a plus besoin d'être cherchée…
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